La plupart des rues de Bourg-lès Valence passent ce lundi matin à 30km/h , certaines à20 km/h. Le "50" devient l'exception. Au nom de la sécurité
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00:00 7h44, tout le centre de Bourg-les-Valences passe à 30 km/h
00:04 et la municipalité dit être la première en Dromardèche à prendre cette mesure.
00:09 La maire de Bourg-les-Valences est avec nous.
00:12 Bonjour Marlène Morier.
00:13 Bonjour.
00:14 Cette mesure, pourquoi, dites-nous ?
00:16 Alors ce passage de la limitation à 30 km/h part d'un constat.
00:21 Nous les élus, puisque nous sommes énormément sollicités,
00:25 je ne dirais pas au quotidien mais presque,
00:27 par des administrés qui nous interpellent sur la vitesse excessive en ville.
00:33 Que ce soit des riverains, que ce soit des parents d'élèves,
00:37 parce qu'aux abords des écoles, il y en a qui ont l'accélérateur facile.
00:42 Ça roule plus vite qu'à 50, c'est ça ?
00:43 Ça roule beaucoup plus vite qu'à 50, beaucoup plus.
00:46 Et de ce fait, nous nous sommes dit, nous allons anticiper
00:51 et nous souhaitons que nous ayons une ville qui soit apaisée
00:56 où il y ait une cohabitation des déplacements d'eau qui puissent se faire,
01:01 que ce soit des piétons, des vélos, des trottinettes, des rollers,
01:07 des mamans avec des poussettes, les personnes à mobilité réduite
01:09 qui aujourd'hui ne sont plus en sécurité dans nos villes.
01:13 Et avant qu'il arrive un drame, nous avons pris cette mesure
01:19 qui paraît une mesure peut-être un petit peu dure,
01:22 mais ce n'est pas lorsqu'il y a un drame qui arrive, lorsqu'il y a un tué, qu'il faut réagir.
01:29 - Marie de Morié, pourquoi ceux qui dépassent aujourd'hui les 50 km/h
01:32 respecteraient-ils la vitesse en passant à 30 ?
01:35 - Écoutez, je pense qu'on va lancer un signal assez fort,
01:38 puisque à partir d'aujourd'hui, beaucoup de panneaux vont être dévoilés dans la ville,
01:43 avec également des logos qui vont être sur nos routes.
01:48 Et on espère que ça va vraiment interpeller les automobilistes,
01:52 je dirais même des chauffards parfois,
01:54 et qu'ils prennent conscience que si on fait ça,
01:57 c'est parce qu'il y a une réelle difficulté de sécurité routière.
02:02 - Vous avez demandé des renforts aussi, des contrôles renforcés ?
02:05 - Alors, pour le moment, nous allons laisser à la population
02:11 le temps de l'appropriation, grâce aussi à la communication que nous faisons.
02:17 Je vous remercie de m'avoir invitée,
02:19 puisque vous êtes quand même un média qui est porteur d'informations.
02:24 Et ensuite, malheureusement, nous devrons passer à la sanction,
02:28 et pour ce faire, nous avons une police municipale qui sera sur le terrain,
02:32 et qui pourra verbaliser.
02:34 - Alors, les deux axes principaux quand même, on va le signaler,
02:37 qui passent à Bourg-les-Vallons, eux restent à 50 km/h,
02:40 il y a quand même des zones qui passent également,
02:43 même pas à 30, mais à 20 km/h, en courant à peu près, on y arrive.
02:48 Non mais franchement, en voiture, c'est tenable ça ?
02:51 - C'est tenable, puisque nous avons fait l'expérience,
02:55 puisque ces zones qui passent en zone 20,
02:58 sont des voiries qui sont vraiment contraintes,
03:00 comme les quartiers du Vieux-Bourg, où nous circulons dans des petites ruelles,
03:04 également le quartier de Chauny, et l'île-parc Géraudet,
03:08 puisque nous avons la Vierona qui va passer sur la passerelle,
03:11 et donc nous souhaitons vraiment à ce que les cyclistes
03:15 puissent circuler très sereinement là aussi.
03:20 Et nous avons fait le constat depuis 2016,
03:24 puisque nous avons fait une expérience Rue Salingro à Chauny,
03:28 c'est une zone de rencontre à zone 20,
03:30 et là tout se passe bien, vraiment,
03:32 et les zones 30, nous avons fait une expérience aussi depuis 2021,
03:36 dans les quartiers de Blacher et Gaudanger,
03:38 et là aussi, franchement, les gens ont pris conscience qu'il fallait lever le pied.
03:42 - Ça fonctionne, et la cohabitation entre modes de transport d'eau et voiture
03:45 se passe un petit peu mieux, si on vous entend bien, c'est ça ?
03:47 - Absolument, absolument.
03:49 - Marlène Morrier, maire de Bord-les-Valences,
03:51 ce matin sur France Bleu de Rhum-Ardèche,
03:53 autre sujet, on le sait, vous soutenez depuis longtemps
03:55 le Haut-Karabakh arménien,
03:57 on a l'impression que c'est fini,
03:59 une actualité a tendance à chasser l'autre,
04:01 on n'en parle quasiment plus,
04:02 est-ce que vous avez des infos quand même
04:04 sur ce que sont devenus les dizaines de milliers d'Arméniens
04:07 qui ont dû fuir cette zone ?
04:09 - Oui, 120 000 habitants
04:11 qui ont dû quitter le Haura-la-Barre
04:14 après avoir été affamés
04:17 pendant dix mois,
04:19 puisqu'il n'y avait plus d'acheminement alimentaire,
04:22 tout était bloqué sur le couloir de la Chine.
04:25 Aujourd'hui, nous savons,
04:28 par, je vais nommer l'ambassadeur,
04:31 mais il n'avait pas ce titre-là,
04:33 puisque nous sommes dans une république,
04:36 aujourd'hui, ces réfugiés sont en Arménie
04:39 et ils sont très bien accueillis par les Arméniens
04:44 qui doivent les héberger, qui doivent les nourrir, etc.
04:48 L'inquiétude aujourd'hui, c'est l'Arménie.
04:51 C'est l'Arménie, puisque Aliev a fait en sorte
04:55 que la population du Haut-Karabakh
04:59 quitte son territoire,
05:01 et je suis allée en Arménie au mois de juillet dernier,
05:05 il se prépare à la guerre.
05:07 - L'Arménie est menacée ?
05:09 - L'Arménie est menacée aujourd'hui,
05:11 puisque Aliev, à la tête de l'Azerbaïdjan,
05:14 a dit que son intention était d'anéantir l'Arménie
05:18 et d'exterminer les Arméniens.
05:20 Lorsque vous allez en Arménie,
05:22 vous avez des cimetières entières de jeunes,
05:26 de 16 à 20 ans, qui sont partis à la guerre en Arzahr.
05:29 Et aujourd'hui, ces jeunes, nous les avons retrouvés
05:31 sur un stand, lors de festivités,
05:33 dans notre ville jumelle de Taline,
05:35 où ils étaient habillés en treillis,
05:38 avec des armes, avec des ceintures de grenades,
05:41 et ils nous expliquaient, cette jeunesse d'aujourd'hui,
05:43 comment dégoupiller une grenade,
05:45 et nous expliquaient tous les exercices
05:47 qu'ils faisaient au quotidien,
05:49 parce qu'ils sont prêts à partir pour leur pays.
05:53 - Situation extrêmement difficile que vous suivez, évidemment,
05:55 Marlène Mourier, on sait que vous avez été victime
05:57 de menaces dans votre soutien au Haut-Karabakh,
05:59 c'est toujours d'actualité ça ou pas ?
06:01 - Ecoutez, je pensais avoir des menaces
06:03 lorsque je suis revenue en juillet de Taline,
06:06 aujourd'hui je n'en ai pas eu,
06:08 alors c'est peut-être sous-jacent,
06:10 il faut qu'on fasse très attention à ça,
06:12 surtout que j'ai pris une position très forte,
06:14 en soutenant, en parrainant,
06:16 un prisonnier,
06:18 qui est détenu par les Azeris
06:20 depuis trois ans aujourd'hui,
06:22 un petit cordonnier de 54 ans,
06:24 qui subit des tortures au quotidien,
06:26 et dont la famille reçoit les vidéos.
06:28 Nous avons visité cette famille,
06:30 nous avons vu le traumatisme
06:32 que cela pouvait créer,
06:34 puisqu'il y a un acharnement psychologique
06:36 de l'Azerbaïdjan, même sur les familles,
06:38 mais nous ne laissons pas tomber.
06:40 - Marlène Mourier, maire de Bourg-les-Valences,
06:42 ce matin sur France Bleu de Rambardèche,