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La présidente d Syndicat de l’enseignement de la région de Vaudreuil (SERV-CSQ), Véronique Lefebvre mentionne que les revendications syndicales vont plus loin que les offres salariales.

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Transcription
00:00 Alors on est avec Véronique Lefebvre qui est la présidente du SERV de la région de
00:06 Beaudreuil qui fait partie du Front commun. 420 000 employés de l'État qui manifestent
00:10 ce matin. Véronique Lefebvre, premièrement, ça va bien?
00:13 Ça va très bien, merci. Vous êtes ici appuyée de plusieurs enseignantes
00:17 de l'École Saint-Thomas à Hudson et vous manifestez pour de meilleures conditions entre
00:21 autres. Absolument. Premièrement, le gouvernement
00:24 doit entendre notre cri du cœur pour nos conditions de travail. La composition de la
00:30 classe est de plus en plus difficile. On voit aussi la tâche qui est tellement lourde,
00:36 surtout en primaire, ça s'est nettement alourdi dans les dernières années. Les écoles
00:41 sont un déversoir de tout ce qu'on veut enseigner à la société. Les membres de
00:49 l'école sont fatigués. Moi, je n'ai jamais vu autant de congés de maladies. C'est fou
00:55 comment ça a augmenté depuis la pandémie. Ici, à l'école à Rouault, ils n'ont même
00:59 pas de gymnase. À l'école Saint-Thomas, ils n'ont pas de gymnase. Ils enseignent dehors.
01:09 Ça n'a pas de bon sens. Ce sont des conditions qui n'ont pas d'allure au Québec. Ensuite,
01:14 il y a tous les salaires. Le gouvernement nous offre 10,3 % sur cinq ans. La Caisse
01:20 Desjardins vient de sortir leurs données concernant l'inflation. C'est plus autour
01:25 de 17 %. Pourquoi on s'appauvrirait encore? Les coffres de l'État sont pleins. Le gouvernement
01:31 dit que c'est sa priorité, l'éducation, mais il met 7 milliards dans une usine de
01:35 batterie. Il se vante des salaires de 30 % de l'Assemblée nationale. Nous, parce qu'on
01:40 est des femmes, c'est ça, M. Michaud, parce qu'on est des femmes. Aujourd'hui, 6 novembre,
01:45 c'est une première journée de manifestation, 420 000. Mais là, on évoque déjà 21, 22,
01:50 23 novembre, ce seraient trois journées pleines de manifestations. Oui, trois journées pleines.
01:57 Parce que si le gouvernement n'entend pas notre cri, on va poursuivre les manifestations
02:03 de la grève. Parce que c'est pas vrai, on pliera pas cette fois-ci. C'est le temps
02:08 que ça change. Les enseignantes et les autres employés de l'éducation et de la santé
02:14 nous donnent un cri d'alarme. C'est pas compliqué. Nos services, ça détériore.
02:20 Pourquoi ils détériorent depuis 20, 25 ans? Parce que les gouvernements donnent pas assez.
02:26 On est plus là. C'est pas vrai que le gouvernement dit que c'est sa priorité. Sa priorité,
02:30 c'est les batteries, c'est Hydro-Québec, c'est pas les enseignants, c'est pas les
02:35 enfants au Québec. C'est pas vrai. Et là, si on se rend au 21, 22, 23 novembre, il y
02:39 a eu des rumeurs cette fin de semaine persistantes sur une loi spéciale. Parlez-nous de ça,
02:43 Mme Lefebvre. C'est incroyable. M. Michaud, il faut que les citoyens comprennent qu'il
02:48 y a eu une trilogie, trois causes qui ont été portées devant la Cour suprême. Puis
02:57 ces trois causes ont bien mentionné que le droit de grève, c'est un droit enchâssé
03:03 dans la Charte des droits et libertés. C'est légitime. Puis des lois spéciales, c'est
03:08 abusif. Les gouvernements ne peuvent plus en faire comme ils l'utilisaient avant. Fait
03:12 que moi, j'y crois pas. Puis le gouvernement peut pas nous poser une loi spéciale. Il
03:16 peut plus avec ces nouvelles jurisprudences-là. Bien, merci beaucoup, Mme Lefebvre, et solidarité
03:22 avec tous les enseignants d'être ici malgré le froid. Et on vous souhaite la meilleure
03:26 prochaine. On est bien habillés pis on lâchera pas! On lâchera pas! Merci! Solidarité!
03:33 *Cris*