Pour les 50 ans de Nadau, Joan, le leader du groupe, raconte la genèse de la chanson "Mon Dieu que j'en suis à mon aise" qui lui a été apporté par un habitant d'Arette.
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00:00 "Mon Dieu que j'en suis à mon aise" est reprise par tous les jeunes, 15 ans, ça se chante partout, partout.
00:05 Mais j'ai une autre version, c'est "Combien je me sens à mon aise".
00:09 Alors, cette chanson, figure-toi qu'à un moment donné, j'ai été opéré d'une hernie discale
00:15 et je me suis retrouvé au centre de soins de salive de Béarnes, là.
00:19 Il y a un vieux un jour qui m'apporte une chanson,
00:22 et cette chanson, c'est "Mon Dieu que j'en suis à mon aise" écrite sur un cahier.
00:28 Et ce vieux était d'Arête, d'Ubéanne.
00:32 Il avait un cahier de chansons comme c'était autrefois.
00:36 J'ai trouvé que ses paroles étaient extraordinaires.
00:39 C'est pour moi le summum de la poésie.
00:42 Quand on arrive à dire dans une poésie
00:44 "Alors j'ai versé tant de larmes que trois moulins en ont tourné,
00:48 petits ruisseaux, grandes rivières, pendant trois jours ont débordé",
00:51 pour moi c'est le surréalisme.
00:53 C'est quelque chose d'extraordinaire du point de vue poétique.
00:57 Et surtout, perceptible par tout le monde.
00:59 Elle est chantée sous les douches de rugby,
01:02 elle est chantée dans les fêtes locales,
01:05 dans les repas, chez les jeunes, tout ça.
01:08 Et puis je vois bien que ça sert à l'étripe quand on chante cette chanson.
01:14 Et surtout dans le rugby.
01:16 Je m'étonnais que cette chanson tendre, douce et sentimentale
01:20 finisse dans le rugby comme elle est actuellement.
01:24 Et il y a une seconde ligne qui m'a dit que c'était la seule chanson
01:28 qui pouvait faire reculer une mêlée de 9-10 kg.
01:31 [SILENCE]