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Retrouvez le replay des finales de la deuxième journée des championnats d'Europe de judo du 04/11/2023.

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Sport
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00:00:00 ♪ ♪ ♪
00:00:20 Très bon samedi à vous, J-265,
00:00:23 avant l'Eurêve olympique à Paris.
00:00:25 Et pour accompagner nos équipes de France,
00:00:27 cette fois, on va vivre ensemble
00:00:28 dans les championnats d'Europe de judo.
00:00:30 Le judo qui nous avait offert huit médailles à Tokyo,
00:00:33 eh bien, comment mieux préparer que Paris 2024
00:00:36 en étant à domicile à Montpellier
00:00:38 pour ces championnats d'Europe avec...
00:00:40 Accrochez-vous, on va monter ensemble
00:00:42 dans l'ascenseur émotionnel de Clarisse Agbenenou,
00:00:44 notre quintuple championne d'Europe dans quelques instants.
00:00:47 Là, voici cette Sud Arena de Montpellier,
00:00:49 très, très remplie depuis ce matin
00:00:51 pour accompagner nos judokas, nos judokas,
00:00:53 et notamment Clarisse Agbenenou.
00:00:55 On ne vous dit rien, on va vivre ensemble.
00:00:58 Tout ça comme si on était en direct.
00:01:00 Aujourd'hui, pour Clarisse Agbenenou et Marie-Eve Gayet,
00:01:02 elle est en finale, c'est sûr, en moins de 70 kilos.
00:01:05 Elle va combattre pour l'or dans quelques minutes, maintenant.
00:01:09 C'est une belle journée qui nous attend
00:01:10 parce que juste après le judo, on filera à Toulouse
00:01:12 pour l'équipe de France de Hande face à la Roumanie.
00:01:14 C'est un premier match préparation
00:01:16 pour l'Euro du 10 au 28 janvier prochain à 18h55.
00:01:21 Très, très grosse affiche de Ligue 2
00:01:23 entre Bastia et Bordeaux.
00:01:25 Beaucoup de tensions autour de cette affiche
00:01:27 après ce qui s'était passé la saison dernière.
00:01:29 Et puis à 21h, on vous embarque à Rio.
00:01:31 C'est cadeau et c'est une immense affiche
00:01:33 de Copa Libertadores.
00:01:35 C'est l'équivalent de la Ligue des champions
00:01:36 en Amérique du Sud.
00:01:37 Boca Juniors avec Edinson Cavani face à Fluminense.
00:01:41 Georges Quirino et Anne-Sophie Mondière
00:01:43 sont en place pour cette belle journée de judo.
00:01:46 On va prendre l'ascenseur émotionnel, on vous le disait,
00:01:48 et accompagner Clarisse Agbenenou.
00:01:51 Georges... - Oui.
00:01:52 - Et Anne-Sophie.
00:01:53 On va remonter le fil avant de voir un quart de finale
00:01:56 qui était absolument fou pour Clarisse Agbenenou.
00:02:00 Mais remontons le fil de sa journée
00:02:01 parce que c'était l'attraction aujourd'hui.
00:02:04 On la retrouve au premier tour.
00:02:06 Et ça s'était bien passé pour Clarisse.
00:02:08 - Exactement.
00:02:10 Bonjour, Massoud, bonjour, Anne-Sophie.
00:02:12 Effectivement, c'était en début de journée
00:02:13 face à la Croate Cristo.
00:02:15 Vous le voyez, c'était une entrée au premier tour
00:02:17 pour Clarisse Agbenenou,
00:02:20 qui nous avait dit avant le début de la compétition
00:02:23 il y a deux semaines qu'elle voulait
00:02:24 surtout impacter physiquement ses adversaires.
00:02:26 En tout cas, sur ce premier combat,
00:02:28 elle a eu du mal à mettre en place son kumikata,
00:02:29 mais elle a réussi quand même à accélérer comme elle le voulait.
00:02:33 - Oui, là, on voit sa technique au sol de sankaku,
00:02:37 où on voit un contrôle en triangle
00:02:38 autour de la tête et du bras,
00:02:40 et une immobilisation.
00:02:42 Donc ça peut être soit un étranglement,
00:02:44 soit une immobilisation.
00:02:46 Là, c'est un concassage de la tête et de la nuque,
00:02:50 qui n'est pas agréable. - Un concassage.
00:02:51 - Oui. - Mais que vous savez commis.
00:02:54 - Et Clarisse, là, qui tient en oseikomi.
00:02:56 Ah, c'est pas agréable, hein, comme technique,
00:02:57 une fois qu'on est saisi.
00:02:59 - Effectivement. Et là, du coup, voilà,
00:03:00 Clarisse Agbenenou, qui est passée, on va dire,
00:03:04 avec une entrée en lice sans grand souci pour elle,
00:03:08 face à la croate Christo.
00:03:10 - Alors, Georges et Anne-Sophie, on précise
00:03:11 qu'elle n'était pas tête de série
00:03:12 suite à son absence des circuits pendant très longtemps.
00:03:15 Du coup, eh bien, elle est rentrée tôt dans la compétition,
00:03:18 mais à ce moment-là, on se dit
00:03:20 que ça part très bien pour Clarisse. On est d'accord ?
00:03:22 - Exactement. On rappelle que c'est son 4e tournoi de l'année,
00:03:24 également. Elle avait commencé au Master de Tel Aviv.
00:03:27 Ensuite, elle avait enchaîné les championnats du monde.
00:03:29 Elle a aller chercher sa médaille mondiale.
00:03:31 Et puis, on l'a vu également à Budapest,
00:03:34 où là, elle a terminé 3e. Et puis ensuite,
00:03:35 effectivement, ce 2e tour un peu plus difficile,
00:03:38 bien plus difficile, même, où elle a dû batailler
00:03:39 au Golden Score à la mort subite.
00:03:42 8 minutes 45 de combat pour, eh bien,
00:03:45 aller s'imposer par soumission.
00:03:48 - Voilà, ce fameux 2e tour face à Emilia Kanerva,
00:03:51 la Finlandaise. - Exactement.
00:03:53 Et Kanerva, vous la voyez, alors que c'était
00:03:56 178e mondiale. Donc un monde séparé, ces 2 filles-là.
00:04:00 Et là, déjà, on voit Clarisse en difficulté, quand même,
00:04:03 Anne-Sophie. - Oui, normalement, elle est...
00:04:06 Enfin, normalement, avant l'arrivée de sa petite Athena,
00:04:09 avant cette grossesse, elle était assez expéditive.
00:04:13 On la voyait régulièrement expéditive, très rapide.
00:04:15 Et là, même sur les championnats du monde,
00:04:18 énormément de Golden Score. Il faut qu'elle reprenne
00:04:20 son corps et son physique, évidemment.
00:04:23 Et les marques, en termes de judo,
00:04:25 se réapproprier à un corps qui a été modifié
00:04:28 pendant quelques mois, c'est pas la même chose
00:04:29 qu'une blessure, parce qu'elle a pris du poids.
00:04:31 Alors, peu de poids, et elle a très vite récupéré
00:04:34 son poids de forme, mais quand même, son corps a changé
00:04:36 pendant cette période, au niveau des abdominaux, notamment.
00:04:39 Voilà, donc... Et puis ensuite, il y a un gros travail
00:04:43 physique à refaire. Et là, on la voit, par contre,
00:04:45 dans ses grands classiques, ce Uranage, là,
00:04:49 dans ses grands classiques de Clarisse.
00:04:51 - Effectivement, et c'est comme ça qu'elle s'est donc qualifiée
00:04:53 pour les quarts de finale, Clarisse Agbenounou,
00:04:56 au caractère diesel, mais voilà,
00:04:58 qualifiée quand même pour le quart de finale.
00:05:01 - Ça nous promettait un magnifique quart de finale
00:05:04 face à Laura Fazliou, la Kosovare.
00:05:07 Clarisse Agbenounou, qui a dû se dominer, donc,
00:05:09 dans ce deuxième tour, lors du Golden Score.
00:05:13 Est-ce qu'elle était un petit peu entamée physiquement ?
00:05:15 Eh bien, ce fameux quart de finale, on le vit
00:05:18 dans les conditions du direct avec les commentaires
00:05:20 de Jean-Charles Barès, Bertrand Amousseau et Amine Abdelatif
00:05:24 à Montpellier. Quart de finale absolument exceptionnel
00:05:28 au niveau du scénario. Voici l'ascenseur émotionnel
00:05:31 qu'a vécu Clarisse Agbenounou, notre championne olympique
00:05:34 et notre quintuple championne d'or.
00:05:36 - Clarisse Agbenounou,
00:05:38 au nom de la Kosovare,
00:05:40 Laura Fazliou,
00:05:41 Agbenounou...
00:05:42 - La numéro 2 mondiale, la combattante du Kosovo,
00:05:45 qui l'avait battue cette année lors de son tournoi de retour.
00:05:48 Au Grand Slam de Tel Aviv,
00:05:50 une seule confrontation entre les deux femmes
00:05:52 et c'est Fazliou qui l'a emportée.
00:05:55 Des airs de revanche pour Clarisse Agbenounou
00:05:57 pour aller s'offrir
00:05:59 un nouveau titre européen.
00:06:01 - Oui, Clarisse qui va devoir être forte sur le Kumikata.
00:06:03 Bien sûr, on parle beaucoup de ce Kumikata,
00:06:05 mais sans Kumikata, pas d'attaque.
00:06:07 Il va falloir qu'elle place sa main,
00:06:09 haute voile, très fort.
00:06:11 - Est-ce qu'elle n'avait pas Clarisse qui est sur le tapis ?
00:06:14 À l'époque, elle revenait de près de deux ans d'absence
00:06:17 et d'une grossesse après avoir donné naissance à sa fille, Athena.
00:06:20 Là, c'est une combattante qui est une nouvelle fois
00:06:22 championne du monde qui se présente
00:06:24 sur ce tapis des championnats d'Europe, chez elle.
00:06:27 - Là, elle lui met la pression, mais attention au bord du retravail.
00:06:29 - Oui, attention, elle a sorti le tapis.
00:06:30 - Parce que c'est une pénalité un peu, entre guillemets, idiote.
00:06:33 - Ce serait bête, un peu, oui.
00:06:34 Ça va, c'est sans...
00:06:36 Mais il faut faire attention, en effet.
00:06:37 - Mais là, on voit qu'elle lui met d'entrée la pression
00:06:39 là, sur le haut de la nuque et elle essaye.
00:06:41 - Oui, elle gagne le défi physique pour l'instant.
00:06:44 - Elle a été en difficulté, hein, Akmenelou.
00:06:46 Elle a dû puiser dans ses ressources sur son deuxième combat
00:06:49 face à une Finlandaise.
00:06:51 Elle a été poussée après 9 minutes de combat,
00:06:54 un long golden score.
00:06:56 Elle a dû déjà puiser dans ses ressources.
00:06:58 Allez, pousse tes mains, pousse tes mains.
00:07:04 - Donc, elle a une peinture à l'été, Clarisse,
00:07:06 et ça se saisit, on a tendance à saisir comme ça.
00:07:09 - Oui, à l'intérieur, avec le cou de verre lourd.
00:07:11 - Oui.
00:07:12 - Mais ça lui permet également de maintenir
00:07:13 une certaine distance avec son adversaire.
00:07:16 - Donc là, on la voit, c'est Clarisse qui est agressive
00:07:19 au Kumikata, qui essaye de soumettre l'autre.
00:07:22 Et là, la pénalité tombe.
00:07:24 Il y a vraiment...
00:07:25 Là, c'est une attitude.
00:07:26 - Très bien, ça, ça c'est bien.
00:07:31 Il faut endommer tout de suite.
00:07:33 - Oh là là, attention !
00:07:34 - Attention !
00:07:35 - Oh là là là là là là !
00:07:35 - Akmenelou qui a d'un zié, comment elle s'en sort !
00:07:37 Il n'y a pas de wasaari.
00:07:39 Elle est tombée face contre le tapis.
00:07:41 Aucune épaule n'a été posée au sol.
00:07:44 - On l'a dit, hein, Clarisse...
00:07:45 - Mais elle a vacillé et c'est rare de l'avoir
00:07:47 ainsi bousculée.
00:07:49 Le signe qu'une nouvelle fois, elle n'est peut-être
00:07:52 pas dans un grand jour, mais c'est le propre des champions
00:07:55 et des championnes de savoir se sublimer,
00:07:57 même dans un jour sans.
00:07:59 Clarisse l'a fait tant de fois dans sa carrière.
00:08:02 L'être or, c'est l'honneur réservé aux champions
00:08:07 à la championne olympique en titre.
00:08:09 Attention !
00:08:10 - Oh ! - Une nouvelle fois de Juji Gatame !
00:08:12 - Il y a la possibilité de Juji Gatame.
00:08:13 - Et le contre sur la clé de bras pour Clarisse.
00:08:16 - Elle est sortie en face, elle est venue devant.
00:08:17 Ah non, le bras est sorti.
00:08:17 - La défense de Fahimi.
00:08:18 - Là, il faut qu'elle reprenne le travail du kumikata,
00:08:21 c'est important.
00:08:22 - Deux allers-retraites très fortes, là.
00:08:23 Elle est en danger.
00:08:24 - Et là, si elle ne fait rien sur la séquence suivante,
00:08:26 il y a plus de possibilités.
00:08:27 - Il faut qu'elle change sa façon de saisir.
00:08:28 Parce que là, les deux fois, ça a profité à face de You.
00:08:32 Il faut qu'elle saisisse différemment,
00:08:34 qu'elle la fasse un peu plus réfléchir sur les jambes.
00:08:37 Elle n'a pas d'appel au niveau des jambes.
00:08:38 Il faut la faire douter sur ses appuis.
00:08:39 - Et la famille de Clarisse est là pour la soutenir.
00:08:44 On a vu ça d'un moment tout à l'heure.
00:08:45 Qu'elle nous salue au post-commentaire.
00:08:47 - Ouais, c'est bien.
00:08:47 - Allez !
00:08:48 - Oui, encore !
00:08:49 - Non !
00:08:49 - Un peu !
00:08:50 - Là, Jean-Marc, derrière.
00:08:52 - Là, c'est ça.
00:08:52 - La main derrière, elle l'appuie.
00:08:54 Elle est forte, la Clarisse Agbideli.
00:08:55 - Voilà les changements de direction.
00:08:57 On voit qu'elle a fait une tentative.
00:08:57 - C'est ça, voilà, c'est ça.
00:08:58 - C'était bien, c'est bien.
00:08:59 Ça n'a pas marché, mais c'est très bien.
00:09:01 Elle est dans la dynamique.
00:09:02 - Attention.
00:09:02 - Allez, là, on est dans l'épreuve de force.
00:09:04 - Attention, là, Madame.
00:09:05 - Qu'elle connaît, qu'elle maîtrise.
00:09:06 - Là, elle essaie.
00:09:07 On voit quand même la Kosoba repousser.
00:09:10 - Oui, là, c'est elle qui va prendre, oui.
00:09:11 - Là, on voit qu'elle a la pression.
00:09:13 - Sazou va prendre une pénalité parce qu'elle est
00:09:14 en train de repousser.
00:09:15 Laissez-la derrière.
00:09:16 Non, non, incroyable !
00:09:18 - Ouais, non.
00:09:21 - Corps cassé, bras tendu.
00:09:24 - Ah, ben oui, là, elle méritait de prendre.
00:09:25 - OK.
00:09:26 - Allez, le combat reprend.
00:09:28 Et le public de Montpellier qui est évidemment au rendez-vous.
00:09:32 - Oui, c'est bien, c'est bien.
00:09:33 - Une attaque pour elle, c'est ça qu'il faut voir.
00:09:36 - C'est très bien, exactement.
00:09:36 - Même si ça ne marche pas, même si ça ne fait pas tomber,
00:09:38 c'est elle qui est sur l'attaque.
00:09:40 Il y a le déséquilibre, elle a emmené l'autre dans
00:09:42 le mouvement, c'est elle qui est dans l'attaque.
00:09:46 - Elle est en posé main.
00:09:49 - Elle est forte quand elle est en garde, j'allais dire coréenne,
00:09:57 là où elle aspire, elle aspire.
00:10:00 - Oui, mais le face-boue est forte sur les mouvements de hanche.
00:10:02 Voilà, c'est ça, c'est ça.
00:10:04 Très bien, très, très bien.
00:10:05 Elle reste solide, hein.
00:10:08 - Elle était en posture forte sur la garde coréenne et elle va
00:10:10 chercher les ho-ochi, ko-ochi, les petits coups de patte.
00:10:13 - Là, tu sais bien, bien sûr.
00:10:14 - Mais rentrer la hanche, elle se met en danger.
00:10:16 Elle l'a sentie.
00:10:17 - Et quelle génération de combattants, de combattantes
00:10:21 produit par ce tout petit pays d'à peine 2 millions d'habitants.
00:10:24 C'est à peine la population de Paris-Intramuros.
00:10:27 - Attention, là, c'est face-boue qui fait Clarisse.
00:10:29 Il faut qu'elle se redresse, Clarisse, là, elle n'est pas
00:10:32 bien, elle n'est pas bien dans cette position, elle n'est pas
00:10:34 bien.
00:10:34 Ah ouais, elle s'est laissée saisir la main sur la nuque.
00:10:39 Ah ouais, ouais, ouais.
00:10:41 Alors face-boue, elle a fait pareil tout à l'heure, elle n'a
00:10:43 pas été sanctionnée.
00:10:44 - Allez, on arrive, seconde après seconde, vers un nouveau
00:10:49 golden score pour Clarisse Agbenenou.
00:10:51 Face à une adversaire qui lui pose des problèmes, qui l'a
00:10:54 déjà battue cette année.
00:10:57 - C'est ça, les gars, allez.
00:11:02 - Allez, golden score.
00:11:02 Plus de place à l'erreur.
00:11:05 La première qui marque a gagné.
00:11:07 - Allez, on va installer le public à tard.
00:11:12 La première, j'aimerais bien voir des perturbations, on fait
00:11:17 son petit mine d'aller derrière, on va devant.
00:11:20 Voilà, en haut de Chifford.
00:11:21 - Allez, voilà.
00:11:22 - Elle est en danger, là, attention, attention,
00:11:29 attention.
00:11:30 - Attention, elle fait bousculer.
00:11:31 - Allez, on y retourne.
00:11:39 - Ça puise à nouveau dans les ressources pour Clarisse
00:11:42 Agbenenou.
00:11:43 La championne olympique en titre, double médaille olympique,
00:11:49 quinte-dupe championne d'Europe, six fois championne du monde,
00:11:52 une légende vivante du judo français qui écrit les dernières
00:11:56 lignes de son histoire.
00:11:57 - Et oui, une fois qu'on a dit tout ça, c'est pas gage de
00:12:01 victoire parce qu'en face, on a une face view qui veut
00:12:06 renverser, qui veut renverser, qui veut écrire son histoire
00:12:09 également.
00:12:09 - Oui, c'est bien, ça, ça c'est bien.
00:12:13 - Et Clarisse, silence.
00:12:28 - Silence et frissons ici à Montpellier et tous les
00:12:33 spectateurs ont les yeux rivés sur ce tapis numéro 3.
00:12:38 - Là, elle arrive à récupérer, là, c'est bien, elle ne s'est pas
00:12:42 laissée mener comme...
00:12:43 - C'est bien, ça, c'est bien.
00:12:45 Derrière, derrière, attention, attention.
00:12:47 - Et on se voit.
00:12:48 - Oui, elle est mort.
00:12:49 - Et les mobilisations pour la mort.
00:12:52 Ça y est, c'est fait.
00:12:53 - Magnifique, magnifique contre.
00:12:55 - Et une nouvelle fois, elle était au bout, une nouvelle fois,
00:12:58 elle était en danger.
00:12:59 - Elle a mis un coup de rouge.
00:12:59 - Et une nouvelle fois, elle a trouvé la solution.
00:13:01 Clarisse Agbenenou est en demi-finale de ses championnats
00:13:06 d'Europe, lancée vers un sixième sacre européen.
00:13:09 - Elle a eu chaud, elle a eu chaud.
00:13:11 Le visage qu'elle a fait, elle a eu chaud, elle a eu chaud.
00:13:14 - Attends, attends, on ne sait pas parce qu'on attend.
00:13:18 - Ah mais s'il y est.
00:13:19 - Ah, moi, je le vois.
00:13:20 - Ah ben oui.
00:13:21 - Il n'y en a pas eu pour.
00:13:23 - Non, mais c'est terrible parce que s'il est annulé,
00:13:24 soit Zahari, derrière, il y avait l'immobilisation de
00:13:26 Clarisse Agbenenou.
00:13:27 - Oui, oui, tout à fait.
00:13:28 - Et qu'elle a dû stopper.
00:13:29 - Oui, mais c'est clair.
00:13:33 - Non, non, ils ne peuvent pas, c'est pas possible.
00:13:36 Ne faites pas ça.
00:13:37 - Attendez.
00:13:38 Et l'image qui est en train de repasser sur l'écran géant.
00:13:43 - Non, il y a, il y a, il y a.
00:13:44 - On reste suspendu à la décision de l'arbitre.
00:13:46 - Non, non, non, non.
00:13:49 - Mais non, il est annulé.
00:13:51 - Allez, on reste concentré, ça part.
00:13:53 - OK, ça part, c'est passé.
00:13:54 - Ça restera une controverse, peu importe.
00:13:56 - Allez.
00:13:57 - Il faut se remobiliser parce que ça,
00:14:00 c'est le moment important.
00:14:02 Et là, c'est dur.
00:14:02 Là, il y a un ascenseur émotionnel à gérer.
00:14:04 Ah, c'est les Montagnes du Russe, là.
00:14:14 - Ah, ils sont tous en colère.
00:14:14 - Ce qu'on vit avec un Clarisse Agbenenou qui balance.
00:14:17 - Elle se récupère.
00:14:18 - Cette fois, c'était elle.
00:14:19 - Non, il n'y a rien, il n'y a rien.
00:14:21 - Comment elle se récupère ?
00:14:22 - Ouh, ouh, là, là.
00:14:24 - Non, non, mais non.
00:14:25 - Non, on ne peut pas mettre le...
00:14:26 Non, non, non, non, non.
00:14:28 Elle est à plat ventre.
00:14:31 - On revoit l'image.
00:14:34 - Elle est à plat ventre.
00:14:35 - Bertrand Aminor, on voit l'image.
00:14:36 - Non, non.
00:14:40 Elle est à plat ventre.
00:14:43 - Mais non !
00:14:44 - Et...
00:14:45 - Incroyable sensation.
00:14:46 - Mais non !
00:14:47 - Coup de tonnerre.
00:14:48 Clarisse Agbenenou est battue en quart de finale.
00:14:51 - La sensation, donc, et cet ascenseur émotionnel
00:14:55 incroyable.
00:14:55 Clarisse Agbenenou battue en quart de finale de ses
00:14:58 championnats d'Europe, ça veut dire qu'elle va devoir
00:15:00 se passer dans quelques instants par une finale de repêchage
00:15:02 pour espérer aller chercher le bronze.
00:15:04 Mais on a entendu Jean-Charles, Bertrand et Amina.
00:15:06 Elle est pas scandalisée, mais pas loin de sur la décision
00:15:10 de l'arbitre.
00:15:11 Anne-Sophie, avec du recul, votre objectivité, votre
00:15:15 sagesse, est-ce que c'est injuste, cette décision ?
00:15:18 Revoyons les ralentis.
00:15:19 D'abord, sur le premier, est-ce qu'il fallait accorder
00:15:21 la victoire à ce moment-là à Clarisse ?
00:15:23 - Alors, là, quand on va revoir l'action, Clarisse qui
00:15:27 enclenche fort sa jambe, sur Uchigari qui relâche.
00:15:32 Là, l'arbitre estime qu'en fait, elle n'a pas été active
00:15:37 sur au niveau du haut du corps sur la fin de l'action.
00:15:40 - Allez plus loin, Anne-Sophie, parce que...
00:15:44 - Alors...
00:15:44 - Soyez à l'aise.
00:15:46 On ne vous demande pas de dire que Clarisse Agbenenou devait
00:15:49 gagner si ce n'est pas le cas.
00:15:50 Soyez objective.
00:15:50 - Non, non, non.
00:15:51 - Et on vous fait confiance.
00:15:52 - C'est très, très, très compliqué comme décision.
00:15:57 Alors, ce sont des arbitres internationaux, mais ce qu'on
00:16:00 voit, c'est que Clarisse enlève sa jambe et qu'ensuite,
00:16:03 elle n'a pas l'action du haut du corps qui permet de faire
00:16:06 basculer son adversaire.
00:16:07 Donc, c'est en ça que ce n'est pas évident.
00:16:09 Là, on voit qu'elle enlève sa jambe.
00:16:10 Elle est au-dessus, mais ils considèrent que c'est
00:16:13 Fazliou qui fait une action pour tourner Clarisse,
00:16:17 retourner Clarisse.
00:16:18 Par contre, ce qui est compliqué, c'est que...
00:16:20 - Anne-Sophie, est-ce qu'il y a besoin de ralentir à un moment
00:16:24 pour mieux comprendre la fin de l'action ?
00:16:27 - Alors, moi, ce que je remets en question, on l'avait déjà
00:16:30 mis en question sur les championnats du monde,
00:16:32 c'est qu'elle pouvait l'attraper au sol.
00:16:33 Elle pouvait faire un oseille-combi au sol.
00:16:35 Et ça, je trouve ça assez dérangeant parce qu'ils arrêtent
00:16:39 l'action alors qu'elle pouvait l'immobiliser.
00:16:41 Et ça, ça change complètement la phase du combat.
00:16:43 C'est vraiment ça, moi, qui me dérange sur ce type
00:16:46 d'action-là où on met Wazari.
00:16:48 Non, laissez finir l'action, mettez la marque après qu'elle
00:16:50 l'ait enchaînée au sol ou pas.
00:16:53 Comme ça, il n'y a pas de litige.
00:16:54 - Alors, pour vous, injuste ou pas, si on devait conclure
00:16:56 Anne-Sophie sur cette décision à ce moment-là ?
00:16:58 C'est dur.
00:17:00 - C'est hyper dur.
00:17:01 Là, elle aurait pu travailler sur le dégagement de jambes,
00:17:03 par exemple.
00:17:04 Donc, moi, c'est ça qui me dérange le plus, en fait,
00:17:06 dans l'action.
00:17:07 - On pensait à ce moment-là, donc, Anne-Sophie et Georges,
00:17:09 que la victoire était pour Clarisse Aguéninou.
00:17:12 On revient sur la décision.
00:17:13 Et ensuite, il y a une deuxième décision litigeuse.
00:17:15 Fred Le Canut, on va le retrouver en direct également
00:17:17 de Montpellier pour qu'il nous donne son avis
00:17:19 dans quelques instants.
00:17:20 Ça, c'est la deuxième action litigeuse qui provoque
00:17:22 l'élimination de Clarisse.
00:17:23 Là aussi, Anne-Sophie, dites-nous, injuste ou pas ?
00:17:26 - Non, là, pour le coup, il y a vraiment...
00:17:30 On va voir la Kosovar qui est très puissante et là,
00:17:34 qui fait vraiment décoller Clarisse, qui tombe bien
00:17:38 sur l'épaule.
00:17:40 Il y a un gros impact.
00:17:41 Donc, le Wazari, là, les marques sont...
00:17:45 Comment dire ?
00:17:49 Modifiées un petit peu, c'est-à-dire que là,
00:17:51 elle est vraiment sur le flanc.
00:17:53 - Si elle a le ventre en position du tapis,
00:17:56 ce n'est pas Wazari.
00:17:57 - Oui, et puis là...
00:17:58 - Comment elle tombe sur le flanc ?
00:17:59 En tout cas, l'arbitre estime qu'elle est tombée
00:18:00 sur le flanc.
00:18:01 - Elle est tombée sur le flanc, mais par contre,
00:18:04 en arrière de l'épaule.
00:18:05 - Anne-Sophie, on a bien vu que c'était très difficile.
00:18:07 On va aller voir Fred, Fred Le Canut, qui est en direct
00:18:09 avec nous rapidement.
00:18:10 Fred, est-ce que pour vous, cette défaite, elle est
00:18:12 injuste pour Clarisse ?
00:18:13 Est-ce que c'est possible de donner un avis très clair,
00:18:17 très direct ?
00:18:18 Ou est-ce qu'il y a un doute ?
00:18:20 - Oui, salut, Metz, salut tout le monde.
00:18:23 Écoutez, forcément, on est déçus, on est très déçus.
00:18:25 Alors après, notion d'injustice ou pas, c'est de l'arbitrage.
00:18:27 Vous le savez bien, on ne va pas contredire ce qui s'est passé.
00:18:30 En revanche, ce qui reste compliqué aujourd'hui,
00:18:31 ce sont ces ajustements un petit peu en permanence.
00:18:34 J'ai envie de faire un peu un parallèle avec le monde du rugby.
00:18:36 On a beaucoup parlé de l'arbitrage en rugby.
00:18:37 Là, c'est un peu pareil.
00:18:38 C'est qu'on essaie d'appliquer une règle stricto sensus.
00:18:40 Et parfois, le jeu, ce n'est pas si simple.
00:18:42 Donc, il y a le sens du judo et puis l'impact réel.
00:18:45 Alors, mesurer, pas mesurer, est-ce que c'est injuste ?
00:18:47 Est-ce que c'est un vol ? La réponse, clairement, est non.
00:18:49 En revanche, c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:18:50 on a parfois du mal à mesurer l'impact à proprement parler.
00:18:53 Les anciens ont connu un monde où il y a eu Coca, Yucco, Oazari, Ypon.
00:18:57 C'était un peu nébuleux pour les néophytes,
00:18:58 mais ça avait l'avantage de bien clarifier les impacts.
00:19:00 Aujourd'hui, c'est Oazari pour tout le monde.
00:19:02 Mais du coup, entre le petit Oazari qui est en limite bordure de tranche
00:19:05 et le gros Oazari qui n'est pas très loin du Ypon, c'est un univers.
00:19:08 Et cet univers est parfois difficile, même pour nous, spécialistes,
00:19:11 et bien mesuré. Donc, voilà, je ne pense pas qu'il y ait d'injustice
00:19:13 à proprement parler ou qu'il y ait, finalement, de scandale.
00:19:16 Mais par contre, c'est vrai qu'il y a une lecture de l'arbitrage
00:19:18 qui est parfois un petit peu difficile.
00:19:19 Il faut surtout pas perdre le sens du judo, l'évidence,
00:19:22 et puis des histoires qu'on doit facilement raconter à tout le monde.
00:19:24 C'est là où on doit conserver les valeurs
00:19:26 dans un esprit clair pour tout le monde
00:19:28 et pas trop partir dans des arrêts systématiques
00:19:30 d'appel de la vidéo ou d'arrêt du combat par le corps arbitral.
00:19:34 -Merci, Fred. Votre position est précieuse
00:19:36 et c'est pour ça qu'on vous fait confiance, absolument,
00:19:39 avec Anne-Sophie également, pour bien expliquer
00:19:41 à ceux qui nous regardent et d'utiliser les bons mots.
00:19:44 Défaite cruelle pour Clarisse Agbeninou,
00:19:46 mais pas injuste au vu des règlements
00:19:48 et de l'arbitrage, c'est ce qu'on comprend.
00:19:50 Et on va désormais se tourner vers la finale de repêchage.
00:19:52 Et on vous retrouve pour la suite du programme, Fred,
00:19:54 avec Marie-Ève Gaillet, qui est en finale
00:19:56 dans la catégorie des moins de 70 kg.
00:19:58 On marque une très courte pause
00:19:59 et on accompagne Clarisse Agbeninou cette fois-ci
00:20:01 pour aller chercher le bronze, on l'espère.
00:20:03 À tout de suite.
00:20:04 La suite d'Objectif Paris J-265
00:20:08 avec les championnats d'Europe de judo.
00:20:10 Et le sacré désillusion pour Clarisse Agbeninou,
00:20:12 battue en quarte finale.
00:20:13 Mais il faut vite se remobiliser
00:20:14 parce qu'il y a une finale de repêchage à disputer
00:20:16 pour espérer décrocher le bronze.
00:20:18 En revanche, Marie-Ève Gaillet est en finale
00:20:20 dans la catégorie des moins de 70 kg.
00:20:23 C'est le prochain événement qui nous attend également.
00:20:26 Elle qui est championne du monde, championne d'Europe en titre d'ailleurs.
00:20:29 Marie-Ève Gaillet dans la catégorie de Margot Pinault,
00:20:32 qui, elle, s'est arrêtée un petit peu plus tôt encore.
00:20:34 Il y a une forte concurrence entre les deux
00:20:36 pour décrocher le ticket qualificatif pour Paris 2024.
00:20:40 On attend Clarisse Agbeninou pour sa finale de repêchage.
00:20:43 Anne-Sophie, Georges, en attendant,
00:20:45 tiens, revoyons le parcours de Marie-Ève Gaillet,
00:20:47 qui est expéditive depuis le début de sa journée
00:20:50 pour filer en finale.
00:20:51 Exactement, elle n'a pas le temps, Marie-Ève Gaillet.
00:20:54 Regardez, ça, c'était son entrée en lice face à la Suisse S.Veterli.
00:20:57 Bam ! 40 secondes.
00:20:59 Ypon.
00:21:00 Et vous allez voir que la suite de son parcours
00:21:02 ressemble un petit peu à ça.
00:21:04 Regardez en public, avec Audrey Chomeo,
00:21:06 qui est là avec Romain Ndiko pour encourager Marie-Ève Gaillet.
00:21:09 Redoutable d'agressivité déterminée, Anne-Sophie,
00:21:12 dans ce tournoi où, oui, il y a quelque chose à jouer
00:21:15 pour une place aux Jeux Olympiques face à Margot Pinault,
00:21:18 qui, elle, est sortie au troisième tour.
00:21:19 Oui, effectivement.
00:21:20 Là, c'est une compétition qui est très importante
00:21:22 pour les deux ressortissantes françaises.
00:21:24 Toutes les deux licenciées au PSG, d'ailleurs.
00:21:27 - P.Pinault est arrivée cette année. - Voilà.
00:21:29 Et Marie-Ève, là, qui se doit,
00:21:33 de marquer les esprits en allant chercher une médaille.
00:21:38 Donc, là, on la trouve vraiment expéditive.
00:21:40 Elle est en jambe, comme elle l'est de temps en temps,
00:21:43 et quand elle va jusqu'au bout, elle est souvent comme ça.
00:21:45 Ça, c'était son premier tour.
00:21:46 Le quart de finale, en jambe également. Voyons ça.
00:21:49 Oui, avec l'Allemande Luthérette face à elle.
00:21:53 Je pense qu'on va pouvoir, les Saouds,
00:21:55 pratiquement se faire tout le combat.
00:21:57 Parce que, vous allez voir,
00:21:59 pareil, avec la même attitude pour Marie-Ève Gaillet,
00:22:01 qui tout de suite veut imposer son rythme dans ce combat.
00:22:04 On la voit très rapide sur les mains.
00:22:05 Enchaînement, pose de main,
00:22:07 et avec les jambes, qui enchaînent direct.
00:22:12 - La championne d'Europe en titre. - Elle s'assure.
00:22:14 Elle assure le kumikata.
00:22:15 Et quand elle va passer sa main droite dessous
00:22:18 pour attaquer...
00:22:20 Ah, là, on voit la traction de Marie-Ève
00:22:23 avec son bras droit sur le revers.
00:22:26 Ça, c'est le quart de finale face à Pogacnik.
00:22:31 La Slovène, vous allez voir,
00:22:33 ça va aller très vite pour la licenciée du PSG judo.
00:22:38 Et voilà, elle est très forte
00:22:40 quand elle va chercher des petits appels de pied.
00:22:42 Et là, on va revoir, je pense, au ralenti,
00:22:46 son action sur la main droite de la Slovène,
00:22:49 qui fixe complètement le corps de la Slovène
00:22:53 pour aller chercher un osoto-gari.
00:22:58 Sur ces trois premiers combats,
00:22:59 elle n'a pas passé plus d'une minute sur le tapis.
00:23:03 Donc forcément, ça donne de la confiance.
00:23:04 On va revoir avec sa main.
00:23:05 Là, elle fixe complètement le corps de la Slovène
00:23:08 et vient crocheter en grand crochage extérieur,
00:23:11 en osoto-gari.
00:23:12 Ça, c'est la grande Marie-Ève Gaillet.
00:23:15 C'est remarquable.
00:23:16 Et la demi-finale, là aussi, c'est expéditif.
00:23:18 La demi-finale, effectivement,
00:23:20 c'était face à la grecque Telsidou.
00:23:22 Vous le voyez, elle était menée d'un wasaari.
00:23:24 Et là, elle va commencer à accélérer, la française,
00:23:27 pour essayer d'aller décrocher sa place en finale
00:23:30 avec la même agressivité.
00:23:32 Agressive, très forte, très physique en haut
00:23:35 et très rapide sur les appuis,
00:23:37 qui lui permet d'enclencher une fois une jambe à l'intérieur,
00:23:40 une deuxième jambe.
00:23:41 Et Telsidou qui dit "non, non, non, il n'y a pas ypon".
00:23:44 On va dire "si, si, si, il y a eu ypon".
00:23:45 Et pourtant, effectivement, il y a ypon.
00:23:47 Et surtout, Messaoud, elle va arriver en finale
00:23:49 après avoir passé seulement 3 minutes 40
00:23:51 sur le tapis de Montpellier.
00:23:53 Donc, c'est moins que la durée d'un combat, tout simplement.
00:23:57 Il ne faut pas tourner le regard aujourd'hui.
00:23:59 Marie-Eve Gaillet, elle est pressée,
00:24:01 elle a une idée en tête d'aller chercher l'or.
00:24:03 Et seulement l'or, aujourd'hui, conservait sa couronne européenne.
00:24:05 On va la surveiller très attentivement.
00:24:07 C'est dans 4 combats dans le bloc de finale
00:24:09 auquel on est en train d'assister
00:24:11 dans la Sud-Arena de Montpellier pour ces championnats d'Europe.
00:24:15 En attendant que Marie-Eve Gaillet se prépare
00:24:17 pour vivre sa grande finale,
00:24:19 pour aller chercher un nouveau titre de championne d'Europe,
00:24:22 on va donc aller de nouveau retrouver Clarisse Agbedinou.
00:24:24 Cette fois-ci, on le rappelle,
00:24:25 c'est son élimination en quart de finale.
00:24:27 Et la voici en finale de repêchage.
00:24:29 Il faut gagner ce combat
00:24:31 pour espérer disputer la finale pour le bronze,
00:24:33 Georges et Anne-Sophie.
00:24:34 - Exactement, parce qu'en judo,
00:24:35 lorsque vous êtes éliminés en quart de finale,
00:24:37 vous passez par la phase de repêchage,
00:24:40 un premier tour de repêchage.
00:24:41 Si vous gagnez, vous vous battez pour le bronze
00:24:44 face à un adversaire qui a été éliminé en demi-finale.
00:24:47 Donc voilà, Clarisse Agbedinou,
00:24:48 ces deux combats pour aller décrocher le bronze,
00:24:51 se remobiliser après avoir passé plus de 17 minutes déjà
00:24:54 sur le tapis en 3 combats.
00:24:55 Donc face à la Hongroise, Sophie Ausbass,
00:24:58 9e mondiale, médaille de bronze au dernier championnat d'Europe.
00:25:01 - Oui, donc on est sur une fille qui est expérimentée
00:25:06 malgré son jeune âge,
00:25:08 qui a l'habitude des compétitions haut niveau,
00:25:09 que ce soit sur les juniors ou là sur les seniors.
00:25:13 Et on voit tout de suite, elle est dans l'attaque,
00:25:15 sur ce saudé,
00:25:16 cette technique où elle passe bien
00:25:17 sous le centre de gravité de Clarisse.
00:25:20 Attention, Clarisse à ne pas rester entre ses jambes.
00:25:22 Normalement, il faut se décaler
00:25:24 pour éviter de subir l'attaque.
00:25:26 Et là, Ausbass qui joue très bien sur le kumikata,
00:25:31 c'est-à-dire qu'elle empêche Clarisse
00:25:32 de monter son bras gauche.
00:25:34 Clarisse qui a souvent besoin de monter très fort
00:25:36 son bras gauche ou en tout cas de le poser
00:25:38 pour pouvoir attaquer.
00:25:40 - C'est elle qui est la plus active, en tout cas,
00:25:41 malgré les Clarisse-Clarisse qui tombent
00:25:43 des tribunes de Montpellier.
00:25:45 Ausbass, médaille de bronze également
00:25:46 au dernier championnat du monde à Doha.
00:25:49 Il y a 9 ans de différence d'âge entre ces deux filles.
00:25:54 C'est l'expérience de Clarisse Agbenyounou, évidemment.
00:25:56 Mais le temps sur le tapis aujourd'hui aussi
00:26:00 peut avoir de l'impact sur le physique
00:26:02 de la Française dans ce combat.
00:26:04 - Oui, et plus on avance en âge,
00:26:06 moins on aime rester longtemps sur le tapis.
00:26:08 Cependant, Clarisse, sur les championnats du monde,
00:26:12 a fait beaucoup, beaucoup de golden score
00:26:15 et elle arrive au bout de sa compétition.
00:26:17 Donc c'est quand même dire qu'elle a bien repris
00:26:20 au niveau physique, en tout cas sur l'endurance.
00:26:23 Alors on la voit moins rapide qu'avant sa grossesse.
00:26:28 On la voit moins aussi appuyée,
00:26:30 être capable d'écraser complètement ses adversaires.
00:26:34 Donc voilà, l'endurance est là, la vitesse un peu moins.
00:26:38 Le décalage physique, où elle était vraiment très, très forte,
00:26:42 est un petit peu moins présent également.
00:26:45 Et c'est vrai que ça lui joue un peu des tours pour l'instant.
00:26:47 - Clarisse qui nous avait dit il y a quelques semaines
00:26:50 lors du traditionnel Point Presse à l'INSEP
00:26:53 qu'elle n'était pas à 100% physiquement.
00:26:55 Il faut rappeler qu'elle a mis en pause sa carrière
00:26:58 pendant deux ans après la naissance de sa petite Athéna.
00:27:01 C'est son quatrième tournoi seulement.
00:27:02 Alors oui, elle a été championne du monde à Doha notamment.
00:27:05 Mais voilà, elle nous a dit "j'ai récupéré ma masse musculaire,
00:27:07 mais il faut que je travaille maintenant la mobilité, la vivacité".
00:27:11 C'est vrai que la mobilité, c'est ce qui lui manque,
00:27:13 on le sent depuis le début de ses championnats d'Europe.
00:27:16 Elle a cette volonté,
00:27:17 ce qu'elle nous avait dit il y a quelques semaines,
00:27:19 d'imposer physiquement quelque chose aux adversaires.
00:27:22 Elle n'arrive pas à le faire depuis le début du championnat d'Europe.
00:27:24 - Oui, et puis on la sent un peu moins à droite,
00:27:29 ou en tout cas, on sent le bassin moins mobile.
00:27:32 Effectivement, il y a les appuis.
00:27:34 Elle est plus statique parce qu'elle est encore hyper dynamique.
00:27:38 Elle a des qualités.
00:27:40 Et puis surtout, elle travaille énormément.
00:27:43 Donc c'est une femme qui aime s'entraîner,
00:27:45 qui est très précise dans son entraînement,
00:27:48 qui sait ce qu'elle veut obtenir.
00:27:51 Après, c'est vrai qu'après avoir eu la petite,
00:27:53 c'est vraiment difficile de revenir à son 100%.
00:27:58 Elle était fatiguée ces derniers temps.
00:28:01 Voilà, c'est une vie de maman, c'est une vie épuisante.
00:28:04 - Elle nous l'a dit, Clarisse, effectivement,
00:28:06 qu'elle était un peu fatiguée quand même,
00:28:08 que l'année prochaine, elle allait vachement se concentrer
00:28:10 sur le repos, justement.
00:28:12 Attention.
00:28:13 - C'est bien fait, l'alerte de Ausbaz,
00:28:16 qui va glisser sous le centre de gravité de Clarisse.
00:28:19 C'est Clarisse qui continue au sol
00:28:21 pour essayer d'aller chercher une clé de bras.
00:28:23 Mais Ausbaz qui fait bien son travail de sape
00:28:26 au niveau de Clarisse, tant sur le kumikata
00:28:28 que sur les actions qui finalement,
00:28:30 où elle appuie sur le haut du corps de Clarisse
00:28:33 et elle disparaît pour aller dessous et enclencher une jambe.
00:28:37 - Oui, peut-être que la clé peut venir du sol aussi pour Clarisse.
00:28:40 On sait qu'elle a beaucoup travaillé ça.
00:28:41 Ces dernières années, elle a énormément progressé.
00:28:43 Elle a notamment travaillé avec le dieu Jinsu, Clarisse,
00:28:47 pour évoluer dans ce secteur-là.
00:28:51 En tout cas, pour l'instant, il lui manque peut-être le jus à Clarisse.
00:28:54 On rappelle, si elle s'impose sur ce combat,
00:28:57 elle pourra aller se battre pour le bronze.
00:28:59 Pour l'instant, elle lui pose beaucoup de problèmes,
00:29:01 cette jeune Hongroise Ausbaz qui imprime son rythme.
00:29:04 C'est elle, pour l'instant, qui est la plus active dans ce combat.
00:29:06 - Oui, c'est la plus active.
00:29:07 C'est elle qui a la maîtrise du kumikata.
00:29:10 Et c'est vrai qu'on voit rarement Clarisse dans ses dispositions-là.
00:29:14 C'est toujours Clarisse, normalement, qui est au-dessus,
00:29:17 qui est maîtresse de la garde, qui est maîtresse du déplacement.
00:29:21 Et là, les rôles sont un peu inversés aujourd'hui.
00:29:25 Mais par contre, l'élément qui est intéressant aussi,
00:29:27 c'est que Clarisse refait des golden score
00:29:29 et est allée chercher aussi dans la dureté.
00:29:35 - Est-ce qu'elle va encore aller au golden score ?
00:29:37 La mort subite, il reste 20 secondes dans ce temps réglementaire.
00:29:39 Aucun point marqué, aucun chiffon, aucune pénalité.
00:29:41 Maté, on va interrompre, se replacer encore
00:29:44 pour les 20 dernières secondes.
00:29:45 Et ouais, des difficultés à poser les mains,
00:29:49 à poser sa garde, ce kumikata.
00:29:51 - Et Clarisse, qui est sanctionnée par un Shido.
00:29:53 - Qui est sanctionnée par un Shido parce qu'elle est sortie du tapis.
00:29:57 Et ça, on ne peut pas le faire.
00:29:59 C'est une pénalité pour Clarisse.
00:30:02 Alors, ce n'est pas grave dans l'immédiat,
00:30:05 parce qu'une pénalité, on voit, il y a 0-0, il n'y a pas de marque.
00:30:09 Mais en tout cas, si elle en prend deux autres, là, elle est disqualifiée.
00:30:13 Donc il y a un jeu de pénalité, un jeu stratégique aussi à avoir.
00:30:15 Et là, on va partir dans ce Golden Score.
00:30:17 - Et le Gong qui a retentit encore une fois.
00:30:19 On va aller au Golden Score, la mort subite.
00:30:21 Quatrième combat,
00:30:23 et c'est la troisième fois qu'elle va aller au Golden Score.
00:30:27 Aujourd'hui, là, on est à plus de 20 minutes de combat pour Clarisse.
00:30:30 - On sent que c'est difficile pour Clarisse aujourd'hui.
00:30:34 C'est aussi la panache des grands champions,
00:30:35 de les chercher dans la dureté
00:30:37 et de trouver le tempo et la bonne attaque au bon moment.
00:30:42 - Et pourquoi pas essayer de surprendre la vue hier avec Amandine Bouchard,
00:30:45 dans sa finale notamment, elle était malmenée,
00:30:47 elle a terminé strappée et elle a réussi à renverser la vapeur.
00:30:50 Et là, pour Clarisse, il va falloir montrer quelque chose d'autre
00:30:53 dans cette mort subite,
00:30:55 pour croire encore à cette médaille de bronze.
00:30:59 C'est son huitième championnat d'Europe, seulement une fois,
00:31:01 elle n'a pas été médaillée, Clarisse Agbeninou.
00:31:04 C'était en 2017 à Varsovie, terminée cinquième.
00:31:06 J'espère que ce ne sera pas la deuxième aujourd'hui pour Clarisse.
00:31:09 - Là, on voit que Clarisse a plus de mal.
00:31:11 D'habitude, elle arrive toujours à faire lâcher cette manche.
00:31:14 Là, c'est plus compliqué.
00:31:17 Et Osbast qui joue bien sa carte.
00:31:20 Là, elle est vraiment...
00:31:22 Forcément, Clarisse a été énormément...
00:31:24 Là, elle reprend une deuxième finalité,
00:31:26 parce qu'elle est moins sur l'attaque.
00:31:28 Et Clarisse qui est étudiée sous toutes les coutures.
00:31:32 Donc, Clarisse qui a les mêmes principes de judo qu'avant,
00:31:37 mais avec moins d'impact, avec moins de vitesse.
00:31:41 Et elle le sait, de toute manière,
00:31:43 c'est ce qu'elle va devoir travailler.
00:31:44 Et puis, il y a des jours où, potentiellement,
00:31:47 elle est plus fatiguée que d'autres.
00:31:48 - Effectivement. Attention, parce que là, elle est à deux shido.
00:31:51 Clarisse Agbeninou, deux pénalités.
00:31:53 Si elle en prend une troisième pour non-combativité,
00:31:56 pour fausse attaque, par exemple,
00:31:57 elle serait terminée, elle serait disqualifiée.
00:32:00 Et son rêve de bronze pour sauver ce championnat d'Europe
00:32:04 s'envolerait pour Clarisse Agbeninou.
00:32:06 Donc, vraiment, là, elle est sur un fil.
00:32:08 Oui, vous l'avez dit, évidemment, pour toutes les combattantes,
00:32:10 c'est comme affronter le Real Madrid,
00:32:11 c'est comme affronter le PSG.
00:32:12 Voilà, on a envie de faire tomber la légende.
00:32:14 C'est une légende, Clarisse Agbeninou, il faut le dire.
00:32:17 Sextuple championne du monde, championne olympique,
00:32:19 cinq fois championne d'Europe.
00:32:20 Vous voyez, elle a le dossard doré derrière,
00:32:22 car elle est championne olympique.
00:32:23 Donc, évidemment, pour tout le monde, face à elle,
00:32:25 on veut se battre à 200, 300 %, ça motive.
00:32:28 - Alors, de dos, il y a le dossard doré.
00:32:29 Là, c'est bien fait, elle enclenche bien le juji.
00:32:32 Et de face, il y a quand même, au-dessus du coq,
00:32:35 là, c'est bien fait. - Les étoiles.
00:32:37 - Eh oui, les étoiles. - Allez, c'est pas mal, ça.
00:32:40 Allez, peut-être pour...
00:32:41 Terminer ce combat là-dessus.
00:32:44 Allez, il faut la mettre à terre particulière.
00:32:47 - Une bonne défense de la part d'Osbass,
00:32:49 qui ferme bien le coude.
00:32:52 Et là, Clarisse qui a perdu le coude.
00:32:54 - Ah là là là là là là là !
00:32:55 - Le contrôle n'est pas le bon.
00:32:56 Ça aurait mérité de mettre une deuxième jambe
00:32:59 en contrôle au-dessus de la première.
00:33:02 - Oui, là, c'était une vraie opportunité de finir ce combat.
00:33:05 - Elle n'a pas réussi, Clarisse.
00:33:07 On voit... Et on a vu un petit dépit, là, quand même,
00:33:09 de la française.
00:33:11 Plus de 6 minutes dans ce combat.
00:33:13 Et les encouragements du public de Montpellier.
00:33:20 - Voilà, encore Osbass qui est la première,
00:33:23 la main en revers,
00:33:25 et qui sait qu'elle doit empêcher Clarisse
00:33:27 de monter cette main gauche, là,
00:33:28 qui la anime systématiquement.
00:33:30 Elle est très sérieuse, Osbass.
00:33:32 Et là, c'est pas mal fait. - Ah là là, attention !
00:33:33 - Passage 2, gauchère à droite, tiers.
00:33:36 Changement de direction complet de la part d'Osbass.
00:33:41 Et Clarisse, qui n'a pas le temps
00:33:43 de vraiment décaler son bassin.
00:33:46 - Que c'est dur aujourd'hui pour Clarisse Ekbeninou.
00:33:49 Il n'y a pas eu un combat facile, à part le premier, peut-être.
00:33:52 Et ensuite, golden score à chaque fois.
00:33:54 Cette élimination en quart avec l'ascenseur émotionnel.
00:33:56 On pensait qu'elle était qualifiée.
00:33:57 Finalement, son wasari a été annulé.
00:33:59 Et elle perd 15 secondes derrière.
00:34:00 Et là, encore une fois, embarquée dans une mort subite.
00:34:03 Très compliqué.
00:34:05 Si elle gagne, elle devait aller chercher le bronze.
00:34:07 Mais là... - Effectivement, il faut se remettre
00:34:08 de cette déception qu'elle a eue sur le tour précédent.
00:34:12 Elle pensait avoir gagné.
00:34:14 Et ça s'inverse très, très vite.
00:34:17 Elle se fait marquer très vite après cette action.
00:34:20 Où elle pensait avoir gagné.
00:34:22 - Elle va être pénalisée, Osbass.
00:34:26 - On arrive dans la limite de la stratégie d'Osbass.
00:34:30 Où elle met les deux mains du même côté
00:34:33 pour empêcher Clarisse de monter.
00:34:34 Et ça dure trop longtemps.
00:34:37 Là, c'était pas mal fait, l'enclenchement
00:34:39 de la jambe intérieure pour Clarisse.
00:34:41 - Oui, mais elle n'y arrive pas.
00:34:42 Ça manque de tranchant pour Clarisse, là.
00:34:44 - Ça manque de jus.
00:34:46 - Evidemment, après plus de 20 minutes sur les tapis aujourd'hui.
00:34:49 - Les appuis sont un peu loin pour Clarisse.
00:34:51 Et puis, il n'y a plus ces décalages hyper rapides.
00:34:54 En tout cas, sur ce combat-là.
00:34:57 - Sur ce tour, parce qu'on l'a vu un peu plus à Doha.
00:35:00 Effectivement, en championnat du monde.
00:35:02 On rappelle son quatrième tournoi de l'année à Clarisse.
00:35:06 Elle avait commencé à Tel Aviv.
00:35:08 Championne du monde ensuite à Doha.
00:35:09 Troisième à Budapest, aux Masters, il y a quelques mois.
00:35:12 Allez, Clarisse, là, pour aller espérer
00:35:16 chercher une finale pour le bronze.
00:35:18 Encouragée par le public. Allez, Clarisse.
00:35:21 - Là, on la sent...
00:35:24 un peu fatiguée, quand même, Clarisse.
00:35:26 On sent que... - Elle met les mains en face.
00:35:27 - ...d'habitude, elle est très tranchante.
00:35:29 - Attention, attention !
00:35:30 - Et là, elle devrait repartir, là, sur une attaque.
00:35:33 Elle a du mal à relancer.
00:35:36 Là, les appuis, l'appui droit, il est un peu lointain.
00:35:39 La jambe gauche n'arrive pas à rentrer
00:35:41 à l'intérieur des deux jambes d'Osbass.
00:35:44 - Soutenue par David Delacote, son coach.
00:35:49 - Oui, qu'est-ce qu'on la sent difficile,
00:35:51 cette journée pour Clarisse.
00:35:52 Et elle s'accroche, hein. Elle s'accroche.
00:35:56 Quasiment deux combats, là.
00:35:58 Deux temps de combat. 8 minutes, presque,
00:36:00 de combat.
00:36:01 - Ouais, non, là, c'est interminable pour Clarisse Agbenounou.
00:36:07 C'est un jour où rien ne va être facile pour elle,
00:36:10 très clairement. Tiens, elle est sanctionnée d'un Shido, Osbass.
00:36:12 Voilà, les deux, elles sont sur un fil, à deux Shido.
00:36:15 - S'il y a un Shido qui passe d'un côté ou de l'autre côté,
00:36:19 c'est disqualification. - Il y aura disqualification.
00:36:20 Ce sera qualification de...
00:36:22 celle qui sera restée à deux.
00:36:24 Allez, Clarisse, peut-être poussée à la faute, là, en boise.
00:36:26 - C'est bien quand elle fait dégager comme ça,
00:36:28 mais normalement, elle devrait mettre rapidement.
00:36:30 Enfin, elle pourrait.
00:36:32 D'habitude, elle met plus rapidement sa main gauche,
00:36:34 loin derrière.
00:36:36 Et là, c'est Osbass qui réenchaîne.
00:36:38 Oh, c'est bien fait, là, de la part d'Osbass,
00:36:40 ce petit retour en balayage.
00:36:42 - La terre a tremblé, là, pour Clarisse.
00:36:44 - Sur la sortie... Oh, c'était bien fait.
00:36:47 - Voilà, c'est marqué. - Deux attaques en jambes.
00:36:49 - C'est perdu pour Clarisse.
00:36:50 C'est perdu pour Clarisse Agbenounou.
00:36:52 Il n'y aura pas de médaille sur ce championnat d'Europe
00:36:56 à Montpellier pour Clarisse Agbenounou
00:37:00 dans une journée où elle saura rester plus de 24 minutes
00:37:03 sur le tapis, trois fois emmenée au Golden Score.
00:37:07 Et donc, pas de médaille de bronze.
00:37:08 Donc, elle n'accèdera pas à cette finale pour le bronze.
00:37:10 Clarisse Agbenounou qui,
00:37:12 eh bien, seulement pour la deuxième fois de sa carrière,
00:37:15 n'ira pas chercher une breloque sur un euro.
00:37:18 Elle qui visait un sixième titre européen ici à Montpellier.
00:37:22 - Tout sur Marie-Eve Gaillet pour décrocher l'or.
00:37:24 C'est le prochain événement qui nous attend.
00:37:25 Elle combattra en finale de la catégorie des moins de 70 kilos.
00:37:28 Et puis, le bronze possible également pour Alpha Diallo
00:37:31 dans la catégorie des moins de 81 kilos.
00:37:33 Mais quelle sensation.
00:37:35 Clarisse Agbenounou éliminée en repêchage
00:37:38 et qui ne décrochera pas de médaille.
00:37:39 On va la retrouver au micro de Fred Lecanu.
00:37:43 La voici, Clarisse Agbenounou.
00:37:44 Première réaction après cette désillusion aujourd'hui.
00:37:47 - Et c'est pour ça qu'on aime tant ce sport.
00:37:49 Merci à tous.
00:37:50 - Bien sûr, il y a de la déception, surtout pour moi.
00:37:55 J'ai donné tout ce que j'avais aujourd'hui.
00:37:56 Déçue, surtout sur le quart de finale.
00:37:58 Je pense que j'avais ma place dans les phases finales.
00:38:02 J'ai aussi ma place en finale,
00:38:03 mais là, elles ont été meilleures tactiquement.
00:38:06 C'est des judos que, surtout le dernier,
00:38:09 que je n'aime pas vraiment.
00:38:10 C'est à moi de travailler dessus et d'être un peu plus patiente.
00:38:13 Maintenant, ça veut dire qu'il y a encore du travail à faire
00:38:15 et on va travailler pour gagner les Jeux.
00:38:18 - Qu'est-ce qui vous a manqué, Clarisse, aujourd'hui ?
00:38:20 Peut-être un peu de jus.
00:38:21 On vous a sentie aussi fatiguée dans ce dernier combat
00:38:24 au bout du Golden Score.
00:38:26 - Oui, fatiguée, parce que c'est un judo qui est énergivore
00:38:29 et en même temps, elle me mettait dans sa position.
00:38:32 C'est un judo que je n'aime pas vraiment,
00:38:34 mais c'est bien, c'est bien.
00:38:36 C'est des défis que je n'ai pas pris beaucoup.
00:38:38 Donc, ça me permet de faire la main,
00:38:40 de faire quelques réglages et de me dire que, voilà,
00:38:43 j'ai des axes de travail.
00:38:45 Donc, très déçue pour la sportive que je suis.
00:38:48 Mais d'un côté, c'est bien aussi.
00:38:50 C'est bien aussi, c'est bien de remettre des pendules à l'heure.
00:38:52 Et ne vous inquiétez pas, je reviendrai encore plus forte
00:38:55 en 2024.
00:38:56 - Un dernier mot, vous parlez des Jeux olympiques.
00:38:58 On a l'impression que vous êtes aussi en préparation.
00:39:00 C'est surtout ça, l'objectif ?
00:39:01 - Bien sûr, bien sûr, c'est surtout ça, l'objectif.
00:39:03 Je pense que, là, je dis ça maintenant,
00:39:05 mais je préfère perdre ici qu'aux Jeux olympiques,
00:39:07 ça, c'est sûr.
00:39:08 Mais il faut quand même travailler.
00:39:10 Donc, je vais me remettre au travail très rapidement.
00:39:12 - Merci, Clarisse.
00:39:13 - C'était important d'avoir le premier sentiment
00:39:16 de Clarisse Agbeninou.
00:39:17 Anne-Sophie, on ressort comment de cette interview de Clarisse ?
00:39:20 - Eh bien, moi, je ressors avec l'idée
00:39:23 que c'est vraiment une grande championne.
00:39:24 Pourquoi ? Parce qu'elle n'a absolument pas parlé d'arbitrage.
00:39:27 - C'est vrai.
00:39:28 - Alors que nous, on s'est posé la question.
00:39:29 Ça, c'est vraiment le premier point.
00:39:31 Et puis ensuite, elle se dit "c'est bien, c'est bien".
00:39:34 Pourquoi ? Parce que ça lui permet de faire un bilan.
00:39:36 Un bilan de pourquoi elle était fatiguée,
00:39:39 un bilan de pourquoi elle était moins forte aujourd'hui.
00:39:42 Et elle est tout de suite dans la projection
00:39:44 de ce qui va se passer.
00:39:45 Donc, moi, ma conclusion,
00:39:47 c'est que c'est une très, très grande championne.
00:39:49 - C'est bien de le souligner, Georges.
00:39:51 Elle en profite avec le public également.
00:39:53 Ça aussi, c'est bien.
00:39:54 - Exactement. On la voit avec le public.
00:39:56 C'est vrai, mais Saoult, Clarisse Agbeninou,
00:39:58 on les avait dit avant la championnate d'Europe
00:40:00 qu'elle n'était pas à 100%.
00:40:01 Si elle perdait, c'est ce qu'elle a répété après.
00:40:03 Ce n'était pas grave.
00:40:05 Elle était surtout là pour la prise d'informations.
00:40:06 Évidemment, elle espérait donner un impact physique
00:40:09 à ses adversaires.
00:40:10 Ce n'est pas arrivé aujourd'hui.
00:40:11 Mais voilà, elle est arrivée un petit peu fatiguée,
00:40:12 pas à 100%.
00:40:13 Et maintenant, la grande concentration pour elle,
00:40:15 ce sera l'année prochaine.
00:40:18 - J-265 avant Paris 2024.
00:40:21 Et un sacré coup de teneur.
00:40:22 Clarisse Agbeninou, qu'on attend en vedette à Paris,
00:40:25 eh bien, ne décrochera pas de médaille
00:40:27 sur ces championnats d'Europe à Montpellier.
00:40:29 Défaite en quart de finale,
00:40:31 puis en finale de repêchage pour Clarisse Agbeninou,
00:40:34 qui a passé énormément de temps sur les tatamis
00:40:36 avec beaucoup de golden score.
00:40:38 Et malheureusement, il n'y en avait pas assez aujourd'hui
00:40:41 pour aller décrocher un nouveau titre de championne d'Europe.
00:40:43 Et puis, vous voyez, Nicolas Carabatid,
00:40:44 c'est l'autre événement du jour.
00:40:46 L'équipe de France de Hande,
00:40:47 dans quelques minutes, maintenant, face à la Roumanie,
00:40:50 pour préparer l'Euro,
00:40:51 qui préparera les Jeux olympiques de Paris 2024.
00:40:55 Marie-Eve Gaillet est attendue dans quelques instants.
00:40:58 Il nous reste deux combats,
00:40:59 et ce sera à son tour pour une finale
00:41:02 pour l'or dans la catégorie des moins de 70 kg.
00:41:04 Mais on va revenir sur ce coup de teneur, donc,
00:41:06 l'élimination de Clarisse Agbeninou
00:41:09 dès les quart de finale de ces championnats d'Europe.
00:41:11 On l'a entendu au micro de Charles-Antoine Norah
00:41:13 il y a quelques instants.
00:41:15 Écoutons son entraîneur, Ludovic Delacote,
00:41:17 avant de retrouver Fred Lecanu en direct de Montpellier.
00:41:20 -On a vu aujourd'hui des athlètes qui étaient affûtés,
00:41:22 Clarisse notamment,
00:41:23 mais en face, ça s'adapte,
00:41:24 et on retrouve de vieilles stratégies,
00:41:25 contrôler le bras de Clarisse.
00:41:27 Bref, on sent qu'il y a des stratégies
00:41:28 qui se mettent en place avant les Jeux olympiques.
00:41:30 -Oui, tout à fait.
00:41:31 Clarisse est connue,
00:41:33 parce que, pour le coup,
00:41:34 c'est l'une des plus anciennes de la catégorie,
00:41:36 il y a un renouvellement important.
00:41:37 Donc, des filles qui ont tout à gagner,
00:41:39 et rien à perdre, finalement, en la rencontrant.
00:41:41 Elles ont très bien étudié son profil,
00:41:43 même si elle les avait prises en stage
00:41:45 et qu'il y avait des stratégies à mettre en place.
00:41:47 Aujourd'hui, je pense que c'est une problématique de ressources
00:41:50 où elle n'a pas réussi à changer de registre,
00:41:53 et du coup, ça l'a pénalisé.
00:41:55 Elle n'a pas pu exprimer son judo,
00:41:57 et partant de là, les autres ont fait leur match.
00:42:00 -On oublie parfois avec Teddy, avec Clarisse,
00:42:02 qu'il y a une vraie opposition, que c'est une difficulté.
00:42:04 On voit déjà, bien sûr, Teddy aussi, champion olympique.
00:42:06 Toi, tu le dis au quotidien, c'est pas si simple.
00:42:08 Il y a des gens en face qui se préparent.
00:42:09 Il y a une, dans cette catégorie,
00:42:10 on dit moins de 63 kg, qui était longtemps
00:42:12 complètement contrôlée par Clarisse, des adaptations.
00:42:15 -C'est très haut niveau, c'est pas simple.
00:42:16 -Ah non, c'est pas simple.
00:42:17 C'est la réalité du jour.
00:42:20 Donc, Clarisse a huit mois, maintenant,
00:42:24 pour aller chercher la plus belle des médailles,
00:42:27 encore à un Graal olympique.
00:42:29 Maintenant, c'est du travail.
00:42:33 C'est de l'exigence, et parfois, la réussite
00:42:36 cache tout le travail qu'il y a derrière.
00:42:39 -C'est dur d'emmener les athlètes.
00:42:40 C'est dur pour les athlètes d'aller sur ce très haut niveau.
00:42:42 -Oui, c'est dur, c'est d'exigence.
00:42:44 Et tu le sais, c'est un engagement sans faille.
00:42:49 Donc, dès qu'il y a parfois des petits manquements,
00:42:52 ça vous rappelle tout de suite.
00:42:53 Donc, voilà.
00:42:55 Là, on va faire un état des lieux, on va faire un bilan,
00:42:58 et puis, on va surtout faire une projection,
00:43:00 c'est le plus important, parce qu'il faut se projeter,
00:43:01 ce qui est fait est fait.
00:43:02 -Ce qui fait aussi le principe du judo, la projection,
00:43:04 pour Clarisse, on n'a pas de doute pour aller chasser dans l'Olympique.
00:43:06 Bon courage, judo, bon courage à tout le monde.
00:43:07 Ciao, ciao.
00:43:08 -Voilà, très instructif, ces propos de l'entraîneur
00:43:12 de Clarisse Agbenenou qu'on voit après son combat
00:43:15 auprès du public.
00:43:16 Anne-Sophie, avant d'aller retrouver Fred,
00:43:18 c'est une alerte aujourd'hui pour Clarisse Agbenenou
00:43:20 par rapport à Paris 2024, où elle est tellement attendue,
00:43:24 tout le monde est tellement convaincu
00:43:25 qu'elle sera championne olympique.
00:43:26 Est-ce que c'est une vraie alerte aujourd'hui ?
00:43:29 -Alors, je ne dirais pas que c'est une alerte,
00:43:32 c'est une prise d'information.
00:43:35 Par contre, il faut faire un vrai bilan.
00:43:38 C'est-à-dire qu'on a cette sensation
00:43:41 que Clarisse est fatiguée.
00:43:44 Peut-être regarder pourquoi elle est fatiguée.
00:43:46 Elle a une vie qui est dense,
00:43:49 une vie d'athlète de niveau qui s'entraîne
00:43:50 et qui s'engage à 100 %,
00:43:53 et une vie de maman qui s'engage à 100 %.
00:43:56 Voilà, il faut faire un bilan, peut-être voir
00:43:59 comment réadapter les choses d'un côté, de l'autre,
00:44:01 pour pouvoir plus se récupérer.
00:44:03 Voilà, il y a des questions à se poser,
00:44:05 des vraies questions.
00:44:07 Il ne faut pas se mentir.
00:44:10 Que ce soit du côté des entraîneurs, de Clarisse.
00:44:12 En tout cas, ce qui est sûr,
00:44:14 c'est que Clarisse s'engage toujours à fond.
00:44:17 Elle fait de son mieux.
00:44:19 Mais il y a encore des choses à améliorer.
00:44:23 Ce bilan est absolument primordial.
00:44:25 -Et juste très rapidement,
00:44:26 pour apporter quelque chose de supplémentaire,
00:44:28 mais sur la fatigue, comme vous le disiez, Anne-Sophie,
00:44:30 il y a quelques semaines, elle avait dit
00:44:32 qu'elle n'était pas à 100 %,
00:44:34 elle avait dit qu'elle était fatiguée,
00:44:35 qu'elle s'occupait beaucoup de sa fille.
00:44:37 Il y a eu une affaire, vous l'avez vu,
00:44:39 il y a quelques semaines, où son nom est apparu
00:44:41 sur une histoire d'appartement,
00:44:43 qui lui a pompé beaucoup d'énergie.
00:44:45 En tout cas, c'est ce qu'elle a dit.
00:44:46 Elle s'en était défendue.
00:44:48 Et puis aussi, il y a beaucoup d'attention médiatique
00:44:50 autour d'elle, elle a beaucoup d'obligations.
00:44:51 Elle en avait parlé il y a quelques semaines,
00:44:53 en disant que c'est sûr que ça lui prenait
00:44:56 beaucoup de place au quotidien,
00:44:58 et que justement, pour 2024,
00:45:01 la récupération allait être un maître mot, vraiment,
00:45:04 pour arriver dans les meilleures conditions
00:45:06 aux Jeux olympiques à Paris.
00:45:08 Il restera des points de passage quand même.
00:45:09 Il y a le grand chelene de Paris,
00:45:11 il y aura encore un euro en Croatie,
00:45:12 est-ce qu'elle y sera, est-ce qu'elle y sera pas ?
00:45:13 Mais il y aura des points de passage
00:45:15 pour Clarisse Agbeninou,
00:45:15 pour s'adapter le mieux possible avant les Jeux.
00:45:17 - On attend Marie-Ève Gaillet pour sa finale pour l'or,
00:45:19 à moins de 70 kg, dans un combat encore,
00:45:22 du côté de Montpellier.
00:45:23 Mais Fred, vous qui êtes au plus près
00:45:25 de cette équipe de France, de Clarisse Agbeninou,
00:45:28 pour ceux qui nous regardent,
00:45:29 est-ce que c'est salutaire, finalement,
00:45:31 sa mésaventure aujourd'hui,
00:45:33 dans ces championnats d'Europe, en vue de Paris 2024 ?
00:45:37 (Applaudissements)
00:45:40 - Oui, salut, décidément,
00:45:41 c'est très dur de vous entendre ici,
00:45:42 mais en tout cas, j'ai senti le sens de votre question,
00:45:44 c'est est-ce qu'on est inquiet, c'est ça, pour Clarisse ?
00:45:46 Eh bien, pour moi, pas du tout,
00:45:47 pas du tout, parce qu'on est dans un contexte
00:45:49 tout à fait logique,
00:45:50 elle a été championne du monde,
00:45:53 juste après la reprise,
00:45:54 après avoir mis au monde son enfant,
00:45:55 et ça, je pense que c'est pas du tout
00:45:57 quelque chose qu'il faut oublier,
00:45:58 elle a fait quelque chose d'extraordinaire,
00:45:59 déjà en revenant si vite,
00:46:01 après la naissance de sa petite,
00:46:03 et forcément, on s'habitue au luxe,
00:46:04 on s'habitue, voilà, à ces stars incroyables,
00:46:06 comme Teddy, comme Clarisse,
00:46:07 on oublie l'adversité, elle est là,
00:46:09 aujourd'hui, l'adversité de combat, de défaite,
00:46:11 face à des adversaires qui se sont adaptés à Clarisse.
00:46:13 Clarisse, ça fait des années, maintenant,
00:46:14 qu'elle est sur le circuit,
00:46:15 ça fait des années qu'on la connaît,
00:46:17 et on sait très bien que les athlètes en face s'adaptent,
00:46:20 notamment, il y a eu Tarsteniak, rappelez-vous,
00:46:22 qui a été championne olympique en battant Clarisse,
00:46:23 qui a empêché ce bras très puissant de monter,
00:46:26 aujourd'hui, en face, les athlètes,
00:46:27 comme la Kosova, par exemple,
00:46:28 ce sont des attaques lourdes,
00:46:30 c'est aussi une adaptation face à elle,
00:46:32 donc, aujourd'hui, eh bien, moi, je suis vraiment...
00:46:35 Je ne suis pas du tout inquiet pour Clarisse,
00:46:36 elle a montré au championnat du monde
00:46:37 qu'elle était encore extraordinaire,
00:46:38 mais voilà, la réalité du haut niveau,
00:46:40 c'est que d'être extraordinaire tout le temps
00:46:41 devient l'ordinaire, et que ce n'est pas possible.
00:46:43 Ce n'est pas possible, aujourd'hui, elle tombe,
00:46:44 elle tombe pourquoi ?
00:46:45 Parce qu'elle prépare déjà les Jeux.
00:46:47 À un moment donné, c'est ça, l'idée,
00:46:48 c'est qu'on ne peut pas être tout le temps au top,
00:46:49 elle aurait voulu, bien sûr, gagner,
00:46:51 elle était fatiguée parce qu'elle a déjà
00:46:52 les yeux tournés vers 2024.
00:46:53 N'oublions pas que la Fédération va proposer
00:46:55 une sélection en trois temps,
00:46:57 déjà un premier temps après ses Champs-à-l'Europe,
00:46:58 puis après Tél-Aviv, dans quelques mois,
00:47:00 puis, enfin, une troisième potentielle sélection
00:47:02 après les prochains Champs-à-l'Europe à Varsovie,
00:47:04 pour pouvoir protéger les athlètes incontournables,
00:47:07 dont sûrement fait partie Clarisse Ekbiniyennou,
00:47:09 pour qu'elle puisse se positionner
00:47:10 pour l'ultime but que sont les Jeux.
00:47:12 Elle n'a que ça en tête, et aujourd'hui,
00:47:13 c'est impossible de rendre la copie parfaite,
00:47:15 dont vous l'avez exprimé,
00:47:16 une mosaïque d'informations entre sa famille
00:47:18 et puis tout le reste à gérer, les réseaux sociaux,
00:47:20 et tout ça, et tout ça, les problématiques.
00:47:22 Bref, en route pour les Jeux avec Clarisse.
00:47:24 Moi, je ne suis pas inquiet, par contre, ce qui est sûr,
00:47:25 c'est que tout le monde l'attend,
00:47:26 notamment ses adversaires,
00:47:28 et ça ne fait penser que tout est dit
00:47:29 ou que Clarisse, qu'il ou qu'elle soit,
00:47:31 en face, la confrontation va être totale,
00:47:33 mais j'espère la médaille d'or sublime.
00:47:35 Magnifique, Fredon.
00:47:37 On vous fait confiance, et donc, on a confiance,
00:47:39 nous aussi, en Clarisse Ekbiniyennou,
00:47:40 à 265 jours, donc, de Paris 2024, désormais.
00:47:44 Mais l'importance de ces Champs-à-l'Europe,
00:47:45 c'est aussi pour se préparer, pour se régler,
00:47:48 comme on l'évoque depuis le début
00:47:49 de ces Champs-à-l'Europe à Montpellier.
00:47:52 Voyons ce qui se passe en direct à la Sud Arena,
00:47:54 en attendant Marie-Eve Gayet,
00:47:56 qu'on attend dans quelques instants.
00:47:58 Ah, ça, c'est la dernière...
00:48:00 C'est le dernier combat avant Marie-Eve Gayet.
00:48:02 Ensuite, ce sera notre française
00:48:03 pour aller disputer l'or.
00:48:05 Ça veut dire qu'on peut faire un petit détour
00:48:06 du côté des coulisses de ces Champs-à-l'Europe
00:48:09 avec Weekend Bleu, c'est une opération du CNO-SF,
00:48:13 et Jackson Richardson est présent à Montpellier.
00:48:16 On va l'écouter en marge de ces Champs-à-l'Europe.
00:48:18 -On est donc dans les coursives.
00:48:21 Bien évidemment, vous le savez, de ce Champs-à-l'Europe de jeu,
00:48:23 il se passe plein de choses, notamment le Weekend Bleu,
00:48:24 qui accueille des champions en course
00:48:26 pour les Jeux olympiques de Paris 2024,
00:48:28 avec Jackson Richardson, qui est un peu le taulier.
00:48:31 Jackson, qu'est-ce que vous cherchiez aujourd'hui
00:48:32 à transmettre, à partager ?
00:48:34 C'est quoi le but de cette petite animation aujourd'hui ?
00:48:36 -Déjà, le but, de m'initier un peu au judo.
00:48:38 Comme tu le connais un peu, je ne suis pas très habile.
00:48:41 D'ailleurs, rien que dans le salut, je n'étais pas terrible.
00:48:43 Non, mais en fait, l'objectif, c'est surtout de créer
00:48:45 cette cohésion, cette cohésion de la Team France,
00:48:48 pour essayer justement d'initier un peu plus tous les athlètes,
00:48:52 de pouvoir créer vraiment une grosse équipe
00:48:54 par rapport au jeu qui va venir,
00:48:56 qui va être très important pour nous.
00:48:58 -Jackson, le judo, c'est un sport individuel, un sport de valeur.
00:49:00 Qu'est-ce qu'on peut modestement vous apporter ?
00:49:01 Qu'est-ce qu'aujourd'hui, ce Champs-à-l'Europe,
00:49:03 peut vous... Qu'est-ce qu'on peut vous offrir
00:49:05 pour vous emmener aussi, vous tous ensemble,
00:49:07 vers Paris 2024 ?
00:49:08 -Qu'est-ce qu'on peut vous offrir ? C'est le maximum de médailles.
00:49:10 Au contraire, là, justement, je découvre
00:49:13 d'être dans un univers que je ne connais pas.
00:49:15 À chaque fois, j'ai l'habitude de le voir à la télé.
00:49:16 Et là, de le vivre avec des athlètes,
00:49:18 en plus avec des judoka,
00:49:20 qui m'apprend un peu plus les règles,
00:49:22 qui me donne un peu les valeurs de dépassement de soi.
00:49:27 Et là, justement, de le vivre pleinement,
00:49:28 c'est que du bonheur de pouvoir partager ça
00:49:30 avec cette aventure, avec ces athlètes.
00:49:32 -On est en route pour Paris 2024, tous ensemble,
00:49:35 olympique, paralympique, avec Jackson et son équipe.
00:49:38 -C'est bon de voir Jackson, Richardson,
00:49:41 et c'est bon d'accompagner l'équipe de France de judo
00:49:43 et l'équipe de France de hand.
00:49:44 On va en profiter.
00:49:46 On a une très courte pause à voir ensemble.
00:49:48 Et ensuite, on est là pour vivre la finale pour l'or
00:49:51 de Marie-Eve Gayet.
00:49:52 Et ensuite, on file aux hand à Toulouse, France, Roumanie,
00:49:55 pour la suite de ce beau samedi. A tout de suite.
00:49:58 Musique d'ambiance
00:50:00 ...
00:50:11 -Objectif Paris J, -265,
00:50:13 et on est au plus près de nos équipes de France.
00:50:15 Marie-Eve Gayet va disputer sa finale pour l'or
00:50:18 dans la catégorie des moins de 70 kg.
00:50:19 Et dans la foulée, on filera à Toulouse
00:50:22 pour accompagner notre équipe de France de hand,
00:50:24 France, Roumanie, avec Nicolas Karabatic
00:50:26 et toute l'équipe de France. Direction Montpellier,
00:50:28 la Sud-Arena, Georges Quirino, Anne-Sophie Mondière.
00:50:30 C'est le grand moment. Et l'or à aller chercher
00:50:32 pour Marie-Eve Gayet, qui est championne d'Europe en titre.
00:50:34 -Exactement. On espère l'or pour récupérer un petit peu
00:50:38 le sourire après, effectivement, l'élimination
00:50:41 de Clarisse Agbenino en quart de finale.
00:50:43 Marie-Eve Gayet, oui, pour aller chercher une médaille.
00:50:45 Ça, c'est sûr, il y aura une médaille après cette finale.
00:50:49 Et effectivement, pour elle, aller conserver son titre européen.
00:50:52 Marie-Eve Gayet, déjà sacrée l'année dernière à Sofia,
00:50:55 elle qui a été championne du monde à Tokyo en 2019,
00:50:59 qui se bat dans sa catégorie face à Margot Pinot,
00:51:02 qui a été éliminée au troisième tour.
00:51:03 Justement, face à l'adversaire de Marie-Eve Gayet
00:51:07 dans cette finale, Maria Taïma Sova,
00:51:10 alors que toute l'équipe de France est présente.
00:51:12 On le voit en tribune pour encourager la Française
00:51:16 pour cette finale.
00:51:17 -Là, on voit les équipes de France,
00:51:20 justement, d'autres disciplines.
00:51:23 On a vu Pauline Ranvier, notamment, qui était présente,
00:51:26 l'escrimeuse.
00:51:28 -Oui, c'est déjà...
00:51:29 Voilà, c'est l'esprit bleu, déjà,
00:51:30 avant les Jeux olympiques,
00:51:33 dans quelques mois maintenant.
00:51:35 C'est un point de passage important,
00:51:37 on l'a souvent répété, les athlètes eux-mêmes l'ont répété.
00:51:39 Allez, toute la concentration pour Marie-Eve Gayet.
00:51:42 Elle a été expéditive pour l'instant
00:51:44 depuis le début de cette compétition
00:51:45 sous les yeux du président de la Fédération française de Jiu-Jitsu,
00:51:48 Stéphane Nomi.
00:51:49 3 minutes 30, elle a passé seulement en quatre combats.
00:51:52 Marie-Eve Gayet, on espère que ça va se poursuivre
00:51:55 pour elle dans cette finale.
00:51:56 -Oui, Marie-Eve, qui a été blessée pendant quelques temps
00:51:59 et qui revient très, très bien.
00:52:01 Je pense qu'elle a eu peur de rater cet événement planétaire
00:52:05 que sont les Jeux 2024.
00:52:06 Et alors là, elle sève à la expéditive.
00:52:08 On l'a dit.
00:52:09 -C'est marqué déjà en oisarré.
00:52:10 -En oisarré, en 12 secondes de combat.
00:52:12 Et là, elle est vraiment dans ses gammes
00:52:16 quand elle est très bien,
00:52:17 elle est très forte sur les mains
00:52:19 et elle attaque immédiatement.
00:52:20 Elle pose les mains, elle va chercher une attaque tout de suite.
00:52:23 C'est du grand Marie-Eve Gayet.
00:52:26 Et là encore, elle a marqué oisarré.
00:52:27 Et c'est elle qui enchaîne.
00:52:28 Attention quand même au retour de Taïmazova.
00:52:31 Et à ce contre là.
00:52:33 -Attention à Taïmazova.
00:52:35 Elles se sont affrontées aux Masters de Doha en 2021.
00:52:39 C'est la Russe qui s'était imposée sur Ypon en 1 minute 38.
00:52:44 Et médaille de bronze aux derniers Jeux olympiques.
00:52:46 Taïmazova, 24 ans,
00:52:47 des 3e à 2 reprises de championnat d'Europe.
00:52:50 C'est une clé hantée pour la Française en cette finale.
00:52:54 -Oui, complètement.
00:52:55 Mais là, très bien, son uchi-gari.
00:52:57 Attention, systématiquement, Taïmazova.
00:53:00 Dès qu'une action ne va pas au bout pour Marie-Eve,
00:53:04 elle enchaîne.
00:53:06 Et c'est l'un des grands dangers de Taïmazova.
00:53:09 -Sous les yeux de Stoff Massina,
00:53:11 l'entraîneur de Marie-Eve Gayet sur ce championnat d'Europe,
00:53:14 elle est déterminée.
00:53:16 Elle nous avait dit il y a quelques semaines,
00:53:17 "Je suis là pour montrer que je suis la meilleure dans ma discipline.
00:53:20 "Je ne regarde pas ce que fait Margot Pinot.
00:53:21 "Je suis concentrée sur mon judo."
00:53:23 Et pour l'instant, c'est ce qu'elle fait.
00:53:24 -Et elle est en train de pratiquer un étranglement, là.
00:53:27 La main gauche est au revers.
00:53:29 Est-ce qu'il est bien sous le menton ?
00:53:31 Ce qui veut dire qu'elle est à la gorge.
00:53:33 -C'est pas mal, ce qu'elle fait.
00:53:35 Elle fait leur lambater.
00:53:36 Intervention de l'arbitre.
00:53:37 On va se replacer, mais très clairement,
00:53:40 elle fait souffrir Taïmazova, la Française Marie-Eve Gayet.
00:53:45 -Et à Marie-Eve de toujours être rapide,
00:53:49 voire sur ses appuis, encore bien fait.
00:53:51 Mais attention quand même à la mesure des attaques.
00:53:54 -Le regard de Marie-Eve Gayet, elle est impressionnante,
00:54:00 évidemment, encouragée par le public de Montpellier.
00:54:03 Vous le voyez, toute l'équipe de France qui est là.
00:54:06 -Les Wickemblow, les Wickemblow dont on parlait tout à l'heure
00:54:10 avec Jackson Richardson.
00:54:13 Alors attention au retour de Taïmazova.
00:54:15 Et ce soumi-gechi, là.
00:54:17 Marie-Eve qui se sort bien en contorsionnant un peu
00:54:21 son haut du corps.
00:54:22 -Ultra concentrée, ultra présente aujourd'hui
00:54:27 sur le tapis montpellierain, Marie-Eve Gayet,
00:54:30 qui espère conserver.
00:54:32 -Taïmazova qui est dangereuse sur chacune de ses attaques,
00:54:35 chacune de ses actions.
00:54:37 Et avec un grand panel technique, technique de soutenir,
00:54:40 c'était bien fait de la part de Marie-Eve,
00:54:42 qui a lâché la garde.
00:54:44 -Attention parce que Taïmazova, tout à l'heure,
00:54:46 au 3e tour face à Margot Pinot,
00:54:48 elle avait été patiente, ultra agressive.
00:54:51 -C'est bien ça, c'est superbe !
00:54:52 Cette attaque en reprise !
00:54:54 Elle place très vite, encore une fois,
00:54:56 les mains très puissantes et elle enclenche sa jambe
00:54:59 en avançant sa jambe gauche.
00:55:01 -Championne d'Europe.
00:55:02 -Reprise d'appui, on va le revoir.
00:55:04 Magnifique, bravo, Marie-Eve.
00:55:06 -Championne d'Europe, Marie-Eve Gayet,
00:55:08 qui apporte donc la 4e médaille d'or à la France.
00:55:11 -Et elle sait qu'elle a traversé une période très difficile
00:55:14 et qu'elle reprend l'ascendant.
00:55:16 Ça a été dur. Quand on se blesse,
00:55:18 il y a 4 heures de rééducation par jour, des soins,
00:55:21 et on voit les autres tous les jours sur le tapis
00:55:24 qui s'entraînent, eux qui avancent,
00:55:26 et nous, là, elle a pas pris de retard,
00:55:28 mais quand même, c'est très, très frustrant
00:55:31 quand on a un objectif comme celui de Marie-Eve.
00:55:33 Bravo, bravo, bravo !
00:55:35 -Voilà, la médaille d'or pour Marie-Eve Gayet, sacrée,
00:55:38 sur cette compétition championne d'Europe.
00:55:40 -On rappelle qu'on serve son titre.
00:55:42 -Magnifique. Elle est magnifique, cette image.
00:55:45 Marie-Eve Gayet, qu'on va accompagner
00:55:47 avec Charles-Antoine Noir et Fred Lecanu.
00:55:50 C'est notre championne du jour, l'or,
00:55:52 avec son entraîneur, d'abord, Christophe Massina.
00:55:55 -Marie-Eve Gayet qui a été...
00:55:56 -Bravo, Marie-Eve Gayet !
00:55:59 Acclamations
00:56:01 -Blessée au genou, elle a perdu un proche
00:56:03 il y a quelques mois également.
00:56:05 J'imagine qu'il y a beaucoup d'émotion pour elle.
00:56:08 -Oh, elle est contente.
00:56:10 -Ha !
00:56:11 Et évidemment, elle marque des points avant les Jeux.
00:56:14 -Salut ! -Salut, t'es avec Margot Pinot.
00:56:17 -Et à droite, c'est la caméra de Charles-Antoine Noir.
00:56:20 Allons-y pour continuer d'accompagner
00:56:22 Marie-Eve Gayet. C'est beau.
00:56:24 Il y a beaucoup d'émotion, Anne-Sophie.
00:56:26 On sent que ça vient de loin, ce titre de championne d'Europe.
00:56:29 On ira au Hant, France-Roumanie, avec notre équipe de France
00:56:32 qui prépare l'Euro et les Jeux olympiques,
00:56:35 juste après. Mais restons avec Marie-Eve Gayet.
00:56:38 C'est beau, ce qu'elle a réussi.
00:56:39 Elle est très belle, elle est bien revenue.
00:56:42 Ça a vraiment été dur, ces derniers mois.
00:56:44 Elle s'est remobilisée, elle a travaillé énormément,
00:56:48 elle s'est rééduquée, elle a vu les autres sur le tapis,
00:56:51 eux, qui s'entraînaient.
00:56:53 Ce sont des moments difficiles.
00:56:55 On a quand même bien vu pourquoi elle faisait du judo
00:56:58 et pourquoi elle était présente.
00:56:59 -Et elle gagne avec la manière, Anne-Sophie,
00:57:02 parce qu'elle a gagné tous ses combats sur Ypon.
00:57:05 Elle n'a jamais été emmenée au Golden Score.
00:57:07 Elle a dû passer 5 minutes sur les tapis aujourd'hui,
00:57:10 en 5 combats.
00:57:11 C'est un grand message qu'elle a envoyé.
00:57:13 On sait que les sélections françaises
00:57:15 pour les Jeux olympiques ne seront pas pour tout de suite,
00:57:18 mais là, elle a pris un petit avantage,
00:57:20 un gros avantage, même, peut-être.
00:57:22 -Marie-Eve, je t'en prie.
00:57:24 T'es avec moi 2 secondes, là ?
00:57:26 Ça y est, t'es là ?
00:57:27 Ça a pas été une compétition,
00:57:28 c'était une démonstration.
00:57:30 C'était une des plus belles journées de ta carrière.
00:57:33 -Merci.
00:57:34 Merci, mon Dieu, merci.
00:57:35 Jésus, tu me connais, tu me connais comment j'ai foi.
00:57:38 C'était une très belle journée.
00:57:40 Je suis très reconnaissante.
00:57:42 Merci à tout le public français.
00:57:44 Pensez à Cri-Cri,
00:57:46 de Laé, à mon chichi,
00:57:49 ma maman, cette année difficile.
00:57:51 Merci à vous tous.
00:57:52 Merci à mon club, merci la douane.
00:57:55 Je vous embrasse tous.
00:57:56 Merci à mon boulanger, Cache Express, je vous ai pas oubliés.
00:58:00 Merci à la Fédé aussi.
00:58:02 Merci Montpellier, quoi.
00:58:04 -Marie-Eve, c'était une année compliquée.
00:58:07 Problème de blessure, dans ta famille.
00:58:09 Des moments très durs.
00:58:10 Concurrence très dure avec Margot.
00:58:13 Comment as-tu pu t'exprimer avec autant de magie ?
00:58:17 -J'avais confessé que j'allais le refaire,
00:58:19 que je savais que je pouvais le refaire.
00:58:21 J'ai essayé de rester concentrée tout au long de la journée.
00:58:25 Je suis très contente que ça soit passé.
00:58:28 -Merci à toi. Bon courage pour la suite.
00:58:30 -Marie-Eve Gaillet et son club du PSG.
00:58:33 Pour Marie-Eve Gaillet, championne d'Europe en titre.
00:58:36 Elle conserve ce titre et marque des points précieux
00:58:39 dans la course à la qualification pour Paris 2024.
00:58:42 C'est aussi ça, l'enseignement.
00:58:44 On va la retrouver sur le podium
00:58:46 pour la remise des médailles et la Marseillaise,
00:58:49 qui va retentir.
00:58:50 On la retrouvera pour la Marseillaise
00:58:52 à la mi-temps de France-Roumanie en Ande.
00:58:55 On se met en place du côté de Toulouse.
00:58:57 C'est le prochain événement, après une courte pause.
00:59:00 L'équipe de France de Ande nous attend
00:59:02 pour un match de préparation pour l'Euro 2024 en Allemagne.
00:59:06 On prépare les Jeux olympiques, bien sûr.
00:59:08 France-Roumanie, juste après ça.
00:59:10 ...
00:59:21 ...d'Alfa-Giallo.
00:59:23 Le voici pour nous offrir une 8e médaille.
00:59:26 Tout à l'heure, on le rappelle,
00:59:28 Marie-Eve Gaillet a décroché l'or.
00:59:30 La remise des médailles, c'est dans quelques minutes.
00:59:33 Allons-y.
00:59:34 Georges Kirino et Anne-Sophie Mondière.
00:59:36 C'est parti pour Alfa-Giallo,
00:59:38 pour lui aller chercher une 1re médaille
00:59:40 dans un grand championnat.
00:59:42 Il n'y est jamais arrivé face à une montagne.
00:59:45 Mathias Kass, le Belge.
00:59:46 -Alfa a fait une très belle journée, là, aujourd'hui.
00:59:49 Il va pouvoir aller chercher cette 1re belle médaille
00:59:54 en championnat d'Europe.
00:59:55 -Ils se sont affrontés à 2 reprises.
00:59:59 Il a perdu 2 fois Alfa-Giallo,
01:00:01 mais on sent qu'aujourd'hui, il est animé par une autre énergie.
01:00:05 Il a quelque chose à montrer.
01:00:06 -Il a été blessé pendant près de 4 mois.
01:00:09 Autant dire qu'il a envie et a coeur
01:00:12 d'aller chercher cette médaille,
01:00:14 cette 1re médaille européenne.
01:00:16 -Il a été impressionnant.
01:00:18 Il a été battu par le double champion du monde
01:00:21 en demi-finale, Alfa-Giallo.
01:00:24 -Il a été sérieux sur ses 1ers tours.
01:00:26 Le niveau est monté progressivement,
01:00:28 avec Ongvari qui l'a battu.
01:00:30 Magnifique ! Koichi Garry !
01:00:32 Petit fauchage intérieur enchaîné avec Koichi Garry.
01:00:35 Grand fauchage intérieur. Bravo !
01:00:37 -Les larmes d'Alfa-Giallo !
01:00:39 -Il sait que c'est un retour difficile.
01:00:41 Il a été blessé longtemps.
01:00:43 C'est la 1re fois qu'il monte à ce niveau de performance.
01:00:47 -Oh là là, quelle émotion !
01:00:49 Quelle émotion ! Il part en sanglots, littéralement.
01:00:52 Alfa-Giallo, qui a 27 ans,
01:00:54 va chercher sa 1re médaille dans un grand championnat,
01:00:57 amener la 8e breloque française dans cet Euro, à la maison.
01:01:01 Et là, tout le monde est debout.
01:01:03 C'est difficile de ne pas être pris par l'émotion de ce colosse.
01:01:07 -Oui, vraiment une excellente journée pour Alfa.
01:01:10 Et là, cette émotion, il faut qu'il la garde encore
01:01:13 pendant quelques semaines, quelques mois,
01:01:16 pour aller chercher encore plus haut.
01:01:19 Et puis l'action est magnifique.
01:01:21 Gagné de la sorte face à Kass.
01:01:23 On va revoir... En fait, on va voir
01:01:25 l'action, il renchaîne, un petit fauchage intérieur.
01:01:29 Et c'est vraiment un classique.
01:01:31 Il essaie d'enlever un appui d'un côté.
01:01:34 Kass reprend appui de l'autre côté,
01:01:36 il lui prend au passage.
01:01:38 On voit Stéphane Lomis, le président de la Fédération,
01:01:41 qui est très ému. -Oh là là !
01:01:43 Anne-Sophie, Georges.
01:01:44 Il provoque une émotion folle chez tout le monde, Alfa-Giallo.
01:01:48 -Oui, complètement. Il est dans son clan français,
01:01:52 de l'équipe de France et de son club, le PSG.
01:01:55 -Ah oui, oui. Et puis...
01:01:56 Et puis, ça a été tellement dur.
01:01:58 Et puis, il a été sérieux sur toute sa journée.
01:02:01 Il va pouvoir la savourer, celle-là.
01:02:04 C'est de bonne augure pour la suite.
01:02:06 Des très bons signaux pour Alfa.
01:02:08 On revoit l'action. Premier appel de pied.
01:02:11 Il enchaîne très vite.
01:02:13 Voilà. On va revoir, il vient faucher
01:02:15 au moment où Kass reprend son appui.
01:02:18 Il a compris que c'était la fin du combat.
01:02:21 Elle est belle, cette image.
01:02:23 -Oui, vraiment. On sent les mots "difficile".
01:02:26 Il a été blessé à l'épaule.
01:02:28 Il a été battu sur une soumission à l'épaule en demi-finale
01:02:32 par le double champion du monde géorgien.
01:02:35 On va écouter si son émotion à l'image
01:02:37 se traduit au micro dans quelques instants.
01:02:40 -Je te laisse récupérer un peu, Alfa.
01:02:43 Tu vas remettre une journée exceptionnelle
01:02:46 avec une place de 3e exceptionnelle.
01:02:48 Tu as été la chercher, celle-là.
01:02:50 C'est incroyable. Sur Kass, en plus,
01:02:52 qui a des ténors de ta catégorie.
01:02:54 On le sait, les Jeux, ça a été difficile.
01:02:57 Mais là, ça en prend le chemin.
01:02:59 Tu as dû vraiment te remettre en question.
01:03:02 -Oui, oui. Ca a été compliqué.
01:03:04 Ca a été compliqué. Je reviens de loin.
01:03:07 Oui, je reviens de très loin.
01:03:09 Et ça me fait plaisir parce que, vraiment,
01:03:11 si vous saviez tout ce que je fais, c'est incroyable.
01:03:15 -Qu'est-ce que tu fais ? Qu'est-ce que tu as dû faire ?
01:03:19 -J'ai tout changé dans ma vie.
01:03:21 J'ai tout changé. J'ai pas fait les Jeux.
01:03:23 Et là, je suis parti chercher une médaille.
01:03:26 Je reviens de tellement loin que...
01:03:29 Voilà. Je saurais pas trop quoi vous dire.
01:03:32 Un petit coucou à ma mère, qui a pas pu venir.
01:03:35 Mais voilà, c'est pour elle. Merci à tout le monde.
01:03:38 -Tu es parti de loin, mais tu vas où ?
01:03:40 -Je sais pas. Je vais savourer.
01:03:42 C'est tellement dur quand on perd.
01:03:44 Quand on perd, on savoure.
01:03:46 Pas assez. Quand on gagne, il faut apprendre à savourer.
01:03:50 Mais en tout cas, j'annonce d'où je vais.
01:03:52 Où je vais, en tout cas.
01:03:54 -Merci à toi, Alpha. Merci.
01:03:56 -Merci.
01:03:57 -Bouleversant, Alpha Diallo. C'est poignant, cette émotion.
01:04:01 Et on mesure sur cette réaction
01:04:03 le chemin tellement long, tellement dur à accomplir
01:04:06 pour aller chercher une 1re médaille en carrière
01:04:09 et préparer au mieux, on l'espère, Paris 2024.
01:04:12 Ce sera l'un des temps forts de ces championnats d'Europe.
01:04:16 Et l'autre temps fort, ça va être maintenant,
01:04:19 Georges et Anne-Sophie,
01:04:21 parce que la médaille d'or pour Marie-Eve Gaillet,
01:04:24 c'est maintenant pour elle.
01:04:26 -Exactement. Voilà la 4e marseillaise
01:04:28 qu'on va entendre dans cet Euro à Montpellier
01:04:31 dans une journée où on a été un peu bousculés par les émotions
01:04:35 entre l'élimination de Clarisse Agbenionou en quart de finale
01:04:38 et les larmes. Il y a quelques instants,
01:04:41 Alpha Diallo, difficile de ne pas être pris par tout ça.
01:04:45 -Margot Pinot, elle a été en mode...
01:04:47 Comment dire ? Bulldozer, vraiment.
01:04:49 Elle s'est imposée Paris-Pont à chaque fois.
01:04:52 Elle a passé moins de 5 minutes sur le tapis.
01:04:55 Elle a renvoyé un grand signal
01:04:57 alors qu'elle était en concurrence
01:04:59 avec Margot Pinot dans sa discipline.
01:05:01 -Oui, elle a fait du grand Marie-Eve Gaillet,
01:05:04 comme on l'a déjà vu faire.
01:05:06 Elle est revenue à son niveau.
01:05:08 Elle a énormément travaillé aussi.
01:05:10 Et puis on l'a vue physique, mais libérée.
01:05:13 -Et là, elle est libérée
01:05:14 parce qu'elle a cette belle médaille autour du cou.
01:05:18 C'était génial.
01:05:19 Franchement, elle a fait une super journée.
01:05:21 On voit Shireen Boukli, qui la félicite,
01:05:24 qui a gagné hier.
01:05:25 -Défi en or. -Oui.
01:05:26 -Défi en or. -Défi en or.
01:05:28 Et puis pourvu que ça dure pour toute l'équipe de France.
01:05:32 Et avec 2 styles différents,
01:05:33 Marie-Eve, qui a été expéditive, Alpha,
01:05:36 qui est allée chercher au bout de nuit même
01:05:39 cette médaille de bronze.
01:05:41 Elle a tout changé.
01:05:42 Marie-Eve a besoin de retrouver son niveau
01:05:45 et de retravailler un peu de la même manière,
01:05:48 même si des petits détails changent.
01:05:50 Et Alpha a tout changé.
01:05:52 C'est énormément de travail pour lui.
01:05:54 -Anne-Sophie, Georges,
01:05:56 il y a une atmosphère particulière à Montpellier.
01:05:59 Profitons de ces moments avec la Marseillaise.
01:06:02 ...
01:06:09 -La peinture de Valentin Delpy est remise
01:06:12 à la championne d'Europe
01:06:13 par la vice-présidente secrétaire générale de France judo,
01:06:17 madame Agali Badrou.
01:06:18 -Merci à tous les gars.
01:06:20 -Merci.
01:06:21 Applaudissements
01:06:23 ...
01:06:26 -Ladies and gentlemen,
01:06:27 now, please all stand
01:06:29 for the national anthem of France.
01:06:32 -Mesdames et messieurs,
01:06:33 merci de mettre la main au-delà pour les deux nationales.
01:06:37 ...
01:07:07 ...
01:07:37 Applaudissements
01:07:39 ...
01:07:42 -C'est beau, cette émotion pour Marie-Eve Gaillet
01:07:45 avec cette médaille d'or, la deuxième consécutive
01:07:48 sur un championnat d'Europe.
01:07:50 Anne-Sophie, pour Marie-Eve Gaillet,
01:07:52 qui a répondu dans une catégorie ultra compétitive
01:07:56 et ultra concurrentielle.
01:07:57 -Concurrentielle avec Margaux Pinault,
01:08:00 qui a loupé le coche.
01:08:02 -Éliminé au 3e tour.
01:08:03 -Oui, donc là, Marie-Eve,
01:08:05 qui prend l'ascendant pour la sélection
01:08:08 pour les Jeux olympiques
01:08:09 et qui prend surtout des superbes infos
01:08:12 de l'énergie positive après s'être blessée
01:08:15 et après avoir beaucoup souffert quand même
01:08:18 sur ces derniers mois.
01:08:19 Et cette médaille d'or,
01:08:21 sous les yeux du clan français,
01:08:23 qui fait du bien.
01:08:25 Applaudissements
01:08:27 ...
01:08:31 -On est à 8 médailles pour l'équipe de France.
01:08:34 Demain, on en aura combien ?
01:08:36 -Eh bien, on va voir.
01:08:37 Mais ça va, de demain, on aura de grandes chances
01:08:41 de médailles, très clairement,
01:08:43 avec notamment, en moins de 78 kg,
01:08:45 on va avoir Madeleine Malonga et Audrey Tchemeo.
01:08:48 -Deux filles qui ont été titrées dans la carrière.
01:08:51 Une vice-championne du monde actuelle,
01:08:53 Audrey Tchemeo, qui revient très fort,
01:08:56 alors qu'on profite du sourire.
01:08:58 -Elle est géniale.
01:08:59 -Et des bonnes vibes envoyées par Marie-Eve Gaillet.
01:09:03 Elle est en moins de 100 kg, rien, dièse,
01:09:05 et puis on attend Romane Dicot, en plus de 78 kg.
01:09:08 On n'aura pas Thierry Neur demain,
01:09:10 mais on va avoir de grandes chances de médailles
01:09:13 pour cette dernière journée.
01:09:15 -Beaucoup d'émotions, comme avec Marie-Eve Gaillet.
01:09:18 Elle est géniale.
01:09:19 Ce sera l'une des images du jour.
01:09:21 Son bonheur de l'or.
01:09:23 On retourne à Toulouse pour la 2e période de ce France-Roumanie.
01:09:26 L'équipe de France qu'on accompagne sur son chemin
01:09:30 pour Paris 2024.
01:09:31 [musique]

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