Brigitte Macron en déplacement dans un lycée : «C’est dur de passer à autre chose en matière de harcèlement parce que parfois, vous traînez ça toute votre vie».
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00:00 Beaucoup plus, ils parlent parce qu'ils savent qu'on les écoute et il y a un momentum.
00:07 Il y a trois moments dans l'année. Il y a le premier jeudi du mois de novembre,
00:11 il y a ce moment-là, il y a le concours non au harcèlement,
00:14 il y a de plus en plus d'élèves qui participent par le biais d'affiches ou de vidéos,
00:18 et il y a le CFA Internet Day au mois de février. Il y a ces trois dates.
00:22 Et autour de ça, donc, ça nous permet un peu de feuilletonner pendant l'année
00:26 et commence à connaître aussi les ambassadeurs, les référents dans les établissements,
00:31 des référents dans les rectorats, les lieux, les associations.
00:35 Donc, je pense que plus on porte à leur connaissance, mieux on va régler le problème.
00:40 Parce qu'ils sont extrêmement nombreux, vous avez raison de le souligner.
00:43 Et l'anonymat, je pense que ça va les libérer. Et parfois, pendant la vie de classe,
00:47 le professeur principal saura dans sa classe un peu ce qui se passe davantage.
00:52 Et je pense qu'on a un peu l'intuition de ceux qui ne vont pas bien.
00:55 Et on pourra se rapprocher d'eux à ce moment-là.
00:57 - Vous savez-vous que vous vous impliquez, vous, personnellement ?
01:00 Et tout à l'heure, un élève a même fait un épisode, il s'appelait "la pire ministre du monde".
01:04 - Oui, alors là, surtout, ne le répétez pas, parce que ça va me valoir quelques ennuis.
01:08 - Est-ce que vous avez vraiment politiquement porté aussi ce sujet ?
01:11 - Politiquement, certainement pas, parce que j'ai un ministre de l'Éducation qui s'en charge à merveille.
01:17 Et collectivement aussi, parce que vous avez vu que ça impacte le garde des Sceaux,
01:21 le ministre de l'Intérieur, la ministre des Sports, le numérique.
01:25 C'est quelque chose de collectif.
01:27 Donc je suis très heureuse que Mme Borne prenne ce sujet en interministériel.
01:32 Et j'ai un ministre de l'Éducation nationale qui est extrêmement impliqué sur ce sujet.
01:37 Et j'en suis très heureuse, parce que j'ai eu de la chance,
01:40 Jean-Michel Blanquer, Pape Ndial, Gabriel Attal, maintenant, ils relèvent le défi.
01:44 - Mais c'est quand même vous qui impulsez ce mouvement ?
01:48 - Non, pas du tout. J'essaie de sensibiliser, de mettre en lumière.
01:52 Et je suis avec eux. Quand ils ont besoin de moi, ils savent que je suis là.
01:56 Et je veux dire à tous que c'est extrêmement courageux de parler.
01:59 Extrêmement. C'est difficile de le faire, mais il faut un passé par là pour passer un peu à autre chose.
02:06 Et c'est dur de passer à autre chose en matière de harcèlement,
02:08 parce que parfois vous traînez ça toute votre vie.
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