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Il y a vingt ans, elle recevait le César du meilleur espoir féminin.

La lumineuse Cécile de France est de retour au cinéma. Dans le thriller poétique "Second Tour" d'Albert Dupontel, elle incarne une femme qui ose dans un milieu très masculin. Une journaliste brillante, hors du moule, qui déteste la malhonnêteté et dit des gros mots... Bref, un personnage qu'elle a pris un plaisir fou à jouer.
Transcription
00:00 Les mentalités bougent grâce au cinéma,
00:01 et ça me fait du bien d'en faire partie.
00:03 Je tente de garder ce rapport assez simple à mon métier,
00:11 qui est juste ce plaisir de raconter des histoires,
00:14 de faire des personnages très différents.
00:16 Je trouve que le cinéma va dans le bon sens
00:19 parce que, déjà, la place de la femme
00:21 et qu'il aborde des sujets très ouverts,
00:23 qui nous ouvrent vraiment l'esprit.
00:25 Allô ?
00:26 Vous allez reprendre cette campagne ?
00:28 Je fais le foot, maintenant.
00:29 Vous faites le foot parce que vous avez déconné avec la politique.
00:31 La colère qu'il y a en elle,
00:36 parce qu'elle n'est pas contente de travailler pour une chaîne
00:39 qui est à la solde des puissants.
00:41 Elle accorde beaucoup de valeur à son métier.
00:43 C'est aussi son indignation,
00:45 parce qu'elle doit faire un portrait bien...
00:47 Un portrait parfait, émouvant, du candidat à la présidentielle,
00:52 qu'elle trouve bien trop lisse.
00:53 Elle est très intelligente, très forte dans son domaine.
00:56 C'est aussi une vraie héroïne très courageuse,
00:59 qui fait preuve de sang-froid.
01:00 J'aime bien parce qu'elle dit des gros mots,
01:02 alors qu'elle est très policée, très formatée, très bien éduquée.
01:06 Pour moi, c'est un personnage intéressant à interpréter
01:09 parce que c'est quelque chose que je n'ai pas fait.
01:10 Il a fallu que j'aille chercher ma cérébralité.
01:13 Et ça, c'était assez...
01:15 Une journaliste, une femme politique.
01:21 Parce que vraiment, c'est quelque chose qui n'est pas dans ma nature.
01:24 Mon désir de participer à l'évolution positive,
01:28 encore une fois, de la société,
01:29 c'est peut-être plus à travers le choix de mes rôles
01:32 et dans un langage émotionnel, en fait,
01:34 qui est celui de l'artiste,
01:35 dans lequel je me sens vraiment plus à ma place
01:37 que dans celui de la politique.
01:40 C'était la première fois rencontrée sur fauteuil d'orchestre.
01:46 Et on avait une scène.
01:48 Mais je me souviens de cette rencontre,
01:49 qui était très forte.
01:50 Moi, j'étais très impressionnée.
01:52 Pas forcément parce que c'était Albert Dupontel,
01:55 mais vraiment impressionnée par son intelligence, sa passion.
01:58 C'est quelqu'un de très passionné, très enthousiaste.
02:00 Et là, encore plus, une énergie créatrice
02:02 très puissante et galvanisante.
02:05 J'aime beaucoup ça chez les gens.
02:06 Et donc, on avait eu très envie de travailler ensemble.
02:09 C'est pourquoi on s'était retrouvés sur "En équilibre",
02:12 le film de Denis Desrecours.
02:13 Et là, enfin, on a pu encore une fois travailler.
02:18 Et c'est vrai qu'en tant que metteur en scène,
02:21 il est plus à sa place.
02:22 En tout cas, je le sentais vraiment encore plus heureux
02:24 que quand on avait tourné et qu'il était acteur.
02:27 J'ai vraiment aimé être emportée dans son univers,
02:31 dans son cerveau, en fait,
02:33 qui est tellement riche, tellement galvanisant.
02:36 ...

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