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Nagui refait sa télé ! Au programme : les coulisses de Taratata qui fête ses 30 ans, comment JJ Goldman a sauvé l'émission, ses années de trop à "Tout le monde veut prendre sa place" , un retour d'Intervilles ?

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Transcription
00:00 11h30, 12h30, on refait la télé.
00:03 On refait la télé.
00:04 Avec Jade et Eric Dussard.
00:06 Bonjour à tous, bonjour Jade.
00:08 Et bien rebonjour, bonjour tout le monde.
00:10 Ce matin, on refait la télé en direct sur RTL et en live vidéo sur RTL.fr pour fêter l'anniversaire d'une émission aussi culte que son générique.
00:18 Normal, c'est le Goldman.
00:24 Avec nous, le papa de Taratata, la seule émission de vraie live musicale à la télé.
00:30 On va l'entendre.
00:31 Qu'est-ce qu'il est bon.
00:32 Il est bon.
00:33 Taratata qui souffle ses 30 bougies.
00:35 Le premier numéro avait été diffusé le 10 janvier 1993 avec notamment Bernard Lavillier qui avait accepté d'essuyer les plâtres.
00:43 Le son s'est allé, ça t'a plu ?
00:44 Le son s'est très bien.
00:45 Tout va bien.
00:46 Justement, je signale au passage que c'est une des rares fois depuis fort longtemps qu'on se permet de faire venir tout un groupe et qu'on essaye de faire du son direct.
00:52 Ce qu'on fait en concert tous les jours quand on est sur la route.
00:55 Mais ce que la télévision avait l'air totalement oublié au profit de l'image.
00:58 Donc dans la série de l'animateur qui va à la chasse aux compliments, Taratata...
01:01 Taratata, c'est pas un titre idéal.
01:03 Ça je fais ce que je veux.
01:04 Ça ne me convient pas.
01:05 Attends, je fais ce que je veux.
01:06 Un compliment et puis un tac, c'est Bernard Lavillier.
01:08 Rebonjour Nagui.
01:09 Vous vous souvenez de ça ?
01:10 Bonjour Eric, bonjour Jeanne.
01:11 Non, je ne me souvenais pas de cette intervention.
01:13 Je me souviens en tout cas que Bernard Lavillier m'avait dit quand on lui avait proposé l'invitation, il m'avait dit "le son à la télé est pourri, personne ne va vouloir venir dans ton émission".
01:25 Il n'avait pas tort au début.
01:27 Mais il n'y a qu'un fou qui peut accepter de venir le faire en direct et c'est moi.
01:30 Donc je vais venir.
01:31 Mais le compliment dans l'émission, merci de l'avoir ressorti.
01:34 Je l'avais zappé.
01:35 Alors j'ai revu en plus les images de cette interview de Bernard Lavillier.
01:38 A l'époque en termes de réalisation, on faisait un truc un peu bizarre.
01:40 Vous étiez sur une plateforme qui tournait.
01:42 Heureusement que vous avez arrêté ça.
01:44 Ça c'est Gérard Poligino.
01:46 Il y a du bon, il y a du mauvais.
01:48 Avec lui, il faut essayer les choses.
01:50 Vous avez tenté des trucs.
01:52 Vous ne l'avez fait qu'une fois en fait.
01:54 On avait tous envie de vomir.
01:56 Tu as tout rendu en fait à la fin de la séquence.
01:58 Bernard Lavillier qui sera de retour vendredi prochain sur France 2 pour fêter les 30 ans de Taratata
02:04 aux côtés de 80 artistes nationaux et internationaux, bien sûr sur la scène de la Défense Arena.
02:10 Ecoutez toutes les premières secondes de cette émission XXL avec même un orchestre pour jouer le générique.
02:16 Bonsoir !
02:30 Soyez les bienvenus !
02:32 Regardez l'ambiance qu'il y a ici !
02:34 Il part toujours pareil le mec.
02:36 C'est un super mec.
02:38 C'est un super mec.
02:40 Ça ne vous a pas semblé un peu lunaire de vous retrouver devant 40 000 personnes à la Défense Arena ?
02:46 C'était...
02:48 Quand vous savez que vous arrivez à une date anniversaire comme celle des 30 ans d'abord,
02:52 vous pouvez vous y préparer au moins l'année précédente.
02:54 Vous savez au moins que vous allez tenir jusqu'à l'année de la 30e.
02:58 Et il fallait faire quelque chose.
03:00 Mais quoi ?
03:02 Donc un documentaire, oui on va le faire.
03:04 Il passera fin novembre sur France 2 en deuxième partie de soirée.
03:07 Mais je ne voulais pas m'en mêler parce que s'auto-congratuler, s'auto-raconter, s'auto-machin,
03:13 ça n'était pas possible.
03:15 J'ai demandé à des vrais documentaristes de s'en occuper,
03:18 d'aller voir des artistes que je n'ai même pas choisis.
03:20 Je ne sais même pas ce qu'ils ont dit, je vais le découvrir.
03:22 Que du mal ! Moi j'ai vu les images, c'est une horreur.
03:24 Vous avez vu le doc ? Ça m'étonne.
03:26 Que du mal ! Mais non vous n'êtes pas dedans.
03:28 Et il y aura...
03:30 Et dans l'idée de faire cette fête,
03:33 la première chose était soit de trouver un endroit marquant, impressionnant,
03:38 soit d'avoir un casting totalement fou et avec une mécanique particulière.
03:43 Et finalement on est revenu aux fondamentaux,
03:45 c'est-à-dire se dire le plus artiste possible pour faire des duos, des trios, des tableaux comme on dit.
03:51 Et puis l'endroit, quand j'ai pensé à Paris La Défense Arena,
03:56 pas mal de personnes autour de moi m'ont dit "non, c'est trop grand, non, c'est pas bien,
04:01 t'auras un problème de son, non, ceci, non cela, on ne pourra jamais remplir".
04:04 Le maximum que l'on ait rempli c'était 6000 places aux Zéniths, ce qui est déjà dingue.
04:09 Mais pour être totalement transparent avec vous,
04:14 le concert, l'argent, va à la lutte contre le cancer,
04:18 à la Fondation pour la Recherche Médicale, à la lutte contre le cancer.
04:20 Et je voulais symboliquement pour les 30 ans dépasser le million d'euros.
04:23 Pour dépasser un million d'euros en restant à un prix raisonnable de 30 euros la place,
04:27 le calcul est vite fait, il fallait que l'on dépasse les 30 000, 35 000 personnes.
04:32 Et il n'y avait qu'un endroit, sale, fermé, parce que la météo au mois d'octobre,
04:36 au Stade de France, et puis c'était un peu pris par la...
04:38 C'était un petit peu risqué.
04:39 C'était un petit peu risqué.
04:40 Donc voilà.
04:41 Mais ça a été un stress pour vous d'être devant 4000 personnes.
04:43 Mais ça a été un stress du jour où j'ai dit "on va le faire",
04:47 ça a été un premier stress, du jour où on a dit "on met les places en vente"
04:49 sans annoncer le moindre artiste, la moindre chanson.
04:52 On a juste dit "taratata faites les 30 ans à Paris La Défense Arena,
04:56 ça sera au mois d'octobre, est-ce que vous venez ou pas, c'est 30 euros la place".
04:59 Voilà.
05:00 Et là, il y a 38 places.
05:01 Ça s'est rempli tout de suite, c'est de dingue.
05:03 Taratata a donc 30 ans, dire que tout aurait pu s'arrêter.
05:06 Mais non !
05:07 Après le premier numéro, c'est Jean-Jacques Goldman, vous n'avez pas sauvé la mise pour la deuxième émission,
05:10 vous n'aviez personne.
05:11 Au bout d'une semaine.
05:12 On avait quelqu'un qui a annulé parce qu'il a eu peur.
05:15 Non mais je le dis sans forcément donner son nom, parce qu'il est revenu.
05:19 Juste le prénom, ça ira très bien Nagui.
05:21 Kenji.
05:25 On ne va pas du tout quitter.
05:26 Il était même pas né le pauvre.
05:28 Donc il a eu peur de venir en live, il a eu peur de chanter, et il m'a dit "je ne viens pas".
05:34 Personne, on n'a pas la direction de la chaîne, on n'a pas d'invité pour l'émission numéro 2,
05:38 on se fait évidemment insulter parce que moi c'était ma première production en tant que producteur.
05:42 Un déri que je crois a été prévu en remplacement, mais avec tout ce que vous pouvez imaginer d'une direction qui vous dit
05:48 "on vous fait confiance, on vous passe une commande, vous n'êtes même pas capable de faire votre boulot".
05:52 Donc humiliation totale.
05:54 Et Jean-Jacques Goldman, la veille, le vendredi soir, la veille du tournage qui était le samedi, la diffusion était le dimanche,
06:00 le vendredi soir il m'appelle à 2h du matin, "je te dérange ?" "non non, je faisais un jogging au bord de la maison".
06:06 "Est-ce que tu as trouvé quelqu'un ?" parce que je l'avais déjà appelé, il m'avait déjà dit non.
06:09 Je lui ai dit "non j'ai trouvé personne".
06:11 Il me dit "bon si je viens juste avec une guitare, est-ce que ça te va ?"
06:14 Et j'ai pleuré.
06:15 Et 2-3 chansons en plus.
06:17 C'était un signe d'amitié, c'était dingue.
06:20 On va se faire un petit test de mémoire autour de Taratata justement de ses 30 ans.
06:24 Archib ou Archifo ?
06:25 Vous nous dites tout simplement si ça existait ou pas.
06:27 Si je vous dis que nous avons un duo entre Laurent Voulezy et Régine dans Taratata, vous me répondez Archib ou Archifo ?
06:34 Non, oui.
06:35 Archib ? En quelle année ?
06:36 Alors ça j'aurais...
06:38 Ah bah dis donc, c'est en 95.
06:40 Vous avez le time code de l'émission ? Quel minutage ?
06:43 C'est en 95.
06:44 Quelle tonalité ?
06:45 Et il chantait les petits papiers.
06:48 Machin, machin, faut pas se lever, papier doré, celui qui touche, papier tu touches, les martyres font les séparer.
07:04 Laurent Voulezy qui sera aussi dans le concert des 30 ans, entre autres vendredi prochain.
07:09 Allez autre Archib ou Archifo ?
07:10 Ricky Martin a interprété une splendide version acoustique de son tube "Undo Stress" dans Taratata.
07:16 Pas du tout.
07:17 C'est Archifo.
07:18 Ouais.
07:19 Ouais.
07:20 Mais nous avons en revanche une très belle version de ce tube.
07:23 Ce tube interprété...
07:25 Quand vous parlez du tube, vous parlez de Ricky Martin directement, vous le connaissez ?
07:29 Je vous conseille d'enchaîner, et au plus vite.
07:31 Ce tube interprété par un certain Nagui, c'était en 1997.
07:35 Non, c'était pas dans Taratata.
07:36 Non, c'était dans La Margue du Maillot.
07:38 Mais oui.
07:39 Un, deux, trois, je viens pour manger la paella.
07:43 Un, deux, trois, moi je vais mettre le manza.
07:46 Quand je suis un garçon un peu spécial, je vais partir.
07:50 C'est des casseroles quoi.
07:52 Moi aussi.
07:53 Pas de coupé, c'est tellement bien.
07:54 Je viens de voir un bon plat toutes les vies me demande.
07:58 Il est aussi chanteur.
07:59 Écoutez-moi cette reprise.
08:00 Il est surtout ridicule.
08:02 Pas mal du tout, Ricky Nagui, vous la chanterez celle-ci vendredi prochain ou pas ?
08:06 Tellement pas.
08:07 Vous ne ferez pas ce plaisir, mais tant pis.
08:08 On l'a oublié.
08:09 11h38 sur RTL, on marque une courte pause et vous allez nous emmener dans les coulisses de Taratata.
08:14 On refait la télé sur RTL.
08:18 Monsieur Barry White.
08:20 The Bee Gees.
08:21 Et ben le voilà, le David Bowie.
08:23 Merci.
08:24 Stevie Wonder.
08:25 Sidney Hammer.
08:27 Tina Turner dans Taratata, enfin.
08:30 Parce que ça fait longtemps quand même qu'on en rêvait.
08:32 It's a real dream come true for us.
08:33 Thanks a lot for being there.
08:34 Et il n'en revient toujours pas.
08:46 C'était chelou.
08:47 Vous en avez eu des stars internationales dans Taratata, Nagui.
08:51 On pourrait aussi citer une excess, Brian Ferry ou encore Joe Cocker.
08:54 Qui manque encore à votre palmarès ?
08:56 Beaucoup de monde, heureusement.
08:58 Ça veut dire qu'on va continuer d'essayer de les avoir.
09:00 Un nom.
09:01 Springsteen, les Rolling Stones, Bob Dylan.
09:04 Il y a Madonna qui sera dans le coin aussi d'ici 15 jours.
09:06 Elle restera dans le coin.
09:07 Vous en voulez pas de Madonna ?
09:09 Là j'avoue que j'ai du mal.
09:11 Allez voir la dernière tournée.
09:12 Il faut que les joueurs sont...
09:15 Ils sont chez Roger Lestetit, il faut qu'elle arrête.
09:17 Donc c'est officiel, Madonna ne viendra pas.
09:19 Pour peu qu'il y ait eu une chance, je ne suis pas sûr du reste.
09:21 C'est devenu très difficile d'avoir des artistes internationaux à la télé en France, Nagui.
09:26 On a l'impression qu'ils ne veulent plus venir chez nous.
09:28 Ce qui est difficile, l'évolution de la consommation de la musique, des plateformes, des TikTok, des Youtube et autres,
09:35 c'est qu'ils n'ont pas spécialement besoin des médias, que ce soit radio ou télé.
09:38 Ils gèrent eux-mêmes leur image et la diffusion de leurs chansons, voire des versions acoustiques.
09:43 La télé, c'est en tout cas, la place de Taratata, c'est une forme d'écran.
09:47 On leur dit, on vous apporte, on vous amène dans un cadre que vous ne pouvez pas avoir
09:52 parce que la technique, la lumière, le public et d'autres invités qui viennent.
09:56 Tant qu'on arrive à maintenir cette différence-là, on continue d'avoir,
10:01 vous avez cité tout à l'heure des personnes comme Ed Sheeran pour prendre quelqu'un de pointu, de branché et de star mondial.
10:07 Nile Rodgers qui est culte, qui est légendaire, continue quand même de venir participer à l'émission.
10:12 Vous êtes une exception, la plupart des autres émissions galèrent. Il y a une question d'argent aussi là-dedans ?
10:16 Non.
10:17 On a dit tout à court.
10:19 Surtout quand ça vous arrange.
10:23 Non, mais il n'y a pas de question d'argent.
10:24 Quand un international vient chez vous, très concrètement, qui paie le voyage, qui paie tous les frais ?
10:28 C'est vous, c'est la maison qui le paie.
10:29 Il est en promo, il est en tournée, oui, c'est ça. Il ne vient pas que pour nous. Il est là pour nous.
10:33 On dit souvent que les stars étrangères sont finalement moins capricieuses que les Français. Est-ce que vous confirmez ?
10:37 Les très bons, les grands artistes sont toujours plus humbles que les petits.
10:46 Donc, conclusion, les Français sont plus pénibles ?
10:48 Non, je n'ai pas parlé de Français ou d'Américains.
10:51 Le problème des Américains, c'est l'entourage.
10:54 Le problème, c'est qu'il y a une ribambelle de personnes autour qui sont des conseillers, des attachés de presse, des assistants personnels.
11:05 La première chose que l'on vous dit lorsqu'une star arrive sur le plateau, c'est qu'il ne faut pas lui parler directement.
11:09 Il faut parler à un tel, un tel, un tel.
11:11 Ça existe encore ?
11:12 Oui, ça existe encore.
11:13 Et c'est très fatigant.
11:14 Vous le respectez, ça, vous ?
11:15 Non.
11:16 Et alors, qu'est-ce qu'on dit d'entourage ?
11:17 Je vais d'abord voir la personne, on m'a dit qu'il faut passer par Eric Dussard si vous voulez parler à Jade.
11:22 Donc, je vais voir Eric Dussard en lui disant "Est-ce que vous pouvez me présenter Jade ?"
11:25 Oui, une fois que la présentation est faite, je ne ferai que parler à Jade pour gagner du temps.
11:29 Parce que ce que l'on dit, c'est rien de plus important que "Vous arrivez par là, vous faites ci, vous faites ça, est-ce que le morceau peut être plus long ?
11:36 Est-ce que l'intro peut au moins tourner le temps que je fais ci, que je fais ça ?"
11:39 Donc, ce sont vraiment des décisions qui ne sont qu'artistiques et pas en termes d'images ou contractuels.
11:46 Je ne sais pas quel est le terme employé.
11:47 Des pointures internationales. Il y en aura vendredi prochain.
11:50 Ed Sheeran qui est un fidèle de l'émission, vous venez de le dire, sera là pour ses 30 ans.
11:54 Mais aussi Charlie Winston, Charlene Spiteri de Texas qu'on adore ici sur RTL.
11:59 Zuckero ou encore le mythique Nile Rodgers de Chic.
12:03 Il y aura aussi bien sûr les plus grands noms de la chanson francophone.
12:05 Ils seront plus de 70, donc avec celui-là, on ne va pas tous les citer.
12:07 On peut le dire qu'il y aura notamment AM, Patrick Bourrel, Julien Clerc, Juliette Armanet,
12:11 Eddie Mitchell, Thomas Dutronc, Marc Lavoine, Axel Redd.
12:13 Mais aussi ceux qui arrivent maintenant et qui nous ont inspiré une petite interview Taratata.
12:18 On va reprendre leur chanson et on fait des questions.
12:20 Par exemple, ce tube de Pascal Obispo.
12:22 Nagui, est-ce que vous avez besoin d'être fan pour inviter un artiste dans Taratata ?
12:34 Il vaut mieux que je l'aime, j'ai du mal à dire. Soyez bienvenu si je n'aime pas quelqu'un.
12:38 Vous n'avez jamais arrivé d'inviter des gens dont vous n'êtes pas particulièrement fan
12:40 parce que vous saviez que ça allait plaire au public ?
12:42 Non, d'ailleurs je vous écoute régulièrement pour savoir quelle est la chanteuse ou le chanteur
12:46 dont je ne suis pas fan qui devrait faire Taratata avec Eric qui ne comprend pas pourquoi vous ne faites pas Taratata.
12:52 Ça a permis du reste des réconciliations comme chez Lara qui est d'ailleurs à l'affiche
12:55 que vous n'invitiez plus pendant des années.
12:57 Mais c'est une vraie question justement, quels sont les critères pour faire venir un artiste dans Taratata ?
13:02 Quels sont les critères pour venir dîner chez vous ?
13:05 C'est qu'à un moment donné vous vous disiez à cette personne "Viens manger un bout à la maison".
13:09 Si vous êtes, et je vous admire si vous faites ça, si vous êtes capable d'inviter quelqu'un que vous n'aimez pas
13:14 en disant "Je ne l'aime pas mais il n'y a pas de raison qu'elle ne vienne pas manger,
13:18 on va faire connaissance et peut-être qu'à la fin ça changera", il y a une part de risque que je ne prends pas.
13:22 Le rendez-vous est mensuel de Taratata donc les places sont rares.
13:27 Et cette rareté fait une forme de magie.
13:32 Et dès l'instant où il y a des gens que vous aimez artistiquement, ce ne sont pas du tout des amis,
13:38 ce ne sont pas tous des potes. Il y a des gens que je n'aime pas humainement dans la vie mais dont j'aime les chansons.
13:43 Donc ils sont les bienvenus dans Taratata mais je ne suis pas du tout pote avec les invités.
13:47 Effectivement il y a peu d'élus pour ce Taratata qui est le graal télévisuel pour la plupart des artistes.
13:52 Ils veulent tous le faire. Ça ne doit pas être facile de leur dire non.
13:55 Vous avez des pressions parfois des maisons de disques.
13:57 Et des demandes insistantes.
13:59 Vous aviez raconté une fois quand même qu'un patron de maison de disques pensant que vous aviez raccroché au téléphone
14:04 était en train de vous insulter copieusement.
14:06 Oui. C'est vrai. C'est pire que ça.
14:11 Il travaillait avec Johnny Hallyday. On préparait l'émission pour Johnny Hallyday.
14:16 Et la discussion était quelle chanson Johnny pourrait faire pour un spécial pendant deux heures.
14:21 Et on avait commandé un sondage pour savoir quelles étaient les chansons préférées des Français autour de Johnny.
14:27 Donc c'était simple. Nous on avait l'argument de dire voilà le classement des chansons préférées des Français.
14:31 Une sorte de stop au record à notre dimension.
14:35 Et je l'appelle en lui disant voilà le classement. Il faut au moins qu'on fasse les cinq premières.
14:39 Parce qu'après vous disiez on va changer ci on va changer ça.
14:42 Et au téléphone avec cette personne il me dit.
14:46 Il est très très diplomate on va dire.
14:49 Et puis bon allez on se rappelle.
14:51 Et il pose son smartphone. Je ne sais pas. Il ne raccroche pas.
14:55 Et moi c'était on se rappelle mais il me manquait le bon on se rappelle demain.
14:58 Je reste en ligne. J'attends. On se rappelle quand ? Quoi ? On fait quoi ?
15:01 Et là le gars il dit mais pour qui il se prend celui-là ? Monsieur j'ai tout inventé.
15:06 Et là je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé. Pendant cinq secondes vous dites est-ce que je reste ou est-ce que je raccroche ?
15:12 Est-ce que je réponds ? Est-ce qu'il m'en sort ?
15:13 J'ai pas envie d'écouter derrière une porte, de regarder le trou de la serrure.
15:18 Et en même temps voilà j'ai attendu qu'il y ait une insulte qui arrive qui était violente.
15:25 Donc il m'a qualifié de 1 1 1 1.
15:27 Et à ce moment-là je dis ok j'ai pas envie d'écouter. Je raccroche.
15:30 Et quand il arrive sur le plateau le jour de l'émission et il arrive il me fait un grand seul.
15:34 Salut comment ça va ? Et je dis très bien mais pourquoi tu m'appelles pas ? 1 1 1 1.
15:39 Et là le gars pendant deux secondes me regarde et il fait oh punaise.
15:42 C'était donc ça je n'avais pas raccroché.
15:44 Il a compris.
15:45 Genre bien à Taratata est-ce qu'à l'inverse il y a des artistes qui refusent de faire Taratata parce qu'ils savent qu'ils sont pas bons en live ?
15:53 Oui.
15:54 Ça vous est arrivé d'appeler les gens ?
15:56 Au moins ils vont te faire court.
15:57 Si vous arrivez d'appeler les gens et ils disent non moi je le sens pas quoi.
16:00 Oui bien sûr.
16:01 Les artistes françaises ou français qui n'ont pas fait Taratata ne sont pas capables de faire du live.
16:08 Non il y a ceux que vous ne vouliez pas non plus.
16:09 Mais non les plus grands en tout cas qui ne font pas Taratata ne font pas de live.
16:14 Cherchez chez vous, déruchez donc 30 ans d'émission et vous trouverez.
16:17 Pour la question suivante de cette interview Taratata nous appelons maintenant un grand ami de l'émission qui sera lui aussi sur la scène de la Défense Arena.
16:25 C'est Jean-Louis Aubert à qui l'on doit bien sûr ce titre.
16:28 Nagui est-ce que c'est vous qui diriez à la télé voilà c'est fini ou vous attendrez qu'on vous le dise ?
16:42 On me l'a beaucoup dit et puis si je peux me permettre on vous l'a dit à vous aussi que ce soit là ou...
16:47 Aujourd'hui on parle de vous et à l'avenir.
16:48 Mais non je ne vous dirais pas là c'est que nous faisons le même métier et nous avons vécu différentes radios, différentes télévisions avec des rendez-vous où on vous dit il faut qu'on parle et vous ressortez du rendez-vous vous n'avez plus d'emploi.
17:02 Je reformule ma question vous n'êtes jamais fixé de date de départ ?
17:05 Alors je ne suis pas fixé de date de départ par contre il est évident qu'il y aura un départ.
17:11 Voilà je resterai pas... Non non je veux dire certains acteurs et actrices et que j'admire ou chanteurs font des tournées tant que leur physique, tant que les jambes tiennent encore ou la voix tient encore et je trouve ça admirable et je comprends à la Molière que même si Molière n'est pas réellement mort sur scène mais on voit l'image aussi de Dalida de dire j'irai jusqu'au bout et quoi qu'il arrive mon plus bel amour c'est vous, c'est le public et je ne peux pas vivre sans.
17:38 Je pourrais très bien vivre sans la télévision.
17:41 Vous avez déjà réfléchi à l'après vous il y aura une vie après la télévision contrairement à d'autres.
17:44 Ah j'ai une très belle pizzeria qui va se monter je suis sûr avec une pizza quatre fromages et une autre végétarienne.
17:50 Le jour où vous passerez la main vous pensez à qui pour vous remplacer à Taratata ?
17:54 Alors déjà un faut-il qu'il y ait quelqu'un qui continue Taratata et est-ce qu'on aura envie que Taratata continue ?
18:01 Ça c'est la première question. Après des animatrices ou des animateurs capables de le faire, Jade pourrait le faire, Bruno Guillon pourrait le faire.
18:09 Il faut quoi ? Il faut aimer la musique, savoir animer, faire des interviews.
18:15 Le reste, la force de Taratata c'est absolument pas l'animateur ou l'animatrice, c'est le réalisateur, c'est la lumière, c'est le son.
18:23 Ce sont ces qualités là et ceux qui sont dans l'ombre entre guillemets.
18:26 Vous êtes remplacé à la présentation de Taratata par Alexandra Cazan. Deux quotidiennes, plus Taratata, plus de nombreux primes, ça peut dire que France 2 vous fait confiance.
18:35 On ne parle pas de France 2 ici.
18:37 On est sur France 2.
18:39 Rien ne pourrait vous faire changer de Trémry, le service public restera à votre maison jusqu'à la fin de votre carrière.
18:45 Non, je l'ai déjà changé, je vous le dis.
18:47 Jusqu'à la fin de votre carrière.
18:48 Non, vous savez, il suffit que Delphine Arnaud arrête ou soit remplacée, que la personne qui arrive ait d'autres goûts, d'autres envies.
18:57 C'est déjà arrivé, ça peut encore arriver.
19:00 Encore une fois, c'est la fragilité de ce métier qui en fait sa magie, qui en fait ce bonheur d'être en direct avec vous, le plaisir de faire de la radio,
19:09 c'est quand même le média qui m'a donné d'abord envie de faire ce métier, et la télévision, je vais vous le redire,
19:18 on m'a tellement souvent viré que ça va, j'ai compris comment ça arrive, ça me fera toujours mal, ça me fera toujours de la peine,
19:25 mais je sais que ça va arriver et je sais que ça peut encore m'arriver.
19:28 C'est pour ça qu'il y a une sorte de carpe diem quand N'oubliez pas les paroles est en tête des audiences, quand Taratata...
19:34 - Oui, effectivement, les 3 millions de téléspectateurs cette semaine avec N'oubliez pas les paroles, donc tout va bien.
19:39 - Donc il faut kiffer, oui, mais tout va bien, mais ça ne durera pas, donc il faut savoir que ça ne durera pas.
19:43 - Toujours une petite fébrilité, fragilité chez vous, très différente de la manière dont les gens te décrivent...
19:47 - J'en vaux, vous allez rester à la télé toute votre vie.
19:49 - Moi je pose des questions, je ne réponds pas.
19:51 - Non mais cette fébrilité, elle est assez intéressante, parce que à écouter tout ce qui vous entoure,
19:57 Nagui, on a l'impression que vous êtes au contraire très sûr de vous, c'est intéressant d'entendre que là, il y a encore une forme de fragilité chez vous.
20:03 - Vous pouvez être sûr de vous quand vous dites "on va faire Les 30 ans de Taratata, ça sera à Paris la Défense,
20:09 la musique va démarrer au générique de début, elle ne s'arrêtera jamais jusqu'au générique de fin, la musique ne s'arrête jamais,
20:15 les morceaux s'enchaînent, les artistes finissent une chanson".
20:17 - Vous ne serez pas en train de refaire un peu de promo au lieu de répondre à la question ?
20:19 - Non, non !
20:20 - Je vous dis, là, à ce moment-là, je suis sûr de moi. Là, quand toutes les équipes me disent "mais t'es sûr,
20:25 tu ne veux pas quand même parler un tout petit peu avec l'artiste, tu ne veux pas évoquer Les 30 ans de Taratata,
20:30 parler avec le public", je dis "mais ça, on peut le faire comme un animateur de radio, un DJ fait sur les intros, les outros des morceaux".
20:37 Ces idées-là, j'en étais sûr. Que la scène soit centrale, j'en étais sûr. Donc là, oui, les gens autour de moi peuvent dire
20:43 "il est sûr de lui, il est même têtu, j'ai même imposé certaines choses que vous verrez vendredi 3 novembre à 21h10,
20:52 imposées à Gérard Pulicino en disant "je t'assure qu'il faut faire ça" et lui était dubitatif mais on l'a fait quand même.
20:57 Au-delà de ça, je ne suis absolument pas sûr de ma durée de vie dans les médias et ça serait extrêmement suffisant de dire
21:04 "il n'y a aucun problème, radio, télé, quoi qu'il arrive, je serai là". J'ai été viré de cette radio RTL, j'étais sûr d'y rester toute ma vie.
21:12 J'y suis resté 20 ans. - Et maintenant que vous êtes là, vous ne repartez plus.
21:15 - Le jour où on m'a dit "t'es viré" et très élégamment au mois de juin, c'est-à-dire quand c'est impossible de trouver un autre boulot ailleurs,
21:22 ça fait mal, mais voilà, c'est une leçon dans la vie, il ne faut pas les oublier.
21:27 - Vous avez commencé sur M6, "Frequent Star" notamment, vous avez été le premier présentateur.
21:31 Eh bien, Eva Kruiver a quelques infos justement sur vous. On va faire votre "Frequent Star" tout de suite.
21:35 - Bonjour Eva Kruiver. - Bonjour.
21:44 - On a appris hier que Secret Story allait bientôt faire son retour sur TF1. Vous justement, vous avez un petit secret, son aguille.
21:49 - J'aime beaucoup. - Et c'est la voix.
21:51 - Ah oui, elle a changé. - On va tout dévoiler Nagui.
21:53 - Elle a changé cette voix. - Secret ou c'est Loft ?
21:55 - Secret Story. - Secret, ouais.
21:57 - Vous allez tout d'abord nous parler de ce qui est sans doute un grand soulagement pour lui, pour Nagui.
22:01 - Oui, je parle du retrait de sa statue au musée Grévin.
22:05 Soulagement parce que vous l'avez toujours dit, elle ne vous ressemblait mais alors pas du tout.
22:09 - Ou alors, elle était tellement moche qu'elle ne me ressemblait pas du tout.
22:11 Mais si, on a du mal avec sa propre image. - C'est vrai que ça fait un rôle, oui.
22:15 - Ils ont fini par le reconnaître et ils ont retiré cette statue.
22:19 Et vous venez de le dire, vous avez été fondu, paraît-il.
22:23 La fin d'un traumatisme qui aura duré plusieurs années puisque c'est en 2000 que vous l'aviez inaugurée.
22:27 - D'accord. - Mais alors depuis...
22:29 - Je ne sais pas ce qu'ils ont fait de la cire. - Ils ont fait quelqu'un d'autre avec.
22:33 - Oui mais ça va être du corps surtout.
22:35 - Peut-être que vous êtes les fesses de Stéphane Bern maintenant, je ne sais pas moi.
22:37 - Ah non, j'ai déjà vu comment elles étaient.
22:39 - Ah bon, vous avez déjà vu ? Bon, il y a rien de faux.
22:41 - Ah bon ? - Ah bah non, moi je travaillais avec 12 ans.
22:43 - Il ne m'a jamais montré ses fesses.
22:45 - Ah non, je n'ai jamais vu les fesses royales.
22:47 - Ah, ils sont trop culs.
22:49 - Mais alors attendez, depuis, ils ne vous ont jamais reproposé, en fait, au Musée Grévin,
22:52 de refaire une nouvelle statue qui vous ressemblerait un peu plus ?
22:54 - Non, non, et puis je n'ai pas été tellement cool au niveau de la statue.
22:58 Il faudrait être vicieux.
23:00 Non, non, moi je trouve ça bien aussi qu'au Musée Grévin,
23:03 ce soit des acteurs, des chanteurs, des reines, des rois, j'en sais rien.
23:07 Enfin, quelque chose de plus pérenne.
23:10 - Une autre info surprenante, vite fait.
23:12 Et voici la preuve que Taratata, le succès dépasse...
23:15 - Ah oui, que le succès dépasse toutes les frontières.
23:17 - Et la ferme la musiquelle de Taratata est le leader d'Eli Lalia.
23:26 Et le chanteur de Taratata, Béatrice Cristo.
23:31 Et le réalisateur de Taratata, Jean-Philippe Bourdin.
23:34 - Non, vous ne rêvez pas, vous venez bien d'entendre une version en langue arabe de Taratata.
23:40 L'émission a été adaptée en 2007 pour les chaînes du Maghreb et du Golfe Persique.
23:44 Elle a été ainsi, par exemple, diffusée sur Dubaï TV.
23:47 Même générique, même concept, mais avec des artistes du monde arabe.
23:50 Et c'est Peri Cochin, ancienne chroniqueuse de Laurent Ruquier,
23:53 qui avait lancé cette nouvelle version.
23:54 - Ça existe encore ou pas ?
23:55 - Non, mais d'ailleurs, ils ne sont pas allés au bout du concept et du format.
23:59 C'est-à-dire que Taratata qui passe dans un pays arabe,
24:02 il aurait fallu que ce soit un français qui...
24:04 - Ah oui, en France, Taratata est présentée par un arabe,
24:06 donc je ne comprends pas très bien.
24:07 C'était pourtant clair sur le papier, mais ils ont...
24:09 - Ils ont un concept.
24:10 - Merci beaucoup, Eva Conard.
24:12 - Merci, à vous la semaine prochaine.
24:13 Fromage ou dessert ?
24:16 - Regardez le degré de production quand même de cette séquence.
24:18 - Regardez comme c'est beau.
24:19 - Deux magnifiques enveloppes.
24:20 - Deux enveloppes, dans chacune, une question.
24:21 Laquelle choisissez-vous ? Fromage ou dessert ?
24:23 - La question fromage pour vous.
24:25 Ouverture d'enveloppe, comme au César.
24:27 Elle est, non mais elle sont.
24:29 - Ne vous remerciez pas à votre famille.
24:31 - L'émission dont l'arrêt vous a le plus déçu.
24:34 The Artist.
24:36 - Parce qu'elle mettait en avant des auteurs, compositeurs, interprètes.
24:40 Et que j'ai eu la suffisance à m'éviter de me dire, ça va être génial.
24:44 Parce qu'on ne va pas uniquement juger des voix.
24:47 On va juger aussi des textes, des mélodies, des arrangements.
24:51 Une forme d'originalité, donc ça m'a fait mal.
24:53 - Vous dites la suffisance.
24:54 Certains vous ont reproché d'y aller un peu en marche forcée, sur ces artistes.
24:57 Là où d'autres tiraient la sonnette d'alarme.
24:59 - Eric, tout à l'heure, quand je vous disais, tout est fragile, tout peut s'arrêter, soyons prudents.
25:03 Vous me dites, vous avez peur et vous n'avancez pas alors que vous êtes très sûr de vous.
25:07 Et quand je suis sûr de moi sur une idée, et que j'y crois, on fonce, ça va fonctionner.
25:14 On me le reproche.
25:16 Donc encore une fois, si vous conduisez une bagnole, ou un vélo, ou même un cheval.
25:21 Si vous êtes sur un cheval et que vous avez peur d'aller dans un chemin, le cheval va le sentir.
25:26 Il va se braquer et vous n'allez jamais pouvoir faire votre balade.
25:29 Donc quand vous êtes à la tête d'une émission, d'une production, si vous n'avez pas confiance en vous et en l'idée,
25:35 évidemment que les autres derrière ne vont pas foncer.
25:37 Et encore moins la chaîne qui vous suit.
25:40 Tout à l'heure, Eric Jeanjean, en vous donnant l'antenne, a cité Joseph Kamel.
25:44 Joseph Kamel faisait partie des artistes qui étaient dans The Artist.
25:47 Il n'a pas gagné, c'est Rookin qui a gagné, mais il a un album qui est sorti, il est en playlist, il est dans les ventes.
25:53 On parle de plus en plus de lui.
25:54 Donc on ne s'est pas énormément trompé sur la manière de le faire.
25:57 Ce n'était peut-être pas avec un enjeu suffisamment fort, comme peuvent l'être, comme peuvent avoir l'enjeu que peuvent avoir...
26:05 C'est dommage qu'on ne soit pas enregistré, on aurait cru que c'était pas fou.
26:09 C'est pour ça que j'aime le direct.
26:11 Des émissions comme Starac, comme Voice, comme Nouvelle Star...
26:15 Il n'y aura pas de saison 2 de The Artist, ça ne reviendra pas sous une nouvelle formule.
26:18 Non, non, non, parce que je... encore une fois, quand on me donne une claque, moi j'ai du mal à attendre la deuxième joue, je vous avoue.
26:26 Donc le côté revival, y compris "On t'a viré" d'RTL revient, tout ça, non ce n'est pas possible.
26:32 Est-ce qu'à l'inverse, vous êtes déjà réjouis de l'arrêt d'une de vos émissions ?
26:36 Mais il y a qu'un mec comme lui pour poser ce genre de questions.
26:41 Est-ce que vous êtes déjà réjouis de la mort de quelqu'un ?
26:44 Non mais attendez, on connaît le principe de fabrication d'une émission, on la travaille sur le papier,
26:49 et après on peut se dire qu'en plateau ça ne marche pas.
26:52 Je ne me suis pas réjoui de l'arrêt d'une émission, je me suis réjoui d'arrêter une émission.
26:57 Tout le monde veut prendre sa place, et c'est un secret pour personne, je l'ai présentée pendant 15 ans,
27:02 et peut-être 14 années de trop.
27:04 Il y a un moment où je n'avais plus de plaisir à faire cette émission.
27:08 A la fin, vous vous ennuyez vraiment à la présentation de cette émission ?
27:10 Mais ce n'était pas à la fin, c'était au bout de la dixième année.
27:13 Et j'avais beau me battre, proposer des choses, en étant coproducteur en plus,
27:18 mais coproducteur c'est comme dans un couple, il faut que l'autre soit d'accord, ça s'appelle le consentement.
27:22 Ce n'était pas possible, elle n'était pas d'accord, donc je ne faisais rien d'autre que continuer de faire ce qui avait été promis dès le début.
27:29 Et ça n'enlève en rien, et je tiens à le dire, à la qualité de Jari, de son travail, à la qualité de Laurent Boccolini.
27:34 Vous l'avez regardé dans cette nouvelle version ?
27:35 Évidemment que j'ai regardé.
27:36 Alors vous avez vu que lui, il a réussi à imposer quelques changements, décors, générique, tickets d'or,
27:41 ce que ni vous ni Laurent Boccolini qui vous avait succédé, aviez réussi à faire.
27:46 Ça vous a surpris qu'il y parvienne lui ?
27:48 Non, et tant mieux !
27:50 Ces changements là pour moi sont, pardon d'employer l'expression, cosmétiques.
27:54 C'est du tuning sur une voiture, le moteur reste le même.
27:58 Vous dites que l'émission en le Figaro a vieilli, elle n'est plus du tout dans l'air du temps.
28:02 Non, oui, j'ai dit ça, ça veut dire que, encore une fois, ce moteur, cette mécanique d'émission et de jeu, est toujours la même.
28:09 La force et l'intelligence de Jarry comme de Laurent, c'est d'apporter leur personnalité, leur originalité,
28:16 et de ne pas forcément copier ce qui avait été fait avant, et tant mieux et bravo !
28:20 La question est jusqu'à quand, pour garder l'exemple du moteur d'une voiture, jusqu'à quand la voiture va rouler ?
28:27 Et je trouve que ce moteur est fatigué, mais le moteur il n'y parvient, c'est une mécanique.
28:31 Donc il y a des auteurs de jeux, il y a une productrice de jeux, qui sont campés sur leur position,
28:35 qui ne veulent absolument rien changer, et pour moi c'est là où le problème se trouve.
28:38 Le problème c'était ça, c'est qu'en fait vous n'aviez pas vos chapitres.
28:41 N'oubliez pas les paroles, exactement, enfin, ou en tout cas pas l'oreille, n'oubliez pas les paroles,
28:45 ça fait 16 ans que l'émission existe, elle a connu des versions tellement différentes, tellement différentes,
28:51 et pourtant, je vais vous donner un scoop, on a fait une réunion avant-hier, c'est ça, jeudi, en matinée,
28:58 pour faire des modifications dans le format.
29:01 Or, l'émission est leader, et c'est justement parce qu'on est en tête que c'est le moment de changer quelque chose,
29:06 et ce n'est pas le jour où ça n'ira pas, qu'il faudra changer, ça sera trop tard ce jour-là.
29:09 Donc c'est maintenant qu'il faut déjà réfléchir à la suite.
29:12 Imaginons que tout le monde veut prendre sa place, s'arrête. Est-ce que vous, vous pourriez proposer un nouveau jeu pour le midi ?
29:17 Ah mais moi je suis producteur, dès qu'il y a une case de livre, moi je...
29:21 Avec vous à la présentation de quotidien, ça vous irait encore ?
29:24 Non, non, non, pas du tout. Non, j'ai pas dit ça. Le principe d'un producteur, c'est d'avoir des idées, d'avoir des formats, de les proposer,
29:31 mais quel que soit l'horaire, moi vous me dites, ils ont besoin d'une émission à 9h du matin sur France 4, je vous pose une idée.
29:39 C'est ça le travail de producteur.
29:41 On refait la télé jusqu'à 12h30 sur RTL, le plateau télé de l'invité.
29:47 Nagui, on a envie de savoir ce que vous regardez à la télé quand vous avez un peu le temps, parce que j'imagine que vous n'avez pas trop le temps.
29:51 Déjà, est-ce que vous regardez les chaînes infos et plus particulièrement en ce moment ?
29:54 On est d'accord qu'il a fait la réponse ?
29:55 Oui, un peu.
29:56 Non, parce que souvent les gens de télé nous disent "vous savez, nous on n'a pas le temps de regarder la télévision".
29:59 Oui, parce qu'ils ne veulent pas prendre de risques à dire "j'aime telle ou telle émission".
30:02 Ok, alors vous préalisez, ça nous va très bien. Et en direct, vous regardez les chaînes infos ?
30:05 Chaînes infos, oui. France Info, immédiatement. BFM de temps en temps.
30:12 Moi, parce que je trouve qu'il n'y a plus...
30:16 Moi ce que j'aime dans les chaînes infos, c'est d'être informé.
30:18 C'est très bête comme phrase, mais faire une heure, une heure et demie sur un même sujet,
30:23 avec les mêmes images qui passent en boucle derrière,
30:25 et les mêmes spécialistes qui sont autour de la table,
30:28 qui étaient déjà les spécialistes sur le Covid, qui étaient déjà les spécialistes sur l'Ukraine,
30:31 qui étaient déjà les spécialistes sur l'Arménie,
30:32 et qui sont encore les spécialistes sur l'autoroute A69,
30:35 je pense avoir fait le tour.
30:37 Ce qui m'intéresse, c'est de savoir quelle est la météo en France,
30:41 quels sont les problèmes écologiques dans le monde,
30:43 quelle est la situation en Palestine, en Israël, en Ukraine ou en Arménie.
30:48 Ce qui m'intéresse, c'est la multiplication de ces informations,
30:52 et ensuite de pouvoir rentrer dans des sujets en profondeur, si je le souhaite, dans des thèmes.
30:56 France Info le fait extrêmement bien, mais je regarde BFM, je regarde aussi LCI.
31:01 Vous ne nous avez pas cité CNews, qui a battu BFM TV lundi,
31:04 qui a été la première chaîne info de France.
31:05 Ah, je ne regarde pas CNews.
31:07 Vous m'avez demandé ce que je regardais, donc c'est pour ça que je n'ai pas cité.
31:10 Après, je regarde beaucoup les directs,
31:12 énormément le sport, le foot,
31:14 j'ai le...
31:16 Et puis les plateformes, les séries, télé, je ne regarde qu'à l'époque.
31:20 Malheureusement pour moi, parce que ça finit à 2h du matin,
31:22 donc je n'ai plus de samedi soir.
31:24 Et vous y serez d'ailleurs ce soir, donc à l'époque ?
31:28 Oui, absolument.
31:29 Vous ne lésinez pas sur la promotion pour les 30 ans de Tarata Tanagi ?
31:31 Ça fait longtemps qu'ils me demandent gentiment de venir dans leur émission,
31:35 et là, l'occasion a fait de la ronde.
31:37 Alors, on passe à la télé de ce soir.
31:39 Vous êtes en TF1 pour la finale de la Coupe du monde de rugby Nouvelle-Zélande-Afrique du Sud ?
31:43 Ce soir, non.
31:44 Non ?
31:45 Non, non.
31:46 Non, il sera au stade.
31:47 Non, mais pas le rugby ?
31:48 Non plus.
31:49 Je vais aux Zéniths voir un concert.
31:51 Vous préférez le foot ou le rugby ? Parlez sans crainte, on ne répétera pas votre pote Didier Deschamps.
31:55 Qui a d'abord commencé par le rugby, avant de devenir le footballeur mondial que l'on connaît.
32:01 J'aime l'esprit du rugby, j'aime le jeu du rugby, j'aime le jeu du foot, j'aime moins l'esprit du foot.
32:07 Le rugby, vous le dites, un esprit particulier, un sport où tous les coups sont permis sur le terrain,
32:10 mais où tout le monde se respecte en coulisses.
32:12 Est-ce que vous diriez la même chose à la télévision ?
32:14 Non.
32:15 On vous a fait des coups tordus, parfois ?
32:17 Oui, mais ce n'est pas propre au monde de la télévision.
32:20 Je ne connais pas le monde des assurances et des banquets, mais voilà, c'est le monde du travail.
32:25 C'était Marc-Olivier Fogel qui avait dit "on ne peut pas plaire à tout le monde".
32:30 Mais il y a des tensions, il y a des croche-pattes, il y a des coups dans le dos,
32:33 et puis il y a des moments de sincérité, de pure amitié.
32:36 Ce que je vis avec Bruno Guillaume, c'est une histoire de pure amitié.
32:38 Vu cette ambiance qui règne dans les coulisses de la télévision, que vous décrivez là à l'instant,
32:42 il y en a beaucoup que ça a rendu paranoïaque, un petit peu.
32:44 Est-ce que vous, vous pensez avoir échappé à ça ?
32:46 Il y a une nuance entre la parano et la prudence.
32:51 Se dire "tout le monde me déteste", c'est de la parano.
32:53 Se dire "je ne vais peut-être pas être aimé par tout le monde", c'est déjà de la prudence.
32:59 Et la modestie doit avoir sa place de temps en temps.
33:02 Vous auriez imaginé ça quand vous avez commencé la télé, là ?
33:04 Il y a 40 ans, Club 06 sortait les Montécarlo.
33:07 J'étais dans une forme de prétention avec "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil",
33:11 mais pour en revenir à Tartatata, il y a des artistes qui ont des chansons extrêmement douces, tendres, humanistes,
33:18 et qui se comportent comme des porcs en dehors des antennes et en dehors des micros.
33:22 Donc je n'ai plus envie d'inviter, parce que, comme a dit Jean-Jacques Goldman,
33:26 décidément on parle beaucoup de lui, mais il a suffisamment d'intelligence et de talent pour être cité souvent,
33:31 les chansons sont plus belles que ceux qui les chantent.
33:33 C'est arrivé souvent ça ?
33:34 Oui, c'est arrivé.
33:35 Alors dites-leur dans ce cas-là à la sortie, je ne t'inviterai plus.
33:38 Oui.
33:39 Ah oui ?
33:40 Oui, c'est marrant que vous me disez ça, j'ai l'image, je rentre dans la loge, c'est un monsieur,
33:46 je rentre dans la loge, il était avec sa bande et son épouse,
33:50 je dis "regarde-moi bien, c'est la dernière fois que tu fous les pieds ici".
33:54 C'est quoi la réaction ? Ils comprennent à ce moment-là qu'ils sont allés tout loin ?
33:56 Non, non, non, mais pour l'anecdote, sa femme a compris.
33:59 Sa femme est sortie de la loge et a dit...
34:00 Elle a dit "moi je te quitte aussi d'ailleurs".
34:01 Non, pour aller au bout de l'anecdote, ça a été le cas quelques années après,
34:05 mais je ne crois pas que ce soit la raison, mais il s'était vraiment comporté
34:08 d'une manière totalement inélégante avec beaucoup de personnes.
34:12 Elle est sortie, elle me dit "ouais, je te comprends, mais mets-toi à sa place".
34:16 Je dis "bah non, on peut être poli avec tout le monde, c'est pas cool".
34:20 C'est bien, vous courbez pas les chines.
34:21 C'est une contre-maîtrise ?
34:23 Non, pas du tout.
34:25 Vous ne laissez pas faire, vous avez du caractère.
34:28 Avoir du caractère dans ce métier, c'est une force.
34:31 Ça peut aussi être perçu comme un défaut par des gens.
34:33 Bien sûr, bien sûr.
34:34 Oui, comme vous l'avez dit tout à l'heure, ça peut être perçu comme de la suffisance,
34:37 comme un manque de souplesse, mais contrairement à ce que...
34:45 Mais c'est toujours délicat de parler de soi, je vous assure que j'écoute beaucoup,
34:49 je vous assure que je travaille énormément
34:53 et que je ne suis peut-être pas aussi sûr de moi que ce que je peux paraître,
35:00 sauf quand il faut monter sur le cheval ou se mettre au volant de la voiture,
35:03 il ne faut pas dire "j'ai peur", il faut y aller.
35:05 Est-ce que vous avez déjà fait une bêtise ou quelque chose que vous regrettez par orgueil ?
35:09 Mais tellement ! Dans la vie !
35:11 À la télé ?
35:12 Dans la vie ou à la télé, évidemment, mais ça c'est la nature humaine.
35:14 Je pense aux Victoires de la Musique.
35:16 Vous êtes incontestablement l'homme de la musique sur France Télévision, Nagui.
35:19 Vous ne présentez plus les Victoires de la Musique depuis maintenant quoi ?
35:21 Mais ils m'ont viré !
35:23 Mais attendez, ils m'ont viré !
35:25 Encore une fois, ils m'ont viré !
35:27 Ils vous ont vraiment viré ?
35:28 Oui !
35:29 Ils m'ont viré !
35:30 Non mais nous on n'a jamais eu le fin mot de l'histoire !
35:31 Ah bah la phrase a été formidable, c'est-à-dire que j'ai produit et présenté pendant plusieurs années,
35:35 y compris avec d'autres animateurs, et j'avais même, pour aller au bout du délire,
35:40 j'avais même organisé, je ne sais plus pour quel anniversaire des Victoires,
35:43 des remettants, des présentations, par tous les animateurs depuis l'histoire des Victoires de la Musique.
35:49 C'est déjà alors !
35:50 Voilà, et vous imaginez bien qu'on n'était pas tous potes dans cette histoire,
35:53 mais une fois que vous avez pris la décision et que vous avez le concept, vous vous dites "je vais aller au bout du truc"
35:56 et c'est pas grave si on ne s'aime pas, on n'est pas là pour s'embrasser ou pour faire l'amour,
36:00 on est là pour faire un boulot et pour présenter quelque chose sur un chantier.
36:03 J'imagine que le pombier, l'électricien et le peintre ne sont pas forcément amis dans la vie,
36:08 mais peu importe, donc on fait l'émission, avec toutes les tensions électricité qu'il peut y avoir dehors,
36:13 zéro merci de m'avoir invité, zéro merci de m'avoir payé,
36:16 parce que certains avaient dit "je viens, c'est pour les Victoires, c'est cool, je fais 5 minutes",
36:20 d'autres qui avaient commencé à négocier un cachet, mais peu importe.
36:23 Et au bout du compte, au bout de ces 4-5 ans, je ne sais même plus le nombre d'années où j'ai présenté les Victoires,
36:29 le président des Victoires me dit "on va arrêter de travailler ensemble".
36:33 Pourquoi ? Il dit "à cause de Taratata".
36:36 Le problème c'est que c'est trop confusant entre Taratata et les Victoires de la Musique.
36:39 Au contraire, il y a une continuité.
36:40 Bien sûr.
36:41 Et je lui dis "je n'ai jamais cité, name-droppé ou fait de la publicité,
36:44 je n'ai jamais prononcé le mot de Taratata".
36:47 C'est cohérent.
36:48 Il m'a dit "le problème c'est quand on te voit, on pense Taratata, donc il ne faut plus que tu sois là".
36:53 Et une fois que vous êtes viré et que vous partez,
36:56 et que lorsque quelques années après on vous rappelle en disant "tu ne veux pas faire les Victoires de la Musique",
37:00 vous éclatez de rire.
37:01 On vous a rappelé depuis quand même, rassurez-nous.
37:03 Parce que la nouvelle présidence de France Télévisions notamment a dû trouver ça assez illogique.
37:06 Non, non, mais on me demande régulièrement.
37:08 Mais vous c'est non.
37:09 Mais maintenant ils ont arrêté de me demander parce qu'ils savent, ils se marrent.
37:11 Ils me disent "bon, je ne te demande pas".
37:14 Non, je n'irai pas.
37:16 Un mot de votre vie en jeu, ça c'est mardi prochain, c'est un peu l'esprit de la brosse à dents, revisité.
37:22 À la différence que c'est vous qui mouillez la chemise et la salissez d'ailleurs.
37:25 C'est inversé, parce que je peux comprendre que certaines images de l'époque
37:29 où on avait le sentiment qu'on allait presque dans une forme d'irrespect ou d'humiliation,
37:35 c'était des blagues potache sur les candidats.
37:38 Là maintenant c'est entre Bruno Guillon et moi, c'est un spécial Halloween.
37:42 Le début est très effrayant avec vos énormes têtes en latex.
37:45 Ce qui est effrayant c'est quand on enlève les masques et qu'on voit nos vraies têtes.
37:49 Mais c'est des blagues de potage, c'est-à-dire que ce sont deux papas qui se marrent
37:55 pour faire rire leurs ados en se balançant des tartes à la figure et des sauts d'eau.
38:00 Votre vie en jeu, taratata, des émissions à grands spectacles,
38:04 alors qu'on sait que les budgets ne cessent de baisser à la télévision.
38:06 Comment on fait pour produire toujours du grand spectacle comme ça à la télévision ?
38:09 On gère, on a des équipes qui sont capables de tout faire, c'est ça qui est fort.
38:14 Et on paie une partie de sa poche aussi ou pas ?
38:16 Il y a un système de vase communiquant, c'est-à-dire qu'il y a des émissions
38:20 qui peuvent vous rapporter plus que d'autres, d'où l'expression peut-être "payer de sa poche".
38:24 Mais un bon producteur normalement doit être dans le positif,
38:29 ce qui est loin d'être le cas pour moi, mais c'est pour ça que je ne suis pas encore un bon producteur.
38:33 Mais Taratata est clairement une émission qui coûte,
38:38 mais comme il y en a d'autres qui rapportent, tout va bien, je ne vais pas avoir l'indécence de me plaindre.
38:44 Je voulais simplement dire pour en revenir, on parlait de quoi d'ailleurs juste avant ?
38:50 Votre vie en jeu ?
38:51 Oui ! Non mais j'ai oublié, c'est pas grave.
38:54 Tant pis pour vous, du coup on va passer à une question qui tue, c'est la question...
38:58 Foutu ou foutu ?
39:00 Alors Nagui, foutu ou foutu ? Vous préférez une panne de prompteur ou une panne d'oreillette ?
39:05 Je n'ai pas de prompteur, je n'ai pas d'oreillette.
39:07 C'est vrai que vous avez un très gros problème d'oreillette qui m'a filé des acouphènes à vie.
39:12 C'était sur "N'oubliez pas les paroles" ?
39:14 Oui, des acouphènes à vie.
39:16 Avantages et inconvénients, ça a permis la naissance de Cruella,
39:19 parce que comme je n'avais plus aucune information sur la justesse des réponses
39:23 ou sur le nombre de mots à trouver ou sur les erreurs commises,
39:26 c'est une voix off que nous avons baptisée Cruella, qui gère ça dans l'émission,
39:31 mais donc à vie, pour ceux qui ont des acouphènes, et il y en a des millions en France,
39:36 ils savent ce que c'est, c'est comme un mille que j'entends en permanence.
39:40 Un signal strident, vous l'avez là par exemple en ce moment.
39:42 À part ma voix.
39:44 Alors l'avantage c'est qu'il y a un autre signal strident qui vient au-dessus,
39:47 et ils l'emportent.
39:49 Mais donc c'est bien de bosser sans oreillette, sans prompteur, on vous fout la paix,
39:52 personne ne peut vous contacter, vous embêter...
39:54 Personne ne peut me contacter !
39:56 Personne ne peut vous contrarier, donc ça c'est pas mal.
40:00 Pour rentrer dans les secrets de préparation et du boulot,
40:04 j'ai un petit bouton qui s'appelle un PTT.
40:07 Post-télécommunication à l'époque ?
40:09 Non, PTT, Push to Talk,
40:12 le même genre de bouton que vous avez sur votre table à la radio,
40:15 qui vous permet de parler à la régie et de communiquer.
40:18 Donc je peux leur dire des choses, et ils ne peuvent pas me répondre.
40:22 C'est pas un kiff ça ?
40:24 Parce que moi on peut me parler et on me dit qu'on est très à la bourre.
40:26 Alors on y va et on finit l'émission avec un petit Blind Test.
40:29 11h30, 12h30, on refait la télé sur RTL.
40:33 Le Blind Test Télé.
40:35 Alors attention, ça va être le Blind Test le plus rapide de l'histoire de cette émission.
40:38 Jade, soyez au taquet.
40:40 Je suis toujours au taquet.
40:41 On joue avec des génériques de votre enfance, Nagui, de votre adolescence aussi,
40:44 que vous devez reconnaître plus rapidement que Jade.
40:46 Alors ça je sais pas.
40:50 Je vous dis voiture, voiture.
40:53 Dessin animé.
40:55 Exactement, les Fous du Volant.
40:57 Les aventures de Satanas et de son chien Diabolo, ça vous adoriez.
41:00 J'adorais.
41:02 Autre programme de votre enfance, donc voici le tout premier générique.
41:07 J'ai bien dit premier générique.
41:12 Un générique super dur.
41:16 Vous l'aurez pas ?
41:17 Non.
41:18 Eh bien c'était le tout premier générique d'Intervilles.
41:20 Le tout premier bien avant le "Chalalalala" présenté pendant de nombreuses années par...
41:25 Je sais pas comment ça s'appelle ce truc.
41:29 Ça s'appelait "Life is Life".
41:32 Ah oui c'est ça.
41:33 Pour moi c'est "Chalalalala".
41:35 Intervilles, c'est définitivement abandonner l'idée d'un retour sur France 2 ?
41:38 Non pas du tout.
41:39 Il faut que ce soit possible. Et pour que ce soit possible, alors là, puisque vous n'aimez pas aller d'argent,
41:43 il faut que des villes aient le budget pour vous accueillir.
41:47 Lorsqu'on est dans une période de récession,
41:49 lorsqu'on est dans une période où des villes coupent le chauffage dans les cantines des écoles,
41:55 elles vont pas vous dire "on va donner 20 000 euros pour accueillir une émission de télé".
41:59 Et encore 20 000 euros, vous iriez pas loin avec ça, mais s'agissant du coût de cette émission,
42:02 il y a l'idée quand même de produire en un lieu unique, justement, pour éviter ça.
42:06 Oui, il y a eu plusieurs possibilités, chaque fois il y a eu la pandémie qui est arrivée,
42:09 il y a eu des problèmes de sécurité, le Tour de France qui passait par là,
42:14 la ville qui vous dit "ah non, maintenant j'ai le Tour de France, donc je vais pas vous prendre vous".
42:18 Mais je lâche rien.
42:20 Ok, c'est pas fini, peut-être que ça pourrait revenir sur ta vie.
42:23 Non, non, non, ça serait tellement drôle à faire.
42:25 Une émission beaucoup plus sérieuse maintenant.
42:27 Des dossiers de micro.
42:29 Rahmon Jamo, créateur aussi des chiffres et des lettres,
42:33 et ce générique qui aura traumatisé toute une génération.
42:35 C'est vrai, moi aussi j'avais peur.
42:38 Attention, une série Q !
42:40 Vous êtes beaucoup plus jeune, jeune.
42:42 Amicamment, amicamment, bon.
42:44 Roger Moore, Tony Curtis, qu'est-ce qui plaisait tant dans cette série ?
42:48 C'était la musique, déjà, un tube.
42:50 Ouais, la musique, et puis il y avait les deux, il y avait le bad boy,
42:53 il y avait le mec classe, il y avait une forme d'humour très british.
42:57 Très british qu'on adore, oui.
42:59 C'était formidable.
43:00 Attention, dernier point, on va pas jouer avec un générique, mais cette fois avec une très célèbre voix,
43:03 si célèbre que dans les années 80, on l'avait même remixée pour en faire un tube un peu électro.
43:08 En 39-45, le moyen des soldats était de la musique.
43:11 Exactement, et vous vous souvenez, c'est la chanson qui apparemment était le tube de la jeunesse.
43:14 Nine Inch Nails.
43:15 C'était bon ça.
43:16 Au Vietnam, ils en avaient 19.
43:20 Personne ne s'attendait à entendre ça ce matin sur la télé.
43:22 Personne.
43:23 Si la direction arrive maintenant, qu'est-ce qui se passe ?
43:24 C'était juste dans le cadre du blind test, remporté par Nagui, mais d'une courte tête.
43:28 Non mais j'adore.
43:29 D'une courte tête.
43:30 Pas loin.
43:31 On va faire comme l'école des fans.
43:32 Exactement.
43:33 Nagui, merci beaucoup d'être venu refaire la télé avec nous.
43:36 Les 30 ans de Taratata, c'est vendredi prochain sur France 2.
43:39 Concert exceptionnel, 80 artistes devant 40 000 spectateurs de la Défense Arena.
43:44 Mais avancez-la, mardi soir, le retour de votre vie en jeu avec Bruno Guillon.
43:47 Et puis bien sûr, on vous retrouve tous les soirs, n'oubliez pas les paroles.
43:49 Merci beaucoup Nagui d'être venu nous voir.
43:51 Merci beaucoup.
43:52 On vous souhaite un beau week-end.
43:53 Elle passe quand l'émission ?
43:54 On ne sait pas.
43:55 La direction va écouter, si elle trouve ça intéressant, elle trouve une date, on vous rappellera.
43:58 Il y a encore une direction ici ?
44:00 Il y a du podcast.
44:01 Attendez.
44:02 C'était presque signé Nagui, c'est dommage.
44:04 C'est des tchutes sur la dernière ligne droite.
44:06 Steven Bellery pour le journal inattendu aujourd'hui.
44:08 Et il s'agira encore de parler de musique, puisque c'est Maxime Lefossier, son invité.
44:11 Très bon week-end à tous.

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