Dans son zapping, Charlotte Dorléac revient sur les évènements politiques de la semaine.
Retrouvez "Le zapping d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-zapping-deurope-1
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00:00 Et c'est l'heure du zapping politique européen, tous les mercredis, quelle joie de la retrouver.
00:05 Elle est journaliste au journal du dimanche, bonjour Charlotte Danelas.
00:08 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:09 Impossible de passer ce matin à côté de la visite du chef de l'État en Israël.
00:13 Alors il n'a pas été accueilli par Benjamin Netanyahou mais il a fini par le rencontrer.
00:17 Passons sur l'analyse diplomatique de cette visite.
00:20 Le président a commencé par rappeler que la France est directement concernée par l'attaque perpétrée par le Hamas.
00:25 30 ressortissants français ont été assassinés par le Hamas et c'est pour mon pays l'attaque terroriste la plus meurtrière subie depuis 2016.
00:34 C'est une page noire de notre propre histoire.
00:37 Nous partageons aussi avec Israël une terrible épreuve, celle des otages.
00:42 Et vous savez, nous savons, combien est insupportable pour un pays d'imaginer la captivité de certains de ses enfants.
00:50 Et de son côté, Netanyahou a lui aussi parlé à la France puisqu'il a expliqué qu'elle avait déjà été frappée par ce même terrorisme
00:56 en tentant de prendre une image assez saisissante pour décrire la réalité du Hamas à Gaza, traduite en l'occurrence par LCI.
01:03 Ce n'est pas une enclave de l'État islamique à des milliers de kilomètres de l'Europe.
01:10 C'est l'État islamique dans la banlieue parisienne. C'est l'équivalent.
01:16 L'image laisse songeur évidemment, mais Emmanuel Macron, bien loin des simplifications indignes de l'Assemblée nationale ces derniers jours,
01:23 ne s'est pas contenté de condamner sans ambiguïté le Hamas.
01:26 Il a également réinjecté dans le débat public français la complexité de l'histoire longue d'un conflit interminable.
01:32 La lutte doit être sans merci, mais pas sans règles.
01:38 Car nous sommes des démocraties qui luttons contre des terroristes, des démocraties qui ne prennent pas pour cible les civils, ni à Gaza, ni nulle part.
01:48 Le respect des populations impose, en l'occurrence, de permettre l'accès de l'aide, de rétablir l'électricité pour les hôpitaux,
01:59 pour les malades et les blessés, sans que cette électricité puisse être utilisée pour faire la guerre.
02:04 Et pour ceux qui peinent à comprendre la nécessaire distinction des causes, Emmanuel Macron a même lourdement insisté.
02:11 La sécurité d'Israël ne peut être durable sans une relance décisive du processus politique avec les Palestiniens.
02:20 Le Hamas, je l'ai rappelé, est un groupe terroriste.
02:23 Il doit être compatu avec force et la cause palestinienne, elle, doit être entendue avec raison.
02:31 C'est d'ailleurs ce que réclamaient les Palestiniens sévèrement réprimés qui manifestaient voilà quelques années contre le Hamas.
02:37 Même corruption mais autre ambiance et il fallait bien parler à quelqu'un.
02:40 Emmanuel Macron a donc rendu service à Mahmoud Abbas en lui accordant une légitimité plus que contestée, même au sein de la population palestinienne.
02:49 Un équilibre inaudible depuis quelques années dans un monde arabe qui s'est violemment détourné de la France.
02:55 Tout le monde parle de de Gaulle, de Jacques Chirac mais cela s'explique sans doute aussi par ce qui est désormais devenu une question de politique intérieure.
03:03 C'est peut-être ce qu'il y a de nouveau dans ce conflit, la menace du terrorisme islamique est dans toutes les têtes.
03:07 Mais certains veulent encore y voir notre faute, toujours notre faute, comme l'avocat Hari Alimi sur le plateau de France 5.
03:14 Vous avez un panel médiatico-politique qui a créé une théorie, celle de la continuité entre l'islam, l'islamisme et le terrorisme.
03:23 Exactement.
03:24 Vous voyez qu'il y a ce regard focalisant, stigmatisant sur une partie de la communauté musulmane, sur la communauté musulmane.
03:30 Et il faut dire aujourd'hui que c'est ce regard stigmatisant qui peut créer de la radicalité.
03:36 Voilà, en France on ne change pas de débat, il n'est pas question de purger l'islam de sa maladie islamiste, ça n'a absolument rien à voir.
03:42 Et d'ailleurs faire le lien risque de créer des terroristes. Parmi les musulmans, rien à dire, la démonstration est brillante.
03:48 Il avait l'air fatigué Emmanuel Macron hier.
03:50 Oui, c'est sûr, il est malade.
03:52 Il est un peu abîmé.
03:54 Il nous explique comment il fait pour les usages duals de l'électricité, la bonne électricité qui fait tourner le frigo.
04:00 Il y a beaucoup de questions sur sa visite, on est d'accord.
04:02 Et la mauvaise électricité qui fabrique des armes, c'est quand même compliqué tout ça.
04:05 Merci beaucoup Charlotte Dornelas, votre zapping politique à retrouver évidemment sur Europe 1.fr, sur les réseaux sociaux.
04:10 Et on vous retrouve mercredi prochain.