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Près de 500 policiers, militaires et pompiers mobilisés à l'occasion d'un exercice dans un des bâtiments de l'université de Strasbourg. Objectif : organiser les services et repérer d'éventuelles failles dans la gestion de crise.

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Transcription
00:00 Je suis à l'intérieur de l'université de Strasbourg.
00:02 Le scénario fictif est celui d'un tireur seul à l'arme légère
00:05 et qui vise de nombreux étudiants et personnels.
00:07 Ça y est, l'homme vient d'entrer dans le bâtiment.
00:15 L'alarme anti-intrusion vient de se déclencher.
00:18 On entend de premiers coups de feu et des cris de victimes.
00:21 L'exercice se veut plus que réaliste.
00:22 Ça fait un quart d'heure que l'exercice a débuté.
00:29 Les forces de l'ordre viennent entrer
00:31 pour neutraliser l'assaillant et évacuer les premières victimes.
00:33 Ce qu'on apprend, c'est que finalement,
00:37 ça prend du temps pour que la police arrive.
00:38 C'est des minutes qui sont extrêmement longues
00:40 pour les gens qui vivent une telle situation.
00:42 Mais malheureusement, le temps que tous les policiers de s'équipe
00:45 se regroupent et identifient l'origine exacte de la menace,
00:48 on a du mal à réduire ces délais.
00:50 Donc nous, notre travail de ces exercices,
00:52 c'est de voir les axes d'amélioration
00:53 pour que nos délais d'intervention soient plus courts.
00:58 Autre partie très importante de l'exercice,
01:00 la gestion des blessés.
01:01 Une centaine de figurants jouent les victimes aujourd'hui.
01:04 Certains ont été touchés plus que d'autres.
01:06 Ici, les blessés relatifs.
01:07 En face, les blessés en urgence absolue.
01:09 Ceux qui jouent les blessés doivent simuler des blessures crédibles
01:14 pour qu'on puisse les prendre en charge de manière réaliste.
01:17 Par contre, nos équipes doivent mettre en œuvre les matériels.
01:20 Et puis, nous également, au niveau commandement,
01:22 on doit jouer la coordination inter-service.
01:25 Le bilan fictif fait état de 26 victimes,
01:27 dont 6 décédés.
01:28 Un débriefing sera organisé à Froid très prochainement à la préfecture.
01:32 D'autres exercices sont prévus d'ici à l'an prochain ailleurs en France,
01:35 notamment en vue des prochains Jeux olympiques et Paralympiques.
01:38 Alors Tanguy, vous étiez là-bas en observateur,
01:40 donc on voudrait votre ressenti.
01:42 Est-ce que ça fait vrai ?
01:43 Ça fait vrai et c'est finalement tout l'intérêt de ce genre d'exercice.
01:51 Il faut vous imaginer quand même cette Université de Strasbourg,
01:53 la bibliothèque de l'Université de Strasbourg,
01:56 par définition un endroit assez calme finalement,
01:58 et en une fraction de seconde, un tireur qui tire,
02:01 des blessés qui crient.
02:03 Et puis, un quart d'heure plus tard,
02:04 une unité d'élite de la police qui arrive,
02:06 des pompiers, des secouristes, des associations de secours.
02:09 Au total, 500 personnes ont participé à cette opération.
02:12 Donc c'est très vrai, c'est très strident.
02:14 Et pour vous dire les choses en toute transparence,
02:16 même en tant qu'observateur,
02:17 même lorsqu'on sait qu'il s'agit d'un exercice,
02:20 il m'a fallu peut-être une demi-seconde
02:22 pour prendre un peu de recul finalement,
02:24 pour se dire que c'était un exercice
02:26 et que les choses allaient bien se passer cette fois-ci.
02:29 Mais c'était pour vous dire que l'atmosphère était particulièrement
02:31 stressante, aussi bien pour les blessés fictifs
02:34 que pour les forces de l'ordre et pompiers qui eux sont bien réelles.
02:37 - Jusqu'à quel point d'ailleurs les intervenants,
02:39 les blessés fictifs sont au courant du scénario qui va se dérouler ?
02:43 - Alors on savait qu'il y avait un exercice qui allait avoir lieu
02:48 hier donc à Strasbourg.
02:51 On savait que ça allait être à l'université de Strasbourg
02:54 mais le scénario il n'était connu que par une poignée d'organisateurs.
02:58 Et pour vous dire le niveau de détail,
03:00 ce sont les blessés eux-mêmes, fictifs donc,
03:03 qui avaient des téléphones à disposition
03:04 pour joindre les forces de l'ordre,
03:06 pour joindre les secours justement,
03:08 pour donner le maximum d'informations
03:10 et donc pour intervenir.
03:11 Ces forces de l'ordre et ces secours
03:13 qui étaient détachés du plan de secours réel finalement,
03:16 traditionnel dans ce secteur du Barin.
03:20 Autant vous dire qu'il y aurait eu un problème,
03:22 un réel problème hier que d'autres forces de sécurité
03:25 étaient disponibles assez rapidement.

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