CANAL - 10 ans de zapping - 1991

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00:00 *Bruit de télévision*
00:10 *Bruit de télévision*
00:10 Je sais plus où je suis, je peux plus du tout...
00:12 *Voix de télévision*
00:14 Attention !
00:15 *Voix de télévision*
00:18 *Bruit de télévision*
00:25 *Musique*
00:31 Mesdames et messieurs, bonjour.
00:33 H-17, plus que 17 petites heures et aucun signe de paix.
00:38 Tous les clignotants à l'heure où je vous parle sont aux rouges.
00:41 Paul Lefebvre.
00:43 Paul ?
00:44 *Paul*
00:45 Oui Paul, je vous entends. Où êtes-vous mon cher Paul ?
00:47 *Paul*
00:49 Oui, je sens que vous avez un masque sur le nez. Merci Paul.
00:53 Est-ce que je... Où êtes-vous exactement ?
00:55 *Paul*
00:57 *Paul*
00:59 *Paul*
01:01 *Paul*
01:03 *Paul*
01:05 *Musique*
01:10 Isaac Stern était venu jouer ce soir Mozart et Brahms à Jérusalem.
01:14 Le jour de l'expiration de l'ultimatum ce soir même.
01:17 Nous l'ont redouté à raison de nos rescues.
01:19 *Musique*
01:23 Soudain l'alarme, les sirènes.
01:25 Chaque spectateur est invité dans le calme à mettre son masque à gaz.
01:29 Aujourd'hui, plus que jamais, on redoutait une attaque chimique.
01:33 Isaac Stern refusera de mettre son masque et reviendra jouer seul sur scène.
01:38 Jean-Sébastien Bach.
01:39 *Musique*
01:45 Deuxièmement, je ne voudrais pas attaquer CNN.
01:50 Mais CNN est un phénomène nouveau sur lequel les journalistes vont devoir réfléchir.
01:53 C'est une sorte de robinet à informations sans filtre et qui sont...
01:59 Enfin, vous comprenez, lorsque CNN diffuse ses présentateurs avec des masques pendant des heures,
02:06 alors que un certain nombre de journalistes français et pas des moindres,
02:10 deux étages au-dessus, aussi bien Charles Anderlin sur la 2 que moi sur la 5,
02:14 on avait enlevé nos masques parce que, franchement, il ne faut pas exagérer.
02:17 Cette espèce de show, ça, on ne le fait pas.
02:20 Or, j'aurais bien aimé, moi, que CNN, actuellement, balance tous ses moyens sur le Sahel africain,
02:26 de la mer Rouge jusqu'à l'Atlantique, en passant de l'Erythrée jusqu'à la Mauritanie,
02:32 où on a dit, froidement, sans que ça déplace beaucoup de vagues,
02:36 que 16 millions d'Africains, noirs, des nègres, des mal lavés,
02:41 allaient crever de faim et de soif avec leurs vaches et leurs chevaux.
02:44 Ça, on ne l'a jamais dit. On n'en entend pas parler.
02:47 On le cache, car c'est une honte mondiale.
02:50 Mais la guerre, c'est chouette. C'est battre, la guerre.
02:53 Pour les amateurs de grands spectacles, voici des images superbes.
02:57 [Rires]
03:00 [Applaudissements]
03:23 Plus les conséquences médiatiques du carnage de Bagdad,
03:27 expliquent peut-être qu'à Washington, on déclare maintenant que l'assaut terroriste peut intervenir à tout moment.
03:32 Que l'assaut terrestre, pardon, peut intervenir à tout moment.
03:35 [Musique]
03:51 Jamais l'intervention au sol n'a été si proche.
03:54 Jamais le moral des troupes n'a été si haut.
03:57 Saddam Hussein nous a pris pour des pédés.
04:02 Nous a fait chier.
04:06 Tant pis pour l'esquive !
04:11 Oh ! Fallait pas faire chier !
04:16 [Musique]
04:19 Ils auraient pu vivre plus d'un million d'années !
04:24 Fallait pas faire chier !
04:27 ...to the hospital with guns.
04:30 They took the babies out of incubators.
04:35 Took the incubators and left the children to die on the cold floor.
04:40 Son histoire a ajouté une note de pitié au témoignage de l'ambassadeur koweitien Nassir al-Sabah,
04:45 entendu plus tôt dans la journée.
04:47 Le président a repris six fois l'histoire de l'incubateur dans sa guerre des maux contre Saddam.
04:52 C'est maintenant qu'il faut repousser l'assaut de ce dictateur sans scrupules,
04:56 dont les soldats ont passé des femmes enceintes à la baïonnette et arraché des bébés des incubateurs au Koweit.
05:02 La Chambre a approuvé d'emblée la déclaration de guerre.
05:05 Peu après notre arrivée au Koweit, deux semaines après la libération,
05:09 il est devenu clair que l'histoire avait été inventée de toutes pièces.
05:12 Nous avons fait le tour des hôpitaux, ressenti les incubateurs,
05:15 et nous avons constaté qu'aucun ne manquait, sauf peut-être un ou deux qu'on avait égarés.
05:20 Mais qu'en est-il de l'histoire de Nayira, qui prétendait avoir été témoin des atrocités
05:26 alors qu'elle travaillait comme bénévole dans l'un des hôpitaux.
05:29 Il n'était pas non plus qu'une pauvre réfugiée koweitienne.
05:32 Quelques rangées derrière elle se trouvaient son père, l'ambassadeur du Koweit aux États-Unis et au Canada.
05:38 Nayira a quitté discrètement la barre des témoins pour retrouver les langes protectrices de sa famille,
05:44 la famille des princes du Koweit dirigée par l'émir Jamiral Saba.
05:48 Après le conflit dans le Golfe, une statistique effarante fait son apparition.
05:53 Un soldat américain sur quatre a été tué par son propre camp.
06:05 Au cours de cet incident, deux américains ont trouvé la mort.
06:08 Regardons le deuxième.
06:10 - Les soldats américains. - Ceci est pour vous.
06:14 Oh oh !
06:36 Aujourd'hui, on vous considère un petit peu comme des...
06:39 Quand on voit l'accueil que vous avez reçu à Valence.
06:43 C'est sûr, mais on a peut-être fait un truc, mais...
06:46 Il y a eu trop de choses de dire à la télévision que ça n'aurait pas dû sortir, quoi.
06:52 Il y a eu des trucs aberrants, quand même.
06:55 Nous, personnellement, on n'a pas tiré un coup de feu.
07:05 C'est simple.
07:06 Pourquoi ?
07:09 Les Irakiens, ils sortaient des trous, ils étaient soit malades, ils crevaient de faim, ils se rendaient.
07:17 Nous rendons hommage, ce soir, à la fameuse division Dagué.
07:21 L'armée de fer qui la mord.
07:35 16 officiers, 24 sous-officiers, 25 militaires du rang.
07:40 Ils appartiennent à 30 régiments ou organismes différents.
07:43 Tous ces hommes ont séjourné dans le Golfe pour une durée de 4 à 7 mois.
07:49 C'est une guerre.
07:50 Une guerre qui détruit des créatures sans défense.
07:53 Des oiseaux et toute la faune du désert.
07:58 Les gens qui sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:03 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:06 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:09 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:12 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:16 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:18 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:21 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:24 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:27 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:30 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:33 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:36 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:39 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:43 Ils sont en train de se battre pour la sécurité des créatures.
08:46 Vous avez de la nourriture, vous savez, vous en avez un peu.
08:49 Peut-être que nous lui donnons quelque chose.
08:52 Mais ils vont mourir très bientôt.
08:58 Où sont les écrivains ?
09:02 Seuls parlent, seuls écrivent des papiers.
09:06 Ça ne nous aide pas du tout.
09:10 Au ministère des Affaires étrangères,
09:15 le présentateur du journal de TF1 Patrick Poivre d'Arvore
09:18 est invité à s'expliquer sur les choix de l'information à la télévision.
09:22 On marche aussi sur une théorie qu'il faut que vous n'oubliez jamais,
09:26 qui est la théorie de l'entonnoir.
09:28 C'est-à-dire que nous n'avons de la place que pour une grosse émotion par jour ou par semaine.
09:36 On n'a pas de la place pour 35 émotions, pour 35 informations principales.
09:44 Le document qui embarrasse la police de Los Angeles.
09:47 Filmé par un caméraman amateur, le passage à tabac dans les règles d'un automobiliste
09:52 rattrapé par les policiers après une course poursuite.
09:55 L'homme est à l'hôpital.
09:59 La police de Los Angeles a ouvert une enquête sur les circonstances de l'incident et ne veut pas en dire plus.
10:04 Devant le scandale, la police devra rendre public son rapport.
10:07 D'après ce dernier, Rodney King était sous l'influence d'une drogue.
10:10 Les médecins diront que non. Son attitude était menaçante.
10:13 La vidéo prouvera que non.
10:14 Je suis heureux de ne pas être mort, c'est tout.
10:16 Parce que tu sais, ils auraient pu facilement me tuer lorsqu'ils m'ont jeté hors de la voiture.
10:22 J'ai eu de la chance. J'ai eu peur.
10:27 11 fractures du crâne, pommettes enfoncées qui demanderaient une chirurgie réconstructive,
10:33 mâchoire disloquée, lèvres écrasées, brûlures dues au fusil électrique,
10:37 fractures de la jambe et de la cheville.
10:39 Rodney King ne récupérera jamais.
10:42 Et cette photo est peut-être la dernière d'une famille qui sourit.
10:44 Rodney, un athlète, n'a plus tous ses esprits.
10:47 Évidemment qu'il y a des problèmes, on peut pas se les cacher.
10:49 Il y a des problèmes d'immigration, des problèmes de chômage,
10:51 il y a des problèmes énormes.
10:53 Mais le Front National n'en résoudra jamais aucun.
10:57 Et c'est la même chose que la drogue.
11:00 Vous savez un jeune qui se drogue,
11:02 quels que soient ses problèmes, on a envie de lui dire,
11:04 la drogue n'en résoudra jamais aucun.
11:06 Le Front National, c'est comme la drogue.
11:08 Et c'est une drogue dure en plus.
11:11 Et les jours vont qu'ils traînent,
11:12 comme je traîne mon ennui,
11:14 la tranquille et la naine,
11:16 quand je me réveille la nuit,
11:18 qu'elle s'éloigne à moi.
11:20 (Cris de joie)
11:44 Yolande, si tu étais un fromage...
11:47 Oui ?
11:49 (Rires)
11:51 Ben oui, un fromage.
11:53 Et à quoi ?
11:55 Quel genre de fromage ?
11:58 Le gruyère.
12:00 Le gruyère ?
12:02 Parce qu'il y a plein de trous.
12:04 À quel animal, Lolotte, pourriez-vous vous comparer ?
12:08 Je vais dire à une chienne.
12:10 (Cris de joie)
12:13 Vous disiez que les acteurs, vous étiez des...
12:15 Voilà, des putes.
12:18 J'allais le dire, mais vous me l'enlevez là-bas.
12:19 Des belles putes, bien payées, pas la pute là,
12:22 comme Lily Marlin, la pauvre.
12:24 Non, bien payées, bien organisées,
12:27 tout le monde vous dit "Bonjour, vous avez bien reposé ?
12:30 Vous avez fait popo ?
12:32 Vous voulez un café ?
12:34 L'enceinte n'est pas prête, reposez-vous dans ma loge".
12:36 Comment reposer ? Je ne me suis même pas réveillé,
12:38 je n'ai jamais reposé.
12:40 Ça, c'est le cinéma.
12:42 Mais croyez jamais, je vous le dis à tout le monde,
12:44 quand vous lisez des acteurs qui souffrent,
12:47 crachez sur leur gueule.
12:48 Crachez sur leur gueule.
12:50 Bonne affaire à Piccolino.
12:54 Je suis obligé d'intervenir.
12:56 - Cicciolina, contre quoi ? - Je suis félice de connaître Cicciolina.
12:59 Fais sentir les têtes.
13:01 Mais ce ne sont pas des têtes.
13:03 - Et alors ? - C'est fini, c'est fini.
13:06 Elle verra, elle verra.
13:08 Elle verra Piccolino, mais verra.
13:10 C'est fini, on arrête là.
13:12 Roger, si vous ne répondez pas à cette question,
13:15 j'enlève mon pantalon.
13:18 Ah non, ne me menacez pas.
13:22 Roger, qui a composé la lettre à Élise ?
13:25 Beethoven, Chopin, Mozart.
13:28 Chopin.
13:32 Chopin.
13:33 Il est arrivé, il est arrivé.
13:53 Le pince de la chance de chanson.
13:59 C'est fini.
14:00 Ah oui, il faut danser, la performance.
14:06 Je ne sais pas si je suis heureux de te revoir.
14:11 Voilà votre cadeau, Jean-Pierre.
14:13 Je dois l'emporter après à la maison ?
14:15 Oui, bien sûr, il y compte bien.
14:17 Tu peux me lâcher parce que je m'attache assez vite. Merci beaucoup.
14:19 C'est une belle surprise.
14:21 Je vais à un joli blazer.
14:23 - On rivalise ? - Non, ce soir, je ne l'ai pas.
14:25 Non, ce n'est pas tellement un blazer.
14:28 C'est similaire à...
14:29 Blazer neutre peut-être pour mettre en valeur la cravate.
14:32 Non, ne vous rengorgez pas.
14:37 Vous êtes bien naturellement.
14:39 Mais vous aussi ?
14:41 Je suis pas mal.
14:43 Vous êtes un bel homme.
14:45 Vous avez du succès.
14:47 Dois-je le dire ?
14:49 Oui, dites-le, on est en famille, on peut parler.
14:51 On va me dire "Vous êtes un con, vous allez jeter ça".
14:54 Oui, je le jette parce que ça, c'est honteux.
14:57 C'est pas de la charcuterie, c'est la merde.
14:59 Alors que ça, c'est bon.
15:01 Jean-Luc, qu'est-ce que le Jésus quand il ne s'agit pas du Christ ?
15:18 C'est tout d'abord la représentation du Christ en forme.
15:20 Et qui plus est, c'est un saucisson sec de gros diamètre.
15:23 Précision importante. Merci, Jean-Luc.
15:27 Nos lyonnaises en connaissent un bouffon.
15:28 Pardonnez-le, il ne sait pas ce qu'il dit.
15:33 Je dédie cette émission à toi qui me regarde très souvent et qui depuis 8 ans est à mes côtés. Je t'aime.
15:39 Monique, s'il vous plaît.
15:54 C'est Isabelle qui va vous passer le manteau.
15:56 J'ai l'impression que ça va vous aller.
15:59 Oh, j'ai l'impression que ça va être une merveille.
16:05 Si je te dis Monaco, Manicou, Spa, à quoi penses-tu ?
16:18 Je pense que tu as d'abord envie de le dire.
16:22 Après, j'essaie de voir ce que je peux tirer de ce que tu as dit.
16:27 Et troisièmement, je ne dis rien, je t'écoute.
16:30 Bonjour André. Bonjour Patrick.
16:34 Comment allez-vous ? Très bien, merci.
16:36 D'où venez-vous André ? À côté de Saint-Dizier, Bétancourt-Lafayette.
16:39 Que faites-vous André dans la vie ? Je suis régleur.
16:41 Vous réglez quoi ? Des rectifieuses.
16:44 Je vous souhaite d'être très heureux. Merci à tous.
16:50 C'est quoi ?
16:51 Au revoir donc, à bientôt.
16:53 Mais en nous quittant, nous savons désormais, vous et moi,
16:56 que le tennis et la Coupe d'Evis, c'est magique sur le public.
17:00 C'est magique sur le public.
17:02 C'est fini Michel ! C'est fini !
17:09 C'est fini ! C'est fini !
17:13 Oh là là !
17:17 Extraordinaire !
17:19 Quel moment d'émotion ici en direct, près des ports de Lyon !
17:24 3-6.
17:26 6-3, 6-4.
17:28 Il a fallu attendre 50 secondes pour voir cette image !
17:34 Oh !
17:35 A noter qu'il y avait sur la feuille de match, 13 joueurs de couleur,
18:00 sur les 26 joueurs inscrits, c'est beaucoup, Lance Nantes, donc avec Philippe Ouy.
18:03 Nous irons regarder, grâce à François-Xavier Pelletier, la vie au quotidien.
18:08 Impeccable ! Impeccable !
18:32 Agrippés à leur buffle, les paysans doivent tracer le plus long sillon de la rizière
18:36 en restant en équilibre sur un socle de bois.
18:39 Voici la question, les points comptes doubles.
19:01 Qui symbolise le mieux l'Inde ?
19:02 Le hashish.
19:06 Principal temps fort de ces festivités, le Jalikattu.
19:10 Un très vieux sport qui se joue ici avec les taureaux et dont parlent tous les écrits sacrés.
19:15 (Chant)
19:18 (Chant)
19:46 Elle m'a dit, j'ai peur, je suis dans tous mes états,
19:48 je vais vous expliquer comment va se passer l'émission et tout.
19:51 Et je lui ai dit compte sur moi pour te calmer, te calmer.
19:54 Et le disque il n'est qu'une, qu'une, le disque !
19:58 Il n'est qu'une attitude pour te calmer !
20:01 Et maintenant si tu comptes faire l'émission jusqu'au bout avec moi, t'écoutes-moi !
20:05 Alors j'ai pas dû assez l'écouter.
20:07 Tu vas rester tranquille et calme.
20:10 Je suis là pour te protéger.
20:13 Je vais te mettre toutes ces caméras, je vais envoler à ta peau !
20:16 Parce que c'est les spectateurs qui te désirent !
20:20 Attends, on est à travers !
20:22 Tout ce qui concerne Jean-Marie Le Pen, Valéry Giscard d'Estaing, Georges Marchais,
20:29 les histoires à l'intérieur du parti socialiste,
20:31 ça fait quand même le nœud de conversation de tous les gens dans la rue.
20:34 Donc on va essayer de leur parler de ça.
20:36 Mais pas de les barber !
20:38 Car nous sommes à 20h30.
20:41 On va faire une émission barbante sur La 5, franchement.
20:43 Pas de les barber !
20:45 C'est la stéréopathe qui est très mal !
20:48 Pas de les barber !
20:50 Ils sont virés !
20:52 On est virés !
20:54 Il y a ce soir à La 5, 576 licenciements sur 820 employés.
20:59 Tout type de contrat confondu.
21:01 14 septembre 87, 17 décembre 91.
21:05 Pour beaucoup c'était la plus belle aventure,
21:07 celle d'informer, peut-être, de trouver un langage nouveau.
21:10 A chaque tournant dangereux, on nous a dit de continuer.
21:12 On nous a promis l'indépendance et on nous a réclamé l'impertinence.
21:15 Nous avons fait notre métier, mais d'autres n'ont pas su maîtriser leurs ambitions.
21:19 Méfiez-vous des rois mages, ce ne sont parfois que des colporteurs.
21:23 Clap de fin pour la réaction de La 5.
21:25 Ce soir, mesdames, messieurs, une voix s'éteint, la nôtre, pardonnez-nous.
21:28 Nous avions encore des choses à dire.
21:30 Vous êtes agriculteur où, monsieur ?
21:32 A Lille-aux-Jourdaines.
21:34 Je m'excuse, ça vous paraît impudique cette question,
21:37 mais vous gagnez combien par mois ?
21:39 Par mois, actuellement, j'arrive à gagner 2 000 francs.
21:41 Et c'est ce qui me fait sourire ce soir.
21:43 Vous êtes en train de tous vous chicaner sur une valeur du chômage de 15, 20 000, 30 000, 40 000 francs.
21:50 Sachez, messieurs, qu'un agriculteur n'a pas droit au chômage.
21:53 L'agriculteur dépose le bilan, c'est tout.
21:56 Le chômage, ça n'existe pas pour lui.
21:58 Il n'est pas en train de regarder, de discuter, combien on va me donner.
22:01 4 000, 5 000, 6 000 ? Non.
22:03 On n'est pas à 15 000.
22:05 Vous êtes en train de chicaner, là.
22:08 Pour nous, on ne les gagne pas par mois, en travaillant.
22:10 Alors sachez que ça me fait rigoler, mais ça me fait aussi pleurer.
22:13 Est-ce que vous pouvez un petit peu me décrire votre exploitation aujourd'hui ?
22:35 Oui, c'est une exploitation dite de graines de culture et graines de culture irriguées pour l'essentiel.
22:39 Je travaille avec mes parents dans un gahec, où nous faisons du maïs consommation irriguée, une centaine d'hectares,
22:48 pas mal de blé dur, des pois, du soja et également un petit peu de tournesol,
22:53 mais uniquement sur les terres dites en Chachère, c'est du tournesol gel industriel.
22:57 Vous avez combien de surface de terre ?
23:00 On travaille 300 hectares.
23:02 C'est quand même une grande exploitation.
23:04 C'est une grande exploitation si on ne fait que considérer sa taille.
23:07 Si on regarde le nombre de foyers qui vivent dessus, à savoir trois, mes parents, moi-même et notre salarié,
23:15 ça fait relativiser un petit peu la taille de l'exploitation.
23:18 Comment vous avez fait pour vous en sortir, finalement ? Par quelles étapes vous êtes passés ?
23:22 Elles ne sont pas très compliquées, je crois. Beaucoup d'abstinence, on va dire, et beaucoup de travail.
23:28 A savoir peu de dépenses, pas mal de sacrifices, notamment au niveau des loisirs et du travail.
23:34 Et vous êtes heureux d'être paysan aujourd'hui ?
23:37 Oui, je suis très satisfait de faire le métier que je fais.
23:40 J'ai l'impression de répondre à une nombre de causes, qu'est celle au quotidien, au travail.
23:47 Au travers de ce que je peux faire tous les jours, je contribue à nourrir les hommes,
23:54 et je crois que c'est bien là l'essentiel, même si trop de gens semblent l'avoir oublié.
23:58 Et donc rien que pour ça, et puis après pour la richesse procurée en termes de qualité de vie,
24:05 et de diversité de travail à effectuer, rien que pour ça, je suis heureux d'être paysan.
24:12 Mais je le serais encore plus si, en tant que paysan et en étant paysan,
24:18 nous pouvions aspirer, nous aussi, les paysans, à des niveaux de rémunération plus élevés que ceux que nous avons.
24:24 Vous gagnez combien là ?
24:26 Je gagne suffisamment pour vivre, pas assez par rapport à ce que je fais,
24:31 pas assez par rapport au capital investi et pas assez par rapport au risque pris.
24:35 Ça veut dire quoi être 13 2021 ? Un nom inventé par les grands, ça peut vous faire quoi si j'y suis ?
24:45 Juste une étiquette. Ça me plaît bien être 13 2021.
24:48 Ça me fait rien, ni en mal, ni en joie. Je la porte juste en moi.
24:53 Je m'en fous d'être 13 2021. C'est vous que ça dérange le plus.
24:57 Mais pourquoi ? C'est votre peur de ma 13 2021 qui vous empêche de m'approcher, de ne pas avoir d'amis.
25:04 C'est ça, le plus triste.
25:11 Octobre, le mois de tous les dangers. A Stanislas, ici, comme dans les préparations aux grandes écoles, médecine, vétérinaire, arts et métiers,
25:18 les Bleus, les Bisous, passent parfois jusqu'à 6 mois à travers des épreuves à la limite du supportable.
25:24 [Cris de joie]
25:38 [Musique]
25:55 Vous avez le droit d'insulter les Bisous, ils ne valent rien !
25:59 [Bruit de moteur]
26:11 Montrez-nous des vrais gens à la télévision, s'il vous plaît.
26:14 Arrêtez tout ce qui est Coeur Caraïbe, Miel et les abeilles, ça n'existe plus, mais tout ça, top.
26:20 Montrez-nous des vrais gens, comme nous.
26:23 Moi, je voudrais dire qu'on en a assez de voir des femmes caricaturées dans les publicités, des femmes bien foutues,
26:31 vraiment qui font voir la femme idéale, avec des gros seins, un ventre super plat, aucun bourrelet, aucun défaut,
26:38 et ça, ça me sort vraiment...
26:40 - Les tronées ? - Voilà.
26:42 Franchement, ouais.
26:43 Je voudrais que la télé soit l'image de la population, qu'il y ait des beurres, qu'il y ait des blagues, qu'il y ait tout le monde à la télé.
26:50 Et voir tout le temps les mêmes tranches, c'est hyper chiant, quoi.
26:54 Nous sommes au 21e siècle, et je trouve ça inadmissible que les gens de ma communauté ne soient pas encore représentés assez normalement.
27:01 Parce que franchement, là, c'est comment, franchement, prendre la tête, de voir que j'allume la télé et je ne vois jamais quelqu'un qui me ressemble.
27:10 Jamais, je dis bien jamais, je ne vois quelqu'un qui me ressemble.
27:14 Toujours des locaux déhants, ou des vendus, jamais des gens bien comme moi.
27:20 Mais bon, ce que je veux dire encore sur la télé, c'est que... Comment ça se fait qu'il n'y a pas de clip ?
27:24 Chez moi, je n'ai pas la télévision, parce que je suis une déçue de la télé.
27:28 La télé, c'était censé être un super outil de communication, le progrès, dans votre salon, pratiquement gratuitement.
27:36 Mais ce n'est pas ça, non. La télé, d'abord, il faut payer 800 balles pour avoir le droit de regarder la petite lucarne.
27:43 Ouais, je trouve ça dégueulasse qu'on paie une redevance télé, ça, ouais, je le dis.
27:46 Je trouve ça dégueulasse, parce que déjà, quand on achète une télé, c'est assez cher comme ça.
27:49 Et de plus, on paie une redevance télé, tout ça pour l'État.
27:51 Et j'estime qu'on paie déjà assez d'EDF, hein, et de ses branchés, donc la redevance télé, l'État pourrait en faire cadeau.
27:56 Canal +, la bombe, c'est généreux. En plus, il y a des bombes d'émissions, mais c'est un petit peu... Je t'ai vu, c'est cher, quoi.
28:04 Un tout petit peu, quand même. Je ne parle pas pour moi.
28:07 Il y en a, ils vont dire... Moi, j'ai Canal Satellite.
28:12 Les 4 canals. Rouge, vert, jaune et bleu. L'équipe TV, mais t'as vu, j'ai des potes.
28:19 Si ils dépensent un peu, ça serait bien qu'ils puissent profiter de Canal +. C'est bien, quoi.
28:25 Et pour revenir à Canal +, justement, quand on voit le pire des robins ou quelque chose comme ça,
28:30 et que l'on voit à la fin de cette émission, un des directeurs, je crois, enfin, pour ne pas nommer, c'est M. De Greff ou quelque chose,
28:38 qui dit "mais ils sont cons". Mais alors, lequel est le plus con des deux ?
28:43 Si vraiment ils sont cons, pourquoi ils les gardent ?
28:45 La télé, je vous ai dit, chez moi, je n'en ai pas. Je préfère s'envoyer en l'air avec mon mari. C'est meilleur pour le moral.

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