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00:00 Le Grand Rendez-vous de l'Epargne, une émission présentée par Capital et Radio Patrimoine en partenariat avec Fortuneo.
00:08 Le coup de gueule.
00:13 Ce mois-ci, ni coup de cœur, ni coup de gueule, plutôt coup de trafalgar.
00:18 Nous sommes en train de vivre une époque, malheureusement, à laquelle on pouvait s'attendre,
00:23 à savoir une forme de convergence des vents contraires qui se matérialisent,
00:28 avec d'un côté, évidemment, la résurgence du risque géopolitique qui n'avait évidemment pas complètement disparu,
00:34 puisque la guerre entre la Russie et l'Ukraine continue de faire rage,
00:38 même si elle fait bien moins la une des journaux, comme ça peut être le cas par le passé.
00:42 C'est évidemment le conflit israélo-palestinien qui est revenu sur le devant de la scène.
00:49 Naturellement, ça génère une forme de prime de risque légitime dans un monde aussi tendu d'un point de vue géopolitique
00:55 qui remet en question, évidemment, les relations internationales et surtout les règles de jeu qui régissent les relations internationales.
01:02 Il convient, évidemment, de conserver un biais prudent vis-à-vis, en fait, de la gestion de patrimoine et des investissements qui sont réalisés.
01:12 C'est logique. C'était attendu et c'est ce qui s'est produit, avec évidemment un impact sur les obligations,
01:17 qui finalement, lui, n'est pas totalement associé au risque géopolitique,
01:21 mais surtout un impact sur les actifs risqués que sont les actions, avec des reflux qui sont des reflux très, très conséquents,
01:28 maintenant, par rapport au niveau qui avait été atteint au cœur de l'été.
01:32 Quelques chiffres pour l'illustrer. Moins 10% sur les grands indices européens, moins 8% sur les grands indices américains.
01:39 Mais lorsqu'on regarde la démographie entrepreneuriale la plus au cœur des marchés, à savoir celle des petits et moyens de valeur,
01:46 on atteint des niveaux qui sont encore plus conséquents, -13% sur les petites et moyennes valeurs européennes,
01:52 -16% sur les petites et moyennes valeurs américaines, qui atteignent des niveaux qui n'avaient pas été atteints,
01:59 ou qui étaient plutôt les niveaux atteints au plus cœur, en plein cœur, de la crise de l'année dernière, donc en 2022.
02:08 Donc on est vraiment au tapis sur les actifs risqués. C'est bien sûr la matérialisation du risque géopolitique d'une part,
02:13 et d'un autre risque qu'on avait déjà beaucoup commenté ensemble, celui du risque récessif, puisque dans notre malheur,
02:20 les choses arrivent en même temps, puisque vous savez, et on l'a déjà beaucoup répété ensemble,
02:25 l'impact du fait que les banques centrales appuient des deux pieds sur le frein, puisque c'est bien cela dont il s'agit.
02:32 Nos banquiers centraux, aujourd'hui, appuient des deux pieds sur le frein en ayant monté leur taux de 4 à 5%
02:37 par rapport au niveau qui était l'éleur il y a encore un an. Et bien, donc le fait d'appuyer des deux pieds sur le frein
02:43 finit par faire ralentir la machine, le véhicule, et nous sommes en fait au début de ce ralentissement.
02:48 Je rappelle, il faut 12 à 18 mois pour que l'augmentation des taux finisse par avoir un impact sur la demande finale.
02:54 Et bien nous y sommes. Mars 2022, octobre 2023 aux Etats-Unis, 18 mois. Juillet 2022, octobre 2023 pour l'Europe, on est à 15 mois.
03:03 Donc nous sommes au moment où l'impact de ce ralentissement a à peine commencé.
03:12 Et donc il se traduit par des chiffres macroéconomiques qui sont évidemment de moins bonne facture,
03:16 une augmentation des défauts qui commence à émerger, et évidemment une problématique derrière de demandes finales,
03:25 de chiffres d'affaires pour les entreprises qui voient leur marge se pincer.
03:27 Non parce que les coûts de production augmentent, mais parce que les chiffres d'affaires commencent à être décevants.
03:31 Et nous sommes au mois d'octobre. Vous savez, c'est le début de la saison de publication de résultats des entreprises au troisième trimestre.
03:38 Et la nature des publications et des perspectives aujourd'hui diffusées par les entreprises traduisent ce ralentissement macroéconomique
03:45 qui se traduira naturellement par un ralentissement microéconomique.
03:48 Et donc voilà, c'est ce contexte-là qui fait le marché actuellement et qui explique les raisons pour lesquelles nous sommes sous tension.
03:56 Il faut faire attention dans le sens où, vous savez, parfois, en gros, les mouvements ne se font jamais en ligne droite.
04:02 Donc on avance, puis ensuite on recule et on rend une partie de ce qu'on a accumulé jusque-là.
04:07 On est probablement sur un scénario et sur une tendance, une trajectoire qui est assez foncièrement différente par rapport à ce qu'on a pu vivre jusqu'à maintenant.
04:14 On est moins sur un accident qu'un basculement.
04:17 Basculement dans la matérialisation en fait d'un contexte qui devient un contexte dangereux pour les entreprises,
04:24 à savoir d'une part risque géopolitique qui amène à avoir des effets de rupture qui sont très difficiles à anticiper,
04:30 des tensions sur des coûts de production alors même qu'on n'a pas une demande qui est caracole,
04:34 et par ailleurs une demande justement qui s'affaiblit, des économies qui en leur sein sont en train de ralentir tout simplement
04:39 parce que nous l'avons choisi à travers des politiques monétaires qui sont devenues aujourd'hui très clairement restrictives.
04:44 Tout ça pose les jalons évidemment d'une allocation d'actifs qui doit recommander au premier chef la prudence.
04:50 On est plutôt sur de la préservation de capital que de l'accumulation de patrimoine ou de capital.
04:55 Le temps viendra où on pourra reprendre du risque pour aller chercher de la performance,
04:58 mais comme c'est le cas maintenant depuis quelques mois, il convient aujourd'hui de se recentrer sur les actifs du cœur.
05:04 Alors les actifs du cœur quels sont-ils ?
05:06 Et bien évidemment, même si les taux ont quand même continué un petit peu à monter depuis la rentrée, les taux souverains,
05:13 et bien les obligations sont aujourd'hui des actifs à revenu fixe qui rémunèrent,
05:17 c'est-à-dire que les gens sont payés pour attendre, que ce soit des taux courts ou des taux longs.
05:21 Aujourd'hui, les pays évidemment, prêtés aux pays contre une rémunération de 4 à 5%,
05:27 devient évidemment intéressant dans ce contexte.
05:29 Prêtés à des entreprises qui ont une forte visibilité, et c'est vraiment la condition dans un contexte de ralentissement,
05:34 une forte visibilité, et bien c'est un élément intéressant.
05:37 Donc les obligations d'entreprise bien notées avec visibilité, c'est évidemment un corps de portefeuille qu'il faut privilégier aujourd'hui.
05:42 Et puis pour le reste, pour le moment, il faut être patient, attendre d'avoir plus de visibilité pour recharger du risque.
05:49 Et en contrepartie de ce risque, bénéficier d'une prime du risque,
05:54 c'est-à-dire d'un rendement supplémentaire par rapport aux actifs qui le sont moins.
05:57 Donc vous l'avez compris, aujourd'hui on est clairement dans un contexte qui est structurellement plutôt favorable à la prudence,
06:03 dans un premier temps avant, espérons-le, d'ici 2024, pour pouvoir recharger du risque,
06:08 et pour aller chercher plus de performance l'année prochaine.

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