Du lundi au jeudi, Laurent Ruquier et Julie Hammett vous donnent rendez-vous pour "Le 20H de Ruquier", un rebond et des débats sur les grands thèmes de l'actualité de la journée. Au programme ce lundi, la mort du comédien de "Friends", Matthew Perry.
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00:00 Manuel Curtil, est-ce que vous vous grandissiez contre, vous, quand vous doubliez au fil des saisons cet acteur Matthew Perry,
00:06 qu'il avait des soucis, qu'il avait des problèmes, qu'il changeait au fur et à mesure des saisons ?
00:10 On sentait, à l'instar des grands comiques, et en l'occurrence je double Jim Carrey aussi,
00:16 qu'on sentait la fragilité, les fêlures, et d'ailleurs je pense que c'est aussi pour ça que ça fait la force des grands comiques.
00:24 Je le sentais en effet, et d'ailleurs je pense qu'il aurait été parfait dans des rôles plus dramatiques et plus sérieux,
00:30 je regrette de ne pas l'avoir vu plus souvent dans ce genre de registre.
00:34 Quand, par exemple, c'est votre cas, on double quelqu'un comme Matthew Perry et qu'on apprend sa disparition,
00:40 on est doublement triste, je ne parle pas de l'affaire financière et du portefeuille, mais est-ce que c'est un peu de soi-même qui s'en va ?
00:48 Oui, quelque part c'est un petit peu de moi-même, j'ai un peu cette impression, il y a un attachement tout particulier pour un acteur qu'on double pendant 22 ans.
00:59 Je ne l'ai pas doublé que dans Friends, je l'ai doublé dans d'autres séries, dans des films, et à force on se familiarise,
01:06 on le connaît un peu mieux, on connaît un petit peu ses mécaniques de jeu, etc. et du coup c'est vrai que ça crée un lien un peu particulier.
01:17 Vous l'avez rencontré ?
01:19 Jamais, jamais eu l'occasion. J'aurais surtout aimé le voir au théâtre, parce que je sais qu'il a joué souvent, notamment à Londres,
01:27 et je regrette vraiment de ne pas l'avoir vu sur scène.