Proviseure : le rôle principal

  • l’année dernière
En théorie, le chef d'établissement est le chef de la vie scolaire, le garant des enseignements et le responsable de l'établissement. Une définition de poste aux allures de patron aux pleins pouvoirs. La réalité dessine un modèle plus complexe et atypique.
« Proviseure : rôle principal », explore au quotidien et au plus près la réalité du métier de trois femmes, trois cheffes d'établissement ( une directrice d'école maternelle à Marseille, une proviseure de lycée technique à Paris, et une principale d'un collège général à Boulogne-Billancourt) et montre ainsi que leur mission est aussi centrale qu'ambivalente. Année de Production : 2023

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00:00 Pourquoi est-ce que tu écoutes pas la maîtresse ?
00:03 - Parce que je veux faire des tests, moi, des tests avec ma maman.
00:07 - Ah oui, mais tu dois être sage à l'école avec la maîtresse aussi.
00:10 - OK.
00:11 - OK ? On va lui dire pardon à la maîtresse ?
00:14 - OK.
00:15 - Et tu te tiens sage, hein ? Sinon, tu vas revenir punir avec moi encore.
00:20 - Sorry.
00:21 - Sorry, ça marche aussi.
00:22 Tu peux lui dire.
00:23 On y va ?
00:24 - Au revoir, à jeudi.
00:31 - En tant que chef d'établissement, on a toujours une réflexion sur ce qui peut paraître
00:45 des micro détails pour l'extérieur.
00:47 - C'est pas qu'il a un gros groupe d'élèves, mais tout seul, s'il arrive la moindre chose...
00:50 - Mais qui peuvent aboutir à des grosses crises.
00:53 - Ça s'est passé où, dans la récréation ?
00:54 - Non, à la sortie du collège.
00:56 - J'ai 20 ans de carrière.
00:59 Les choses qui fonctionnaient dans un établissement, j'ai jamais pu les reproduire parce qu'en
01:04 fait, ça marche pas comme ça.
01:05 - Il y a encore eu des dégradations vendredi.
01:08 - Plan B, plan B.
01:10 - Oui, oui, vas-y, dis-moi.
01:12 - C'est une vocation.
01:14 Moi, c'est quelque chose qui me passionne.
01:15 - Qui c'est qui fait dodo ?
01:16 - Ça, ce sont des très bonnes nouvelles.
01:19 Mais c'est un travail qui m'épuise aussi très fortement.
01:24 - Vous avez 42 nouveaux messages.
01:26 - Chacune des décisions doit être prise au service de l'élève.
01:29 - Regardez, on a des mamans qui vont faire la classe avec nous toute la matinée.
01:34 - Eh bien, le rôle du chef d'établissement, c'est de l'aider à grandir, c'est de l'aider
01:38 à se structurer.
01:39 Mais dites-lui que le semestre n'est pas terminé.
01:42 Il y a encore des évaluations d'ici là.
01:44 - L'école, c'est le seul endroit où toute personne est passée dans sa vie.
01:49 Et en fait, notre métier, tout le monde pense le connaître.
01:53 - Oh, qu'est-ce que t'as fait, les gars ?
02:05 - Bonjour.
02:12 Bonjour.
02:19 Bonjour.
02:33 Bonjour.
02:41 Quand je suis arrivée dans l'école, je disais bonjour à chaque parent qui rentrait.
02:44 Et au début, les gens ne me répondaient pas.
02:45 Ils me disaient mais bon, c'est un peu froid, ça va.
02:50 Et un jour, au bout de deux mois, je crois, un papa, le matin, est venu et m'a dit bonjour.
02:55 Et je lui ai dit bonjour.
02:56 Et il m'a dit on attendait de voir si vous alliez arrêter de dire bonjour à tout le monde.
02:59 Si c'était juste pour nous amadouer en arrivant ou si ça allait continuer.
03:03 Bonjour.
03:04 Bonjour, Mohamed.
03:05 Ça y est, Mohamed, c'est bon, c'est rentré dans l'ordre.
03:08 Ça va beaucoup mieux.
03:09 Ouais, super.
03:12 On est dans le troisième arrondissement de Marseille, qui est l'un des quartiers les plus pauvres de France et d'Europe.
03:17 On a un salaire médian des familles qui est à 6 000 euros à l'année.
03:23 Donc un environnement assez défavorisé avec beaucoup de familles qui arrivent de l'étranger,
03:27 beaucoup de familles sans papiers et de réels besoins en termes d'accompagnement scolaire et social.
03:37 Bonjour.
03:39 Je suis le chef de l'école.
03:43 Généralement, voilà, nous, les enfants, appellent les maîtresses souvent par leur prénom ou maîtresse.
03:49 Et moi, les parents souvent insistent pour que les enfants me disent madame la directrice ou directrice.
03:59 Et toi ?
04:00 Ah, c'est tout ce que tu avais récupéré à Casimir.
04:02 On le met où, tu penses ?
04:04 Dans la salle des maîtres, ouais.
04:06 Là, je mets ça sur le tableau.
04:09 On va mettre les chaussures en même temps.
04:11 Des chaussures ?
04:12 Oui.
04:13 Il y a des baskets surtout.
04:18 On a mis les fringues et les chaussures à donner pour ceux qui veulent.
04:23 Une directrice d'école, ça organise le travail au quotidien.
04:26 C'est un peu un chef d'orchestre qui va faire que tout avance dans le bon sens.
04:32 Ça marche, je la préviens.
04:34 Au niveau administratif, au niveau pédagogique, au niveau relationnel, en direction d'école, on est seul.
04:40 On n'a pas de secrétaire, on n'a pas d'adjoint.
04:44 On est seul pour toute cette partie-là.
05:00 Le collège Pardonny, c'est un collège de centre-ville qui accueille à peu près 450 élèves.
05:06 C'est une petite structure puisqu'il y a 30 professeurs.
05:12 La particularité à Boulogne-Billancourt, c'est qu'il y a un très fort pourcentage d'élèves qui vont dans le privé.
05:19 Voilà, pour se situer un petit peu.
05:24 C'est mon premier poste en tant que chef d'établissement.
05:27 Auparavant, j'avais eu deux postes de chef d'établissement adjoint.
05:32 J'ai fait des études qui ne me prédestinaient pas forcément à rentrer dans l'éducation nationale,
05:36 puisque j'ai fait des études de finance.
05:38 Au bout de ces quatre années d'études de finance, je me suis un petit peu posée pour savoir ce que je voulais réellement faire.
05:45 Et j'ai pensé tout naturellement au métier d'enseignant.
05:47 C'était 12 ans dans le premier degré, que ce soit en maternelle ou en élémentaire.
05:53 Et puis après, j'ai voulu prendre un petit peu de recul.
05:55 C'est à ce moment-là que j'ai passé le concours de personnel de direction.
05:58 Tu sais qu'on a un problème.
06:13 Il y a Sarah qui est accompagnée à la sortie de M. Jeannequin, qui est malade.
06:16 Oui, Madame Laurent ?
06:18 Je me permets de vous appeler parce que j'ai un souci.
06:21 J'ai un enseignant qui part en sortie au château de Versailles et qui devait être accompagné par une AED qui est malade.
06:30 Et je voulais savoir si éventuellement vous accepteriez de le rejoindre au château de Versailles.
06:35 Parce que tout seul, c'est pas qu'il a un gros groupe d'élèves, mais tout seul, s'il arrive la moindre chose, un élève, c'est un peu just.
06:42 A tout de suite.
06:48 Le jour où on devient chef d'établissement, on est celui qui, in fine, est responsable de tout ce qui peut se passer dans l'établissement.
06:56 Parce qu'il n'y a plus réellement de parapluie, si je puis parler ainsi.
06:59 Je peux venir ?
07:05 Vous restez assise.
07:07 J'ai un souci.
07:09 M. Jeannequin part en sortie au château de Versailles.
07:13 Il devait être accompagné par Sarah qui est malade.
07:16 J'ai une assistante d'éducation qui est malade.
07:19 Je voulais savoir si vous pouviez prendre le relais.
07:22 C'est à quelle heure ?
07:23 En fait, le rejoindrons pour me sèvrer là, maintenant.
07:26 Et on rentre à quelle heure ?
07:28 17h.
07:29 Et, bah, de prendre ça, je peux rentrer directement chez moi ?
07:31 Oui, bien sûr.
07:32 Ok, donc faut que je prenne toutes mes affaires.
07:35 Ok, j'ai rien.
07:36 Ouais.
07:37 Ouais.
07:38 Oui, ça, oui.
07:39 Bah oui, y a pas de souci.
07:40 Merci. Et moi, je prends vos élèves et je les envoie en permanence.
07:43 Bon, les élèves, vous allez me suivre, vous allez vous ranger.
07:46 Alors attention, chut ! Ne faites pas de bruit parce que j'ai un examen à côté.
07:49 Donc j'aimerais pas de bruit.
07:50 Dans les commissariats de Paris, il y a une structure qui s'occupe plus particulièrement
08:11 des jeunes et des situations liées ou non au scolaire, plus ou moins.
08:15 Voilà. Mais qui fait le lien avec nous.
08:17 Bonjour, Nathalie Dupin, proviseure du lycée d'Hydro.
08:20 Vous allez bien ?
08:22 Bon, dites-voir.
08:25 J'ai une situation de jeunes et la famille va venir déposer plainte aujourd'hui.
08:30 Qui est compliquée.
08:32 Première générale.
08:35 C'est un chouette élève.
08:38 Voilà, mais je voulais savoir si vous pouviez les recevoir cet après-midi.
08:41 Alors, c'est un jeune homme qui a rencontré une jeune fille sur les réseaux,
08:47 a eu son premier rapport sexuel.
08:50 Et la jeune fille annonce une grossesse quasiment le lendemain.
08:55 Hier, il a eu un certificat médical avec écho de photographie,
09:00 annonce de risque cardiaque, de décès, puis de réanimation.
09:06 Et le document, a priori, est un faux.
09:10 Voilà, et donc on a un jeune là qui est complètement coincé de partout.
09:14 On inquiète et pour lui et pour la jeune fille.
09:31 S'agir et un accompagnement social peut être proposé chez nous aussi.
09:35 La main courante, c'est pas mal, au moins...
09:39 C'est ça, c'est ça, on est d'accord.
09:44 La scolarité ne s'arrête pas au portail de l'établissement.
09:48 Un élève, c'est une personne toute entière,
09:50 donc nous on voit la partie élève, mais le reste fait partie de l'élève.
09:54 Le rôle du chef d'établissement, c'est de l'accompagner,
09:57 c'est de l'aider à pousser, c'est de l'aider à grandir,
09:59 c'est de l'aider à se structurer pour avancer en sécurité.
10:02 Sans prendre la place des professionnels, en fait.
10:05 Je suis pas psychologue, je suis pas assistante sociale,
10:08 je suis pas de la police, ni des services juridiques.
10:11 Voilà, donc on cherche des chemins.
10:13 Merci beaucoup.
10:15 À bientôt, au revoir.
10:18 Et puis un petit mail à l'infirmière,
10:21 un petit SMS à l'infirmière qui l'a vu hier.
10:24 Je vais peut-être l'appeler.
10:27 - Allô ? - Salut, tu vas bien ?
10:29 - Oui, et toi ? - Oui, écoute, juste pour te donner des nouvelles,
10:32 j'ai le commissariat à la MPC.
10:34 Il n'y a pas de qualification juridique pour l'instant.
10:38 Donc ils vont recevoir pour une main courante, et c'est bien de poser les choses.
10:43 - Tu veux, je pense, que tu faises...
10:45 - Et non, pas tant qu'elle ne fait rien de ça.
10:48 - OK. - Voilà.
10:50 Mais c'est bien qu'il y ait une main courante,
10:52 ça va aider la famille aussi, je pense,
10:54 tu vois, suite à l'entretien d'hier.
10:56 Voilà, et éventuellement...
10:58 Après, il a peut-être encore beaucoup de choses à nous dire.
11:02 - Tu crois ? - Je ne sais pas, c'est une option.
11:05 Peut-être qu'il y a déjà quelque chose qu'il n'a pas su dire hier.
11:14 Tout lui est tombé sur la tête en même temps.
11:16 Mais bon, voilà, c'est bien, ils reçoivent la famille à 14h.
11:20 - Ça marche. - Ça marche.
11:21 Voilà, si j'ai du neuf, je te dis...
11:24 Bonne journée. Au revoir.
11:26 Le lycée d'Hydro est un lycée historique de la ville de Paris
11:32 qui était le lycée des métiers de l'électricité.
11:35 Ça, c'est l'origine.
11:36 Aujourd'hui, c'est un lycée polyvalent,
11:39 avec la voie générale, une voie technologique industrielle,
11:45 une voie professionnelle industrielle également,
11:48 et puis une filière horlogerie.
11:51 Ça, c'est le lycée d'Hydro.
11:52 C'est un beau bâtiment, c'est un paquebot.
11:56 Si on compte élèves et adultes, il y a 1400 personnes.
12:01 C'est impressionnant d'arriver dans un établissement de cette taille-là,
12:06 même quand on a de l'expérience.
12:08 Ma préoccupation première, c'est l'enseignement.
12:17 C'est le chef d'établissement qui est garant de cette mission service public.
12:22 Oui, mince, un peu incroyable.
12:46 C'est parti.
12:47 Je me souviens du premier jour où j'ai rencontré tous les enseignants,
12:51 le jour de l'après-rentrée.
12:53 C'était forcément et nécessairement impressionnant,
12:56 puisque je ne les connaissais pas.
12:58 La première chose qui me semble indispensable et nécessaire,
13:02 c'est de construire une relation de confiance.
13:04 Alors, est-ce que j'ai tout le monde ?
13:07 Madame Costa, Madame Charney.
13:09 Ça, ça ne se construit pas en une seule journée.
13:12 Mais pour moi, c'est essentiel.
13:14 Tant qu'on n'a pas installé cette relation de confiance,
13:16 c'est compliqué de travailler avec les équipes au quotidien
13:21 et puis d'avancer, tout simplement.
13:23 Je vais d'abord vous représenter l'ordre du jour.
13:25 L'évaluation du socle commun.
13:28 L'année dernière, on en avait parlé,
13:30 mais on ne l'avait pas mis à l'ordre du jour dans le conseil pédagogique.
13:32 C'est par rapport, justement, aux 400 points que les élèves obtiennent
13:37 par rapport au contrôle continu, donc au socle commun.
13:40 C'est un métier de meneur d'hommes et de femmes,
13:43 à la manière d'un entraîneur, justement, d'un sport collectif.
13:47 Et alors, quand je dis meneur d'hommes et de femmes,
13:50 pas uniquement les enseignants.
13:52 Il s'agit aussi des équipes d'agents, des équipes de vie scolaire,
13:56 donc des équipes du pôle psycho-médico-social.
13:59 Voilà, c'est un collectif engageant.
14:01 Et c'est ça, en fait, je pense, le cœur du métier de chef d'établissement.
14:06 C'est bon.
14:12 On va pouvoir y aller.
14:14 On y va-t-il ?
14:15 Le but de cette réunion, c'est d'organiser l'inscription des élèves.
14:22 Et en fait, c'est une organisation importante,
14:24 parce que d'abord, c'est l'accueil des familles.
14:26 On joue quelque chose pour eux, la confiance, le lien qu'on peut déjà créer.
14:31 Et puis, on joue aussi, nous, un souci d'organisation et d'efficacité.
14:37 C'est parti.
14:41 Et ça va être un peu tendu,
14:43 parce qu'on ne va pas être d'accord sur les horaires d'inscription.
14:46 OK.
14:49 Et maintenant, on part du sujet qui fâche, les horaires.
14:53 L'année dernière, quand on a ouvert les grilles, c'était de la folie.
14:57 Il y avait une file d'attente dehors.
14:59 C'était de la folie.
15:00 Il faut qu'on ouvre plus tôt pour que ça démarre plus calmement.
15:03 Donc oui, je sais, ça fait un jour tôt à se lever,
15:07 mais on peut le faire une fois dans l'année.
15:11 Je vous écoute.
15:12 La dernière, on avait fait 9h16.
15:15 Je craque ma tête.
15:17 On va passer à 8h18.
15:20 C'est pas un jour, c'est trois jours, du coup.
15:23 C'est les trois jours deux secondes.
15:24 Le vendredi, on peut alléger, en fait,
15:26 puisque là, on aura que les gens sur rendez-vous, quasiment.
15:29 Mais voilà, obliger des parents à prendre des demi-journées de congé,
15:33 c'est facile pour nous, par exemple.
15:35 Je ne suis pas sûre qu'à mon auprès, ce soit très simple de dire
15:38 qu'on prend... qu'on arrivera en retard pour aller inscrire son enfant.
15:43 Étant donné qu'on doit briefer le matin pour qu'après,
15:46 l'AED soit opérationnel,
15:48 si on vient, nous, le premier jour à 8h,
15:50 est-ce que le deuxième jour, on ne pourrait pas venir à 8h30
15:53 en laissant l'équipe d'AED au moins deux heures le matin ?
15:57 Pas deux heures.
15:58 Enfin non, mais qui prenne le relais à 8h.
16:00 Non, non, là, on va atterrir.
16:03 À quelle heure vous démarrez d'habituellement ?
16:05 Habituellement.
16:06 Ici, 8h45.
16:07 Ici, 8h45.
16:08 8h45, donc on ne les laisse pas deux heures seules, les AED.
16:12 On peut voir si c'est 8h ou 8h30,
16:14 à condition que les AED,
16:17 qui normalement ne travaillent pas ces jours-là,
16:20 enfin, quand même, vous voyez de quoi on est en train de parler, là,
16:23 vont bien vouloir venir deux fois à 8h moins le quart.
16:28 C'est ça que ça veut dire,
16:29 pour être en poste à 8h quand on ouvre les portes.
16:32 Ça peut être moi et Madame Lalouette aussi.
16:36 C'est un effort de matin sur une année scolaire
16:39 où on n'embête absolument jamais personne.
16:42 Ça doit être faisable,
16:45 que vous récupérez ensuite.
16:47 Ça ne me pose aucun souci.
16:49 Ça vous va ?
16:52 Oui.
16:53 Bon, bah ça, c'est fait.
16:58 Yes !
17:01 Musique douce
17:04 Ça va Naïm ?
17:07 Tu veux de l'aide pour mettre tes chaussures ?
17:09 Voilà, regarde Naïm.
17:11 Il t'a bien aidé, cher, tu vois.
17:13 Hop là.
17:14 Allez.
17:15 On rentre le pied.
17:17 Est-ce qu'il y a des copains qui sont encore en train de dormir ou pas ?
17:21 Oui, il fait dodo.
17:22 Qui c'est qui fait dodo ?
17:23 Elle.
17:24 On va aller dans la petite cour, là-bas.
17:26 D'accord ?
17:27 Oui !
17:28 OK ? Allez.
17:30 Hop !
17:31 Ismaël, ça va ?
17:37 Allez, debout.
17:38 Vas-y.
17:39 Moi, c'est un travail qui me plaît beaucoup
17:45 et qui m'apporte beaucoup de choses positives,
17:48 mais c'est un travail qui m'épuise aussi très fortement.
17:51 J'arrive pas à te repeler.
17:59 C'est le multi-casquette qui est difficile.
18:01 C'est d'arriver à jongler entre tout ce qu'on nous demande comme tâche,
18:05 en tant qu'enseignant, en tant que directeur,
18:07 en tant que responsable de la sécurité.
18:10 Allez, c'est parti.
18:11 Il y a beaucoup, beaucoup de choses, en fait.
18:19 Et beaucoup de choses qui sont gérées essentiellement par une personne.
18:22 Super, vous avez été ultra rapide !
18:25 Merci, à vous !
18:26 J'essaye de faire la part des choses, voilà,
18:32 parce que l'année dernière, j'ai fait deux mois de burn-out.
18:35 Mais voilà, c'est un travail qui peut ne jamais s'arrêter.
18:40 J'ai oublié de vous demander,
18:41 on part sur combien de personnes pour le repas de fin d'année ?
18:44 Alors, les promos, c'est avant le 26 mai qu'il faut qu'elle renvoie son document.
18:49 OK, donc elle, il faut que je la reçoive vite.
18:51 Des fois, on rentre, c'est...
18:54 Voilà, il faut réussir à laisser au lycée ce qui appartient au lycée.
18:58 J'ai envoyé les bulletins, ainsi qu'il y a les deux sanctions.
19:02 Personne ne l'a mis en place.
19:03 Personne ne m'a dit que le conseil était annulé.
19:06 OK.
19:07 C'est annuyeux, c'est pas grave, on trouvera une solution.
19:10 Vous avez M. Raffa ?
19:12 Oui.
19:13 Alors j'aimerais que vous vous rangiez, merci.
19:15 On a à la fois des responsabilités morales et juridiques,
19:18 on a également des responsabilités financières,
19:21 on a également des responsabilités matérielles par rapport à l'entretien des locaux,
19:25 pour que nos élèves se sentent bien dans l'établissement
19:30 et réussissent au mieux dans leur poursuite d'études.
19:34 Afin de répondre au mieux à vos attentes,
19:38 la ville de Marseille a développé en partenariat avec la métropole
19:41 une application mobile qui vous permet de signaler en quelques clics
19:45 toute anomalie constatée sur la voie publique.
19:50 Régérie, bonjour.
19:51 Oui, bonjour, c'est l'école maternelle Foncolomb à l'appareil.
19:55 Je vous appelle pour des demandes de travaux et des relances.
19:59 J'ai un problème avec une dalle dans la cour de récréation.
20:03 Il y a une dalle qui bascule et qui est dangereuse.
20:06 Après j'ai eu une relance, ce sont des étagères,
20:09 c'était une demande faite sur l'application.
20:11 Le numéro c'était I-22-2615.
20:15 Le menuisier était venu, il avait tout mesuré,
20:19 mais on n'a pas eu de nouvelles depuis.
20:21 Oui, j'avais fait la demande, mais au mois de novembre,
20:25 elle est marquée clôturée.
20:27 Oui, il y en a plusieurs,
20:33 mais on va se concentrer sur l'essentiel.
20:36 J'ai un lavabo bouché.
20:39 La première demande date du 2 juin 2020.
20:46 Oui, les toilettes c'est réglé, mais le lavabo toujours pas.
20:49 Ça fait trois ans.
20:51 Donc on va en refaire une, je pense que c'est plus simple.
20:55 Merci, au revoir.
20:57 En fait, collèges et lycées sont des EPLE,
21:06 établissements publics locaux d'enseignement.
21:09 Et tous les EPLE ont des marges d'autonomie.
21:15 On doit mettre en œuvre une politique nationale,
21:18 et c'est normal, on est un service public d'éducation.
21:22 Par contre, dans la mise en œuvre,
21:25 chaque établissement peut choisir ses chemins.
21:27 Il peut d'ailleurs choisir la vitesse à laquelle il le fait aussi.
21:30 Tout n'est pas forcément lent.
21:32 Et quand je dis lent,
21:35 ça ne veut pas dire des années,
21:41 et certainement pas des dizaines d'années.
21:43 Mais on fait les choses calmement.
21:46 Il faut être patiente.
21:49 Pour réparer la porte qui a été l'objet du vandalisme,
21:53 ça représente un devis d'environ 10 000 euros.
21:56 Avec la vide, c'était 600 euros.
21:58 Avec la mature, c'est 10 000.
22:00 Est-ce qu'on a une chance de pouvoir changer cette porte d'ici les vacances ?
22:04 Parce que là, il y a des questions de sécurité.
22:06 Oui.
22:07 Et en même temps, il faut qu'on reparle de la visite de sécurité,
22:10 parce qu'on n'a toujours pas l'autorisation de fonctionner.
22:14 Ici, on n'a pas d'autorisation de fonctionner.
22:18 Oui, mais on fonctionne quand même.
22:20 On n'a pas encore peur, après.
22:22 Ça, c'était leur compte-rendu.
22:25 Oui, compte-rendu de La Réunion.
22:27 J'ai dirigé un collège qui a brûlé.
22:29 J'ai vu ce que l'incendie pouvait faire en quelques heures,
22:32 détruire un établissement scolaire.
22:34 Je travaillais à Toulouse au moment d'AZF.
22:39 Je n'étais pas dans la zone touchée,
22:41 mais je l'ai vécu aux côtés de mes collègues, ce qu'ils ont vécu.
22:45 Je sais que la sécurité, ça n'arrive pas qu'aux autres.
22:49 C'est sérieux comme question.
22:51 Et puis aujourd'hui, notre établissement n'a pas d'autorisation d'accueillir du public.
22:56 Donc il faut s'en occuper, il faut l'entretenir.
23:06 Il faut s'en occuper, il faut s'en occuper.
23:09 Il faut s'en occuper.
23:11 Il faut s'en occuper.
23:13 Il faut s'en occuper.
23:15 Il faut s'en occuper.
23:17 Il faut s'en occuper.
23:19 Il faut s'en occuper.
23:21 Il faut s'en occuper.
23:23 Il faut s'en occuper.
23:25 Il faut s'en occuper.
23:27 Il faut s'en occuper.
23:29 Il faut s'en occuper.
23:31 Il faut s'en occuper.
23:33 Il faut s'en occuper.
23:35 Ça, ça va être très compliqué.
23:37 Parce que là, vous êtes tous en train de penser handicap moteur,
23:40 mais il faut penser à l'handicap auditif et à l'handicap visuel.
23:44 Et en fait, c'est les trois qu'il faut faire.
23:47 Même si c'est une non-conformité majeure,
23:49 c'est pas celle qui empêche d'avoir l'autorisation d'accueillir du public, en fait.
23:53 Et tout ce qui concerne le désenfumage, c'était une responsabilité région.
23:57 Il faut par contre qu'à la réunion, on leur demande où ça en est.
24:02 Parce qu'il avait été dit que si on levait la dernière grosse difficulté,
24:11 qui était le désenfumage, on obtiendrait l'autorisation de fonctionner.
24:15 Moi, je fonctionnerais volontiers un an sans interdiction, quand même,
24:18 parce qu'en responsabilité, c'est extrêmement long.
24:21 Normalement, on arrive au bout des levées de réserve.
24:27 Il nous reste cette histoire d'extraction des fumées.
24:34 Mais qui est la partie région ?
24:36 On parlait d'un très très gros chantier qu'un établissement scolaire ne gère pas.
24:39 C'est le propriétaire du bâti qui gère.
24:42 Et là, on devrait obtenir notre autorisation de fonctionner,
24:47 parce que tout ce qui était des réserves à la taille de l'établissement,
24:53 celle-là, ça fait deux ans qu'on travaille dessus et qu'on lève un point après l'autre.
24:57 - Bon, on commence à être pas mal. - Oui, c'est top.
25:01 - Merci, madame, que je te bonne week-end. - Vous aussi.
25:04 - À lundi. - Je vais aller manger.
25:05 Le problème, en fait, c'est pas... Il y a la responsabilité juridique, mais il y a la...
25:11 Il y a des cadrages, quand même. Un chef d'établissement n'est pas tout seul face à ça.
25:15 Il y a l'État, quand même, aussi.
25:20 Mais humainement, il y aurait une catastrophe.
25:25 C'est elle qui la gère.
25:28 Bonne soirée ! Au revoir !
25:35 Bonne soirée ! Au revoir ! Au revoir !
25:40 La responsabilité d'un chef d'établissement, elle s'arrête pas, en fait, au moment où l'établissement ferme.
25:46 Il y a toujours une petite musique qu'on a dans la tête, même le soir, même la nuit, même pendant les vacances.
25:54 On est toujours un petit peu en éveil et on pense très souvent aux responsabilités qui nous incombent et aux métiers qu'on fait au quotidien.
26:03 Le vendredi, c'est la journée double casquette, c'est-à-dire il y a la classe mais la direction en même temps.
26:08 Bonjour Ismaël !
26:10 Ali, dépêche-toi ! Un crayon chacun !
26:14 Alors, je voudrais que tout le monde, sur sa feuille, me dessine...
26:18 Youssra !
26:19 Je veux que tout le monde me dessine sur sa feuille.
26:23 Je veux que tout le monde me dessine sur sa feuille.
26:27 Alors, je voudrais que tout le monde, sur sa feuille, me dessine...
26:31 Youssra ! Un joli bonhomme !
26:33 En tant que directrice, ce qui facilite les choses, c'est que j'ai encore la classe.
26:36 Les oreilles comme on a dessiné au tableau.
26:39 Ils sont où ses yeux ?
26:40 Et que du coup, ça me laisse dans le concret, sur le terrain.
26:44 Les petits poissons dans l'eau, nagent, nagent, nagent, nagent, nagent...
26:52 Qu'est-ce que tu as fait à la pâte à moe-de-lait ?
26:53 Des greniers, des greniers, des greniers, des greniers, des greniers, des greniers...
27:00 Let's play a little game.
27:03 Say it ! Répétez avec moi !
27:05 Cow ?
27:06 Cat !
27:07 Cat !
27:08 Ok.
27:09 Allez, on y va ! Je les amène aux toilettes ?
27:12 Oui !
27:13 Allez !
27:14 Alors, il n'y a pas de rapport de hiérarchie dans le premier degré.
27:16 C'est-à-dire que moi, je ne suis pas le supérieur hiérarchique de mes collègues.
27:19 En fait, je suis un collègue de travail qui a une fonction de directeur.
27:22 Mais je ne suis pas du tout leur supérieur hiérarchique.
27:25 Après, il y a des choses sur lesquelles l'organisation fait que...
27:29 Il y a des choses, des fois, qui sont un peu plus descendantes,
27:31 parce qu'il faut que les choses avancent et se mettent en place.
27:33 Mais sinon, on est plutôt sur un rapport d'égalité.
27:36 On fonctionne beaucoup de manière collégiale, donc on se réunit beaucoup.
27:39 Oisman, tu manges, s'il te plaît.
27:43 La fiche, elle n'est pas très parlante, les ateliers de fresques.
27:46 Non, je trouve aussi.
27:47 Et puis, c'est écrit tout petit, ce n'est pas très compréhensible.
27:49 Oui, je suis d'accord.
27:51 Je vais m'en occuper.
27:52 On est une équipe 100% féminine.
27:54 On est 21... 21.
27:57 Pour ceux qui vont avoir les grands l'année prochaine,
27:59 il y a les candidatures Poney/Patinoire.
28:01 C'est en ce moment.
28:02 Moi, tu vois, Patinoire, personnellement, je ne demanderais pas.
28:06 Et encore, tu l'as vérifié en rondade.
28:08 On a de temps en temps des remplaçants hommes, mais c'est assez rare.
28:13 Je pense que ça ne change pas grand-chose.
28:14 Pareil, il y a toujours des fois des difficultés.
28:19 Ça peut être la difficulté d'être une femme et d'être relativement jeune.
28:25 Ça peut poser des fois des difficultés, mais comme dans la vie de tous les jours,
28:29 je pense avec des gens qui ont du mal avec les femmes de manière générale
28:34 ou en position d'autorité.
28:35 Je ne le savais pas.
28:37 Je suis la première femme à la tête du lycée d'Hydro.
28:41 Il n'y a jamais eu de femme proviseure au lycée d'Hydro.
28:44 À ma première réunion de chef d'établissement, j'avais...
28:48 30 ans.
28:49 Ah oui ?
28:51 Je suis rentrée dans l'amphi.
28:52 On est arrivés en retard avec mon chef d'établissement, je suis adjointe.
28:55 On rentre dans l'amphi, c'était réunion avec le recteur.
28:58 Et ça m'a arrêtée net.
29:01 Ouais, elle a fait...
29:02 Et je me suis dit, il n'y a que des hommes, ils ont tous la barbe, ils ont tous le collier.
29:06 Ah oui, oui, à l'ancienne.
29:07 Le collier à l'ancienne.
29:08 À l'ancienne.
29:09 Ça m'a fait un espèce de choc.
29:10 Avec les vestes tweed.
29:12 C'est ça.
29:13 Il y a 30 ans, il n'y avait pas de femme.
29:14 C'est bien.
29:16 En fait, c'était normal qu'il n'y ait que des hommes chefs d'établissement,
29:19 puisqu'on est issus tous de l'enseignement.
29:21 Mais comme c'était des hommes qui étaient maîtres d'école,
29:24 des hommes qui étaient professeurs, c'était des hommes qui devenaient chefs d'établissement.
29:28 Et le métier s'est féminisé par la base, en fait.
29:31 Aujourd'hui, il y a quasiment...
29:33 Enfin, il n'y a plus assez d'enseignants premier degré hommes.
29:37 Signe d'ailleurs de dégradation du métier.
29:42 Alors c'est le cas de tous les métiers qui se sont féminisés.
29:46 Plus vous allez monter dans la hiérarchie des médecins,
29:49 plus vous continuerez à retrouver une majorité d'hommes.
29:52 Dans l'enseignement, qui était un métier masculin,
29:57 les femmes sont arrivées tard dans l'enseignement.
30:00 Mais aujourd'hui, elles sont majoritaires
30:04 si on regarde les enseignants.
30:09 Or, on est tous issus, les chefs d'établissement, des corps d'enseignants.
30:12 De plus en plus de femmes deviennent chefs d'établissement.
30:15 Mais c'est assez récent.
30:17 Oui, Camille, t'as essayé de me joindre.
30:31 Bon.
30:33 Donc, il a bloqué sur son téléphone.
30:35 Il ne va pas au rendez-vous.
30:36 Très bien.
30:37 Et comment il va ?
30:41 Bon, ben c'est top.
30:43 C'est top.
30:44 Merci.
30:45 À plus tard ?
30:46 Oui.
30:47 Oui, je déjeune ce midi aussi.
30:50 À plus tard.
30:51 C'est des nouvelles du jeune homme
30:55 pour lequel j'avais appelé le commissariat,
30:57 qui était dans une situation plus que délicate.
30:59 Et donc tout à l'heure, j'ai demandé à l'infirmière
31:01 si elle avait eu des nouvelles
31:03 et comment elle est ce jeune.
31:05 Et elle vient de le recevoir en entretien
31:08 et les nouvelles sont excellentes.
31:10 Donc il a coupé les sorties du réseau
31:13 sur lequel il communiquait.
31:15 Donc c'est plutôt bien.
31:17 Il y avait eu un rendez-vous proposé par la jeune fille.
31:19 Il n'y est pas allé.
31:21 À la maison, ça va.
31:24 Papa est très soutenant et maman n'est plus fâchée.
31:27 Et dans tout ça, c'est que des bonnes nouvelles.
31:30 Et surtout, surtout,
31:32 il a dit qu'il a l'impression d'avoir raté son année
31:35 et que ça va beaucoup mieux là,
31:37 qu'il est plus préoccupé dans sa tête
31:39 et qu'il va avancer.
31:41 Voilà, donc ça, ce sont des très bonnes nouvelles.
31:45 Alors, est-ce qu'il manque des chaises ?
31:50 On en a un peu plus nombreux ce soir.
31:52 On a des nouveaux inscrits qui commencent aujourd'hui.
31:55 Alors, je vais vous distribuer
31:57 les feuilles sur lesquelles on va travailler aujourd'hui.
32:00 Les parents nous ont dit
32:02 que c'est super cet enseignement bilingue
32:04 parce qu'ils voient leurs enfants qui commencent à parler anglais
32:06 à la maison un petit peu.
32:08 Mais il y a des parents qui ont dit
32:10 "C'est très bien, mais moi je ne parle pas du tout anglais.
32:12 En fait, j'aimerais pouvoir accompagner mon enfant,
32:14 j'aimerais moi progresser."
32:16 Ou même des parents qui avaient envie de dire
32:18 "Moi, pour chercher du boulot,
32:20 j'aimerais bien parler un peu mieux anglais."
32:22 Et du coup, c'est vrai qu'on a créé ce cours-là.
32:24 Afida, pour la picture numéro 3,
32:26 qu'est-ce que tu as écrit ?
32:28 Ce cours-là, il arrive le vendredi
32:30 après ma journée de classe.
32:32 Et voilà, ce cours le soir,
32:34 généralement, c'est le moment où je fatigue bien,
32:36 je pense que c'est un de mes meilleurs moments de la semaine,
32:38 ce cours.
32:40 Et puis, qui permet aussi de voir les parents dans une autre relation,
32:42 dans un autre contexte,
32:44 avec un autre rapport,
32:46 un rapport de confiance.
32:48 C'est un cours où on parle
32:50 et on rigole beaucoup aussi.
32:52 Afida, tu aimes le tennis ?
32:54 J'aime le tennis,
32:56 mais je n'aime pas le pédagogie.
32:58 Tu n'aimes pas le pédagogie ?
33:00 Oui. Très bien.
33:02 Par exemple.
33:04 Et le chocolat.
33:06 C'est un moment qui est très agréable.
33:08 Et en plus, moi, je leur permets de venir avec leurs enfants
33:10 puisqu'il n'y a pas possibilité de garder les enfants en même temps.
33:12 Et leurs enfants sont très contents de venir.
33:14 C'est aussi un moment privilégié
33:16 entre ces parents et leurs enfants,
33:18 à ce moment-là.
33:20 Pour chaque mot.
33:22 Alors, les cours d'anglais aux parents,
33:24 c'est quelque chose qui est possible
33:26 par l'école du futur,
33:28 qui n'était pas possible sinon.
33:30 Parce qu'on m'a permis de me rémunérer pour faire ces cours-là.
33:32 Je les fais en plus.
33:34 Mais c'est quelque chose que je fais en plus
33:36 en étant rémunéré.
33:38 Bon week-end ! Merci, bon week-end !
33:40 L'école du futur a été créée suite à l'annonce du président de la République
33:42 en septembre 2021
33:44 pour l'allocation de moyens
33:46 spécifiques à Marseille
33:48 pour une expérimentation pédagogique.
33:50 Au départ, c'était
33:52 « Pour vous, qu'est-ce que serait l'école de vos rêves ? »
33:54 Et des rêves,
33:56 on en avait beaucoup.
33:58 Et qui ne se concrétisaient pas beaucoup.
34:00 On a eu l'occasion pour bâtir
34:02 quelque chose qui
34:04 englobe tous les temps de l'enfant
34:06 et qui permette surtout l'ouverture de l'école
34:08 sur l'extérieur et l'ouverture des enfants
34:10 vers le monde.
34:12 Bonjour !
34:14 Bonjour !
34:16 Alors on est prêts, on vous laisse vous installer,
34:18 on chante une petite chanson et on est...
34:20 J'ai démarché des intervenants,
34:22 j'ai fait faire des devis, comparé des projets.
34:24 Et c'est vraiment nous qui avons choisi
34:26 ce qu'on voulait mettre
34:28 comme contenu.
34:30 Et pour le coup, la direction académique était là pour
34:32 faciliter les choses et nous aider à faire ce qu'on avait envie de faire.
34:34 Et ça, c'est quelque chose d'assez nouveau.
34:36 Parce que d'habitude, c'était plutôt
34:38 très descendant.
34:40 Allez, regarde, je vais mettre d'abord du bleu,
34:42 et toi, tu vas pondre le pinceau.
34:44 On va le mettre partout dans la silhouette.
34:46 Voilà.
34:48 Sur les projets culturaux,
34:50 on en faisait un petit peu, mais très peu,
34:52 parce qu'on avait très peu de moyens.
34:54 Comme mousse, avec un oeuf.
34:56 Là, c'est plus facile de trouver du financement.
34:58 C'est-à-dire qu'en justifiant
35:00 ce qu'on veut faire,
35:02 on a obtenu des financements qu'on n'aurait pas obtenus
35:04 habituellement.
35:06 Et par exemple, tout ce qui est mobilier,
35:08 avec l'argent qu'on a d'habitude au niveau des commandes,
35:10 on n'aurait jamais pu meubler l'école.
35:12 Oui, il nous aurait fallu 20 ans.
35:14 On la tire.
35:16 Reculez, hop !
35:18 Reculez, reculez, reculez,
35:20 reculez !
35:22 Il est tombé de son lit, alors on va le remettre dedans.
35:24 C'est bon ?
35:26 C'est bon.
35:28 On lui dit bravo, Chantal ?
35:30 Bravo !
35:32 Ah, regardez,
35:34 il est retourné dans son lit et il y a sa maman qui est venue.
35:36 Vous avez vu ?
35:38 Bravo !
35:40 On est sur un secteur
35:46 où il y a un gros désert médical.
35:48 Donc on a des familles qui se déplacent
35:50 très loin pour amener leurs enfants
35:52 chez l'orthophoniste.
35:54 Donc l'idée, c'était de se dire que nous,
35:56 ce qu'on aimerait, c'est créer un pôle
35:58 médico-social sur l'école,
36:00 donc sans déplacement, sans temps perdu,
36:02 et voilà, qui permette aussi
36:04 un retour à l'emploi de certaines familles,
36:06 notamment nos parentales.
36:08 Pour l'instant, c'est en cours de négociation.
36:10 Cours, cours !
36:12 T'es prête ?
36:14 Oui.
36:16 Je vais m'inviter.
36:18 Je vais aller la voir.
36:20 Bonjour madame.
36:22 Hier, il s'est fait agresser par un de ses camarades.
36:24 Donc il était en pleurs,
36:26 complètement effondré, dans un état catastrophique.
36:28 Ça s'est passé où, dans la récréation ?
36:30 Non, à la sortie du collège.
36:32 Moi, je suis très remontée là, parce que je...
36:34 Je vous assure, vous savez très bien
36:36 qu'on va gérer la situation et on va s'en occuper.
36:38 J'ai vu la maman...
36:42 Qu'est-ce que ça veut dire "éduquer" ?
36:44 Ça ne veut pas dire "dresser".
36:46 Ça ne veut pas dire "élever".
36:48 Ça veut dire "faire appel" à l'intelligence des élèves,
36:50 des lycéens, des étudiants,
36:52 tous les jours et tous les jours,
36:54 pour qu'ils se construisent le mieux possible.
36:56 Donc, notre loustique,
37:02 outre les exclusions de cours,
37:04 il a déjà eu un avertissement.
37:06 C'était le 18 octobre.
37:08 Le dernier incident.
37:10 Il s'est passé quoi ? Je ne me souviens plus.
37:12 En fait, il vient sans ses affaires.
37:14 Il dit au prof "Passe-moi un stylo".
37:16 Qui lui dit "Mais comment ?"
37:18 Blablabla.
37:20 L'enseignant
37:22 daigne faire en sorte
37:24 qu'un camarade lui passe un stylo
37:26 et il se met à crier à l'injustice
37:28 parce qu'en fait c'est le prof qui doit lui donner le stylo.
37:30 En fait, en vrai, j'hésite un peu là.
37:34 En termes éducatifs, la commission éducative
37:36 serait plus appropriée.
37:38 On revient sur tous les...
37:40 On revient sur tous les incidents, sur le travail nécessaire
37:42 avec la famille,
37:44 on va poser une sanction.
37:46 On fait une commission éducative.
37:48 Auquel cas là...
37:50 Après, là, n'empêche...
37:52 Si il y a une commission éducative, il ne peut pas y avoir de sanction.
37:54 Mais dans l'ordre...
37:56 Parce que je suis en train de penser aussi aux collègues enseignants
37:58 et à l'exemplarité pour la classe,
38:00 ça veut dire qu'il n'y aura pas de sanction une fois de plus.
38:02 Oui, mais bon, moi, l'exemplarité de la sanction,
38:06 je suis moins sûre.
38:08 Monsieur Fouché peut comprendre en fait.
38:10 Mais on a intérêt là
38:12 à faire une commission éducative.
38:14 Ça n'empêche pas qu'on voit ensemble demain.
38:16 Et une fois qu'on l'a reçu,
38:18 je charge à vous de laisser un message au papa.
38:20 Après ?
38:22 Pour lui annoncer qu'il va y avoir
38:24 une commission éducative.
38:26 Merci.
38:28 De rien. A vous. Au revoir.
38:30 A tout à l'heure.
38:32 Les garçons,
38:36 vous êtes rangés où ?
38:38 Allez, la salle 104, vous appelez ça un rang ?
38:40 Vous vous rangez.
38:42 Merci.
38:44 Lorraine,
39:00 vous pouvez me donner le numéro de monsieur ?
39:02 Je vais l'appeler.
39:04 Oui, allô, bonjour monsieur,
39:06 Madame Chabert, la principale du collège Bartholdy.
39:08 Comment allez-vous ?
39:10 À la fin du collège,
39:12 ça va être leur premier paillet d'orientation,
39:14 c'est-à-dire
39:16 commencer à choisir
39:18 entre une seconde générale technologique
39:20 ou une seconde professionnelle.
39:22 Mais on n'en est pas là encore,
39:24 monsieur, surtout.
39:26 Je veux dire, à chaque étape,
39:28 tout est...
39:30 C'est le conseil de classe.
39:32 C'est-à-dire qu'en fait, il y a deux choses.
39:34 Là, en ce moment, vous êtes en train de faire des vœux,
39:36 des souhaits pour votre fils d'orientation.
39:38 Donc soit seconde générale,
39:40 soit seconde professionnelle,
39:42 soit les deux, d'accord ?
39:44 C'est ni moi toute seule,
39:46 ni le professeur principal
39:48 de votre enfant
39:50 qui va décider du passage ou non
39:52 en seconde générale et technologique,
39:54 puisque c'est ce que vous souhaitez pour Charles,
39:56 si j'ai bien compris.
39:58 C'est le conseil de classe
40:00 dans son ensemble,
40:02 le conseil de classe que je préside,
40:04 qui émet un avis favorable ou défavorable.
40:06 C'est pas toujours
40:08 évident
40:10 de construire,
40:12 en fait, cette orientation
40:14 avec les familles,
40:16 mais elle est nécessaire pour que l'élève
40:18 soit en situation de réussite
40:20 quand il va passer en seconde.
40:22 Mais dites-lui que, de toutes les façons
40:24 que le semestre n'est pas terminé,
40:26 on est le 15 mai,
40:28 les conseils de classe...
40:30 Enfin, il y a encore des évaluations
40:32 d'ici là,
40:34 donc il faut vraiment
40:36 qu'il continue à fournir des efforts
40:38 jusqu'au bout.
40:40 Et n'en allez pas
40:42 jusqu'à ne pas dormir.
40:44 Madame Castex,
40:46 je voulais vous voir.
40:48 La famille n'a fait que des voeux de voie générale.
40:50 - Oui, c'est ce qu'ils avaient dit, oui.
40:52 - Oui, je sais.
40:54 Mais on leur avait dit qu'éventuellement,
40:56 on n'allait pas jusqu'au redoublement.
40:58 - Oui, ils ne changeront pas d'avis.
41:00 - Non, mais je sais, vous m'avez parlé.
41:02 Il y avait eu le maître derrière.
41:04 Ensuite, il voulait un entretien avec moi.
41:06 Mais bon, je les ai appelés.
41:08 En fait, le maître était très, très, très angoissé.
41:10 - Ça marche.
41:12 - Merci, Madame Castex.
41:14 - On doit accompagner,
41:16 et c'est compliqué quand on a 15 ou 16 ans
41:18 de répondre à la question,
41:20 la terrible question,
41:22 "Qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grand?"
41:24 Personne ne sait.
41:26 Et d'ailleurs, c'est pas le moment encore de le savoir.
41:28 Il faut au moins avoir débroussaillé
41:30 la question du champ professionnel.
41:32 Voilà.
41:34 - Quel est ton premier essai?
41:36 - Donc, il y a vraiment
41:38 un travail d'accompagnement très fort.
41:40 A priori, de ce que j'ai regardé,
41:42 il faut faire un point, là, sur ses présences.
41:44 Ah oui, si ce que m'a dit Mme Mounieupépé,
41:46 c'est que rien n'a bougé depuis l'entretien
41:48 que j'ai eu avec la gamine et la mère.
41:50 Alors, en vrai, c'était il n'y a pas longtemps,
41:52 il y a 15 jours, peut-être.
41:54 - Ah oui, mais du coup,
41:56 elle est toujours autant absente
41:58 et elle n'a pas pris rendez-vous
42:00 à ma connaissance chez M. Guetta, non?
42:02 - Non, et toujours aussi bavarde
42:04 et toujours aucun travail
42:06 et elle n'a pas pris conscience du tout, là, de l'enjeu.
42:08 Euh...
42:10 La maman, par contre,
42:12 elle n'est pas opposée
42:14 sur une STMG, probablement.
42:16 Mais je pense qu'elle n'a eu aucune évolution.
42:18 - Cette petite, en début d'année,
42:20 vous vous souvenez, elle m'avait parlé
42:22 de réorientation en STHR.
42:24 - En hôtellerie? - En hôtellerie.
42:26 - Oh! - Je peux toujours essayer
42:28 d'aborder aussi par ce biais-là,
42:30 mais c'est pas gagné.
42:32 - C'est vraiment un accompagnement
42:34 très personnalisé. Il n'y a pas de recettes,
42:36 il n'y a pas de liste de conseils,
42:38 il n'y a pas... Voilà, c'est vraiment...
42:40 Là, on est vraiment dans la relation
42:42 avec l'autre.
42:44 - Ce matin, regardez,
42:50 on a des mamans qui vont faire la classe
42:52 avec nous toute la matinée.
42:54 - Dans le cadre de notre projet,
42:56 il y avait un axe qui, pour nous,
42:58 était très important, qui était la coéducation.
43:00 - Moi, c'est ma maman. - Ouais, on a
43:02 la maman d'Ali, la maman de Mahmed
43:04 et il y a la maman de Lydia aussi qui va venir.
43:06 - On a quand même des gros soucis d'absentéisme.
43:08 Donc, ouvrir l'école aux parents, c'était aussi
43:10 montrer aux parents l'importance de venir à l'école,
43:12 que, voilà, c'est pas de la garderie, qu'il se passe des choses.
43:14 - Sundus, how are you?
43:16 - She's tired.
43:18 - You're sad?
43:20 - C'est vrai, parce qu'on a des enfants qui apprennent
43:22 que quand ils sont pas là, ils ratent des choses
43:24 aussi qu'ils ne rattrapent pas forcément.
43:26 - OK. Regardez, ici, j'ai des gommettes.
43:28 Et on va commencer le travail.
43:30 Qu'est-ce que tu fais?
43:32 - Eh oui. - Bravo.
43:34 - Et on a aussi des parents
43:36 qui ne sont jamais allés à l'école
43:38 ou qui n'ont pas connu l'école maternelle,
43:40 qui est quand même une spécificité française,
43:42 mais qui ne se retrouve pas dans certains pays,
43:44 notamment en Afrique,
43:46 qui la découvrent à ce moment-là.
43:48 - Très bien.
43:50 Bonsoir.
43:54 - Ça y est, c'est le printemps, là.
43:58 - Ouais.
44:00 - Au revoir. - Au revoir à jeudi. Merci.
44:02 - Bonsoir.
44:04 - Bonsoir.
44:06 - Oui, beaucoup.
44:08 Oui, elle ressemble beaucoup, sa mamie.
44:10 Au revoir. À jeudi.
44:12 - Au revoir.
44:14 - Au revoir.
44:16 - Au revoir.
44:18 - Au revoir, Tina.
44:20 - Au revoir.
44:22 - Au revoir.
44:24 - Je sais plus.
44:34 315, je crois. Oui, 315.
44:36 315, j'ai regardé.
44:38 Mais alors, je suis contente, parce que j'ai jamais eu le temps
44:40 d'aller en classe. - Oui.
44:42 - C'est parfait. - Juste pour donner les papiers.
44:44 - C'est ça.
44:46 - Donc, en fait, ça veut dire quoi ?
44:48 Ça veut dire que tous, on interprète différemment
44:50 ce que l'autre va exprimer.
44:52 Et que si on fait pas l'effort
44:54 d'exagérer l'émotion, elle a pas passé
44:56 de la bonne manière. OK ?
44:58 Donc, je vais vous sortir les mains des poches.
45:00 On se met dans une posture pour prendre la parole.
45:02 Donc, tout le monde ferme bien les yeux.
45:04 Toi, tu peux ouvrir les yeux.
45:06 Regarde les 6 émotions qu'on a vues tout à l'heure.
45:08 Tu choisis celle que tu veux exprimer
45:10 et que tu vas mimer avec ton visage,
45:12 ton corps, ce que tu veux.
45:14 Vas-y, touche les épaules, exprime l'émotion.
45:16 Gardez les yeux fermés.
45:18 Respire.
45:20 - L'association Trouve ta voix
45:22 a mis en place un concours d'éloquence
45:24 sur le territoire national.
45:26 Donc, interviennent dans les établissements scolaires
45:28 une dizaine de séances
45:30 pour apprendre aux élèves
45:32 à s'exprimer
45:34 et à défendre un point de vue.
45:36 - Et t'as fait en sorte que même sans parler,
45:38 on comprenne.
45:40 Et c'est ce qui va se passer quand vous aurez un jury devant vous.
45:42 Ce sera loin de vous, ce ne sera pas une seule personne.
45:44 Donc, on va l'exagérer.
45:46 Évidemment, on ne va pas faire forcément comme ça tout le temps.
45:48 Mais c'est comment est-ce qu'on va réussir
45:50 à faire passer l'émotion,
45:52 même quand elle n'est pas évidente.
45:54 C'est clair pour vous ?
45:56 Ouais ? On va se rasseoir ?
45:58 - Je peux prendre la... Je vous donne 2 minutes ?
46:00 - Bien sûr.
46:02 - J'ai entendu toutes les consignes
46:04 pour passer l'émotion.
46:06 Eh bien, je vais peut-être vous passer
46:08 l'émotion là.
46:10 Je suis très contente d'être dans votre classe aujourd'hui
46:12 et de pouvoir assister à cette séquence
46:14 avec "Trouve ta voix".
46:16 Je trouve que c'est un travail incroyable
46:18 qui est fait dans la classe.
46:20 Et de l'émotion, de la vraie émotion,
46:22 parce que je n'ai jamais eu le temps de venir dans les classes.
46:24 J'aurais dû venir il y a 15 jours,
46:26 puis avant.
46:28 Donc, aujourd'hui, c'est une occasion un peu particulière
46:30 et je m'accorde du temps.
46:32 Et je suis très, très contente, du coup, d'être là.
46:34 J'espère qu'on ne va pas vous déranger dans votre travail.
46:36 Mais j'aimerais bien qu'on prenne 5 minutes
46:38 pour aller chercher une référence,
46:40 parce que j'ai vraiment besoin qu'on passe vite votre discours.
46:42 Est-ce que t'as trouvé quelque chose ?
46:44 Oui ? C'est quoi ?
46:46 - Rien n'est plus commun que le désir d'être remarquable de Shakespeare.
46:48 - Ah oui, super celle-là.
46:50 - Ça a non seulement
46:52 contribué au climat de la classe,
46:54 au respect entre élèves,
46:56 ça a facilité la prise de parole
46:58 dans tous les cours,
47:00 parce qu'ils ont été obligés aussi
47:02 de travailler ensemble et de se dévoiler.
47:04 - Est-ce que tu veux bien essayer de le lire
47:06 avec une de ses émotions ? Tu nous dis pas laquelle.
47:08 - Je voudrais qu'on se souvienne de moi
47:10 comme d'une personne
47:12 qui voulait être libre
47:14 pour que d'autres personnes soient également libres.
47:16 (applaudissements)
47:18 - Ça y est, t'as pris ton garnet
47:20 et ton petit stylo pour écrire.
47:22 Ton stylo, tu peux le mettre là, dans cette pochette.
47:24 Ceinture, ceinture,
47:26 ceinture, ceinture, ceinture.
47:28 Voilà, on est tous assis.
47:30 - C'est bien pour le Sénat. - Oui, c'est bien pour le Sénat.
47:32 ♪ ♪ ♪
47:34 ♪ ♪ ♪
47:36 Madame Talavera, vous allez devant ?
47:38 OK.
47:40 Raphaël, t'as pas froid comme ça ?
47:42 Oui, Eliott, en chemise.
47:44 Mais tu sais
47:46 la température qu'il fait ?
47:48 - Non. - Oui, comme ça, il est chic.
47:50 - Je trouve ça important
47:52 d'accompagner
47:54 parfois les élèves en sortie.
47:56 Il y a des échanges
47:58 qui se font d'une manière différente.
48:00 Et puis, il y a des moments
48:02 qui sont assez...
48:04 qui sont chouettes
48:06 quand on est dans ce type
48:08 de sortie avec les élèves
48:10 et qu'on n'a pas forcément au quotidien
48:12 dans un établissement scolaire.
48:14 Euh, jeunes gens, on fait une photo
48:16 de groupe devant la statue ?
48:18 Allez, on va faire une photo de groupe.
48:20 Il faut que tu te rapproches un petit peu
48:24 parce qu'autrement, on ne nous voit pas.
48:26 Je me mets à côté de toi.
48:28 Vous êtes plus grande que moi.
48:30 - Suriez. On a l'impression que vous allez
48:32 à l'abattoir, là, les jeunes.
48:34 - On se remet deux par deux
48:40 et on va aller devant le Sénat.
48:42 Alors, nous sommes partis
48:46 visiter le Sénat avec
48:48 tous les représentants des élèves.
48:50 - Bienvenue au Sénat.
48:52 - Ils ont préparé la sortie.
48:54 Donc normalement, ils savent un certain nombre de choses.
48:56 - Madame Chaber, c'est la principale du collège.
48:58 - Enchanté, madame.
49:00 - Enchantée, monsieur le sénateur.
49:02 - Et vous êtes tous délégués de classe.
49:04 - Voilà, des élus.
49:06 - Voilà, c'est tous des élus.
49:08 - L'idée, c'est de voir un petit peu
49:10 quel est votre rôle et peut-être
49:12 ce qu'ils peuvent apprendre et ce qu'ils peuvent
49:14 ramener au collège, justement, par rapport à...
49:16 - Ce qu'on va faire, on va aller en hémicycle
49:18 parce qu'il n'y a pas de session, ce matin.
49:20 ...
49:30 - Alors, c'est là où s'installent les ministres.
49:32 - C'est les citoyens de demain
49:34 et ils sont en train de se construire, justement,
49:36 par rapport à ça.
49:38 Et donc, c'est essentiel de les aider.
49:40 Et une des manières de le faire,
49:42 c'est, par exemple,
49:44 aller visiter ce type de lieu.
49:46 - Le vote de la loi.
49:48 - Ce que j'aime tout particulièrement
49:50 dans ce métier, c'est...
49:52 En fait, c'est ma manière
49:54 de participer, peut-être modestement,
49:56 mais à la construction
49:58 de nos jeunes citoyens de demain.
50:00 Et ce qu'il y a de plus beau
50:02 pour moi, c'est de voir
50:04 briller l'oeil d'un élève.
50:06 Et d'autant plus quand on le revoit
50:08 quelques années plus tard
50:10 et qu'il vous raconte
50:12 ce qu'il fait,
50:14 à quel point vous avez pu l'aider
50:16 dans sa scolarité,
50:18 dans une difficulté qu'il avait rencontrée.
50:20 Et quand ce moment
50:22 arrive,
50:24 on se dit qu'on a tout gagné.
50:26 - Merci. - Bonne continuation.
50:28 - Merci.
50:30 - C'est une vraie chance
50:34 de ne m'être jamais ennuyée
50:36 dans ma vie professionnelle.
50:38 Et d'y trouver tous les jours du sens.
50:40 - Bonjour!
50:42 Cette année, 2 000 élèves de seconde
50:44 des 4 coins des 3 académies
50:46 de Paris, Créteil et Versailles
50:48 ont participé à ce concours
50:50 après avoir été formés à la prise de parole
50:52 par les formateurs bénévoles de Trouffes-la-Voix.
50:54 Je suggère que la véritable liberté
50:56 réside dans l'accomplissement
50:58 de notre véritable nature.
51:00 - Je suis toujours contente de venir travailler.
51:02 Ce qui ne veut pas dire... C'est un métier
51:04 où on doute beaucoup quand même.
51:06 Où on réfléchit beaucoup, on se remet en cause beaucoup.
51:08 Tout n'est pas simple.
51:10 (applaudissements)
51:12 (applaudissements)
51:14 - Alors tout d'abord, qu'est-ce que la liberté?
51:16 Alors la liberté, c'est l'indépendance,
51:18 la possibilité de faire...
51:20 - C'est un métier qui nécessite de rester
51:22 en veille informationnelle tout le temps.
51:24 Parce qu'en fait, on est dans la société
51:26 et on est un bout de cette société
51:28 à vivre ensemble en permanence.
51:30 - ...c'est Adrien.
51:32 (acclamations)
51:34 - Les tout-petits, ils ont...
51:36 une appétence pour tout, en fait.
51:38 Ils s'émerveillent facilement
51:40 de tout ce qu'on leur propose.
51:42 C'est un niveau sur lequel on voit
51:44 l'évolution des enfants très...
51:46 facilement, en fait.
51:48 Et on voit ce qu'on leur apporte,
51:50 donc c'est assez intéressant.
51:52 Voilà. Et c'est un âge où on construit
51:54 beaucoup de choses.
51:56 (musique)
51:58 - Bravo!
52:00 - Je t'embrasse.
52:02 (applaudissements)
52:04 - Bravo, Adrien!
52:06 (acclamations)
52:08 (musique)
52:10 (musique)
52:12 (musique)
52:14 ♪ ♪ ♪
52:22 ♪ ♪ ♪
52:29 ♪ ♪ ♪
52:37 ♪ ♪ ♪
52:44 ♪ ♪ ♪
52:49 ♪ ♪ ♪

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