Un policier confond un enfant de 11 ans avec un pickpocket et le t*basse !

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00:00 Moi qui ai toujours eu peur de quitter...
00:03 -Le navire. -Ce monde.
00:05 -Exactement. Vous savez quoi ? J'étais rassuré.
00:08 Parce qu'apparemment, il y a un autre bail derrière.
00:10 Je ne sais pas si je serais 86e au padel, mais bon.
00:12 C'est déjà pas mal.
00:14 On passe à l'histoire du jour.
00:16 On va évoquer cette histoire qui a fait énormément réagir.
00:18 Tout est parti de cette vidéo vue plus de 5 millions de fois sur les réseaux.
00:22 C'est un enfant de 11 ans qui aurait été frappé et tranglé
00:24 par un policier de la BAC à la gare du Nord à Paris
00:26 parce qu'il aurait pris un chocolat dans le sac de sa maman.
00:29 Il aurait été confondu avec un pickpocket par les policiers.
00:32 Histoire incroyable.
00:34 Dans un instant, Suzanne, sa maman, sera avec nous
00:36 pour nous raconter cette histoire à peine croyable.
00:38 Regardez les images tournées juste après cette terrible scène.
00:42 Regardez.
00:43 -Là, il vient d'agresser mon fils. Il a étranglé mon fils.
00:46 Parce qu'il voulait ouvrir le sac de mon ami.
00:49 Il a cru qu'il venait agresser mon fils.
00:51 Il l'a mis par terre. Regardez.
00:53 C'est la BAC. Et il dit "Excusez-moi, excusez-moi.
00:55 Je vais porter plainte."
00:57 -Bonsoir, Suzanne. -Bonsoir.
00:59 -Ca va bien, Suzanne ? -Oui, ça va.
01:01 -Merci d'être là. Vous êtes venue avec une amie.
01:03 -C'est ça, Ilem. -Exactement. Merci.
01:05 Vous êtes la maman de 2 enfants, un grand de 11 ans
01:08 et un plus petit de 4 ans. Jeudi dernier, il est environ 16h.
01:11 Vous êtes à la gare du Nord de Paris. -C'est ça.
01:13 -Tout se passe bien. Et là, qu'est-ce qui se passe ?
01:16 -On attendait notre train pour entrer sur l'île.
01:19 J'étais au téléphone avec mon avocat pour une autre affaire.
01:24 Pendant que j'étais au téléphone, mon fils a ouvert la poche
01:29 de mon sac à dos pour prendre du chocolat.
01:32 Mais le chocolat était rangé dans un autre sac.
01:35 Du coup, il a refermé la poche. Il attendait le train comme nous.
01:39 Je me retourne et je vois un monsieur étrangler mon fils par derrière.
01:44 Du coup, le strangler. Ca a duré très longtemps.
01:47 Il voulait pas le lâcher. Heureusement que j'étais avec un ami
01:50 qui a réussi à le faire lâcher. -Ils sont tombés.
01:55 -Ils sont endormis. Ses paupières étaient en train de se fermer.
01:58 Il m'a dit par la suite que j'avais peur, que j'allais mourir.
02:01 J'étais en train de m'endormir. -Vous étiez là ?
02:04 -Non, je suis une amie. C'est moi qui relaie la vidéo sur les réseaux sociaux
02:07 et qui l'accompagne dans ses démarches.
02:09 -Ils ont mis très longtemps avant de se présenter policier.
02:12 Ils nous ont dit "stop, arrêtez",
02:14 parce qu'on se défendait comme on pouvait.
02:17 C'est la police. Ils ont sorti leur brassard orange
02:20 et leur bombe lacrymogène pour nous expliquer que c'était la police.
02:23 Et tous les policiers en uniforme de la gare sont arrivés
02:29 et nous ont un peu bloqués contre le mur.
02:32 Après ce qui s'était passé, j'étais hystérique.
02:34 Je voulais marcher, prendre l'air, reprendre mes esprits,
02:37 parce qu'on n'est jamais prêts à vivre une agression comme ça,
02:40 surtout de la part d'un policier en civil.
02:43 -Sur un enfant, surtout. -Surtout sur un enfant.
02:46 -Un enfant qui est déjà blessé.
02:48 On voit sur la vidéo qu'il a un plâtre.
02:51 -En fait, l'histoire, c'est qu'ils se sont pris à votre fils.
02:54 Ils l'ont mis des menottes ? -Non.
02:57 -Juste étranglées. Ils l'ont étranglée.
02:59 Ils ont pris votre fils pour un pickpocket ?
03:01 -Ils les ont finis au sol tous les deux.
03:03 -Incroyable.
03:05 Et votre fils, comment il a réagi à ce moment-là ?
03:08 -Il a eu très peur.
03:10 On croyait que c'était un SDF toxico
03:13 qui était en manque de quelque chose.
03:16 On n'a pas compris.
03:18 On a eu très peur. On ne s'attendait pas à vivre...
03:21 -Donc, il voulait quoi, en fait ?
03:23 C'est au moment où il va dans votre sac
03:25 juste pour prendre du chocolat ?
03:27 -Il a ouvert la pochette et il a refermé instantanément.
03:30 -Il n'a rien pris ? -Les policiers se sont excusés.
03:33 -Les policiers se sont rendus compte de leur erreur.
03:36 Ils vous ont dit quoi ?
03:38 -Ils nous ont dit qu'à 100 m, on n'a pas vu ce qui se passait.
03:42 Vous ne vous parliez pas.
03:44 On ne pensait pas qu'il était avec vous.
03:47 On vient de faire 6 heures de train.
03:49 Face à face, on n'a plus rien à se dire.
03:52 -Il y avait le beau-père du petit
03:55 qui s'est agacé de la situation,
03:57 qui est devenu virulent avec les policiers.
04:00 C'est ça ?
04:02 -Il ne savait pas encore que c'était les policiers.
04:05 Quand ils se sont présentés policiers, il ne s'est rien passé.
04:08 C'était juste avant. On pensait que c'était un SDF.
04:11 Heureusement qu'il était là.
04:13 Toute seule, je ne sais pas ce que j'aurais pu faire.
04:16 -Sur les conseils de 2ILM, vous leur demandez leur numéro d'identification.
04:20 -C'est ça. Ils ont refusé de le donner, ce qui est illégal.
04:24 -Et vous allez porter plainte ?
04:27 -Il y a une plainte qui a été déposée.
04:30 -Ils se sont excusés, après, les policiers ?
04:33 -Ils ne l'ont pas réconforté.
04:35 A la maman, ils se sont excusés.
04:37 L'enfant n'a pas été réconforté.
04:39 Quand il est arrivé à la gare du Nord, je suis partie le récupérer.
04:43 Il était très mal. Il est encore ici.
04:45 Il est vraiment très choqué.
04:47 -C'était une opération de sécurisation de la gare du Nord.
04:50 Il y a beaucoup de problèmes de gare du Nord.
04:53 Ils étaient là pour lutter contre la délinquance.
04:56 Les vols à la sauvette et des policiers en civil
04:59 avaient cru repérer en votre office un délinquant.
05:02 Je ne justifie pas du tout, mais j'explique.
05:05 Ils se sont précipités.
05:07 La violence de l'interpellation paraît disproportionnée.
05:10 Mais ils se sont dit qu'ils ont démantelé l'impossible.
05:13 Ils se sont jetés sur votre enfant.
05:16 Avec une brutalité disproportionnée.
05:19 Pour le moment, les autorités policières réagissent mollement.
05:23 Vous l'avez dit, une plainte refusée ?
05:26 -Oui, la plainte a été envoyée directement.
05:29 -Il y a Bruno Pommard qui me dit du calme.
05:34 Les BAC traquent les pickpockets toute la journée.
05:37 La gare du Nord est un spot de ce type d'infractions.
05:40 Les parents pensent que le flic est un SDF.
05:43 Les flics pensent que c'est un pickpocket.
05:46 -La BAC était là en civil.
05:49 Ils étaient là pour faire leur boulot.
05:52 -Est-ce qu'on a le droit de dire qu'au-delà de ça,
05:55 même si c'est un vrai pickpocket et qu'il a 11 ans,
05:58 on ne l'étrangle pas jusqu'à ce qu'il ferme les yeux ?
06:01 -On a le droit de le dire ou c'est interdit ?
06:04 -Les policiers reconnaissent qu'ils l'ont étranglé ?
06:07 -On voit qu'il est mal.
06:10 On croit à un enfant de 11 ans quand il te dit qu'il a failli mourir,
06:13 qu'il a les yeux qui se ferment.
06:16 Même si c'est un pickpocket de n'importe quelle nationalité,
06:19 tu ne fais pas ça à un enfant de 11 ans.
06:22 -Le fléau, et notamment à la gare du Nord,
06:25 ce sont les mineurs isolés.
06:28 On ne peut pas savoir tout de suite
06:31 si ce gosse est un mineur isolé, s'il a sa maman ou son papa.
06:34 On ne peut pas imaginer la violence de la police.
06:37 C'est pas bien.
06:40 -Vous avez décidé de porter plainte
06:43 pour usage de la force disproportionnée
06:46 et agression injustifiée sur un mineur.
06:49 On a refusé votre plainte ?
06:52 -Oui, dans le commissariat de mon quartier
06:55 et dans le comité de la police.
06:58 -Vous avez parlé à votre fils ?
07:01 -On ne prend pas de plainte contre nos collègues.
07:04 -Comment il va, votre fils, aujourd'hui ?
07:07 -Il se réveille très tôt, à 5h du matin.
07:10 -Il vous en parle toujours ?
07:13 -Non.
07:16 Je pense qu'il cache bien les choses.
07:19 -Vous avez vu un médecin ?
07:22 -Oui.
07:25 -On va commencer une thérapie pour en parler.
07:28 -C'est un épisode très malheureux.
07:31 On pense très fort à votre fils.
07:34 On espère qu'il va se remettre de tout ça.
07:37 Ca fait du tort aux autres policiers
07:40 qui font leur travail à fond.
07:43 On l'a vu avec l'affaire dont je vais parler.
07:46 Au refondement, la police est sur les dents.
07:49 -Sur tous les fronts.
07:52 -Ils sont sur tous les fronts.
07:55 Parfois, ils font des 24/24.
07:58 -Ils sont en alerte maximale.
08:01 -Il y a des problèmes d'effectifs,
08:04 de moyens.
08:07 Parfois, il peut y avoir un dérapage.
08:10 -Je voulais savoir s'il y avait une enquête
08:13 de l'IGPN qui avait été demandée.
08:16 -J'ai fait un signalement sur la plateforme IGPN.
08:19 Ils m'ont demandé quelques informations complémentaires.
08:22 Je n'ai pas de réponse.
08:25 -Ils vont être auditionnés, ces policiers.
08:28 -On m'avait dit au commissariat central
08:31 que j'allais être reconvoquée par l'IGPN.
08:34 Je ne pense pas que ça va se passer comme ça.
08:37 -Quelles ont été les explications des policiers ?
08:40 C'était juste comme ça ?
08:43 -Oui. Honnêtement, je n'étais pas en état.
08:46 Je n'avais pas du tout envie de discuter avec eux.
08:49 Ils nous ont dit qu'à 100 m, ils ont pas vu...
08:52 Je ne comprends pas. Ils sont une équipe de plusieurs.
08:55 Pourquoi ils n'en voient pas une personne devant,
08:58 plus près que 100 m, peut-être à 10 m,
09:01 pour observer si c'est bien un pickpocket ?
09:04 C'était un peu du travail bâclé.
09:07 -Ils ont été cool avec vous, après ?
09:10 -Non, pas du tout.
09:13 Ils m'ont empêchée d'aller prendre l'air.
09:16 Je me sentais oppressée.
09:19 Je ne supporte pas d'être oppressée
09:22 avec 15 policiers autour de moi,
09:25 des milliers de gens qui m'observent
09:28 comme si j'étais une délinquante.
09:31 Ils ne sont pas excusés.
09:34 Quand j'ai voulu partir, un policier en uniforme
09:37 m'a tenté de me mettre un coup de genou.
09:40 C'est mon ami qui a reçu le coup.
09:43 Dans l'Aisne, c'était pas passé loin.
09:46 Mais on n'a pas été très bien traités par la suite.
09:49 -On va suivre cette affaire avec intérêt.
09:52 On pense surtout à votre fils.
09:55 -Merci. -Merci.
09:58 -Il nous regarde juste à côté.
10:01 -On lui fait un gros bisou.
10:04 -Le plus important, c'est lui.
10:07 -On pense très fort à lui.
10:10 On espère qu'il ne va pas être traumatisé.
10:13 -Il l'est. Il a peur de la police.
10:16 -Il faut que vous vous faites le maximum.