Cette imprimerie de Saint-Léonard chiffre sa perte financière a plusieurs millions d'euros. Le Pas-de-Calais est touché par d'importantes inondations depuis ce lundi.
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00:00 Alors écoutez, hier il y avait ici 70 cm d'eau,
00:04 aujourd'hui, regardez, c'est tout sale.
00:06 Il y a 2 cm d'eau par endroit et ici plein de boue.
00:10 Bonjour Marc, merci d'être avec nous.
00:12 En fait, ce matin, vous avez découvert l'ampleur des dégâts.
00:14 Et oui, nous avons découvert pour la deuxième fois l'ampleur des dégâts,
00:17 puisque déjà il y a trois jours, nous avions une première inondation.
00:20 Nous avons une deuxième cette fois-ci.
00:22 On avait déjà commencé à nettoyer, c'était presque propre, on va dire.
00:25 On va tout remettre en route, mais là, c'est 70 cm sur les produits
00:28 et surtout sur les machines, les armoires électriques.
00:31 Donc les rotatifs sont à l'arrêt et puis regardez les magazines en fait.
00:35 Ici, on voit le niveau de l'eau, l'eau qui est montée jusqu'ici.
00:38 Donc tout ça, c'est perdu pour vous Marc ?
00:40 C'est totalement perdu et probablement que le dessus l'est aussi
00:42 par trop d'humidité, les produits passeront plus dans les machines.
00:46 Mais de toute façon, il n'y a plus de machines non plus.
00:47 Alors pour l'instant, l'intégralité du parc, en dehors d'une seule machine feuille,
00:52 l'intégralité a été sous l'eau.
00:54 Alors on a vu certains de vos salariés qui sont là aujourd'hui,
00:57 ils sont venus pourquoi ? Pour vous donner un coup de main pour nettoyer ?
01:01 Depuis trois jours, on travaille à fond, presque jour et nuit pour nettoyer,
01:04 pour remettre en état.
01:06 On avait comme espoir hier matin de démarrer une rotative
01:09 qui malheureusement a repris l'eau.
01:11 Non, on est hyper motivés parce que derrière, il y a des clients,
01:14 il y a des clients qui attendent, il y a des clients à servir.
01:16 Sans clients, on est mort.
01:17 Donc notre raison d'être aujourd'hui, c'est les clients,
01:20 on arrive à les satisfaire.
01:21 Pour l'instant, ils vont partir chez d'autres.
01:24 On espère bien qu'ils reviendront rapidement.
01:26 Vous faisiez part tout à l'heure de votre inquiétude,
01:28 parce que, Kévin, vous allez nous rejoindre.
01:30 En fait, l'inquiétude, c'est que ça monte à nouveau dans les prochaines heures l'eau.
01:34 Oui, en effet, c'est ce qui est redouté en raison de l'arrivée d'une perturbation.
01:37 Il faut bien comprendre qu'ici, où nous nous trouvons,
01:39 juste à côté, il y a une station, c'est celle de Boulogne.
01:42 Il est tombé 312 millimètres de pluie en moins d'un mois.
01:45 Et depuis le début du mois de novembre,
01:47 il est déjà tombé l'équivalent de plus d'un mois de précipitation.
01:50 C'est pour ça, en effet, que ça a très vite réagi
01:52 et que, ici, l'entreprise s'est retrouvée sous l'eau rapidement.
01:54 Oui. Alors, ce qu'on voit très bien, effectivement, c'est la saleté,
01:58 cette boue, ces magazines qui sont perdus,
02:01 les rotatives à l'arrêt, alors que vous sortez 150 tonnes de papier par jour en temps normal.
02:07 Est-ce que vous avez une idée de l'estimation des dégâts en termes financiers ?
02:12 Non, on a commencé à réfléchir.
02:15 C'est compliqué, mais c'est plusieurs millions d'euros.
02:18 C'est plusieurs mois d'arrêt pour certaines machines.
02:21 Il y a une machine qu'on va essayer de sauver en 4-5 jours.
02:26 Il faut trouver des sous-traitants, mais l'activité est pleine.
02:28 On ne la retrouvera pas avant janvier, à mon avis.
02:31 Et il faut qu'on arrive à trouver les sociétés qui vont réparer,
02:33 parce qu'on sait qu'aujourd'hui, les experts sont saturés,
02:36 les sociétés sont saturées, les électriciens, il n'y en a plus.
02:39 Alors, on a nos équipes, on se débrouille, mais ça va être très, très compliqué.
02:43 On n'avait pas besoin de ça dans cette période compliquée déjà.
02:46 Quel est l'état du moral ?
02:47 Parce que vous me disiez, on va nettoyer aujourd'hui, c'est sûr,
02:51 mais en même temps, on se demande à quoi ça va servir.
02:54 Ça va servir que s'il n'y a pas de crue suivante, ça aura servi.
02:57 Et sinon, on recommencera une troisième fois.
03:00 On sait, on pourrait aussi attendre les bras croisés, monter sur une palette
03:03 et se dire, on attend la fin définitive.
03:06 Mais nous, on est là pour démarrer au plus tôt.
03:08 Et même si on peut paraître ridicule, on va renettoyer dès ce matin.
03:11 C'est parti. Les équipes sont là, motivées.
03:13 Tout le monde s'est levé.
03:14 Il y a des gens qui sont sûrement avec les pieds dans l'eau chez eux.
03:18 Ils viennent ici parce que c'est leur outil de travail, tout simplement.
03:21 Merci beaucoup, Marc. On vous souhaite bon courage pour cette journée.
03:24 Prudence, vigilance et nettoyage aujourd'hui.