Le politologue, Arnaud Benedetti, s’est exprimé sur une potentielle fronde à venir chez LFI : «Jean-Luc Mélenchon est en train de substituer la figure du démon politique qui était celle dans les années 80-90, de Jean-Marie Le Pen».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Ce qu'il faut quand même dire, c'est que finalement, LFI utilise une vieille technique de tous les partis de gauche
00:07 qui sont les partis les plus à gauche de la gauche, c'est-à-dire une technique qui consiste à ne voir qu'une seule tête.
00:12 C'est ce qu'on a appelé au Parti communiste le centralisme démocratique.
00:15 LFI ne fait que reproduire ce que l'on appelait, du temps du PCF, de la Grande Époque, le centralisme démocratique.
00:22 Au temps de Maurice Thorez, il n'y avait pas non plus de ligne foncièrement divergente.
00:26 Donc, de ce point de vue-là, j'allais dire, Jean-Luc Mélenchon s'inscrit dans une histoire d'une certaine gauche
00:31 et il est, j'allais dire, presque cohérent avec presque son propre parcours politique.
00:35 Ensuite, sur en effet ce à quoi on assiste actuellement, c'est que Jean-Luc Mélenchon est en train de substituer
00:44 la figure du démon politique qui était celle, dans les années 80 ou 90, de Jean-Marie Le Pen
00:50 et qu'il devient, lui qui a réussi d'une certaine façon à être le point de cristallisation de l'ensemble des forces de gauche
00:58 au moment de la constitution de la NUPES, il devient le plus grand diviseur de cette gauche-là.
01:04 Mais il fait un pari, il fait un pari politique qui est un pari électoral peut-être aussi.
01:09 C'est qu'il veut consolider son socle électoral et il considère qu'en consolidant son socle électoral,
01:15 viendra se greffer ensuite le vote utile de la gauche en cas de présidentielle.
01:19 Donc c'est ce pari-là qu'il fait, mais c'est un pari extrêmement risqué, surtout qu'on est très loin de la présidentielle.
01:23 [Musique]
01:27 [SILENCE]