Pakito : de sa chambre d'ado aux plus grandes boites de nuit

  • l’année dernière
Ses musiques ont connu un énorme succès dans les années 2000, faisant danser la France entière dans les plus grandes boites de nuit. Aujourd'hui, le créateur de Pakito revient sur ses débuts dans Retro 2000.
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#interview #pakito #années20000

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😹
Amusant
Transcription
00:00 Je reste dans ma chambre à faire ma musique alors que ça explose partout.
00:03 Je vois le clip en télé, ça passe tout ce qu'on voit par jour sur NRJ.
00:06 À la base, je n'ai fait aucune étude dans le son.
00:09 C'était vraiment une passion dès le départ, déjà la musique, écouter la musique,
00:14 être DJ, passer des disques.
00:16 Et puis après, très rapidement, j'étais intéressé par le fait de créer sa propre musique.
00:21 Et donc, à l'époque, il y avait un logiciel sur PlayStation qui s'appelait Musique 2000,
00:28 où effectivement, on pouvait faire de la musique.
00:30 Et en fait, j'ai commencé comme ça, à faire de la musique avec ma console de jeux vidéo.
00:33 Et très rapidement, ça m'a vachement amusé.
00:37 Et grâce à ça, j'ai sorti des titres à l'époque sur des compilations chez Sony et compagnie.
00:42 Et je faisais ça avec ma console.
00:43 C'était vraiment un tout petit logiciel.
00:46 Alors, ils avaient fait une première version, qui s'appelait Musique.
00:50 Et ensuite, ils ont fait une version Musique 2000.
00:52 Alors, c'était génial, avec la version Musique 2000, on pouvait faire du sampling.
00:55 C'est-à-dire que sur ta PlayStation, tu ouvrais ton boîtier,
00:58 tu mettais un CD audio et tu pouvais sampler des parties de titres
01:02 qui étaient sur les pistes audio du CD et les récupérer dans ton logiciel.
01:06 Alors, c'était vraiment basique.
01:08 C'était des briques, on mettait des sons, on ne pouvait pas faire grand-chose.
01:11 Mais voilà, on empilait des briques et puis tu arrivais à faire des morceaux vraiment entiers.
01:16 En fait, moi, je le faisais vraiment pour m'amuser.
01:18 Puis un jour, j'avais une dizaine de titres, je crois, que j'avais fait avec la console.
01:23 Et puis, mon père me dit « Mais tu ne peux pas l'envoyer à un label ou quelque chose ? »
01:27 Il n'y avait pas Internet et tout à l'époque, donc c'était compliqué.
01:30 Moi, j'ai suivi la campagne, je ne pouvais pas taper « Label Electro » sur Google, ça n'existait pas.
01:37 Donc, j'ai regardé tout simplement dans l'annuaire et il y avait un petit label sur Porto.
01:41 Et je leur avais envoyé, c'est comme ça que ça a commencé.
01:43 Ils m'ont signé une dizaine de titres et puis eux avaient les contacts chez Sony et compagnie.
01:48 Et c'est comme ça que j'ai signé sur ces grosses compiles.
01:51 C'était des grosses compiles en plus.
01:52 Et puis, effectivement, ça m'a donné le goût.
01:54 J'ai dit « Tiens, ça marche, on va tester avec un ordinateur comme font tous les cons. »
01:59 A l'époque, je n'avais pas les moyens d'acheter les logiciels.
02:01 Donc, c'était des logiciels que j'avais récupérés et piratés de droite à gauche.
02:05 Tout était en anglais, une galère sans nom.
02:08 À ce moment-là, j'avais 16-17 ans.
02:10 Je crois que d'ailleurs, à ce moment-là, c'est le tout début d'Internet, pour moi en tout cas.
02:14 Et j'envoie un label en Alsace.
02:16 Et puis, un jour, à force d'envoyer des trucs à ces gens-là, ils me disent « Écoute, si ça te dit, viens bosser avec nous, tu montes en Alsace. »
02:24 Donc, je reste un an et demi là-bas.
02:26 Je rentre sur Bergerac.
02:28 Et si tu veux, cette année et demie que je passe là-haut, ça me permet de créer des contacts dans ce milieu-là.
02:33 Et en fait, au bout de trois mois, je rentre, je reste à Bergerac, je me remets dans ma piole chez mes parents.
02:38 Et à ce moment-là, je fais Paquito.
02:41 Et là, je fais Paquito en trois semaines.
02:45 Je me signe et puis alors là, retour incroyable.
02:47 Ça monte dans les classements à une vitesse, à vitesse grand V.
02:51 Universal me demande un deuxième single, donc « Moving On Stereo ».
02:56 Et moi, je suis dans les manettes à faire mon album.
03:01 Il y a des tournées et ça part dans tous les sens.
03:05 Mais moi, ce qui est rigolo, c'est que moi, je reste dans ma chambre à faire ma musique alors que ça explose partout.
03:10 Je vois le clip en télé, ça passe tous les soirs par jour sur NRJ.
03:14 Et là, je les vois, j'ai 23 ans, 24 ans.
03:17 Je vois ça de mon petit studio dans une chambre, dans un appartement.
03:22 Je ne me rendais pas du tout compte de ce qui était en train de se passer.
03:25 Clairement, parce que je ne tournais pas en club, donc je ne voyais pas les gens.
03:28 On avait monté un groupe avec Universal, on a monté le groupe Paquito avec Manu et deux danseuses.
03:34 Et donc, c'était incroyable.
03:35 Ils étaient bookés deux, trois fois par semaine.
03:38 Et moi, je faisais ma musique dans ma chambre.
03:43 C'est rigolo.
03:44 Quand j'ai fait Paquito, c'est parti tellement vite.
03:47 Et la maison disque me demandait tellement de choses, seconde, deuxième single, album et tout.
03:54 À un moment donné, dès le départ, je me suis dit, bon déjà, ce n'est pas trop ma canne d'aller tourner.
04:00 Ce n'est pas trop mon truc.
04:02 Mais là, en plus, je ne pouvais pas allier trois dates par soir.
04:07 Parce qu'après, ça a marché dans toute l'Europe.
04:09 Donc, si tu veux les voyages, laisser là et assurer derrière la musique en studio et faire la totalité d'un album avec en parallèle,
04:17 avoir des fois trois, quatre dates par semaine à l'extérieur, c'est ingérable.
04:22 Ça, ce n'était pas possible.
04:23 Donc, à un moment, je me suis dit, fais la musique, c'est ça que tu sais faire et on va mettre en place un groupe qui va,
04:31 entre guillemets, me représenter sur scène et dans les clips.
04:34 Parce que c'est Manu aussi qui est dans les clips. Parce qu'on ne voulait pas, évidemment,
04:39 ça n'avait aucun intérêt de me mettre dans les clips et que les gens ne me voient pas sur scène.
04:43 Ce n'est pas logique.
04:44 Dans la vie de tous les jours, j'ai cette chance-là.
04:47 Pour moi, c'est une chance. On ne me reconnaît pas, donc c'est bien.
04:52 Moi, c'est ce que j'aime.
04:54 C'est vrai que c'est un autre monde.
04:56 Il y a vraiment le monde de la production musicale et le monde de la nuit, les clubs, le DJing, tout ce que tu veux.
05:04 C'est moins ma cam.
05:06 Je suis vraiment dans la production et c'est ce que j'aime vraiment faire par le studio.
05:11 Alors le nom Paquito, je suis dans le sud-ouest et en fait, c'est une danse basque,
05:17 un peu une danse de troisième mythe, où tout le monde se met assis les uns entre les autres avec un gars qui passe sur les bras.
05:26 Et tu lèves et ça, c'est la danse de Paquito.
05:30 Et donc, ça s'écrit P-A-Q-U-I-T-O.
05:34 Et moi, j'ai viré le Q-U et j'ai mis un K.
05:37 Voilà, je me suis inspiré de ça.
05:39 Après l'album, moi, j'ai refait d'autres trucs.
05:43 Et après, c'était plus des gens qui me demandaient des remix.
05:46 Mais quasiment pendant dix ans, Paquito a vécu sur ses acquis.
05:51 Et même encore aujourd'hui, c'est assez incroyable.
05:54 Le nombre de streams et de vues un peu partout, c'est assez incroyable.
05:59 Même aujourd'hui, quasiment 15 ans après, c'est dingue.
06:02 Alors moi, j'ai monté un nouveau label il y a deux ans qui s'appelle Moti Records.
06:07 Et je pense que cette année, il y aura quelques titres où là, vraiment, je fais tout.
06:12 Pendant quelques années, j'ai voulu produire d'autres personnes.
06:16 C'est un peu compliqué.
06:17 C'est un autre travail encore.
06:19 Et je me suis dit que ce n'était pas forcément encore pour moi.
06:22 J'essaie vraiment de me concentrer sur ce que je sais faire.
06:25 Alors pas forcément sous le nom de Paquito, même potentiellement pas.
06:29 Mais créer des nouveaux noms d'artistes à développer, comme je l'ai fait pour Paquito.
06:34 Mais avec des nouveaux noms d'artistes et amener plusieurs styles électro.
06:39 Ça peut être de la trance, de la house.
06:41 Mais pareil, encore une fois, je vais tout faire chez moi et développer mon label, donc Moti Records.
06:48 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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