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News
Transcription
00:00 le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken,
00:03 et lui, de retour au Proche-Orient.
00:05 Deuxième visite en quelques semaines.
00:07 Il est attendu à Tel Aviv, en Israël, dès demain, vendredi.
00:10 Puis, ce week-end, en Jordanie.
00:13 On retrouve à Washington notre correspondant Mathieu Mabin.
00:16 Bonjour à vous.
00:17 Mathieu, quels sont les objectifs d'Anthony Blinken
00:20 lors de cette nouvelle tournée diplomatique ?
00:22 -D'abord, dans l'histoire du conflit,
00:27 apparemment, un diplomate américain aura passé autant de temps
00:30 dans la région s'il fallait une illustration supplémentaire
00:33 à la gravité de la crise,
00:35 puisque c'est vrai que la pression internationale
00:37 qui s'exerce sur Washington
00:38 au gré des bombardements israéliens sur Gaza
00:41 est de plus en plus forte.
00:43 L'annonce par le Bahreïn de son retrait des accords d'Abraham,
00:47 par exemple, ces dernières heures,
00:48 est exactement ce que le département d'Etat
00:50 et Anthony Blinken et la Maison-Blanche voulaient éviter.
00:54 La dégradation des relations diplomatiques
00:56 entre Riyad et Washington,
00:58 mais également entre Amman et Washington,
01:00 sont également des signaux inquiétants.
01:02 Anthony Blinken le sait,
01:04 et c'est l'objet de son déplacement, bien entendu.
01:07 Mais il faut également mettre en perspective
01:10 la visite d'Anthony Blinken avec le discours annoncé
01:13 et attendu du leader du Hezbollah libanais,
01:16 Hassan Nasrallah, annoncé ce vendredi.
01:19 Tarek Khayel évoquait à l'instant.
01:21 Derrière ses bras de fer, on devine évidemment
01:24 les pressions exercées par l'Iran
01:27 et le risque de plus en plus prégnant
01:29 d'un embrasement généralisé de la région,
01:32 après que les rebelles houthis, par exemple,
01:34 ont officiellement déclaré la guerre à Israël.
01:37 Dans ce contexte,
01:38 Anthony Blinken va devoir articuler son discours
01:41 sur deux axes diplomatiques principaux.
01:43 D'une part, la reformulation du soutien total
01:46 des Etats-Unis à Israël,
01:48 après l'attaque terroriste du 7 octobre,
01:50 et le droit inaliénable d'Israël à se défendre.
01:53 Mais concomitamment, Anthony Blinken doit offrir
01:57 des réponses aux appels des leaders
01:59 des pays arabes voisins d'Israël,
02:01 qui demandent l'arrêt pur et simple
02:04 du bombardement des populations de Gaza.
02:06 Joe Biden, qui s'est exprimé cette semaine
02:09 pour dire qu'il s'opposait concrètement
02:11 à un cessez-le-feu,
02:12 encourage en revanche une demi-mesure
02:16 sous la forme d'une trêve humanitaire
02:18 qui permettrait d'une part aux frais humanitaires
02:20 d'entrer dans Gaza,
02:22 dans de plus grandes quantités,
02:24 et d'autre part, une accélération
02:26 de l'évacuation des blessés vers l'Egypte
02:28 par la porte de Rafah, évidemment.
02:30 Au moment où nous parlons,
02:32 le Pentagone, cette fois, informe la Maison-Blanche
02:34 et le département d'Etat
02:36 que l'armée israélienne achève de couper l'enclave en deux
02:39 par son opération terrestre,
02:41 en rejoignant la côte, en rejoignant la mer.
02:45 Cette nouvelle situation tactique
02:47 est, selon les Etats-majors américains,
02:49 une opportunité de fluidifier le passage des blessés et du fret
02:53 à travers un couloir humanitaire
02:54 qui traverserait les lignes israéliennes.
02:57 C'est de cela dont il sera question avec Antony Blinken.
03:00 Dans ce dossier, la diplomatie jordanienne,
03:02 cette fois, avec laquelle Antony Blinken a rendez-vous,
03:06 pourrait bien jouer un rôle de premier plan.
03:09 Mathieu Mabin, en direct de Washington.

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