La personnalité du village :
Dedette !
Son histoire est si jolie, elle est née à St Denis Sur Coise. Ses parents et ses grands parents ont toujours tenu le café du village, elle a poursuivi leur activité pendant 50 ans.
C'est en 2015 que son café familial ferme ses portes, mais tout le monde parle et aime Dedette à St Denis.
On se devait de la rencontrer !!!
Dedette !
Son histoire est si jolie, elle est née à St Denis Sur Coise. Ses parents et ses grands parents ont toujours tenu le café du village, elle a poursuivi leur activité pendant 50 ans.
C'est en 2015 que son café familial ferme ses portes, mais tout le monde parle et aime Dedette à St Denis.
On se devait de la rencontrer !!!
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00:00 [Musique]
00:23 Bonjour, bienvenue pour la suite de l'aventure, bienvenue chez vous à Saint-Denis-sur-Croise
00:27 Avant de reprendre les rencontres sur les chapeaux de roue, je vous propose un petit résumé de l'épisode précédent.
00:34 Nous avons rencontré une fratrie un peu particulière, il s'appelle Monique et Pascal et ce sont les carillonneurs du village.
00:42 Ils sonnent les cloches depuis 1982 dans leur village pour le plus grand plaisir des habitants.
00:48 Leur église a six cloches à cordes tendues et nous avons eu la chance de découvrir les coulisses du clocher.
00:54 Un instant suspendu où la vibration des cloches et la dextérité de Monique nous ont charmés.
01:00 Alors avec des yeux d'enfant, nous avons adoré partager ce moment avec eux et avec vous.
01:06 Il n'y a pas à dire, c'est quand même plus charmant que les mélodies automatiques.
01:10 Dans la journée, nous avons repensé souvent aux mots de Catherine. Au café du village, elle avait raison.
01:16 Il y a des points communs avec la vie de la petite maison dans la prairie.
01:19 La convivialité, la simplicité et l'authenticité de la vie à la campagne.
01:24 Et c'est le coeur rempli de notes de musique que nous avons décidé d'aller à l'école du village pour essayer de se faire inviter à manger chez l'habitant.
01:36 La mission la plus difficile, enfin, sur le papier car notre destin à croiser Manuel et ses deux filles, il nous a dit oui en moins de cinq secondes.
01:47 Allez, bienvenue chez vous épisode 3 à Saint-Denis-sur-Croise. C'est parti !
01:52 J'ai un petit souci, c'est qu'une personne qui va nous aller voir cet après-midi m'a téléphoné et vient de se désister.
02:08 Donc, ça craint, je suis chez Emmanuel et je suis en train de travailler en même temps que je mange et Juju fait la conversation.
02:15 Donc, voilà, j'essaie de retrouver un nouveau contact.
02:17 Première fois que je mange et que je joue en même temps que je lis Tchoupi, c'était trop bien. Salut, à bientôt !
02:26 Merci, hein ! Quel accueil ! Je vous assure, on était trop bien chez Manu, comme chez ses copains.
02:32 Voilà, bon, ben, j'ai tout visité, hein, le jardin, les poules, les Tchoupi, les chambres, bref.
02:38 Bon, ce que je vous propose, c'est de poursuivre notre aventure. On va retourner à notre petite roquette.
02:43 On va se prendre un café.
02:45 Bonjour, madame ! Je cherche une dame qui s'appelle Dédette.
02:57 Ah, c'est moi. Mais non, c'est vous ? Ah, c'est, c'est moi.
03:01 Oh, punaise ! Dédette, enchantée. Jennifer, j'ai entendu parler de vous tout le matin.
03:06 C'est pas vrai, qui c'est qui vous a parlé de moi ? Ben, là-bas, euh...
03:09 Ah ! Alors, je vous explique. On est arrivés à l'improviste à Saint-Denis-sur-Croise.
03:16 Personne n'est au courant qu'on arrive. Oui.
03:18 Et on essaye de rencontrer des gens qui sont incontournables. Et on m'a dit, il faut que tu rencontres Dédette.
03:23 Incontournable ? Je suis pas incontournable, moi.
03:26 Vous êtes une ancienne commerçante ? Oui.
03:28 50 ans de commerce à Saint-Denis-sur-Croise ?
03:30 Ah ben, j'y suis née, j'y suis restée, alors. Il y a 73 ans que j'y suis.
03:35 C'est génial ! Vous avez un petit moment pour nous accueillir, pour nous expliquer des choses ?
03:39 Oui, oui. Allez, trop bien. Vous voulez que je vous aide ? Je prends le saut, hein.
03:41 Voilà.
03:52 Voilà, là, ils arrivent dans le bar de ce côté. Mais !
03:58 S'ils arrivaient de la messe, ils arrivaient de ce côté.
04:01 D'accord. Et vous, vous étiez tout le temps derrière votre bar ?
04:04 Je suis toujours derrière mon bar.
04:06 Vous aviez une spécialité, chez vous ? Comment ?
04:09 Il y avait une spécialité ? Les gens buvaient quoi ?
04:12 Le matin, c'était du café, beaucoup. Les dames venaient au café aussi.
04:17 Elles buvaient le café après la messe. Les hommes, ben, buvaient le blanc.
04:21 Le blanc, bon, ben, les jeunes, après... Beaucoup de Ricard, à l'époque, au début.
04:28 Puis après, c'était des bières.
04:30 Avec modération, évidemment.
04:32 Avec modération, il y avait des fois que ça débordait.
04:34 C'est vrai que je suis rentrée chez vous sans savoir que c'était l'endroit du café.
04:39 Un café qui en a vu beaucoup, puisque ce café appartenait à vos grands-parents, c'est ça ?
04:45 Mes grands-parents, oui.
04:46 Racontez-moi, alors, cette histoire de famille.
04:48 Eh ben, mes grands-parents, oui, et puis après, ben, mes parents.
04:53 Donc, on avait une petite ferme avec quelques bêtes.
04:56 Et papa faisait le maraîchal en même temps.
05:00 Voilà, et puis, le jour où ils ont pris leur retraite, c'est moi qui suis arrivée, puis j'ai gardé.
05:04 Vous avez pris le café en quelle année ?
05:06 En 80.
05:08 1980.
05:10 Et vous êtes restée ?
05:11 Jusqu'en 2015.
05:12 Ah oui, donc...
05:14 Premier septembre 2015, j'ai fermé.
05:16 Alors, expliquez-moi, quelle était l'ambiance ici, dans ce café ?
05:19 Les gens étaient faciles à discuter.
05:21 Bon, bien sûr, quand on est là, on participe à la vie un peu des familles.
05:28 Les joies et les peines, bien sûr, malheureusement.
05:31 Mais bon, il faut faire avec.
05:33 Vous étiez ouverts pour le café du matin jusqu'au soir ?
05:35 Oui. Oui, parfois très tard, même le soir.
05:38 C'est quoi, les petites anecdotes qui restent dans votre tête ?
05:43 Qu'est-ce que vous adoriez ?
05:45 Moi, j'adorais les dimanches soirs parce que ça chantait.
05:48 Là, c'était mon affaire.
05:50 En chantait quoi, alors, ici ?
05:52 Oh ben, ils chantaient des vieilles chansons, surtout.
05:56 Et puis après, je ne sais plus en quelle année.
05:58 Au départ, on fermait le samedi soir.
06:00 Et puis, une équipe de jeunes, là, qui ont maintenant 50, 53 ans, 55 ans,
06:07 ils m'avaient demandé si je voulais ouvrir le samedi soir.
06:09 Donc, j'ai ouvert, mais bon, c'était plein.
06:12 Puis, ils avaient l'habitude de se retrouver.
06:15 Puis après, ça partait soit en boîte, soit des soirées, soit des balles.
06:20 Vous aimiez les jeunes ?
06:22 Ah, moi, j'aimais mes jeunes.
06:24 C'est l'occasion de les voir, oui.
06:26 En tout cas, moi, tous les gens que j'ai rencontrés depuis ce matin,
06:28 ils me disent qu'il faut aller voir des dettes.
06:30 Donc, c'est qu'on vous aime ?
06:31 Bon, je pense, oui.
06:32 Mais bon, c'est réciproque.
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