L’ancien président de la FFF, 81 ans, s’est présenté devant la commission parlementaire chargée d’enquêter sur les défaillances de fonctionnement au sein des fédérations.
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00:00 Je crois que ça a été un stage médiatique inhérité.
00:04 Je n'ai rien fait de mal, nulle part, à personne.
00:07 Mais je supportais depuis un moment
00:10 les articles journaliers. J'ai une famille, comme tout le monde, trois enfants,
00:15 quand même d'un certain âge, je ne sais plus, des bébés.
00:18 Et ce n'est pas forcément agréable
00:20 de voir tous les jours
00:22 dans le
00:24 journal local ou national
00:27 des contre-vérités.
00:30 L'homophobie, je regrette
00:32 d'avoir rempli ces mots.
00:35 Sur les stades, effectivement,
00:39 quand on entend tous les mots que vous connaissez, parce que je crois que vous allez
00:43 au stade de temps en temps,
00:45 on ne s'en rend pas bien compte.
00:51 J'ai
00:52 eu la chance peut-être de
00:54 m'avoir
00:56 rencontré ma fille
00:57 où j'ai pris un savon en rentrant.
01:01 J'ai visité ensuite des centres
01:05 pour l'homophobie.
01:07 J'ai découvert que ce n'étaient pas des gens qui allaient au football.
01:09 C'étaient souvent des enfants abandonnés,
01:12 soit dans la rue, soit par leurs parents.
01:15 Et très franchement,
01:17 ça m'a rendu très triste
01:20 et je me suis trouvé un peu
01:23 maladroit
01:24 d'avoir pu déclarer ces choses-là.
01:26 Mais vous savez qu'au foot,
01:28 je suis sûr que tous ces imbéciles qui crient les mots que vous connaissez,
01:33 ils ne sont pas homophobes.
01:34 Ils sont bêtes.
01:37 En ce qui concerne le racisme,
01:40 j'ai toujours été proche de l'Afrique. Toujours.
01:44 Je pense avoir été l'un des hommes
01:48 qui a fait le plus
01:50 pour que les petits
01:52 puissent être ensemble dans les écoles de football.
01:56 J'ai fait en sorte
01:58 et j'ai souhaité.
02:01 Cela n'a pas réussi.
02:03 Le seul pays qu'on ne peut pas rencontrer aujourd'hui, c'est l'Algérie.
02:06 C'est honteux.
02:07 Le côté racisme, je le rejette
02:09 purement et simplement.
02:11 J'ai dit "arrêtez un match", c'est ce que vous avez dit.
02:15 J'ai dit une bêtise
02:17 en disant que je n'arrêterais pas un match
02:20 pour l'homophobie,
02:23 mais peut-être que je l'arrêterais pour le racisme.
02:25 Or, si vous faites
02:27 le bilan des dix dernières années,
02:29 il n'y a pas eu un match arrêté.
02:32 Je ne sais pas ce que c'est. Je ne sais pas ce que c'est.
02:36 Il y a pour prier, dire que quelqu'un a une jolie robe, est-ce que c'est grave ?
02:41 Aujourd'hui, oui.
02:42 Les temps ont changé.
02:43 Moi, j'ai 82 ans.
02:45 Petit à petit, les temps ont changé. Ça ne se dit plus.
02:50 Il faut faire très attention.
02:52 Plus attention aujourd'hui qu'il y a quelques années, c'est bien.
02:57 Donc, pour vous, un comportement de harcèlement sexuel, c'est dire à une femme
03:00 qu'elle a une jolie robe ?
03:03 Vous trouvez que c'est un harcèlement sexuel de dire ça ?
03:06 Je vous pose la question, M. Le Gret.
03:08 Je voudrais savoir jusqu'où ça va pour vous, et si c'est le fait de dire à une femme
03:11 qu'elle a une jolie robe.
03:13 Bon, pour moi, non. Pour vous, peut-être.
03:16 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]