La Ministre des Solidarités et des Familles de France, Aurore Bergé : «L'objectif de Jean-Luc Mélenchon est de se retrouver en 2027 en tête-à-tête face à Marine Le Pen».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Je pense évidemment pas le cas,
00:02 mais je pense que l'opportunité aujourd'hui...
00:04 Je pense que l'opportunité lui est donnée,
00:06 notamment grâce aux outrances de l'extrême gauche,
00:10 de faire à peu de cas espérer faire oublier l'histoire qui est la sienne.
00:13 La sienne ou celle de son père ?
00:15 Oui, mais elle a emmené l'héritière.
00:16 Elle est l'héritière non pas juste du nom,
00:18 elle est l'héritière du parti, elle est l'héritière de ses cadres.
00:21 Est-ce qu'elle a un propos antisémite ?
00:24 Je ne crois pas qu'elle ait tenu elle-même de propos antisémite,
00:26 mais je me souviens d'images d'elle,
00:28 il n'y a pas si longtemps, en Autriche, à des balles avec des néo-nazis.
00:32 Je suis désolée, il y a peu d'hommes et de femmes politiques
00:35 qui se rendent à des balles avec des néo-nazis.
00:38 Donc, à un moment,
00:39 est-ce que ça veut dire qu'elle l'a policé, son discours ?
00:42 Oui. Est-ce que ça veut dire, pour autant,
00:44 qu'il n'y a pas le risque du poison derrière
00:47 de ce qu'a été, encore une fois, le Front national
00:49 et de ce que sont restés beaucoup de cadres du Rassemblement national
00:53 qui n'ont jamais vraiment nié cette histoire-là,
00:55 qui ont appartenu au Front national ?
00:57 30 % dans les intentions de vote de sondage,
01:00 c'est-à-dire qu'une proportion importante de Français
01:03 serait capable de voter pour quelqu'un, apparemment,
01:06 qui est encore attaché à une histoire antisémite.
01:08 Je crois qu'encore une fois, notre responsabilité,
01:10 c'est que personne n'oublie l'histoire politique.
01:13 Parce qu'à un moment, l'histoire politique dit beaucoup de ce que nous sommes.
01:16 Elle est montée pendant les deux quinquennats d'Emmanuel Macron.
01:20 Je pense surtout que nous, on a été un rempart
01:22 au fait qu'elle n'arrive pas au pouvoir.
01:24 Si ça avait été un autre candidat qu'Emmanuel Macron,
01:26 est-ce que le second tour aurait eu la même issue ?
01:29 Je crois qu'il a surtout été élu et qu'il a été réélu.
01:32 Donc ça veut dire que par deux fois, il a été un rempart
01:34 empêchant l'extrême droite d'arriver au pouvoir.
01:36 Vous êtes sûre que ce n'est pas une partenaire ?
01:38 Parce qu'elle a aussi déclaré, Marine Le Pen,
01:39 que si, par exemple, dans le projet de loi immigration,
01:41 le fameux article 3 a été retiré, supprimé,
01:45 elle voterait le projet de loi.
01:46 - Écoutez, on a un projet de loi... - Vous lui dites "allié de circonstance".
01:49 Non, il n'y a pas d'allié de circonstance,
01:50 parce qu'on n'a jamais été rechercher, évidemment,
01:53 les voix du Rassemblement national.
01:55 Vous avez besoin d'une majorité.
01:56 Ceux qui votent le plus souvent avec l'extrême droite,
01:59 motion de censure après motion de censure,
02:01 ce n'est donc pas la majorité.
02:03 C'est, de manière très claire, l'extrême gauche,
02:05 qui, là, n'a aucun problème et aucun examen de conscience
02:08 sur le fait qu'encore une fois, ils s'allient, ils s'associent...
02:11 Donc Jean-Luc Mélenchon marche-pied de Marine Le Pen ?
02:14 Je pense que l'objectif de Jean-Luc Mélenchon,
02:16 il serait de trouver, en 2027, en tête à tête,
02:18 face à Marine Le Pen.
02:20 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:22 [Musique]