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00:00 Oui, c'est une séquence qui tourne beaucoup sur les réseaux sociaux et qui suscite colère et indignation.
00:05 On la regarde ensemble. La séquence a eu lieu hier. On est au collège Claude Debussy à Paris.
00:10 La première ministre Elisabeth Borne, Brigitte Macron et Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale,
00:14 sont sur place dans le cadre de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire.
00:18 Dans ce contexte, un enfant prend la parole pour témoigner.
00:21 En primaire, je me suis fait un petit peu harceler.
00:25 Par exemple, j'ai demandé à ma prof si je voulais parler avec ma mère en particulier.
00:30 Et la prof, elle m'a dit non.
00:33 Et c'est ça qui est vraiment choquant pour moi.
00:36 Alors, elle me disait non. J'ai pas envie de créer des problèmes pour ça en particulier.
00:41 Elle m'a emmenée dans une salle directement et on a parlé.
00:46 - Elle t'a dit de ne pas parler avec ta mère ?
00:48 - Non, je voulais l'appeler.
00:50 Elle m'a dit non, elle m'a appris, elle m'a emmenée dans une salle et après, voilà quoi, directement.
00:57 Et je voulais juste en parler si c'était normal ou pas normal en particulier.
01:01 - Donc ça montre que c'est important de former tout le monde ?
01:09 - Ah c'est sûr !
01:11 - Voilà, donc la réaction d'Elisabeth Borne a fait énormément tiquer.
01:14 Beaucoup lui reprochent un manque d'empathie criant face au témoignage de cet enfant.
01:18 Il y a aussi une certaine forme d'hypocrisie sachant quand même qu'Elisabeth Borne,
01:21 elle a appelé à ne pas minimiser, je la cite, la parole des enfants.
01:24 Marc, j'avais envie de te faire réagir parce que tu en as parlé à plusieurs reprises sur ce plateau,
01:27 pour le rappeler, tu as été harcelé lorsque tu étais plus jeune.
01:30 - Surtout d'énoncer le fait que ça n'est pas normal.
01:32 Là, oui, c'est important de former tout le monde, mais enfin avant de dire ça,
01:36 moi je trouve que oui, en effet, il y a un manque d'empathie.
01:38 Puis sur le constat, clairement, il y a une défaillance.
01:41 - Mathieu ? - Elle a raison, Elisabeth Borne.
01:43 Il faut former tout le monde, à commencer par elle-même.
01:45 - D'abord en ne tournant pas le dos à l'enfant qui a le courage de parler.
01:49 - En écoutant, en faisant preuve de plus d'empathie, en le félicitant,
01:53 son courage d'avoir pris la parole.
01:55 - Un enfant avec un micro.
01:57 Je trouve ça incroyable le fait que les enfants ont du mal à raconter ce qui se passe à l'école.
02:02 Souvent même, on ne sait jamais ce qu'ils mangent à la cantine.
02:04 Enfin, je veux dire, un enfant, moi c'est ça qui, en tant que maman, me surprend.
02:07 C'est de le toucher, c'est de voir ce petit gamin qui prend ce micro
02:10 et qui répète deux fois son histoire.
02:12 - Ça lui a demandé énormément de courage de faire ça.
02:15 Ça lui a demandé beaucoup de courage.
02:17 Je vais quand même donner la réaction de Matignon,
02:19 qui a été contacté par le service politique de BFMTV
02:21 et qui dénonce un mauvais procès d'intention.
02:24 Voici ce que déclare Matignon.
02:25 C'était un témoignage si fort qu'il y a eu une gêne.
02:27 Tout le monde était interloqué.
02:29 Il n'y a eu aucune volonté de balayer ce témoignage.
02:31 Au contraire, la première ministre en a ensuite reparlé en privé,
02:34 encore choquée de ce qu'avait raconté cet enfant.
02:37 Selon l'entourage d'Elisabeth Borne,
02:39 il ne faut pas considérer que c'est de la froideur,
02:41 mais plutôt de la pudeur.
02:42 - D'accord. Pudeur, froideur.