Le projet de loi immigration sera débattu à partir du lundi 6 novembre au Sénat. Le texte s’articule autour de deux principes phares : une régularisation temporaire des étrangers dans les secteurs en tension et une meilleure exécution des expulsions. La présence de migrants dans certains quartiers, comme à la Porte de la Chapelle, conditionne la vie des riverains qui n’attendent pas grande chose de ce projet de loi.
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00:00 À Porte de la Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris,
00:03 c'est le jour et la nuit.
00:04 Il y a d'abord les rondes de police,
00:06 puis un contexte bien différent en leur absence.
00:09 La nuit, il y a tous les toxicos qui sont dehors, qui font leur marché.
00:12 Là, il n'y a pas de police.
00:14 Ils ont plein de bars.
00:16 Une situation confirmée par ce trafiquant.
00:19 Le soir, il y a plus de police.
00:21 Le soir, c'est le matin, il n'y a pas des gens.
00:22 Parce que là, on trouve les polices là, les gens arrivent.
00:26 Des groupes de migrants au pied des immeubles et commerces
00:29 pour un trafic à ciel ouvert en pleine nuit dans le nord de la capitale.
00:33 Conséquence, une insécurité grandissante qui affecte les riverains.
00:37 La Chapelle, c'est tous les soirs des bagarres, coups de bouteilles,
00:39 sables, tout ce qui suit.
00:41 Et c'est invivable maintenant dans le 18e.
00:44 Ma mère s'est fait agresser pour 50 euros,
00:46 parce que le monsieur était tellement en manque
00:48 qu'il était prêt à nous faire du mal,
00:52 pour avoir sa dose de craquette.
00:54 Donc, c'est devenu assez compliqué.
00:58 Et pour les élus d'opposition, les craintes vont au-delà des trafics.
01:02 Aujourd'hui, quand on a des concentrations de problèmes
01:07 tels que c'est le cas dans le nord-est de Paris,
01:09 que ce soit sur des publics vulnérables,
01:10 que ce soit sur des points de fixation de migrants,
01:13 évidemment, on cumule énormément les problèmes.
01:16 Donc, un jour ou l'autre, ce sont les riverains qui,
01:19 malheureusement, comme ça s'est passé déjà à l'île de Flandre,
01:22 qui feront la loi eux-mêmes.
01:22 Et ça, nous ne souhaitons pas, nous souhaitons intervenir.
01:25 Évacués à de nombreuses reprises,
01:26 la colline du Crac n'est peut-être plus.
01:28 Mais trafics et insécurités
01:30 continuent bel et bien de régner porte de la chapelle.
01:33 [Musique]
01:37 [SILENCE]