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00:00 7h45 sur France Bleu, Alsace, Marc Keller, le président du Racing,
00:04 et notre invité spécial ce matin, Luc Dreosto, pour répondre aux questions des auditeurs 0388 25 15 15.
00:10 Bonjour Marc Keller. Bonjour Luc, bonjour à tous.
00:12 Bonjour, merci d'avoir choisi France Bleu, il faut vous exprimer, vous le savez que moi, le Racing c'est une religion en Alsace,
00:17 on en discute partout, dans les chômières de Saint-Louis à Vissambourg,
00:21 et en ce moment ce qu'on entend c'est que les Alsaciens sont inquiets, mais contents même,
00:24 par rapport au début de saison sportive, la situation au classement elle n'est pas critique,
00:28 le Racing est 13ème sur 18, mais c'est plus le niveau de jeu de l'équipe qui est décevant.
00:33 Est-ce que vous Marc Keller, le patron du Racing, vous êtes aussi inquiet, mais content ?
00:38 Inquiet ce n'est pas le mot, ça fait maintenant 12 ans que je suis président du club,
00:44 si chaque fois qu'on a une petite période difficile, je ne dormais plus, je ne serai plus président aujourd'hui.
00:51 Je suis toujours concentré sur l'objectif qu'on s'est fixé, j'ai toujours le sentiment qu'on va y arriver à un an, deux ans ou trois ans près,
01:01 et après c'est vrai que toujours à court terme, quelle que soit la saison, il y a des petites montagnes à franchir et des caps à passer.
01:08 Actuellement c'est la situation, et dans ces moments-là, moi ce n'est pas l'inquiétude que j'ai,
01:13 c'est plutôt la remise en question, trouver des solutions, essayer de voir comment améliorer les choses,
01:17 en étant toujours focus sur l'objectif final, et ça c'est un point sur lequel je n'ai jamais dévié.
01:23 Justement, comment améliorer les choses pour avoir davantage de points et aussi procurer plus de plaisir au public de la Mino,
01:28 parce que vous l'avez souvent souligné ces dernières années, ce qui vous importe c'est que le public partage les émotions avec les joueurs ?
01:33 Ça c'est un travail au quotidien que Patrick Vieira fait avec son staff, on va sûrement en reparler avec les joueurs,
01:38 il y a des choses à améliorer, c'est une équipe qui est en train de se construire, vous le savez aussi,
01:42 donc ça c'est la direction qu'on est en train de prendre, il faut un peu de temps.
01:47 On était en fin de cycle d'effectifs l'année dernière, c'est-à-dire que depuis 2-3 ans, on n'était pas un club qui faisait du trading
01:54 de manière classique comme les autres clubs français, on gardait nos joueurs, on n'avait pas besoin de vendre pour équilibrer les comptes,
02:02 ce qui veut donc dire qu'au bout de 3-4 ans, notre équipe de l'année dernière arrivait un peu en fin de cycle.
02:09 Quand on arrive en fin de cycle, il faut repartir sur un nouveau cycle, donner des nouveaux joueurs,
02:14 et ça on devait le faire, que le club soit vendu ou pas, on en était totalement conscient.
02:19 Et donc c'est un vrai virage qu'on a dû prendre pour refaire un nouvel effectif, pour se refixer des nouveaux objectifs,
02:26 et maintenant tout faire, mettre les moyens qu'il faut, bien sûr financiers mais aussi humains dans l'organisation,
02:31 pour arriver à l'objectif qu'on s'est fixé.
02:34 - On comprend cette volonté de régénérer l'effectif, mais est-ce que ce n'était pas un pari trop risqué de ne miser que sur des très jeunes joueurs,
02:39 parce que quand on calcule la moyenne d'âge des recrues, c'est 20,7 ans de moyenne,
02:43 est-ce qu'il n'aurait pas fallu faire davantage un mix, peut-être un panachage avec quelques joueurs plus expérimentés en plus de ces jeunes ?
02:48 - Alors Luc, j'entends votre question parce que je vis à Strasbourg, donc dans la rue...
02:52 - Vous l'entendez souvent ?
02:53 - Non mais je rentrais hier d'Avranche dans le train, j'ai discuté avec des amoureux du racing, c'est des discussions que j'ai quotidiennement.
03:00 C'est un raccourci de dire ça. On avait une équipe qui était à 27,5 années de moyenne d'âge l'année dernière,
03:08 on avait un des effectifs les plus vieux de Ligue 1, donc bien entendu qu'il fallait rajeunir.
03:14 Le rajeunissement de l'effectif était programmé.
03:18 - Est-ce que c'est...
03:19 - Justement, j'arrive, c'est extrêmement clair. On était à 27 ans et demi, là on est tombé à 25 ans,
03:24 on est maintenant dans la bonne moyenne française.
03:28 C'est vrai qu'on a recruté plus jeunes parce qu'on avait maintenant des moyens amenés par Blouko, dont on va reparler,
03:33 mais on a fait avec Loïc Désiré et Patrick Vérin un effectif équilibré avec encore 7-8 joueurs plus confirmés,
03:41 Matzel, Stomach Delen, Niamzy, Perrin, Persich, Aoulou, Gamero, Gautiba par exemple.
03:48 - Il y a certains des joueurs que vous citez qui pour l'instant ne jouent très pas ou pas du tout ?
03:50 - Non, ça c'est autre chose. En tous les cas, l'effectif, la moyenne d'âge moyen de l'effectif,
03:55 on est aujourd'hui autour de 25 ans, ce qui est... on est maintenant un peu dans la moyenne...
04:00 on est un peu plus jeune, mais c'était une volonté.
04:03 Après, le recrutement plus jeune, c'est une vraie politique qu'on veut mettre en place.
04:08 Il faut qu'on soit extrêmement clair. Quel est le projet du club aujourd'hui ?
04:13 Le projet est simple, mais je pense que c'est important que j'en parle.
04:17 Au niveau sportif, on veut être capable, dans les 2 ou 3 ans,
04:22 de jouer pour les 6 ou 7 premières places.
04:26 A 2 ou 3 ans. C'est une fin de cycle qui arrivait,
04:29 on voulait repartir sur un nouveau cycle avec une nouvelle équipe.
04:33 Si on n'avait pas eu Blouko pour nous aider, on aurait vendu peut-être encore un peu plus,
04:38 on n'aurait pas pu garder nos joueurs, et on aurait investi en gardant aussi de l'argent
04:43 pour les infrastructures qu'on doit financer dans les années qui viennent.
04:46 Avec l'arrivée de Blouko, ça nous a permis d'être plus offensifs sur le marché des transferts
04:52 et d'avoir une politique, et moi je suis là totalement en accord avec Blouko,
04:57 sur des joueurs de moins de 22-23 ans, pas pour les revendre dans un an,
05:01 mais pour construire le racing dans 2 ans, dans 3 ans, quand on doit arriver à maturity.
05:07 Ça c'est exactement ce qu'on veut mettre en place.
05:09 Vous évoquez les objectifs à 2-3 ans, figurer dans le top 8,
05:11 concurrencer des équipes comme Nice-Rennes,
05:13 mais vous n'avez pas fixé d'objectif pour cette saison,
05:16 est-ce qu'il n'y a pas un hiatus là ?
05:18 Parce que les supporters, certains font peut-être un raccourci,
05:20 ils pensent déjà que le racing va pouvoir postuler aux places européennes,
05:23 quel est l'objectif pour cette saison ?
05:24 Je l'ai dit quand j'ai expliqué la vente à Blouko,
05:27 mais je pense que ce n'est peut-être pas le sujet, parce que je crois que ça a été assez bien compris.
05:31 Les objectifs qu'on a fixés cette année, et que moi j'ai fixé aussi au staff et aux joueurs,
05:37 c'est un nouveau départ, un nouveau cycle qui commence,
05:41 il faut qu'on se mette de nouveau dans notre saison,
05:44 faire le mieux possible, mais on est parti sur une progression qu'on souhaite
05:48 pour les deux ou trois prochaines années,
05:50 qui doivent nous amener à être compétitifs dans les 6 ou 7 premières places,
05:54 d'ici 2 ans ou 3 ans, avec un effectif qui va gagner en maturité,
05:58 qui va gagner en expérience, et avec des joueurs qu'on veut garder.
06:02 Je prends l'exemple de Diarra,
06:04 autant on n'a pas pu garder des joueurs "anciens",
06:10 autant sur des jeunes joueurs on a fait des efforts pour acheter,
06:14 mais aussi pour conserver.
06:16 Et ce que je veux dire aussi sur les joueurs qui sont partis,
06:19 je veux aussi préciser une chose, c'est très très important,
06:22 pourquoi certains joueurs anciens sont partis ?
06:25 - Parlez de Belgar, de Dialo ?
06:26 - Tout simplement parce que depuis des années, on avait une politique un peu de stabilité,
06:31 ce sont des joueurs qui sont restés 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans, comme Cels.
06:36 Il y a très peu de clubs qui font ça, en France,
06:39 mais à partir du moment où un joueur a 4 ou 5 ans,
06:42 à un moment donné, et je l'ai vu avec Ajorque et Thomasson,
06:46 moi c'est des joueurs que j'adore, ce sont des personnalités top avec nous,
06:51 mais au bout de 4 ou 5 ans, quand les joueurs disent "président, j'ai prolongé mon contrat,
06:56 mais au bout de 4 ou 5 ans, je veux une nouvelle expérience ailleurs",
07:00 on ne peut pas garder des joueurs.
07:02 Et moi, l'expérience que je tire peut-être des 2 dernières années,
07:05 c'est que parfois, il faut savoir lâcher des joueurs pour que l'effectif bouge un petit peu.
07:12 Ces dernières années, on était un peu trop dans la stabilité.
07:14 - Est-ce qu'il ne manque pas aussi ce genre de joueurs de caractère ?
07:17 On pense à des joueurs qui n'étaient pas les meilleurs sur le terrain,
07:20 mais des Lienard, des Gonçalves, des Martin,
07:22 parce que, notamment après le match de Nantes,
07:24 Mats Seth se disait, au niveau de l'état d'esprit, on est encore en manque,
07:27 Fred Gilbert disait qu'il était inquiet, parce qu'il avait l'impression qu'on perdait un peu l'âme du racing.
07:31 Est-ce qu'il manque pas ce type de joueurs pour rameuter l'équipe quand ça va moins bien sur le terrain ?
07:36 - Nous, on pense qu'on a un bon équilibre aujourd'hui entre des joueurs un peu plus expérimentés
07:41 et des jeunes à potentiel qui arrivent.
07:43 Après, la notion de cadre, pour moi, vous savez, ça fait maintenant des années qu'on travaille,
07:49 le groupe évolue, à un moment donné, les cadres, c'était Blayac, Kader Mangan, Dimitri Lienard, Jérémy Grimm,
07:56 puis c'est devenu Thomasson, Ajorc, Sels et d'autres.
08:00 Et là, on rentre dans une nouvelle ère, entre guillemets, une nouvelle période,
08:04 avec des gens qui vont se dévoiler et qui vont prendre aussi leurs responsabilités.
08:08 Je pense par exemple à Thomas Delenne, qui l'année dernière était un peu timide,
08:13 et cette année, aujourd'hui, même s'il a un caractère un peu introverti, c'est un garçon remarquable.
08:19 C'est un garçon qui maintenant est en confiance.
08:21 Donc il faut trouver le bon équilibre entre ça.
08:23 - Vous venez peut-être de nous rejoindre, vous l'avez sûrement deviné,
08:26 Marc Keller, le président du Racing Club de Strasbourg, est l'invité exceptionnel de France Bleu Alsace.
08:31 Il répond à vos questions. Vous pouvez appeler maintenant le standard au 03 88 25 15 15.
08:37 Marc Keller vous répond, comme Pascal, que j'accueille tout de suite, qui nous appelle de Mulhouse.
08:40 Bonjour Pascal !
08:41 - Bonjour France Bleu, bonjour Président. - Bonjour Pascal.
08:45 - On vous écoute, vous avez une question ? - Oui, alors bon, je suis éducateur au Racing Club Mulhouse,
08:50 et je suis dans l'association Racing 68, et on fait des déplacements pour encourager le racing.
08:55 Voilà. Alors donc j'ai une question à Marc Keller.
08:58 Pourquoi ne pas prendre des jours pro-chômage, genre Morgan Schneiderlin ou d'autres,
09:05 et pourquoi pas voir le marché allemand qui est tout près de chez nous ?
09:10 - C'est vrai que c'est un fantasme souvent dans l'Alsace d'acheter outre-Orin.
09:13 - Alors, j'essaie de répondre à la deuxième question déjà sur le marché allemand.
09:18 Le marché allemand est un marché que moi je connais encore bien en tant que spectateur,
09:23 et téléspectateur parce que j'adore la Bundesliga.
09:26 - Je me rappelle que tu as aussi joué à Karlsruhe. - J'ai joué à Karlsruhe aussi.
09:29 Malheureusement, aujourd'hui, l'exode il est plutôt de la France vers l'Allemagne que le contraire.
09:35 Tout simplement parce que les clubs allemands ont des moyens nettement, nettement supérieurs,
09:40 pas seulement en transfert, où là ils sont plutôt mesurés dans ce qu'ils font, mais en termes de salaire.
09:44 Aujourd'hui les salaires français, je parle notamment dans des clubs comme Strasbourg,
09:48 ne sont pas au même niveau que les salaires des très bons clubs allemands.
09:52 Donc c'est très difficile d'être compétitif.
09:55 Après, sur les anciens joueurs qu'on n'a pas pris, alors Morgan, je crois qu'il était à l'étranger, il a dû arrêter.
10:01 On n'a pas travaillé sur ces pistes-là cette année, en l'occurrence, lui c'est un garçon qu'on connaît bien,
10:06 qui est passé par le club, qui restait d'ailleurs très proche des gens de l'Académie de François,
10:11 mais on ne l'a pas contacté, on n'a pas travaillé sur ces pistes-là.
10:14 Mais encore une fois, je veux rassurer aussi Pascal un peu dans notre stratégie,
10:18 la stratégie c'est vraiment de trouver un équilibre entre ces nouveaux joueurs qui arrivent, quelques anciens,
10:24 et maintenant on est dans un vrai travail, ce qu'on veut c'est faire progresser.
10:28 Et pour faire progresser, pour atteindre des objectifs qu'on s'est fixés au niveau sportif,
10:32 top 6, top 7 dans les 2-3 ans, pour qu'on soit en compétition pour ces places-là,
10:37 le deuxième objectif pour l'Académie, c'est qu'on progresse encore au niveau de l'Académie,
10:41 qui travaille très bien pour devenir une référence française,
10:44 on met des moyens autour pour arriver à ça.
10:46 C'est quoi les moyens ? C'est bien sûr par exemple l'Académie qui va être rénovée,
10:50 le Racing Soprema Park qui a été totalement transformé et qui a été récupéré il y a un mois par les joueurs,
10:57 notre staff avec Patrick Vieira a fortement augmenté,
11:01 et pas augmenté comme ça, on le fait pour individualiser le travail,
11:05 pour travailler plus précisément en termes de vidéos, de travail athlétique, physique.
11:09 On a pris aussi la semaine dernière un préparateur physique portugais,
11:16 qui parle français mais qui parle aussi portugais pour Angelo.
11:18 On est en train de se structurer pour faire progresser tout notre effectif,
11:22 pour être plus efficients dans les mois qui arrivent.
11:25 - Pascal, est-ce que vous voulez rebondir sur ce que vient de dire le Président ?
11:28 - Non, il dit la vérité, toute la vérité.
11:31 Moi je voulais dire que j'étais à Paris samedi, on a pleuré, Paris est un peu au-dessus,
11:37 j'étais à Metz, on a chanté, on était heureux.
11:40 La saison dernière j'étais à Lens, c'était magnifique cette ambiance de Lens,
11:45 et puis bon, il faut laisser Vieira encore travailler un petit peu.
11:49 Si on a encore 10 défaites dans les 10 prochains matchs, il faudra se poser une question,
11:53 mais laissons Vieira travailler, il y a des jeunes talentueux qui progressent,
11:57 ces joueurs, ces jeunes, dans 4-5 ans, ils seront peut-être magnifiques,
12:01 ils seront peut-être très demandés, voilà, voilà.
12:04 Et puis voilà, je pourrais discuter une heure, parce que je suis amoureux du Racing
12:10 depuis ma petite enfance, voilà, et puis je vais encore dire un clin d'œil aux Val d'Argent, voilà.
12:16 - Ah oui, je connais. Mais Pascal, je veux vous rassurer,
12:20 la discussion qu'on a doit aller dans ce sens-là.
12:23 Ma volonté, et en accord total avec Blouco, c'est que le Racing soit plus ambitieux.
12:29 Si on a vendu le Racing à Blouco après 11 ans, alors que le club n'était pas financièrement en danger,
12:36 c'est parce qu'on a une volonté d'amener le club plus haut.
12:39 Moi, je rêve, un jour, que le Racing puisse de nouveau être compétitif pour les places européennes.
12:45 Voilà, pour l'instant, on jouait plutôt les places entre 8 et 12,
12:49 et je pense que par rapport à cette Ligue 1 qui est passée de 20 à 18,
12:53 mais aussi l'arrivée des investisseurs, il fallait s'orienter vers une capacité d'investissement plus forte
13:00 si le Racing veut exister dans les années qui viennent.
13:02 Exister sur le terrain, mais on est aussi en pleine révolution des infrastructures, vous savez,
13:07 puisque la Maino a commencé les travaux, l'Académie, ça va arriver, le Racing Soprema Parc aussi.
13:20 C'est un événement d'ampleur ce matin sur France Bleu Alsace.
13:23 Le président du Racing Club de Strasbourg, Marc Keller, est dans notre studio.
13:27 Il répond également à vos questions.
13:29 Il est là jusqu'à 8h30 au 03 88 25 15 15, également au micro de Luc Dreostho,
13:35 qui est là pour poser aussi ses questions, mais tout de suite, j'accueille notre auditeur, Maxime.
13:39 Bonjour Maxime.
13:40 Bonjour à tous, bonjour l'équipe, bonjour Président.
13:42 Bonjour.
13:43 Maxime, vous nous appelez de Strasbourg, et une question concernant Patrick Vieira.
13:47 Exactement. Alors moi j'avais une question pour vous, donc Monsieur le Président,
13:52 concernant nos attaquants, nos anciens attaquants, Gamero, Contra, Motiba,
13:59 pourquoi M. Vieira nous les a sortis ou les font très très peu jouer ?
14:04 Alors moi je trouve, Maxime, que les beaux Motiba jouent assez régulièrement
14:11 depuis qu'il est revenu de blessure, il a été écarté assez longtemps,
14:14 et là il revient à un très bon niveau.
14:16 Kevin a fait quelques matchs d'ailleurs comme titulaire aussi,
14:19 je pense que Patrick est en train de chercher un petit peu le bon équilibre au niveau offensif.
14:23 On avait commencé un petit peu en 3-5-2, là on joue actuellement plutôt en 4-3-3,
14:28 donc quand on joue en 4-3-3, c'est vrai aussi qu'on joue avec un seul attaquant axial,
14:33 puisque c'est plutôt Angelo actuellement qui joue à droite, et souvent Bakou à gauche,
14:37 donc c'est une question d'équilibre.
14:39 Voilà, il est en train de trouver la bonne formule pour amener l'équipe dans la bonne direction.
14:43 - Parlons de Patrick Vieira, on sent qu'il tâtonne encore tactiquement,
14:46 notamment au match de Nantes où les joueurs semblaient parfois un peu perdus,
14:49 quel bilan vous faites, Marc Heller, de ces trois premiers mois sur le banc de touche du Racing ?
14:53 Il y a beaucoup de supporters qui sont assez véhéments avec Patrick Vieira,
14:56 est-ce qu'il est simplement menacé ?
14:58 - Je vois travailler Patrick au quotidien, je vais régulièrement, quasi tous les jours,
15:02 tous les deux jours au Racing Soprema Parc,
15:05 je vois l'effectif travailler, je vois le staff travailler, je vois Patrick travailler.
15:09 Ce que je peux vous dire, c'est qu'on travaille très bien,
15:12 on essaie d'être beaucoup plus pointus dans tout le travail qu'on donne aux joueurs pour les faire progresser.
15:17 Patrick est un peu le chef d'orchestre de tout ça.
15:20 Bien sûr, on doit faire mieux, on doit faire mieux dans le jeu,
15:24 on doit faire mieux aussi, c'est clair, un peu pas dans la mentalité,
15:27 mais dans l'image qu'on donne, parce que...
15:29 - Dans la compétitivité, l'agressivité ?
15:31 - Exactement, l'agressivité, pas l'agressivité, mais l'engagement en tous les cas.
15:34 L'équipe du Racing depuis 10 ans...
15:36 - C'est ce qui a fait la force du Racing.
15:38 - Ça, on doit le retrouver très clairement.
15:40 - Et c'est pour ça qu'il frustre le plus les supporters du Puy de la Sainte.
15:42 - Vous avez raison, c'est très clair, Patrick le sait, il y travaille avec son staff,
15:46 et moi je suis persuadé qu'on va dans la bonne direction
15:49 en allant avec ce travail qui est fait au quotidien, mais que vous ne voyez pas.
15:53 - Alors merci beaucoup Maxime, on enchaîne parce qu'il y a beaucoup d'appels.
15:56 J'accueille tout de suite Philippe, bonjour Philippe !
15:58 - Oui, bonjour, bonjour toute l'équipe, bonjour Président.
16:00 - Bonjour Philippe.
16:01 - À vous.
16:02 - En préambule, j'aimerais dire à M. Keller qu'il a tout mon soutien,
16:06 je suis abonné depuis quelques années au Racing,
16:09 et j'ai toujours suivi aussi bien M. Keller quand il était joueur,
16:12 vous voyez je vais avoir 72 ans, donc c'est pas tout jeune,
16:16 et c'est important de lui apporter son soutien.
16:19 J'ai une question, comment vit-il aujourd'hui cette nouvelle ambiance sous-jacente
16:27 qui est parfois très délétère, très premier degré aussi,
16:31 et de gens qui critiquent la nouvelle situation du Racing ?
16:35 Comment vit-on cela ?
16:37 - C'est une bonne question Philippe, très bonne question.
16:39 - C'est pour ça que je la pose.
16:41 - Ecoutez, franchement, je ne dis pas que je le vis bien ou pas bien,
16:44 moi je suis très concentré, je l'ai dit avant, sur l'objectif.
16:48 Pourquoi la vente a eu lieu et vers où on doit aller,
16:51 et qui on a trouvé pour nous amener là où on doit aller.
16:54 Donc j'évite, quand ça va bien, de m'enflammer,
16:59 actuellement c'est un peu plus dur, mais je ne suis ni inquiet,
17:02 je ne suis absolument pas dans la panique,
17:05 je pensais montrer beaucoup de sang-froid depuis 10 ans dans les décisions que j'avais à prendre.
17:09 Mais ce que Philippe dit, il a raison.
17:12 Je trouve que depuis quelques semaines,
17:15 le climat est un peu moins patient qu'il n'a été à l'époque.
17:18 - Parce qu'on a entendu des sifflets, ce qu'on n'avait quasiment pas entendu depuis 10 ans.
17:22 - Il a raison Philippe. - Dès le deuxième match à l'hémicycle. - Exactement.
17:25 Et moi je pense que l'équipe, le club,
17:28 on a toujours réussi avec le public à être unis autour d'un même objectif.
17:32 Le Racime doit être un club différent, pour être un club différent,
17:36 il faut aussi que le public suive son équipe, la pousse.
17:40 Vous avez raison Luc, l'équipe n'a pas donné tout ce qu'on attendait pour l'instant,
17:43 il y a eu de la déception.
17:45 Mais je crois aussi que le changement qu'il y a eu,
17:48 amène un petit peu des inquiétudes.
17:50 Moi je suis resté président du club,
17:53 c'est moi le président exécutif,
17:55 évidemment je discute avec les propriétaires aux Etats-Unis chaque semaine,
18:00 on est ok sur la stratégie, et c'est moi qui pilote le club au quotidien.
18:05 Concernant la territorialité du club, rien n'a changé.
18:10 On continue le travail sur le terrain,
18:13 moi je souhaite absolument que la Maino reste un stade particulier en France.
18:18 Hier j'étais encore à Avranches, à l'enterrement de Gilbert Guérin,
18:21 le président qu'on a bien connu quand on jouait à National.
18:24 Tout les gens que je rencontre parlent de Strasbourg comme d'une ambiance particulière.
18:29 Et moi je pense que ça, ça doit rester,
18:31 parce que ça nous fait du Racisme un club différent.
18:34 Bien sûr, il faut que l'équipe fasse mieux,
18:37 l'équipe doit jouer avec plus d'engagement aussi,
18:39 pour qu'on soit en phase avec le public.
18:42 Mais concernant le projet qui est mis en place,
18:44 je l'ai dit, Philippe je vous le redis aussi à vous,
18:47 Senderix, moi j'y crois.
18:49 Je suis persuadé qu'on ne pouvait pas continuer avec l'effectif qui est en fin de cycle,
18:54 il fallait redémarrer un nouveau cycle, avec plus de jeunes joueurs.
18:58 On peut le faire d'une manière un peu plus forte, grâce aux moyens de Blouko,
19:02 mais c'était aussi la stratégie que je voulais mettre en place,
19:04 et je pense qu'elle va nous mener à une progression du club dans les années qui viennent.
19:08 Vous avez déjà souvent expliqué quel était l'intérêt du Racisme,
19:11 d'avoir ces capitaux de Blouko qui arrivent.
19:14 A contrario, quel est l'intérêt de Blouko d'investir au Racisme ?
19:17 Qu'est-ce qu'ils sont venus faire là ?
19:19 C'est souvent ce qu'on nous demande, on imagine que ce n'est pas par pure philanthropie.
19:22 Qu'est-ce que Blouko vient faire au Racisme ?
19:25 Blouko est une société qui a été montée aux Etats-Unis par un certain nombre d'actionnaires,
19:32 des gens assez importants financièrement,
19:35 et qui ont investi aussi d'ailleurs aux Dodgers et aux Lakers,
19:38 et ils ont souhaité, ils croient dans le monde du sport.
19:41 Et le sport qui se développe le plus au monde, c'est le football.
19:45 En Europe, quel est le championnat le plus haut niveau ?
19:50 C'est la Première Ligue, et ils ont acheté Chelsea.
19:53 Une fois qu'ils ont acheté Chelsea, dans leur vision de développement,
19:58 ils souhaitaient avoir un deuxième club dans un championnat important.
20:01 Et ils cherchaient dans différents championnats.
20:03 Ils ont estimé que le championnat français va se développer dans les années qui viennent,
20:07 et ils cherchaient en France une ville importante.
20:11 Ils cherchaient un club avec une communauté de supporters importante,
20:15 et ils voulaient aussi, je ne peux pas trop le dire, mais un club bien géré.
20:19 Un club où il n'y a pas d'histoire, un club qui peuvent reprendre sans aucune difficulté,
20:23 avec le management en place.
20:26 Donc on s'est rapproché d'eux, et leur volonté, c'est vraiment de donner les moyens à Strasbourg
20:33 de franchir une étape par rapport à l'ambition qu'on avait avant.
20:37 Ils veulent qu'on continue le projet territorial que nous avions,
20:40 l'académie aussi, le travail sur le terrain,
20:42 avec plus de moyens pour à terme être compétitif dans les 7 premiers.
20:46 Une petite question, on va laisser la passe aux huitières encore.
20:48 Justement, c'est la hontise de certains supporters,
20:50 c'est justement, vous l'évoquiez tout à l'heure, qu'ils soient venus faire du trading,
20:52 c'est-à-dire investir dans des jeunes joueurs pour les rendre plus chers,
20:55 faire du plus à vue, qui sont des plus-values plus tard.
20:58 Est-ce que cette crainte, vous la comprenez ?
21:00 Alors, Luc, déjà, faire du trading n'est pas un péché.
21:04 Beaucoup de clubs français font ça depuis des années.
21:08 Nous, on ne l'a pas fait, à Strasbourg.
21:10 C'était ma volonté, et les actionnaires qui étaient avec moi,
21:13 puisque le club était sain financièrement, et on voulait une stabilité.
21:17 Blouko est venu ici, pas pour faire du trading,
21:21 pour ramener des joueurs à Chelsea, ou faire de l'argent.
21:24 On a gardé Habib Diara.
21:27 On avait une offre de 25 millions.
21:29 Vous pensez bien que si les actionnaires ou les propriétaires avaient voulu faire de l'argent,
21:35 on aurait vendu Diara.
21:37 Quand on a eu l'offre, j'ai discuté, j'ai donné deux coups de fil.
21:41 Je voulais échanger avec eux sur la philosophie,
21:43 pour que le racing soit plus fort,
21:45 et pour qu'on puisse montrer aussi un signe fort sur le marché.
21:48 On a décidé de le garder en deux secondes.
21:51 Et donc, ça prouve bien que ce n'est pas la volonté de trading.
21:55 Qu'un jour, il y ait des ventes, oui.
21:57 Mais moi, ce que j'espère, on va acheter un peu plus cher maintenant.
22:01 On l'a vu.
22:02 Mais il faudra qu'on vende un peu plus cher quand on décidera de vendre des joueurs.
22:06 Mais les joueurs qu'on a pris cet été, et je le redis à tout le monde,
22:10 c'est vraiment pour construire le racing de demain,
22:13 et pas pour les revendre dans un an.
22:15 Vous êtes sur France Bleu Alsace, vous l'avez compris,
22:17 Marc Keller, le président du Racing Club de Strasbourg,
22:19 est en studio avec nous ce matin.
22:21 Il répond à vos questions, à vos inquiétudes, au 03 88 25 15 15.
22:26 On accueille tout de suite Régis. Bonjour Régis.
22:29 Bonjour France Bleu, bonjour Président.
22:32 Bonjour Régis.
22:33 Une question forte que vous voulez poser tout de suite Régis.
22:35 Oui, en fait, nous les supporters, on n'a pas forcément compris
22:40 pourquoi le club a été vendu.
22:43 Parce que, en fait, grâce au projet d'agrandissement,
22:47 on s'est dit peut-être que le club grandira tout seul dans les prochaines années.
22:53 Alors Régis, c'est une bonne question.
22:56 Je voulais parler aussi de l'avenir.
22:58 En fait, elle avait envie que le racing reste alsacien, c'est ce qu'on entend.
23:01 Non, mais je veux dire, le premier, je pense, qui a tout fait
23:04 avec mes autres dirigeants pour que le racing soit alsacien,
23:07 je pense que c'est moi.
23:09 Alors, pourquoi ? Je reprends le temps de l'expliquer.
23:14 On avait fait une progression constante depuis 11 ans,
23:17 et depuis 3 ans, on atteignait un petit peu notre plafond de verre.
23:21 Les recettes du stade étaient plafonnées.
23:25 Je pense qu'il y a eu d'autres éléments qui arrivaient aussi dans ma réflexion,
23:29 ou dans notre réflexion avec les autres dirigeants.
23:31 C'était quoi ? La Ligue 1 passait de 20 à 18.
23:34 Deuxième élément, d'autres investisseurs,
23:37 comme la famille Radcliffe, ou à Lens, ou à Lille,
23:40 ou il y a eu beaucoup, même à Lorient, d'autres investisseurs sont arrivés.
23:44 Le troisième point, Régis, qui est très important,
23:48 c'est que les droits télé-internationaux qui étaient fléchés vers les 20 clubs
23:55 vont être orientés à partir de 2024 sur les clubs européens.
23:59 Ça veut dire que les droits domestiques, c'est vraiment les clubs français,
24:02 entre guillemets de Ligue 1,
24:04 et les droits internationaux seront fléchés exclusivement sur les clubs européens.
24:08 Ce qui veut donc dire qu'avec la Ligue 1 18, avec les investisseurs,
24:12 et avec le fléchage vers les clubs européens des droits internationaux,
24:15 pour moi, même si le Racing n'avait pas besoin d'argent à court terme,
24:20 puisqu'on était un club sain, on était positif chaque année,
24:23 si on voulait l'inscrire dans une véritable progression dans les années qui viennent,
24:27 depuis deux ans, deux ans et demi, on travaillait sur "et après".
24:32 Et on a contacté une banque, on a fait les choses sérieusement,
24:36 et on s'est orienté avec l'ensemble des actionnaires vers ce choix de Blouco
24:39 pour aller à terme dans cette compétition qu'on voudrait possible pour le Racing,
24:45 pour être en Coupe d'Europe.
24:46 - Je pense que là, on a un élément fort qui va arriver.
24:49 On remercie Régis, merci beaucoup.
24:51 Julien, bienvenue sur France Blazas.
24:53 Je le reprécise pour ceux qui nous rejoignent, peut-être qui vont au boulot, qui sont en voiture,
24:57 on est avec Marc Ayler, le président du Racing Club de Strasbourg,
24:59 sur France Blazas, qui répond à vos questions.
25:01 Et là, cette fois-ci, Julien, bienvenue sur France Blazas.
25:03 Vous nous appelez vous de Nantes, mais vous êtes fan depuis très très longtemps.
25:07 Qu'est-ce que vous voulez raconter au président ?
25:09 - Bonjour à toute l'équipe et bonjour Monsieur Guedef.
25:12 - Bonjour Julien.
25:13 - Écoutez, moi, il y a quelques années, j'avais entendu une interview de vous
25:17 qui vous a été posée cette question sur l'avenir du centre de formation.
25:21 Vous avez expliqué que vous portez un intérêt à vouloir recruter des jeunes de la région,
25:30 en travaillant aussi avec l'Allemagne.
25:32 Moi, ma question, c'est comment gérer l'avenir du centre de formation
25:40 et ce lié au projet Blouko, sachant que nous en voyons quand même des joueurs.
25:48 - Alors, Julien, je l'ai dit un petit peu dans le projet qu'on veut mettre en place avec Blouko,
25:55 c'est pour l'équipe première, je l'ai dit, l'équipe réserve l'académie, je l'ai dit un petit peu aussi.
26:01 On veut que le Racing, l'académie du Racing, la Mutest Academy devienne une référence en France.
26:06 François, mon frère, est directeur depuis des années.
26:09 On est en train de progresser de manière assez forte sur l'académie en termes de qualité de jeunes joueurs,
26:16 d'ailleurs beaucoup d'alsaciens.
26:18 Le retard qu'on a pris, c'est très clair, ça je peux vous le dire Julien, c'est les infrastructures.
26:23 Malheureusement, la Racing Mutest Academy a beaucoup de qualité de technique et de joueurs,
26:30 mais les infrastructures, on a pris beaucoup de retard.
26:32 On va déposer un permis de construire dans les 15 jours pour faire des travaux massifs au niveau de l'académie,
26:38 autour de 20, 22 millions.
26:40 Et bien sûr, ce sont aussi des investissements, je me suis calé avec les propriétaires,
26:46 parce qu'il y a des travaux à la Meno, il y a des travaux au Racing Soprema Parc,
26:50 et pour que l'académie du Racing devienne une référence en France,
26:55 il faut que les infrastructures, on les rattrape.
26:57 On veut devenir un centre référence en résultat,
27:00 et pour ça, on veut reconstruire, on veut rénover cette académie pour qu'on soit au top.
27:06 Alors Marc Keller, on va faire une petite escale alsacienne cette fois-ci,
27:10 une expression qu'on entend souvent dans les stades,
27:13 on va découvrir ça tout de suite avec Jonathan Waal.
27:15 Parce qu'on n'oublie pas le mot du jour alsacien,
27:20 et justement, on profite de la présence du président du Racing
27:23 pour revenir sur une expression qu'on connaît bien ici Jonathan.
27:25 Exactement, Maxime, que de moi est Maxime, que de moi est Luc, que de moi est Marc Keller.
27:29 Alors ce matin en arrivant, Marc Keller est arrivé en même temps que moi,
27:32 avec les écouteurs dans les ailes d'oreille,
27:33 et en passant à côté de moi, j'ai entendu ceci.
27:35 Et il ne danse plus, il a même la choré.
27:46 Et la chanson ne me sort plus de la tête,
27:48 c'est un peu le leitmotiv du Racing Club de Strasbourg,
27:50 "Jetzt geht's los", c'est ce qui encourage un peu tout le monde.
27:54 "Jetzt", on va faire quand même un petit cours d'alsacien,
27:56 "Jetzt", qui veut dire "maintenant".
27:58 "Geht's los", ça part, c'est parti, on y va, on commence, ça commence.
28:02 Et c'est un peu pour tout le monde, pour des joueurs, pour les entraîneurs,
28:06 pour le président, "Olli fan", tout le monde, "los geht's",
28:10 et on y va pour la nouvelle saison, au début de saison, jusqu'à la fin,
28:14 on ne lâche rien, en route vers la victoire, vers le haut du classement.
28:17 "Jetzt geht's los", c'est un peu ce qui vous motive, je pense aussi.
28:20 De temps en temps, quand ça ne va pas, vous vous le dites aussi.
28:22 C'est un peu l'image qu'on a du Racing, "Jetzt geht's los".
28:26 On y va, on ne lâche rien.
28:27 Mes parents, mon père me disaient ça à l'époque.
28:29 C'est vrai ?
28:30 "Jetzt geht's los".
28:31 C'était pour l'école déjà ?
28:32 "Jetzt geht's los", c'est les vacances, on en profite un peu.
28:35 Et on se remet peut-être, quand on change un peu tout ça,
28:38 "Ich geh jetzt los", c'est que j'y vais,
28:40 donc je vais repartir sur France Bleu et le sol,
28:43 mais je crois qu'on peut remettre un petit coup dans les oreilles,
28:45 ça fait du bien, je pense, pour un peu le temps Mossad qu'on a aujourd'hui.
28:49 On va se le remettre encore un peu dans la tête.
28:51 On va mettre une autre playlist tout à l'heure, Marc-Ever.
28:54 Vous pouvez leur dire "Bien Jonathan, let's get's los".
28:58 "Jetzt geht's los".
28:59 "Jetzt geht's los".
29:00 Voilà, "Jetzt geht's los", c'est parti, on y va.
29:02 Pour la petite anecdote, hier j'ai eu un coup de fil mon conseiller bancaire,
29:05 donc c'était une petite question sur la banque,
29:08 et on prend rendez-vous, ça a duré 20 minutes l'entretien,
29:11 mais c'est 18 minutes en Alsacien sur le Racing.
29:13 J'ai le droit à une rafale de questions, j'ai pas pu répondre à toutes.
29:15 En Alsacien, en plus, on a pas du don.
29:16 Oui, le football fédère.
29:18 France Bleu Alsace vous souhaite une belle journée.
29:21 Marc Keller, le président du Racing Club de Strasbourg,
29:24 nous fait le plaisir de venir en studio, ici,
29:27 dans les locaux de France Bleu Alsace à Strasbourg,
29:30 pour répondre à vos questions, vous auditeurs, vous fans du Racing.
29:33 J'accueille tout de suite Sébastien, merci pour votre patience.
29:36 Sébastien, il y a eu beaucoup d'appels ce matin.
29:37 Une question donc pour le président Marc Keller.
29:40 Oui, merci. Bonjour.
29:41 Bonjour Sébastien.
29:42 Bonjour à toute l'équipe, bonjour à Luc, bonjour à M. Keller.
29:45 Un des précédents auditeurs, Philippe, il me semble,
29:48 m'a un peu coupé l'herbe sous le pied.
29:50 Alors, je vais tâcher de poser la question différemment.
29:52 La nouvelle génération Racing n'a pas connu les affres du dépôt de bilan.
29:56 Et elle est née un peu, je dirais, avec une cuillère en or dans la bouche.
30:00 Alors, est-ce que vous n'avez pas peur, M. Keller,
30:02 de vous retrouver à nouveau face à un environnement négatif,
30:05 une méno trop exigeante, qui ne soutiendrait plus assez ses joueurs ?
30:09 Et pour compléter un peu la question,
30:11 est-ce que la qualification de meilleur public de France
30:14 n'est pas maintenant un brin d'émago et usurpé, du coup ?
30:19 Voilà.
30:20 Merci Sébastien. La question est précise et c'est une bonne question.
30:24 Ça rejoint un petit peu la question, je crois, de Philippe avant.
30:27 Vous avez raison, on a habitué depuis maintenant 10 ans, 11 ans,
30:31 le public à des progressions, à des moments incroyables de communion,
30:36 que ce soit en CFA2, en CFA, en National et en Ligue 2 et en Ligue 1.
30:40 On a fait des matchs incroyables à la Meno.
30:43 Et c'est vrai qu'on sent un petit peu plus d'impatience.
30:48 Et c'est pour ça que je veux vraiment demander à tout le monde,
30:51 il faut être derrière l'équipe.
30:53 Notre force, notre ADN du club, c'était toujours un club uni
30:57 derrière son entraîneur, ses joueurs, pour porter les résultats.
31:01 Il faut être patient. C'est un vrai changement qu'on a eu.
31:06 Le début de saison en plus est plus difficile
31:09 parce qu'on est en train de faire l'équipe.
31:11 Mais encore une fois, je pense que c'est toujours la cohésion,
31:14 c'est toujours l'unité qui a fait la force.
31:16 Et il faut que ça reste.
31:18 - Luc, une petite question sur l'avenir.
31:20 Marc Keller, parce qu'on entend souvent dire que tant que vous êtes là,
31:22 il y a des guerres de foule, mais il y a beaucoup de gens qui sont inquiets
31:24 sur l'après Keller.
31:25 Alors je m'imagine que vous n'allez pas faire avec deux candidatures,
31:27 mais je me dois quand même de vous poser la question.
31:28 Il y a l'élection qui arrive pour la présidence
31:30 de la Fédération française de foot en décembre 2024.
31:33 Ça arrive rapidement, dans un peu plus d'un an.
31:35 Est-ce que c'est un projet qui peut toujours vous intéresser
31:37 ou est-ce qu'aujourd'hui vous êtes prêt à dire que non,
31:39 vous allez rester sur la durée au Racing ?
31:41 - Écoutez Luc, il y a quelques années, on disait déjà que j'allais succéder
31:45 à Noël Le Gret.
31:47 J'ai toujours dit que j'étais concentré sur le Racing.
31:49 Aujourd'hui, Philippe Dialot est en place jusque décembre 2024.
31:53 Je travaille avec Philippe et aujourd'hui je suis, en tous les cas,
31:58 totalement concentré sur le club.
32:00 C'est un passage important qu'on a à faire.
32:03 Je sens dans les questions que j'ai eues que finalement,
32:05 même la vente, il faut encore la réexpliquer.
32:08 C'est pour ça que je vais être très "pédagogue" pour expliquer les choses.
32:12 Je pense que c'est un virage qu'il fallait prendre.
32:14 C'est un virage que je porte aussi, avec Blouko.
32:19 Je veux que le Racing réussisse.
32:21 Et pour que le Racing réussisse et pour que le Racing puisse un jour
32:24 être compétitif de nouveau dans les places européennes,
32:27 c'est ce que moi je voudrais, ce serait ça mon rêve,
32:29 il faut qu'on arrive à faire progresser maintenant les choses pour y arriver.
32:33 Et je pense qu'on a pris un actionnaire qui peut nous donner les moyens,
32:36 tout en gardant la tradition du club.
32:39 Je pense que ça c'est très important.
32:41 C'est les moyens, on aura plus de moyens,
32:43 mais en même temps, il faut qu'on garde ce qui a fait notre force ces dernières années.
32:47 Qu'est-ce qui a fait la force ?
32:48 C'est une bonne organisation, c'est une bonne unité en interne comme en externe,
32:52 pareil avec les partenaires, pareil avec les collectivités,
32:55 et pareil avec notre public.
32:57 - Et c'est aussi en effet les supporters.
32:59 Merci beaucoup Sébastien,
33:00 c'est le point sur lequel Francis veut appuyer.
33:03 Tout de suite, Francis, rapidement,
33:05 avant de se quitter pour le journal de 8h30.
33:07 Francis, bienvenue sur France Bleu Alsace.
33:09 - Oui, bonjour à tout le monde, bonjour Monsieur le Président.
33:11 - Bonjour Francis.
33:12 - Je voulais tout simplement déjà vous dire un énorme merci
33:15 pour tout ce que vous avez apporté au Racing pendant 10 ans.
33:17 Vous l'avez sorti de nulle part et maintenant on est stabilisé en Ligue 1.
33:20 Simplement, je me porte un peu en porte-parole,
33:22 certainement de nombreux supporters,
33:23 avec une inquiétude quand même qui nous gagne,
33:25 et surtout une incompréhension.
33:27 On ne comprend pas trop bien les choix tactiques de l'entraîneur,
33:30 on ne comprend pas le recrutement,
33:32 il n'y a pas de style de jeu.
33:34 Moi, je voudrais juste vous poser la question de l'avenir de Patrick Vieira.
33:38 Je pense que ce n'est pas l'homme de la situation,
33:41 et je pense que même en coulisses, peut-être,
33:43 il y a déjà une réflexion qui se fait à votre niveau pour le remplacer.
33:47 Qu'est-ce que vous pourriez m'en dire par exemple ?
33:49 - Alors, il y a deux questions.
33:52 Je commence d'abord par l'orientation du recrutement.
33:55 Je le répète, on est en fin de cycle avec Blouko,
33:58 on veut repartir sur un nouveau cycle
34:00 en investissant massivement sur des joueurs
34:03 qui vont progresser, qui vont être en maturité dans les années qui viennent.
34:06 Ça, c'est vraiment le projet du club,
34:08 tout en travaillant encore, bien sûr, avec les cadres qui sont dans l'effectif.
34:11 Concernant Patrick Vieira,
34:13 Francis, moi je peux vous dire, je le vois,
34:16 je pense que j'ai toujours été proche des entraîneurs,
34:20 précis dans mes relations avec eux,
34:23 que ce soit à l'époque François,
34:25 Jacqui Duguay-Perroux, Thierry Loret,
34:28 après Julien Stéphan,
34:30 Mathieu Lescornet et Fred Antonetti,
34:33 et je vois travailler Patrick Vieira.
34:35 Moi je peux vous dire que le staff a été agrandi,
34:39 pas seulement en nombre, en qualité.
34:42 Je vais retourner à l'entraînement tout à l'heure, je les vois travailler.
34:45 Pour l'instant, je sens bien que l'équipe ne joue pas encore comme elle devrait jouer.
34:50 Et deuxièmement, l'équipe ne donne pas encore l'image qu'elle devrait donner en termes d'engagement.
34:54 On en a parlé avant.
34:56 Très clairement, Francis, vous avez raison,
34:58 on doit améliorer ça, et Patrick en est conscient.
35:01 Mais moi je le vois travailler,
35:03 je suis très positif, j'y crois,
35:06 et je pense qu'il faut aussi laisser du temps.
35:09 J'ai toujours travaillé comme ça depuis des années,
35:12 je ne sais pas les statistiques de l'année dernière,
35:15 mais l'année dernière on n'avait pas beaucoup de points,
35:17 moi je suis resté très calme,
35:20 même si j'entendais beaucoup de choses, j'ai toujours gardé du sang-froid
35:22 dans les décisions que j'avais à prendre.
35:24 Je pense qu'aujourd'hui, il n'y a absolument pas de "Patrick travaille",
35:28 je le vois travailler, l'équipe doit progresser, il en est conscient.
35:31 Il faut donner un style à son équipe, il le sait aussi.
35:34 Et il faut qu'on retrouve une équipe avec l'engagement du racine,
35:37 il faut qu'on fasse du Strasbourg en termes d'engagement.
35:39 Marc Keller, merci infiniment d'avoir choisi France Bleu Alsace
35:43 pour prendre la parole, pour répondre aux supporters.
35:45 - Avec grand plaisir, et nous sommes nombreux à vous suivre sur France Bleu Alsace.
35:48 - On a un pic d'audience à Balgour.
35:51 Merci, on sait que ce n'est pas votre exercice favori.
35:53 Si le Racing Gagne la Reine, vous revenez ?
35:55 - Non mais le problème c'est que moi je suis président depuis 12 ans,
36:00 j'essaie d'intervenir ponctuellement,
36:02 je pense qu'il faut être précis dans ce qu'on dit,
36:04 il faut donner, et après il faut parler tous les jours, ça ne sert à rien.
36:07 Je pense qu'il faut fixer le cap, donner les moyens,
36:10 et tout faire après pour cadrer les choses,
36:12 pour qu'on arrive à l'objectif qu'on s'est fixé.
36:14 - Rendez-vous dimanche, bien évidemment.
36:16 Marc Keller, été dans les studios de France Bleu Alsace.
36:18 Merci d'être venu.

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