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Défaillances de fonctionnement au sein des fédérations sportives : M. Jean Luc Rougé, directeur du développement international de la Fédération internationale de Judo

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00:03:30 Je vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes entendues par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
00:03:47 Je vous invite donc à lever la main droite et à dire « je le jure » après avoir activé votre micro.
00:03:53 Je le jure.
00:03:55 Très bien. Vous avez la parole pour 5 à 10 minutes de propos liminaires et puis ensuite on aura un échange.
00:04:02 Je ne connaissais pas du tout le sujet.
00:04:06 Je vois que c'est excessivement large.
00:04:11 C'est vrai que j'ai des fonctions depuis 1972 à la Fédération.
00:04:18 Et nous avons bien sûr eu des problèmes de violence. Nous sommes quand même un demi-million de licenciés.
00:04:26 Donc pour le situer, un demi-million de licenciés veut dire qu'on a une population très très très large et nous n'avons pas que des gens qui sont tels qu'on souhaiterait qu'ils soient.
00:04:36 Parmi nos licenciés, nos dirigeants, etc.
00:04:41 Ce que je peux dire simplement, c'est que nous avons traité toutes les affaires que nous avons pu connaître.
00:04:49 Il est vrai qu'il y a eu un déchaînement avant les dernières élections dans la presse et les médias qui se sont éteints après.
00:04:57 Puisque j'en ai jamais entendu parler.
00:05:01 Et qui était dans le cadre de la campagne électorale dernière que j'ai perdue.
00:05:05 Et d'ailleurs, je dois dire que je n'ai pas été un très bon candidat puisque je n'ai pas fait beaucoup de campagnes.
00:05:11 Sur les finances, je ne vois pas à quoi vous faites allusion.
00:05:19 Mais donc si vous pouvez me le préciser.
00:05:23 Et en ce qui concerne également la gouvernance, je ne vois pas non plus très bien à quoi vous faites allusion.
00:05:27 Alors sur les violences, il y en a eu plusieurs qui ont été traitées.
00:05:33 Et pour moi traité, je suis chargé de ça même en tant que secrétaire général de la Fédération Internationale.
00:05:37 Donc j'ai créé à la Fédération Internationale des systèmes d'alerte.
00:05:41 J'ai même mis en place des personnes qui ont été formées par le comité international olympique pour lutter contre cela.
00:05:53 Et donc je suis tout à fait conscient qu'il faut lutter.
00:05:55 Et j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour le faire.
00:05:58 Peut-être qu'il y a eu des erreurs que je ne vous demande de les citer.
00:06:03 Parce que c'est tellement large que je ne sais pas à quoi répondre.
00:06:08 Alors, vous commencez votre propos par "je ne connaissais pas du tout le sujet".
00:06:16 Est-ce que vous parlez du périmètre de la commission d'enquête ou des sujets qu'on souhaitait aborder avec vous ?
00:06:21 Je ne savais pas exactement. J'ai vu que c'était les gouvernances des fédérations.
00:06:24 C'est tout. Donc avec plaisir que je vienne, bien sûr.
00:06:30 Alors, ça fait plusieurs mois qu'on a des travaux qui sont en lien avec cette commission d'enquête.
00:06:36 Je ne suis plus du tout dans le national. Je suis dans l'international depuis 3 ou 4 ans.
00:06:42 Je ne suis pas du tout les affaires. Dans la Fédération Française, je ne suis plus rien du tout.
00:06:47 Je n'ai même pas accès à un seul dossier.
00:06:49 Oui, mais au moment où vous avez été dirigeant de la fédération, vous avez eu à traiter des cas au sein de votre fédération.
00:06:57 Donc peut-être revenir sur ces cas précisément.
00:07:00 Et juste par rapport à ce que vous avez dit, vous nous avez indiqué que les affaires avaient fait la une médiatique.
00:07:07 Vous avez même évoqué le mot de "déchaînement" avant l'élection. Puis ça a disparu.
00:07:12 Est-ce que vous indiquez par là que ces affaires n'étaient pas justifiées, qu'il n'y avait pas de justification à ces affaires,
00:07:19 et qu'elles auraient été juste médiatisées au moment de l'élection ?
00:07:23 D'accord. C'est le cas. C'est effectivement le cas, puisque après, je n'en ai pas entendu parler.
00:07:28 Donc s'il y avait eu des affaires qui étaient en justice, je les aurais connues.
00:07:31 Moi, c'est vrai que j'ai traité des affaires. J'ai même eu des victimes au téléphone.
00:07:36 J'ai essayé de régler des problèmes, en particulier dans le Nord.
00:07:39 Régler les problèmes comment ?
00:07:41 De régler le problème simplement en mettant en place une commission, la commission de discipline, si nécessaire.
00:07:48 J'ai même, juste dans la semaine, d'ailleurs à la désélection, je me suis même allé porter,
00:07:53 puisqu'on avait porté sur mon compte de campagne, on dit ça à Web, je crois,
00:08:00 donc de campagne, on avait fait une dénonciation.
00:08:04 Je suis allé à la police la semaine, donc au mois de novembre.
00:08:07 J'ai dénoncé quatre personnes, donc qui étaient dénoncées.
00:08:16 C'est une affaire qui a suivi après.
00:08:18 Je n'ai aucune information là-dessus.
00:08:20 J'ai eu des affaires de violence sportive, en particulier avec un des entraîneurs.
00:08:28 Mais celle-ci a été, comme c'était un entraîneur, c'était le DTN, M. Fabien Canuy, qui est aujourd'hui directeur d'INSEP,
00:08:34 qui était chargé de l'affaire.
00:08:37 L'entraîneur a été donc changé de mission.
00:08:40 Donc, pour moi, les affaires ont été suivies.
00:08:44 Alors, on va vous demander d'être un peu plus précis sur les affaires en question.
00:08:50 Donc, est-ce que vous pouvez nous préciser de combien d'affaires est-ce qu'on parle, de combien de signalements avez-vous fait
00:08:56 suite à ces signalements des déclenchements d'article 40, lorsque cela a été nécessaire de faire des articles 40 ?
00:09:02 Quand vous dites que les situations ont été réglées avec...
00:09:06 Alors, on ne comprend pas très bien. C'est-à-dire qu'il a été changé de poste.
00:09:09 Est-ce que c'était une sanction ou pas, ce changement de poste ?
00:09:12 Est-ce que vous pouvez nous préciser un peu plus ?
00:09:14 Déjà, ça dépend. Si c'est des cadres techniques, les cadres techniques, ils dépendent du directeur technique national.
00:09:19 Donc, ce sont des fonctionnaires d'État.
00:09:21 Et donc, les fonctionnaires d'État doivent donc transmettre.
00:09:25 Ce sont des gens qui, bon, comme par exemple l'entraîneur auquel je faisais exclusion, Yves Delvin, par exemple.
00:09:32 Pardon. Yves Delvin, donc, il a été sanctionné par le DTN, qui l'a changé de poste.
00:09:38 Bon, déjà, il s'en est occupé. Et ensuite, donc, il l'a mis sur des dossiers administratifs.
00:09:44 Donc, ça, c'est le DTN.
00:09:46 Il y a eu des signalements, d'ailleurs, qui ont été faits dans le Nord.
00:09:54 Je ne pourrais même pas me souvenir des noms, parce que c'était des vieilles histoires.
00:09:57 Elles ont presque 20 ans.
00:09:59 Mais, donc, moi, j'ai désigné le DTN.
00:10:03 Et le DTN a envoyé une commission d'enquête dans laquelle, bon, il n'y avait pas matière à faire.
00:10:08 Donc, on n'a pas fait. Donc, celui qui s'occupait de ce dossier-là...
00:10:11 Des signalements en lien avec quoi ? Est-ce que c'était des violences sexuelles ? Est-ce que c'était des violences physiques ?
00:10:16 Donc, Yves Delvin, ce sont des violences physiques.
00:10:20 Les autres sur la personne, je ne peux pas me souvenir du nom.
00:10:24 Si vous avez des noms, ça m'arrangerait, parce que je ne savais pas du tout que c'était pour ça.
00:10:29 Par contre, les personnes qui ont géré, pour moi, comme je suis président de la Fédération, j'ai beaucoup de choses.
00:10:35 Donc, on était organisé sur tout.
00:10:37 Moi, je vous conseille de rencontrer mon secrétaire général.
00:10:39 C'est lui qui a suivi toutes les affaires.
00:10:42 Et en ce qui concerne les affaires, donc, qui sont sur des cadres techniques, c'est M. Patrick Lacombe.
00:10:47 M. Patrick Lacombe qui a suivi les affaires, qui est monté dans le Nord pour une personne qui vivait avec une fille qui était mineure.
00:10:57 Par contre, c'était avec le consentement des parents.
00:11:00 Et donc, ils vivaient même dans le foyer.
00:11:03 Donc, c'était un peu compliqué.
00:11:04 On a eu une dénonciation.
00:11:06 Et donc, même le directeur régional, parce que le directeur régional était informé, donc il ne s'est rien passé.
00:11:11 Donc, il y a plein d'affaires comme ça.
00:11:14 C'est pour ça que, bon, si c'était...
00:11:17 Aujourd'hui, je ne suis plus en mesure d'ailleurs de contacter les dossiers.
00:11:21 Donc, je ne les ai plus.
00:11:23 C'est des affaires qui sont quand même très précises.
00:11:25 Et je ne peux pas vous dire exactement.
00:11:27 Donc, c'est vraiment difficile de vous répondre sur des affaires qui sont très, très, très vieilles.
00:11:34 Alors, c'est peut-être des affaires qui sont très vieilles.
00:11:37 En l'occurrence, cette commission d'enquête, elle traite justement des dysfonctionnements au sein des fédérations sportives, notamment.
00:11:45 Et l'objectif, c'est d'identifier les failles et les dysfonctionnements qui conduisent à ce qu'il y ait eu des affaires
00:11:52 qui n'aient pas été traitées à la hauteur de ce qu'elles auraient dû être.
00:11:54 Donc, je le précise pour votre bonne information.
00:11:58 Et en l'occurrence, la fédération de judo a été, vous l'avez dit,
00:12:03 souvent médiatisée pour des affaires qui ont été difficiles.
00:12:08 Nous avons eu l'occasion ici même d'auditionner des anciens ou encore des athlètes du judo.
00:12:17 On a fait une audition ici où il y avait plus de 30 personnes qui ont témoigné.
00:12:22 J'étais informé de ces 30 là ?
00:12:25 Mais en fait, ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est qu'il y a une commission d'enquête qui est en cours depuis maintenant plusieurs mois
00:12:32 plusieurs semaines sur le mouvement sportif et donc les fédérations et les dysfonctionnements.
00:12:39 Et cette audition, elle est publique, elle est en ligne sur le site de l'Assemblée nationale.
00:12:46 Et je vous le dis, il y a plus de 30 personnes ici qui ont témoigné sur ce qu'elles ont vécu au sein de cette fédération du judo
00:12:52 à l'époque où d'ailleurs vous étiez président de la fédération.
00:12:55 Donc, c'est pour ça qu'on a souhaité vous entendre.
00:12:58 Je pensais qu'on allait parler de ce qui est de construire.
00:13:03 Si vous pouvez me donner des noms, j'arriverai peut-être à les retrouver.
00:13:10 Par ailleurs, au moment de la convocation, nous vous avons envoyé l'intitulé exact de la commission d'enquête
00:13:16 et un lien qui vous renvoie sur le site de l'Assemblée nationale
00:13:20 où vous pouviez visionner toutes les auditions qu'on a pu faire dans le cadre de cette commission d'enquête.
00:13:25 Je ne m'imaginais pas du tout que ce serait...
00:13:28 Moi, je pense que j'ai traité correctement les affaires.
00:13:31 Alors, puisque vous nous demandez des noms, je vais vous donner des exemples précis.
00:13:35 Nous avons reçu dans le cadre de cette commission d'enquête plusieurs victimes, comme je vous le disais.
00:13:40 Marie-David nous a indiqué avoir été victime de violences psychologiques et sexuelles à l'âge de 18 ans
00:13:49 alors qu'elle était judocate au sein d'un pôle espoir.
00:13:52 Lorsqu'elle a réussi à en parler à 20 ans, elle affirme avoir été exclue de ce pôle espoir.
00:13:58 L'ancienne gouvernance de la Fédération, la vôtre donc, aurait expliqué à Mme David
00:14:03 qu'elle considérait qu'il ne lui appartenait pas de traiter du cas des trois entraîneurs mis en cause,
00:14:08 ceux-ci étant cadre d'État. Est-ce que vous confirmez ?
00:14:11 Attendez, ça, c'est en Bretagne, c'est ça ?
00:14:16 Est-ce que, David, si c'est en...
00:14:22 Est-ce que vous avez eu plusieurs affaires où une judocate a mis en cause trois entraîneurs ?
00:14:27 Oui, mais d'ailleurs, ce n'était pas trois entraîneurs, c'était trois cas de technique, je crois, si je me souviens bien.
00:14:34 Trois entraîneurs qui étaient cadres techniques.
00:14:38 Pour moi, c'était deux cas de technique, d'ailleurs, mais ce n'était pas trois, mais bon.
00:14:41 Est-ce que c'est un qui vient de décéder, Laurent Comané, et puis un autre qui s'appelle...
00:14:51 qui s'appelle...
00:14:53 Comment il s'appelle déjà ?
00:14:57 Alors, peut-être sans vouloir chercher les noms, est-ce que vous nous confirmez que vous lui avez répondu
00:15:03 que ce n'était pas à la fédération de traiter ce cas avec les trois entraîneurs mis en cause, puisqu'ils étaient cadres d'État ?
00:15:13 Je ne me souviens pas du tout.
00:15:16 Je voulais dire, en plus, ce n'est pas moi qui traite en direct, c'est selon la chose, je ne me défause pas.
00:15:20 Je ne me défause pas, mais...
00:15:22 Donc, cette affaire, j'ai été informé à un moment donné, et je crois que c'était traité par le directeur régional,
00:15:31 qui est le patron des cadres techniques régionaux.
00:15:36 Alors, peut-être que vous ne vous souvenez pas de ce qui a été répondu,
00:15:42 mais en tant que président de la fédération à ce moment-là, est-ce que visiblement vous avez été informé,
00:15:47 visiblement vous étiez informé, qu'est-ce que vous avez mis en place au moment où vous avez été informé
00:15:52 de ces violences psychologiques et sexuelles sur Marie-David ?
00:15:57 Sur Marie-David, il y a quand même...
00:16:02 Comment vous dire ça ?
00:16:04 Comment vous dire ça ?
00:16:09 C'est un cas qui est arrivé, bon, pas tout de suite,
00:16:12 donc ça a été fait, comme vous me l'avez confirmé tout à l'heure, c'est arrivé longtemps après.
00:16:16 Donc ensuite, il a fallu qu'on fasse une enquête.
00:16:18 Donc on s'est rapproché du directeur régional, ce n'est pas moi, c'est le directeur technique,
00:16:22 qui a fait ça, puisque c'est lui le patron.
00:16:24 Le patron des cadres techniques, c'est le directeur technique national,
00:16:28 donc qui s'en occupe, et lui aussi, donc il est fonctionnaire, donc article 40, il doit le faire, etc.
00:16:34 Ensuite, il y a eu le directeur régional, parce que c'est le directeur régional qui est le patron,
00:16:40 parce que le directeur technique national est le patron technique,
00:16:43 et le directeur régional le patron administratif, le vrai patron de ces cadres.
00:16:47 Et donc comme il était informé, et qu'il a dit qu'il n'y avait rien à faire,
00:16:51 parce que c'est l'information que j'ai eue, que j'ai eue à l'époque,
00:16:54 alors je ne peux pas vous sortir les documents, bien sûr, parce que je ne les avais pas,
00:16:58 mais donc ça s'est passé comme ça.
00:17:01 Et c'est pour ça que Mme David, pour nous, c'était bien Laurent Comané,
00:17:06 et c'est bien ça, parce que sinon, si je raconte des histoires qui sont complètement fausses,
00:17:10 Laurent Comané est...
00:17:14 Alors moi, ce que je peux vous dire, c'est que ce n'est qu'à l'issue d'un témoignage
00:17:19 de la part de Mme David, en novembre 2020, dans Le Parisien,
00:17:23 qui publiait un article sur les dérives dans le judo,
00:17:26 que la Fédération de Judo a ouvert une enquête, portant sur un seul des trois entraîneurs.
00:17:30 Ce qui veut dire qu'avant que cette affaire ne soit médiatisée,
00:17:33 il n'y avait pas d'ouverture d'enquête.
00:17:36 Je ne peux pas vous dire, ça m'étonne vraiment.
00:17:44 Parce qu'en plus, Mme David fait partie, effectivement,
00:17:48 elle est dans le groupe qui était contre moi.
00:17:51 Elle avait peut-être raison, puisqu'elle dit ces choses-là,
00:17:54 et donc j'imagine que c'est normal qu'elle soit comme ça,
00:17:57 dans le cadre de cette campagne électorale.
00:18:00 Le Parisien aussi a été, vis-à-vis de moi, en permanence...
00:18:05 Si vous voulez, je préférais que vous...
00:18:10 Celui qui traitait ces genres d'affaires, c'était le secrétaire général.
00:18:13 Comme moi, j'étais secrétaire général de la Fédération internationale,
00:18:15 c'est des affaires de violence au niveau international.
00:18:18 Et là, sur ce dossier, je pense qu'il a été suivi correctement.
00:18:23 - Mais donc, vous dites qu'elle fait partie d'un groupe
00:18:27 qui était contre vous au moment des élections.
00:18:29 Est-ce que vous considérez donc que ces accusations
00:18:32 sont en lien avec l'élection de 2020 ?
00:18:35 - Non, mais quand elles sont sorties, peut-être.
00:18:39 Oui, parce que c'est...
00:18:41 Donc, pour vous dire, je ne peux pas faire des enquêtes.
00:18:44 Ce n'est pas le président de la Fédération.
00:18:46 - Alors, sans faire d'enquête, vous étiez informé à minima ?
00:18:49 - Oui, informé.
00:18:51 J'ai désigné le directeur technique national qui s'occupe de l'affaire,
00:18:54 poursuit l'affaire.
00:18:56 C'est ce que j'ai toujours fait.
00:18:58 A partir du moment où c'était des cas techniques,
00:19:00 ça a toujours été des fonctionnaires
00:19:05 qui s'occupaient des fonctionnaires.
00:19:08 - Alors, Yassine Guedjiri.
00:19:13 - Yassine ?
00:19:15 - Yassine Guedjiri.
00:19:17 Nous a raconté avoir combattu avec un entraîneur pendant 15 minutes,
00:19:20 au cours desquels cet entraîneur le faisait chuter aléatoirement
00:19:23 sur le tapis ou en dehors.
00:19:25 A l'époque des faits, sa mère était allée rencontrer
00:19:27 le président de la Ligue, duquel elle n'a jamais reçu de nouvelles.
00:19:30 Est-ce que cela signifie que la Fédération faisait peu de cas
00:19:33 des violences physiques ?
00:19:35 En outre, M. Guedjiri a déploré que les structures
00:19:38 n'informaient pas assez les sportifs.
00:19:40 Je ne savais pas, je le cite,
00:19:42 que l'on pouvait porter plainte pour des violences
00:19:44 ou saisir un organisme fédéral,
00:19:46 afin que l'entraîneur en cause soit interpellé,
00:19:48 écarté ou sanctionné.
00:19:50 Avez-vous fait en sorte que les sportifs soient plus informés
00:19:52 au cours de votre mandat ?
00:19:54 - Oui, tout à fait.
00:19:56 On a créé un site de désignation des violences, anonyme.
00:20:02 On avait une personne qui était chargée de ce dossier-là,
00:20:05 et moi, je n'étais même pas informé,
00:20:07 je n'avais pas accès à ce dossier-là.
00:20:09 Je l'ai créé à la fin.
00:20:11 Il faut savoir qu'à l'époque, c'est vrai de ces violences-là.
00:20:13 Je m'en rappelle de celles-ci tout à fait bien,
00:20:15 puisque Mme la ministre,
00:20:17 qui était un peu partie prenante,
00:20:19 d'ailleurs, dans la campagne électorale
00:20:21 de mon concurrent,
00:20:23 m'a annoncé...
00:20:25 Quand il y a eu un déchaînement dans le parisien,
00:20:35 il y a quatre affaires qui ont été menées,
00:20:37 les unes et les autres.
00:20:39 Donc moi, j'ai demandé à être reçu par la ministre.
00:20:41 La ministre, après, a dit que c'est elle
00:20:43 qui m'avait convoqué, mais ça, c'est faux.
00:20:45 C'est moi qui avais demandé à un gars de son cabinet,
00:20:49 qui s'appelle M. Éric Journeau,
00:20:51 de voir la ministre.
00:20:53 Et sur ce dossier-là,
00:20:55 elle m'a dit "Que pensez-vous du dossier ?"
00:20:57 D'abord, sur le dossier 1,
00:20:59 elle avait pris l'article de la ministre,
00:21:01 et elle m'a interrogé sur les uns,
00:21:03 et sur la suite des autres.
00:21:05 Parce que c'était Yves Delvin,
00:21:07 qui était un athlète de ma génération,
00:21:09 et qui avait effectivement été très excessif.
00:21:17 Donc le DTN l'a écarté,
00:21:19 et donc il l'a changé de mission,
00:21:21 en lui disant,
00:21:23 en lui expliquant.
00:21:25 Et à cette époque-là, c'est vrai,
00:21:27 il n'y avait pas de système d'alerte.
00:21:29 Et les systèmes d'alerte ont été mis en place,
00:21:31 avant que je m'en aille,
00:21:33 ça doit être 2-3 ans,
00:21:35 avant que je m'en aille.
00:21:37 Alors, je comprends que vous ayez mis ce site,
00:21:43 qui était un site où on pouvait déposer des témoignages,
00:21:47 mais en tant que président de la Fédération,
00:21:49 vous deviez avoir connaissance des affaires,
00:21:51 puisqu'il vous revenait aussi
00:21:53 de faire des signalements,
00:21:55 ou de déclencher des articles 40,
00:21:57 lorsque cela était nécessaire.
00:21:59 Les différents témoignages qu'on a pu recevoir
00:22:01 et les questions d'enquête nous ont indiqué
00:22:03 que les violences étaient très visibles,
00:22:05 à cette époque-là, au sein de la Fédération de Judo,
00:22:07 et qu'énormément de personnes étaient informées.
00:22:09 Je vais vous citer un autre témoignage,
00:22:13 puisque vous nous avez demandé des noms.
00:22:15 Alexandra Soriano,
00:22:17 qui a été victime, témoin,
00:22:19 et lanceuse d'alerte,
00:22:21 nous dit,
00:22:23 à l'occasion d'un stage en 2006,
00:22:25 j'ai eu un entretien avec le président de la Fédération,
00:22:27 donc vous-même,
00:22:29 qui m'a reçu dans sa chambre.
00:22:31 Moi ?
00:22:33 Lorsque j'ai voulu parler des humiliations publiques,
00:22:35 des violences physiques, du harcèlement, du bisuitage,
00:22:37 il a rapidement coupé court.
00:22:39 Selon lui, j'étais trop jeune pour comprendre
00:22:41 que certains actes étaient accomplis
00:22:43 pour forger un mental.
00:22:45 Confirmez-vous ces dires,
00:22:47 des actes accomplis pour forger un mental
00:22:49 et des victimes que l'on n'écoute pas sous prétexte
00:22:51 qu'elles sont trop jeunes.
00:22:53 Attendez.
00:22:55 Alors là, j'ai reçu dans ma chambre.
00:22:57 Alors nous, on n'en sait rien.
00:22:59 C'est pour ça que je vous pose la question,
00:23:01 parce que cette personne est venue témoigner
00:23:03 sous serment dans le cadre de cette commission.
00:23:05 Soriano, elle est d'où cette fille ?
00:23:07 Soriano,
00:23:09 Soriano,
00:23:11 Soriano,
00:23:13 des violences physiques.
00:23:15 Elle a été victime et témoin,
00:23:17 et elle a parlé de violences physiques,
00:23:19 harcèlement, bisuitage.
00:23:21 Et elle a parlé de violences physiques,
00:23:23 harcèlement, bisuitage.
00:23:25 Et elle a parlé de violences physiques,
00:23:27 harcèlement, bisuitage.
00:23:29 Et elle a parlé de violences physiques,
00:23:31 harcèlement, bisuitage.
00:23:33 Et elle a parlé de violences physiques,
00:23:35 harcèlement, bisuitage.
00:23:37 Et elle a parlé de violences physiques,
00:23:39 harcèlement, bisuitage.
00:23:41 Et elle a parlé de violences physiques,
00:23:43 harcèlement, bisuitage.
00:23:45 Et elle a parlé de violences physiques,
00:23:47 harcèlement, bisuitage.
00:23:49 Et elle a parlé de violences physiques,
00:23:51 harcèlement, bisuitage.
00:23:53 Je ne me sens pas capable de dire ça, pour tout vous dire.
00:23:55 Je ne me sens pas capable du tout.
00:23:57 Elle dit, selon lui,
00:23:59 qu'elle était trop jeune pour comprendre
00:24:01 que certains actes étaient accomplis pour forger un mental.
00:24:03 C'est ce que vous lui auriez répondu,
00:24:05 et que vous l'aviez reçu dans votre chambre à ce moment-là.
00:24:07 J'en profite pour rappeler, parce que je sais que
00:24:09 peut-être que vous n'étiez pas totalement au courant
00:24:11 du périmètre de la commission d'enquête,
00:24:13 mais que vous êtes sous serment, comme elle-même l'a été.
00:24:15 - Oui, oui, j'entends bien.
00:24:17 - Donc voilà, je vous demande du coup de répondre à la question.
00:24:19 Est-ce que vous l'avez reçu, oui ou non, dans votre chambre ?
00:24:21 Et est-ce que vous lui avez tenu ses propos ?
00:24:23 - Déjà, je n'ai pas souvenir d'avoir reçu une athlète dans ma chambre.
00:24:25 Déjà, ça c'est sûr.
00:24:27 Donc ça, c'est le premier point.
00:24:29 Deuxième point,
00:24:31 il faut savoir que quand même,
00:24:33 on a un sport de compétition...
00:24:35 - Alors, excusez-moi, mais je vais vous demander de préciser,
00:24:37 parce que ne pas avoir souvenir,
00:24:39 ou ne jamais avoir reçu une athlète dans sa chambre,
00:24:41 c'est deux choses différentes.
00:24:43 - Mais, vous savez,
00:24:45 si c'est dans un crêpes,
00:24:47 c'est possible que ce soit dans un crêpe.
00:24:49 Si ce soit dans un crêpes,
00:24:51 donc on est là, on est sur le pas de la porte,
00:24:53 c'est possible.
00:24:55 C'est possible.
00:24:57 - Alors, elle nous a indiqué que l'entretien avait duré deux heures.
00:24:59 - Deux heures ?
00:25:01 - Ce n'était pas sur le pas de la porte.
00:25:03 - Alors, je n'ai zéro souvenir.
00:25:05 Je suis désolé. Je suis vraiment désolé.
00:25:07 Je suis désolé, et là, je suis sous serment, je le sais.
00:25:09 - Alors, monsieur Alexandre Vell a lui aussi effectué auprès de nous un témoignage accablant,
00:25:25 dans lequel il nous a expliqué, je cite,
00:25:27 "violences physiques, sexuelles, psychologiques,
00:25:29 la ligue qui représente la fédération ne vous écoute pas.
00:25:31 Comment expliquez-vous que la fédération soit restée si imperméable
00:25:33 aux accusations de violences physiques,
00:25:35 sexuelles, psychologiques,
00:25:37 et imperméables aux accusations de violences ?"
00:25:39 - Attendez...
00:25:41 Je...
00:25:43 Attendez, mais...
00:25:45 - Alors, toutes ces personnes,
00:25:47 ont été
00:25:49 membres de la...
00:25:51 étaient athlètes,
00:25:53 ou d'ailleurs à d'autres postes.
00:25:55 Elles ont toutes témoigné, je vous le dis ici,
00:25:57 le jour où on a fait cette audition,
00:25:59 qui a duré près de quatre heures,
00:26:01 il y avait plus de trente personnes qui ont témoigné
00:26:03 de ce qu'elles ont vécu à la fédération de judo,
00:26:05 et des violences physiques,
00:26:07 psychologiques, sexuelles,
00:26:09 qu'elles ont vécues.
00:26:11 Et elles nous ont indiqué par ailleurs que
00:26:13 de nombreuses personnes étaient informées
00:26:15 des violences qu'elles subissaient,
00:26:17 et que vous-même, vous avez été
00:26:19 informé à plusieurs reprises,
00:26:21 et que justement il n'y a pas eu de sanctions,
00:26:23 parfois pas d'enquête, et c'est pour ça que
00:26:25 on vous demande de répondre précisément là-dessus.
00:26:27 - Donc il n'y a pas eu
00:26:29 d'article 40 à ma connaissance ?
00:26:31 Si, peut-être, moi j'ai fait des articles 40
00:26:33 sur des finances, je crois,
00:26:35 au procureur de la République.
00:26:37 Vous me parlez d'histoire,
00:26:43 je ne vois pas la génération,
00:26:45 parce que je suis resté
00:26:47 à la fédération 50 ans.
00:26:49 - Alors, peut-être que vous ne voyez pas,
00:26:53 mais vraiment, je vous le dis,
00:26:55 les personnes qu'on a reçues
00:26:57 vivent encore très difficilement,
00:26:59 et très péniblement,
00:27:01 et elles sont encore marquées
00:27:03 dans leur vie aujourd'hui, de ce qu'elles ont vécu
00:27:05 lorsqu'elles étaient athlètes à la fédération de judo.
00:27:07 C'est pour ça que c'est important aussi
00:27:09 que vous nous disiez justement,
00:27:11 vous, comment vous avez traité ces affaires ?
00:27:13 - Non, normalement,
00:27:17 normalement,
00:27:19 c'est idiot ce que je dis.
00:27:21 Le sport de haut niveau c'est dur,
00:27:25 et c'est un sport de combat, donc ça c'est vrai.
00:27:29 Nous sommes issus d'un sort de combat,
00:27:31 et le sport de haut niveau,
00:27:33 donc il faut se dépasser, etc.
00:27:35 - Alors, il faut se dépasser jusqu'à quel point ?
00:27:37 - Il faut aider,
00:27:39 donc la différence,
00:27:41 c'est à l'entraîneur
00:27:43 de voir jusqu'où il peut aller.
00:27:45 Il faut essayer de pousser un athlète,
00:27:47 parce qu'un athlète, il ne découvre pas
00:27:49 la souffrance en compétition,
00:27:51 il faut qu'il en ait aussi en entraînement.
00:27:53 - Donc ça veut dire que les entraînements
00:27:55 sont difficiles,
00:27:57 vous estimez que pour former l'athlète,
00:27:59 il faut qu'il souffre pendant les entraînements ?
00:28:01 - Il faut que ce soit dur, il faut qu'il se dépasse,
00:28:03 il faut qu'il se dépasse,
00:28:05 et il y en a qui ne sont pas capables,
00:28:07 et ça c'est vrai.
00:28:09 Quand il y avait les rentrées
00:28:11 à l'INSEP, par exemple,
00:28:13 je disais que ceux qui ne sont pas capables
00:28:15 de se dépasser, ce n'est pas la peine
00:28:17 qu'ils fassent du haut niveau, ils perdent leur temps,
00:28:19 ça c'est sûr, ça je l'ai dit,
00:28:21 et ça c'est certain.
00:28:23 Mais par contre, on les invitait
00:28:25 à arrêter,
00:28:27 parce que le sport de haut niveau c'est difficile.
00:28:29 Vous comprenez les marathoniens,
00:28:31 je regardais hier les marathoniens,
00:28:33 ils arrivent, ils sont écroulés à l'arrivée,
00:28:35 c'est vrai qu'ils se dépassent vraiment.
00:28:37 - Donc il n'y avait pas d'autre possibilité
00:28:39 pour ces athlètes que d'accepter
00:28:41 de souffrir en entraînement,
00:28:43 ou de renoncer à leur carrière
00:28:45 d'athlète de haut niveau ?
00:28:47 - Non, il y en a qui exagèrent,
00:28:49 il y a des entraîneurs qui exagèrent
00:28:51 qui n'arrivent pas à avoir la limite.
00:28:53 Et ça je fais particulièrement attention à ça.
00:28:55 - Quand on parle d'exagération, je pense que là
00:28:57 c'est un euphémisme, parce que le sportif
00:28:59 en question a eu la clavicule déboîtée,
00:29:01 donc je pense qu'on est au-delà de...
00:29:03 - Non mais ça c'est un accident,
00:29:05 oui mais ça peut arriver des accidents,
00:29:07 il y en a partout.
00:29:09 Mais si c'est un accident volontaire,
00:29:11 ça c'est excessivement grave,
00:29:13 c'est excessivement grave.
00:29:15 Et ça c'est pas tolérable,
00:29:17 ça j'en suis tout à fait d'accord avec vous.
00:29:19 Mais ça j'ai pas souvenir d'avoir vu un accident volontaire,
00:29:21 j'ai pas souvenir de ça,
00:29:23 j'ai pas souvenir du tout.
00:29:25 C'est...
00:29:27 parce que c'est...
00:29:29 enfin, 30 personnes,
00:29:31 c'est 30 personnes de la même génération,
00:29:33 ou c'est quelle période, c'est ce que je comprends pas là.
00:29:35 Parce que 30 personnes s'ils s'étalent sur 50 ans...
00:29:37 - Alors peut-être ce que je vous propose,
00:29:41 c'est qu'à la fin de cette audition,
00:29:43 vous pourrez aller sur le site de l'Assemblée nationale
00:29:45 et vous irez précisément regarder cette audition.
00:29:47 - Je crois qu'il vaut mieux.
00:29:49 - Vous pourrez voir les personnes qui ont...
00:29:51 - J'ai signé, par contre j'ai pas réussi à me brancher.
00:29:53 Donc j'ai appuyé sur le site,
00:29:55 j'ai fait ça il y a 3 jours.
00:29:57 - Mais vous pourrez du coup regarder à ce moment-là.
00:29:59 Alors j'aimerais désormais évoquer avec vous
00:30:01 un article paru dans La Croix
00:30:03 sur le sujet des violences sexuelles dans le judo en 2020.
00:30:05 - Oui.
00:30:07 - Cet article a été publié à la suite de la suspension
00:30:09 par un ancien président de la ligue Nord-Pas-de-Calais,
00:30:11 ex-membre du comité directeur de la Fédération
00:30:13 entre 2012 et 2016,
00:30:15 et âgé d'une soixantaine d'années.
00:30:17 Une semaine avant la suspension de cet ex-dirigeant,
00:30:19 vous avez prévenu lors d'une réunion
00:30:21 avec d'autres dirigeants du judo français
00:30:23 que ce nom allait sortir dans les prochains jours,
00:30:25 ont assuré des sources internes
00:30:27 à la Fédération, à l'AFP.
00:30:29 C'est donc que vous saviez,
00:30:31 mais que vous n'avez pas agi ?
00:30:33 - Si, mais ça cette personne-là,
00:30:35 moi deux jours avant je le savais,
00:30:37 attendez, 2020,
00:30:39 c'était parce que c'était...
00:30:41 comment elle s'appelle ?
00:30:43 que j'ai appelé,
00:30:45 elle m'a dit "dans deux jours,
00:30:47 je dénonce ça".
00:30:49 C'est la victime, qui s'appelle
00:30:51 Armelle.
00:30:53 C'était Armelle.
00:30:55 Voilà. Ça c'est Armelle.
00:30:57 C'est monsieur
00:31:01 Jimmy Mouzet,
00:31:03 et il y a Armelle.
00:31:05 C'est Armelle que j'ai eu au téléphone le mercredi,
00:31:07 et je lui ai dit "il faut dénoncer tout de suite".
00:31:09 Elle m'a dit "non, je vais à la police
00:31:11 vendredi, je crois que ça devait être le mercredi,
00:31:13 et je dénoncerai le vendredi".
00:31:15 Donc j'ai donné à la garde
00:31:17 de mes enfants, etc.
00:31:19 C'est Armelle,
00:31:21 je ne me rappelle plus de son nom,
00:31:23 c'était l'ancienne kiné de l'équipe de France.
00:31:25 Et là, effectivement,
00:31:27 j'ai fait la dénonciation.
00:31:29 Et ensuite j'ai refait une autre dénonciation,
00:31:31 parce que j'ai reçu sur un compte,
00:31:33 et j'en ai désigné quatre, que j'ai désigné à la police,
00:31:35 à la police du 14ème.
00:31:37 - Alors là, en l'occurrence, c'est pour ça que je vous citais l'article très précisément,
00:31:41 parce qu'il est indiqué que vous l'avez...
00:31:43 Vous avez indiqué une semaine avant
00:31:45 que ce nom allait sortir.
00:31:47 Donc, vous, de votre côté,
00:31:49 quand vous avez eu connaissance
00:31:51 de cette affaire, qu'est-ce que vous avez
00:31:53 enclenché ?
00:31:55 Est-ce que vous avez fait un signalement ?
00:31:57 - Le président du département m'a dit "il y a Armelle ou Yost".
00:31:59 Donc je lui ai dit "donne-moi le numéro d'Armelle ou Yost".
00:32:01 Armelle...
00:32:03 Armelle...
00:32:05 Bon, c'est pas Yost, c'est Armelle.
00:32:07 Donc Armelle. Et moi, je l'ai appelée,
00:32:09 je l'ai eue au téléphone et elle m'a dit ça.
00:32:11 Donc on a attendu et comme la déposition
00:32:13 avait été faite, l'affaire était
00:32:15 enclenchée.
00:32:17 - Vous avez attendu quoi exactement ?
00:32:19 Parce qu'à partir du moment où vous saviez
00:32:21 en tant que dirigeant de la Fédération...
00:32:23 - Elle allait porter plainte.
00:32:25 Donc j'étais avec elle
00:32:27 au téléphone. Je l'ai eue au téléphone.
00:32:29 Je l'ai eue au téléphone.
00:32:31 Et donc, au téléphone, elle m'a dit "je vais porter plainte".
00:32:33 Donc je l'ai laissée faire
00:32:35 son opération. Donc elle a
00:32:37 effectivement porté plainte.
00:32:39 Et après, moi, quand j'ai eu une autre plainte
00:32:41 de quatre personnes, dont encore
00:32:43 M. Jimmy Mouzet, et là,
00:32:45 j'ai dénoncé, je suis allé au 14ème
00:32:47 faire la dénonciation
00:32:49 des quatre personnes.
00:32:51 - Alors peut-être,
00:32:53 je vais revenir un peu sur justement
00:32:55 le risque
00:32:57 de violence sexuelle qui n'a pas été en fait
00:32:59 pendant votre présidence
00:33:01 qui n'a pas forcément été considéré
00:33:03 comme un... comme majeur ou prioritaire.
00:33:05 Euh...
00:33:07 Qu'est-ce que vous avez mis en place
00:33:09 lorsque vous étiez président,
00:33:11 hormis le site
00:33:13 où vous avez pu... Est-ce que vous avez mis
00:33:15 des formations, de la prévention,
00:33:17 de l'information, qu'est-ce que vous avez pu
00:33:19 mettre en place comme dispositif
00:33:21 concernant les violences sexuelles et sexistes
00:33:23 au moment où vous étiez président de la Fédération Judo ?
00:33:25 - Bon, c'est... c'était...
00:33:27 Bon, disons qu'il y a 20 ans,
00:33:29 on était moins sensibles, bon,
00:33:31 les cas étaient tûts.
00:33:33 Donc on a appris, il y en a plein qu'on a appris après.
00:33:35 Et donc c'est devenu...
00:33:37 On s'est aperçus que c'était un vrai problème
00:33:39 depuis longtemps, mais on s'en a aperçus
00:33:41 et donc dans les
00:33:43 6, 10 dernières années.
00:33:45 Ça c'est vrai.
00:33:47 Et à partir de là, ben petit à petit,
00:33:49 on a mis en place des choses.
00:33:51 Bon, comme ce site d'appel,
00:33:53 comme une personne référence
00:33:55 à la Fédération, donc monsieur...
00:33:57 Euh...
00:33:59 Comment il s'appelle ?
00:34:01 Euh... Catheline de Bottiveau,
00:34:03 qui suivait les affaires,
00:34:05 et donc on a mis en place ça.
00:34:07 Et à chaque fois qu'il y a eu des affaires,
00:34:09 bon, moi je les ai fait suivre
00:34:11 par des personnes qui étaient chargées,
00:34:13 et en particulier le secrétaire général.
00:34:15 Le secrétaire général, on a appris
00:34:17 des affaires, lui a appris des affaires
00:34:19 par la presse, et donc
00:34:21 c'est avec la presse qu'il a réussi à voir
00:34:23 et il n'avait même pas les informations
00:34:25 des directions régionales.
00:34:27 Il avait un mal fou à avoir les informations
00:34:29 des directions régionales.
00:34:31 Mais donc au niveau de la Fédération,
00:34:33 il n'y avait pas spécialement de module de formation
00:34:35 par exemple, ou de sensibilisation
00:34:37 sur les violences sexuelles ou sexistes,
00:34:39 sur les discriminations, le racisme, l'homophobie,
00:34:41 ou encore les violences physiques ?
00:34:43 Si, on a mis en place quelques formations
00:34:45 sur l'homophobie,
00:34:47 sur...
00:34:49 Non pas sur l'homophobie,
00:34:51 sur les...
00:34:57 sur les...
00:34:59 Alors le racisme,
00:35:01 le djihad,
00:35:03 etc.
00:35:05 Donc on a fait des informations
00:35:07 parce qu'on a été touché aussi sur ces problèmes-là.
00:35:09 On a été touché,
00:35:11 on a eu quelques personnes
00:35:13 dont on s'est séparé,
00:35:15 et donc là-dessus.
00:35:17 Mais j'aimerais bien
00:35:21 que vous
00:35:23 vous convoquiez mon secrétaire général
00:35:25 parce que c'est vraiment lui
00:35:27 qui était à la manœuvre
00:35:29 et il a vraiment fait le travail, il s'est déplacé, etc.
00:35:31 Alors j'entends bien sûr que le secrétaire général
00:35:33 avait un rôle pivot,
00:35:35 mais vous étiez président de la Fédération,
00:35:37 donc vous aviez des responsabilités à ce titre,
00:35:39 et Aminima,
00:35:41 vous deviez être informé
00:35:43 lorsqu'il y avait des signalements, des plaintes
00:35:45 qui étaient faites. Elles ont toutes été suivies.
00:35:47 Donc vous nous dites, vous, qu'à chaque fois...
00:35:49 Je vais reposer ma question autrement,
00:35:51 est-ce qu'à chaque signalement,
00:35:53 vous avez systématiquement
00:35:55 soit déclenché un article 40,
00:35:57 soit fait une procédure au niveau de la Fédération
00:35:59 pour sanctionner les personnes ?
00:36:01 D'abord on a essayé de faire une enquête,
00:36:03 parce qu'il y a aussi...
00:36:05 Alors, on va s'arrêter à l'enquête,
00:36:07 comment est-ce que vous procédiez à l'enquête ?
00:36:09 C'est le secrétaire général qui était...
00:36:11 On lui donnait tous les documents
00:36:13 au secrétaire général,
00:36:15 et le secrétaire général a suivi l'enquête.
00:36:17 Parce qu'on ne peut pas simplement,
00:36:19 parce qu'on est le dirige d'une personne,
00:36:21 on ne peut pas simplement entamer des procédures.
00:36:23 Et d'ailleurs, moi je pensais plutôt que c'était sur l'avenir,
00:36:25 et comment on pourrait essayer de faire,
00:36:27 pour régler le problème,
00:36:29 de manière à ce que ça ne se produise pas.
00:36:31 C'est pour ça que je l'ai compris comme ça, moi.
00:36:33 Mais on va y venir...
00:36:35 Parce que, si vous voulez, sur ce sujet-là,
00:36:37 je pense que les fédérations
00:36:39 ne sont pas capables.
00:36:41 Moi, je pense que les fédérations
00:36:45 sont incapables de gérer le problème.
00:36:47 Je le pense vraiment comme ça.
00:36:49 Oui ?
00:36:51 Je ne sais pas si vous avez l'air d'avoir des informations que je n'ai pas.
00:36:53 Non, non, non, mais juste,
00:36:55 on essaye de relier les informations
00:36:57 que vous nous donnez
00:36:59 par rapport aux témoignages.
00:37:01 Est-ce que vous considérez
00:37:03 qu'il est normal
00:37:05 que ce soit sur le secrétaire général
00:37:07 que repose tout le traitement
00:37:09 de ces affaires ?
00:37:11 C'est sa mission.
00:37:13 Au niveau international,
00:37:15 c'est ma mission, c'était ma mission.
00:37:17 Au secrétaire général, j'en ai traité je ne sais pas combien.
00:37:19 Donc, les affaires étrangères...
00:37:21 Est-ce que vous avez demandé,
00:37:23 au moment où les enquêtes ont été ouvertes
00:37:25 par le secrétaire général de la fédération,
00:37:27 où en étaient les affaires ?
00:37:29 Est-ce qu'il y avait eu des déclenchements
00:37:31 d'articles 40 sur certains faits de violence
00:37:33 ou de violence sexuelle ?
00:37:35 Est-ce que vous avez fait un suivi de ces affaires,
00:37:37 même si vous n'étiez pas en première ligne ?
00:37:39 Oui, oui, on a fait un suivi.
00:37:41 Alors, combien d'affaires vous avez eu l'occasion de suivre ?
00:37:43 Combien d'articles 40 vous avez déclenchés ?
00:37:45 Combien de plaintes ont été déposées ?
00:37:47 On n'en a pas fait de mémoire.
00:37:49 On n'en a pas fait, non.
00:37:51 Non, pas d'articles 40.
00:37:53 Parce qu'il y a des affaires
00:37:55 qui ont été traitées par la justice.
00:37:57 Donc, on n'en a pas...
00:37:59 La première dont je me suis occupé,
00:38:01 c'est très, très, très vieux,
00:38:03 c'est celle de M. Dick Ragnan.
00:38:05 M. Dick Ragnan,
00:38:07 moi j'étais en contact avec le club,
00:38:09 c'était une personne...
00:38:11 Vous connaissez le signatoire Dick Ragnan ?
00:38:13 Elle a 40 ans.
00:38:15 Elle a 40 ans et donc,
00:38:17 c'est le club de Clamart,
00:38:19 et je m'en suis occupé avec le président du club.
00:38:21 Et la personne, ça a été en justice,
00:38:23 mais c'est pas nous qui avons fait l'article 40,
00:38:25 mais il a été en prison, etc.
00:38:27 Donc l'affaire Dick Ragnan,
00:38:29 c'est la première qu'on ait traité.
00:38:31 Qu'est-ce que j'ai...
00:38:33 Il y a 30, 40 ans ?
00:38:35 Alors, je vous demande si vous avez fait le suivi,
00:38:37 parce que l'une des difficultés,
00:38:39 c'est d'avoir des personnes
00:38:41 qui ont été mises en cause dans des affaires,
00:38:43 qui se retrouvent parfois sur des postes,
00:38:45 alors qu'ils ne devraient plus l'être.
00:38:47 Par exemple, M. Pesquet, qui avait fait de la prison,
00:38:49 a été recruté comme entraîneur d'un pôle espoir.
00:38:51 Vous le saviez.
00:38:53 Cela ne vous posait pas de problème.
00:38:55 Et je précise qu'il a été écarté en 2023
00:38:57 par la Fédération.
00:38:59 Moi je l'ai écarté aussi.
00:39:05 Il a été repêché par la DTN.
00:39:09 Moi je l'avais écarté à l'époque,
00:39:11 quand il était à Montpellier.
00:39:13 Donc il n'était plus dans nos structures.
00:39:15 Donc je l'avais écarté.
00:39:17 - Mais enfin, vous étiez président de la Fédération.
00:39:19 À ce moment-là, c'est vous qui avez signé son recrutement.
00:39:21 - Ah non.
00:39:23 On ne signe pas les recrutements en des cas techniques.
00:39:25 C'est la DTN.
00:39:27 - Donc il a été recruté contre votre gré.
00:39:29 - Non.
00:39:31 Non, c'est la DTN.
00:39:33 La DTN.
00:39:35 Donc Brigitte Dédier.
00:39:37 Elle a été recrutée en toute connaissance de cause.
00:39:39 Donc elle a été recrutée sur des violences.
00:39:41 Ce n'était pas sexuel.
00:39:43 Il a fait de la prison sur autre chose.
00:39:45 Ce n'est pas là-dessus qu'il a fait de la prison.
00:39:47 - Mais en fait, peu importe.
00:39:49 En l'occurrence, il avait fait de la prison
00:39:51 pour des faits de violence, qu'elles soient sexuelles ou autres.
00:39:53 C'est un problème en soi qu'il a été recruté
00:39:55 pour être au contact de publics
00:39:57 qui sont parfois peut-être même mineurs.
00:39:59 Et donc, moi j'entends que la DTN a fait le choix
00:40:01 de le recruter visiblement en connaissance de cause
00:40:03 puisque vous venez de nous le dire.
00:40:05 Mais est-ce que vous-même,
00:40:07 vous vous y êtes opposé fermement à ce recrutement
00:40:09 puisque vous connaissiez aussi son passif ?
00:40:11 - Il a fait de la prison pour des violences dans le judo ?
00:40:13 - Mais en fait, ce n'est pas du tout la question.
00:40:15 - Non mais ça, vous me l'apprenez.
00:40:17 - Il a fait de la prison.
00:40:19 - Non mais ça, vous me l'apprenez.
00:40:21 - Alors, il a fait de la prison.
00:40:23 - Ça, vous me l'apprenez.
00:40:25 - Et donc, il a été recruté en tant qu'entraîneur.
00:40:27 - Il a fait de la prison pour des violences.
00:40:29 - Alors, je ne sais pas si c'était dans le judo ou ailleurs.
00:40:31 Il a été mis en prison.
00:40:33 Vous l'avez recruté, la fédération l'a recruté
00:40:35 en tant qu'entraîneur auprès d'un public
00:40:37 qui parfois pouvait être mineur.
00:40:39 Vous nous indiquez qu'il a été recruté
00:40:41 alors que la DTN avait connaissance de son passé.
00:40:43 Donc, vous aussi, puisque tout le monde le savait.
00:40:45 Est-ce que vous vous êtes opposé fermement à son recrutement ?
00:40:47 - Non mais la première fois, on s'en est séparé.
00:40:49 Il est parti, je ne sais pas combien de temps.
00:40:51 Et donc, tout le monde m'a dit,
00:40:53 le plus grand bien, c'est la banque.
00:40:55 Et donc, je me suis dit,
00:40:57 il y a un problème.
00:40:59 Et donc, je me suis dit,
00:41:01 le plus grand bien, c'est la banque,
00:41:03 en particulier la DTN, sur ce sujet-là.
00:41:05 - Vous connaissiez M. Pesquet ?
00:41:07 - Oui, mais vous savez...
00:41:09 C'est...
00:41:11 C'est...
00:41:13 - Mais vous connaissiez M. Pesquet ?
00:41:15 - Hein ?
00:41:17 - Vous le connaissiez, M. Pesquet ?
00:41:19 - Très bien, oui.
00:41:21 Il était de Montpellier,
00:41:23 donc je sais qu'à Montpellier, il y avait eu des soucis.
00:41:25 Et donc, de Montpellier, on s'en était séparé.
00:41:27 - OK. Donc, vous saviez que
00:41:29 quand il était à Montpellier, il y avait eu des soucis,
00:41:31 et pourtant, il a été recruté à la Fédération.
00:41:33 - Mais on s'en était séparé à l'époque.
00:41:35 Et donc, il avait...
00:41:37 Comme il avait fait une peine,
00:41:39 sa peine, il l'avait faite à l'extérieur,
00:41:41 et donc, la DTN a dit,
00:41:43 "Moi, je le gère." Et puis, voilà.
00:41:45 - Mais est-ce que vous vous êtes opposé
00:41:47 à son recrutement ? - Pardon ?
00:41:49 - Est-ce que vous vous êtes opposé à son recrutement ?
00:41:51 - Ah non, je ne me suis pas opposé.
00:41:53 - Pourquoi ?
00:41:55 - Parce que...
00:41:57 Parce que je pense que les gens changent, aussi.
00:41:59 Donc, il avait été puni, il avait été à l'extérieur,
00:42:01 il avait bien travaillé en Corse,
00:42:03 parce que je trouve que c'était en Corse qu'il était prof, etc.
00:42:05 Donc, il était prof d'un club.
00:42:07 - Suite à son recrutement,
00:42:09 est-ce qu'il y a eu des problèmes
00:42:11 à la Fédération ?
00:42:13 Je me dis, parce qu'il a été écarté en 2023,
00:42:15 donc il n'a pas été écarté sans raison.
00:42:17 - En 2023, j'étais plus de 3 ans.
00:42:19 - Oui, vous n'y étiez plus, mais il a été écarté.
00:42:21 Le fait est qu'il a été écarté 3 ans plus tard.
00:42:23 - Il a été écarté pourquoi ? Pour violence ?
00:42:25 - Je ne peux pas vous le dire.
00:42:27 Mais, est-ce que vous, après son recrutement,
00:42:29 est-ce qu'il y a eu des problèmes ?
00:42:31 - Je ne pense pas, non.
00:42:33 - Et il a été écarté en 2023 pour des faits de violence.
00:42:35 Donc, ça veut dire qu'il a refait le même schéma
00:42:37 que ce qui avait été fait auparavant.
00:42:39 - C'était un entraîneur dur, je vous l'accorde.
00:42:41 C'était un entraîneur dur, mais je ne pense pas
00:42:43 qu'il y ait eu des débordements.
00:42:45 - Alors, qu'est-ce que vous entendez par entraîneur dur ?
00:42:47 Parce que là, on parle quand même d'une personne qui a fait une peine de prison.
00:42:49 Donc, qu'est-ce que vous entendez par entraîneur dur ?
00:42:51 - Il n'a pas frappé les gens, etc.
00:42:53 Il les a poussés, c'est tout.
00:42:55 C'est tout, sans plus.
00:42:57 Il les a poussés à...
00:42:59 Par exemple, il leur faisait monter des marches, etc.
00:43:01 Des choses comme ça.
00:43:03 Donc, allez, vas-y, monte, continue, voilà, c'est ça.
00:43:05 - Alors, moi j'entends, mais en fait, on n'est pas écarté
00:43:07 ou mis en prison pour avoir fait monter des marches à des athlètes.
00:43:09 - Non, non, mais ça, attendez, ça,
00:43:11 pour moi, vous m'apprenez qu'il a été...
00:43:13 Je ne savais pas qu'il avait été en prison.
00:43:15 Je ne savais pas.
00:43:17 - Mais, vous venez de me dire que vous saviez qu'il avait eu des problèmes
00:43:19 avec le club, apparemment ?
00:43:21 - Non, mais c'était des problèmes.
00:43:23 On s'en est séparé, pas parce qu'il était en prison.
00:43:25 Nous, on s'en est séparé sur les connaissances qu'on a eues
00:43:27 quand il était sur le pôle Espoir de Montpellier.
00:43:29 - Mais, vous m'avez indiqué que vous l'aviez recruté
00:43:31 parce que, pour vous, il avait purgé sa peine,
00:43:33 donc vous étiez au courant ?
00:43:35 - Non, purgé sa peine, c'est la nôtre,
00:43:37 celle que moi j'ai faite, de le virer.
00:43:39 - D'accord.
00:43:41 - Parce que, enfin, c'est nous qui,
00:43:43 nous-ensemble, nous séparés.
00:43:45 - Alors, quand il a été recruté,
00:43:47 est-ce que vous étiez, vous, ou la DTL,
00:43:49 informés qu'il avait fait de la prison pour violence ?
00:43:51 - Non.
00:43:53 - Très bien.
00:43:55 Alors, je voudrais vraiment revenir sur la notion
00:44:01 d'entraîneur dur, parce que
00:44:03 je crois savoir que, lors d'un entraînement,
00:44:05 il aurait brisé les vertèbres d'un jeune athlète.
00:44:08 Est-ce que vous nous confirmez ou pas ?
00:44:10 Est-ce que vous étiez informés ?
00:44:12 Et du coup, je repose ma question.
00:44:14 Qu'est-ce que ça veut dire, entraîner, entraîneur dur ?
00:44:16 - Ah non, mais ça ne veut pas dire blessé.
00:44:18 Donc, attendez, entraînement dur, c'est pousser les gens.
00:44:20 C'est tout.
00:44:22 C'est pas plus que ça.
00:44:24 Donc, c'est pas blessé. Surtout pas blessé quelqu'un.
00:44:26 Le judo, le principe même du judo,
00:44:28 quand on projette quelqu'un,
00:44:30 c'est de le contrôler jusqu'au bout
00:44:32 de manière à ne pas le blesser.
00:44:34 C'est le principe même du judo.
00:44:36 Et donc, c'est quelque chose que je défends.
00:44:38 Et même au Japon,
00:44:40 au Japon, ils me demandent d'intervenir
00:44:42 pour les aider, donc, par rapport
00:44:44 aux problèmes qu'ils ont avec certains enseignants.
00:44:46 Donc, dans ce domaine-là,
00:44:48 je suis intraitable.
00:44:50 Donc, on n'a pas le droit de blesser les gens.
00:44:52 Je suis intraitable sur ce sujet-là.
00:44:54 Intraitable. Je suis connu internationalement pour ça.
00:44:56 - Alors, Patrick Roux
00:44:58 a publié un livre en 2023
00:45:00 dans lequel il dénonce de nombreux
00:45:02 abus dans le judo.
00:45:04 Est-ce que vous l'avez lu ?
00:45:06 - Non.
00:45:08 - Pourtant, là-dedans, il y a
00:45:10 plusieurs témoignages d'athlètes
00:45:12 qui ont été à la Fédération
00:45:14 de judo et qui ont dénoncé des choses
00:45:16 extrêmement graves.
00:45:18 Parmi ces abus, des pseudo-entraînements
00:45:20 ressemblant davantage à des passages
00:45:22 à tabac qu'à des exercices
00:45:24 où les participants, bien souvent des adolescents,
00:45:26 subissaient des violences censées
00:45:28 affermir leur corps et leurs esprits.
00:45:30 La Fédération de judo a
00:45:32 plusieurs fois déclaré que ces méthodes
00:45:34 considérées comme choquantes avaient été éliminées.
00:45:36 Quel regard portez-vous sur ce type
00:45:38 de méthode ? On avait fouillé
00:45:40 l'expérience en tant qu'athlète.
00:45:42 Ces méthodes ont-elles réellement
00:45:44 disparues ? Et si oui, comment
00:45:46 avez-vous réussi à y mettre fin ?
00:45:48 - J'espère qu'elles ont disparues.
00:45:52 Mais c'est vrai que c'était quelque chose
00:45:54 qui, au départ, fonctionnait...
00:45:56 Ça faisait partie de...
00:45:58 Ça vient des Japonais.
00:46:00 Les Japonais, c'est le samouraï,
00:46:02 c'est une préparation guerrière.
00:46:04 Au départ, c'était ça.
00:46:06 C'est des choses que nous avons éliminées
00:46:08 et que, pour ma part, moi, je suis allé au Japon.
00:46:10 En tant qu'adolescent, je suis allé au Japon
00:46:12 et j'ai vécu
00:46:14 les violences japonaises.
00:46:16 C'est quelque chose que je ne supporte pas.
00:46:18 J'ai jamais promu ce genre de choses.
00:46:20 Jamais.
00:46:22 - Mais vous indiquez qu'il fut
00:46:24 une époque où, justement, les entraînements
00:46:26 étaient durs. Donc, vous, en tant que président
00:46:28 de la Fédération de judo, entre 2005 et 2020,
00:46:30 est-ce que vous considériez, finalement,
00:46:32 que ces entraînements durs étaient tolérables ?
00:46:34 - Non.
00:46:36 - Et donc, qu'est-ce que vous avez mis en place,
00:46:38 vous, en tant que président de la Fédération ?
00:46:40 Je ne parle pas du secrétaire général.
00:46:42 Je parle bien du président de la Fédération.
00:46:44 Qu'est-ce que vous avez mis en place ?
00:46:46 - C'est les entraîneurs qu'on a en direct.
00:46:48 Les entraîneurs avec le DTN, c'est non.
00:46:50 On n'a pas le droit de faire des choses comme ça.
00:46:52 C'est tout.
00:46:54 Donc, ça ne se fait pas.
00:46:56 Il n'y a rien à mettre en place.
00:46:58 Il y a à dire. Ça ne se fait pas. C'est tout.
00:47:00 Ça ne se fait pas.
00:47:02 - Est-ce que vous avez été informé,
00:47:04 justement, de toutes ces violences
00:47:06 qui régnaient au moment des entraînements ?
00:47:08 - Patrick Roux, on me l'a rappelé.
00:47:10 Patrick Roux,
00:47:12 qui a dit qu'il fallait que je dégage,
00:47:14 etc., lors des élections.
00:47:16 Pourquoi pas.
00:47:18 Il a raison.
00:47:20 D'ailleurs, je suis très bien à la retraite.
00:47:22 Il a dit que je l'avais viré,
00:47:28 je crois.
00:47:30 Ce n'est pas moi du tout qui l'ai viré,
00:47:32 en tant qu'entraîneur.
00:47:34 C'est moi qui l'avais poussé, justement, pour le mettre.
00:47:36 Parce que c'est quelqu'un qui était professeur d'éducation physique.
00:47:38 Et moi, j'avais tous les autres entraîneurs,
00:47:40 c'était des entraîneurs qui étaient des entraîneurs de terrain.
00:47:42 Donc Serge Lefez, etc.,
00:47:44 Jean-Paul Coche, qui étaient issus.
00:47:46 Et je voulais avoir des gens
00:47:48 qui avaient été formés à l'EPS.
00:47:50 C'est pour ça que j'ai recruté Patrick Roux,
00:47:52 comme j'ai recruté René Rambier,
00:47:54 aussi, comme entraîneur.
00:47:56 Parce que c'est des entraîneurs qui avaient été faits EPS,
00:47:58 etc., et pour qu'ils interviennent
00:48:00 dans la préparation et dans la programmation.
00:48:02 Donc Patrick Roux était dans ce cadre-là.
00:48:04 Mais Patrick Roux était
00:48:06 complètement anachronique.
00:48:08 Il s'est fait aussi débarquer
00:48:10 en Angleterre, il s'est fait aussi
00:48:12 en Russie.
00:48:14 Donc c'est quelqu'un,
00:48:16 c'est vrai, qui posait
00:48:18 un peu problème dans la préparation physique.
00:48:20 Et donc, ce n'est même pas moi qui l'ai viré,
00:48:22 c'est des entraîneurs nationaux qui n'en voulaient plus,
00:48:24 ils ne voulaient plus travailler avec lui.
00:48:26 Je crois que ça, il l'a dit, parce qu'on me l'a répété, ça.
00:48:28 - Alors, je vais reposer ma question,
00:48:30 puisque vous ne répondez pas
00:48:32 tout à fait à la question, c'est est-ce que vous étiez
00:48:34 informé des faits
00:48:36 de violence de la part des entraîneurs
00:48:38 sur les athlètes, puisque nous avons eu
00:48:40 plusieurs témoignages ici même, qui nous ont
00:48:42 indiqué qu'ils vous avaient informé.
00:48:44 - Les entraîneurs ? Patrick Roux ?
00:48:46 - Non, les personnes,
00:48:48 que les personnes qui étaient à la
00:48:50 fédération de judo, vous avez
00:48:52 informé qu'il y avait des entraînements qui étaient
00:48:54 très violents, et ils vous ont informé des faits
00:48:56 de violence de la part des entraîneurs.
00:48:58 - Oui, à chaque fois,
00:49:00 certainement,
00:49:02 comme on me l'a dit, mais à chaque fois, je suis intervenu,
00:49:04 à chaque fois,
00:49:06 c'est quand il y a des choses qui ne vont pas.
00:49:08 - Et vous êtes intervenu comment ?
00:49:10 - Il y a tellement
00:49:12 de choses qui se passent dans cette fédération,
00:49:14 et c'est justement, bon,
00:49:16 sur l'entraînement,
00:49:18 l'entraînement,
00:49:24 j'y allais souvent,
00:49:26 et j'ai regardé.
00:49:28 Donc à chaque fois qu'il y avait des dysfonctionnements,
00:49:30 je suis intervenu.
00:49:32 Mais ça, c'est du suivi.
00:49:34 C'est du suivi, et donc,
00:49:36 je ne sais pas comment vous dire ça, parce que
00:49:40 les entraînements, il y en a
00:49:42 deux par jour,
00:49:44 donc,
00:49:46 c'est...
00:49:48 - Mais en fait, moi, ce que j'aimerais comprendre,
00:49:52 c'est le process,
00:49:54 ou la procédure que vous avez mise en place,
00:49:56 si vous en avez mis une en place,
00:49:58 lorsqu'on vient
00:50:00 vous voir pour vous dire
00:50:02 que plusieurs personnes viennent dénoncer
00:50:04 des faits de violence, en vous disant,
00:50:06 "cet entraîneur est violent",
00:50:08 quelle procédure a été
00:50:10 mise en place ? Est-ce que, par exemple,
00:50:12 les entraîneurs ont été écartés,
00:50:14 sanctionnés ?
00:50:16 - En dehors de Paul-Thierry Pesquet,
00:50:18 je ne vois pas bien
00:50:20 quels autres... et Yves Delvin,
00:50:22 voilà, les deux. Moi, j'ai le souvenir
00:50:24 de ces deux-là, Paul-Thierry Pesquet,
00:50:26 Yves Delvin, et dans les autres...
00:50:28 Ah, si, il y en a un autre.
00:50:32 Si, il y en a un autre,
00:50:34 et alors là, je ne l'ai pas dénoncé,
00:50:36 parce que c'était la semaine des élections,
00:50:38 j'étais informé.
00:50:40 La semaine des élections, et il était
00:50:42 dans le bureau, dans le board
00:50:44 du groupe en face.
00:50:46 Je me suis dit, je vais quand même attendre les élections,
00:50:48 le résultat des élections, et je le traiterai après.
00:50:50 Et ça, c'est un entraîneur
00:50:52 de Marseille,
00:50:54 juste, vous m'entendez ?
00:50:56 Voilà, donc là,
00:50:58 celui-ci, je ne l'ai pas dénoncé,
00:51:00 parce que c'était la semaine des élections.
00:51:02 Et dans la semaine des élections, comme c'était quelqu'un
00:51:04 qui était dans l'équipe adverse,
00:51:06 ils vont dire, oui, c'est parce que c'est de la politique
00:51:08 qu'il veut faire. Et ça, je n'ai pas voulu le faire.
00:51:10 Et je crois qu'il est toujours
00:51:12 dans le board
00:51:14 de la fédération, aujourd'hui.
00:51:16 Et ça,
00:51:18 ça, je n'ai rien fait.
00:51:20 Pour les deux autres entraîneurs,
00:51:22 qu'est-ce que vous avez mis en place
00:51:24 lorsque vous avez été informés qu'ils étaient violents
00:51:26 avec les jeunes athlètes ?
00:51:28 Yves Delvin, le DTN, s'en est occupé.
00:51:30 Et là, vous pouvez l'interroger,
00:51:32 Fabien Canut, il est directeur d'INSEF aujourd'hui,
00:51:34 donc il s'en est séparé, et il a mis son rôle de poste.
00:51:36 Ça, c'est sûr. Donc, immédiatement, pas en contact.
00:51:38 Enfin, pas immédiatement, je crois que ça a pris
00:51:40 un mois ou deux,
00:51:42 je ne sais plus.
00:51:44 Mais ça s'est été traité.
00:51:46 Et Paul-Thierry Pesquet,
00:51:48 donc la première fois, quand je l'ai été informé dans le Sud,
00:51:50 on s'en est séparé aussi.
00:51:52 Et après, c'est vrai qu'il a été
00:51:54 recruté à nouveau par Brigitte Dédier.
00:51:56 Alors,
00:51:58 il y a eu
00:52:00 des rapports de l'inspection générale
00:52:02 concernant la fédération
00:52:04 de judo, et je l'ai
00:52:06 dit tout à l'heure,
00:52:08 peut-être
00:52:10 il a été estimé que le risque
00:52:12 de violences sexuelles n'était pas
00:52:14 considéré comme majeur ou prioritaire.
00:52:16 Je reviens
00:52:18 donc à ma question.
00:52:20 En tant que président
00:52:22 de 2005 à 2020,
00:52:24 quels sont les dispositifs
00:52:26 qui ont été mis en place
00:52:28 et quelles priorités
00:52:30 vous avez données
00:52:32 à la question de la lutte contre les violences
00:52:34 sexuelles et sexistes ou les violences physiques ?
00:52:36 Alors...
00:52:38 Puisque vous avez été pointé par l'inspection
00:52:40 sur votre présidence.
00:52:42 Oui, je sais. Je sais bien.
00:52:44 Elle a été nommée par
00:52:46 Mara Sinerano
00:52:48 qui travaillait aussi avec le Parisien.
00:52:50 C'est vrai, tout à fait.
00:52:52 Donc vous considérez que ce n'était pas justifié ?
00:52:54 Non.
00:52:56 On a découvert, petit à petit,
00:52:58 des dossiers.
00:53:00 C'est vrai.
00:53:02 C'est les dossiers dont vous me parlez.
00:53:04 Les uns derrière les autres.
00:53:06 Et donc là, on a mis en place,
00:53:08 la structure,
00:53:10 avec le secrétaire général,
00:53:12 d'alerte et de contrôle.
00:53:14 Et surtout,
00:53:16 d'investigation.
00:53:18 Parce qu'il faut faire une investigation.
00:53:20 Oui, alors,
00:53:22 vous n'avez pas découvert les cas
00:53:24 dans le rapport de l'inspection
00:53:26 puisque vous nous avez indiqué que vous aviez été informé,
00:53:28 que vous aviez informé le DTN.
00:53:30 Donc vous ne les avez pas découverts dans le cas du rapport.
00:53:32 Non, ce n'est pas dans le rapport
00:53:34 de l'inspection générale.
00:53:36 Je n'ai pas dit ça.
00:53:38 Vous venez d'indiquer que vous aviez découvert des cas.
00:53:40 Donc dans quel cadre vous les avez découverts ?
00:53:42 Ah non, non.
00:53:44 On a découvert des cas au fur et à mesure,
00:53:46 au fil de l'eau.
00:53:48 Je n'ai jamais dit que c'était
00:53:50 que le rapport de l'inspection générale.
00:53:52 Donc le rapport de l'inspection générale,
00:53:54 c'est un rapport très global.
00:53:56 Vous avez eu connaissance de ce rapport ?
00:53:58 Oui, bien sûr.
00:54:00 J'ai eu le rapport.
00:54:02 J'ai eu le rapport
00:54:04 et je n'étais plus président.
00:54:06 Donc il ne me servait à rien.
00:54:08 Il ne me servait à rien du tout.
00:54:10 Donc encore, s'il y avait eu un rapport,
00:54:12 quand j'étais en poste,
00:54:14 qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
00:54:16 Donc je n'étais plus président.
00:54:18 Donc c'est...
00:54:20 C'est comme le rapport de...
00:54:24 On a aussi un rapport de la Cour des comptes
00:54:26 qui était chez nous pendant 5 ans.
00:54:28 3 ans.
00:54:30 Donc on a eu le rapport de la Cour des comptes.
00:54:32 Il est arrivé quand on partait.
00:54:34 Je n'ai rien à en faire.
00:54:38 C'est le successeur qui doit travailler.
00:54:40 Alors moi je voudrais quand même
00:54:42 vraiment vous poser une question parce que
00:54:44 dès le départ de cette audition, vous avez évoqué
00:54:46 cette date d'élection de 2020
00:54:48 qui visiblement a été complexe.
00:54:50 Et tout ce qui s'y réfère,
00:54:52 c'est-à-dire que les témoignages
00:54:54 qu'on peut avoir de Patrick Roux
00:54:56 ou des autres athlètes,
00:54:58 des personnes qui ont voulu témoigner dans le cadre
00:55:00 de ce rapport, vous semblez indiquer
00:55:02 finalement que tout est en lien
00:55:04 avec cette élection de 2020.
00:55:06 Non, ils ont été exploités.
00:55:08 Ils ont été exploités pour l'élection,
00:55:10 ça c'est sûr.
00:55:12 Mais ces cas étaient bien réels et ils existaient.
00:55:14 Oui, mais ils ont été...
00:55:16 Mais c'est important de le dire pour les victimes.
00:55:18 Parce que quand il y a un déni
00:55:20 de la parole des victimes pendant des années,
00:55:22 comme ça a pu être le cas au sein
00:55:24 de cette fédération judo,
00:55:26 moi je vous dis juste qu'aujourd'hui,
00:55:28 dans le cadre de cette commission,
00:55:30 nous avons pu entendre plusieurs victimes
00:55:32 qui nous ont fait état de ce qu'elles ont vécu
00:55:34 en termes de violence lorsqu'elles étaient
00:55:36 à la fédération de judo.
00:55:38 Cela a duré plusieurs semaines,
00:55:40 voire plusieurs mois pour certaines d'entre elles.
00:55:42 Elles nous ont indiqué qu'elles avaient fait des signalements,
00:55:44 qu'elles n'ont pas été écoutées,
00:55:46 qu'elles n'ont pas été entendues.
00:55:48 Je veux juste qu'on soit bien d'accord
00:55:50 qu'il y avait des faits
00:55:52 qui ont été traités et qu'on ne peut pas
00:55:54 remettre en cause la parole de ces victimes
00:55:56 dans le cadre de cette élection de 2020.
00:55:58 C'est juste ce que nous...
00:56:00 Non, je ne remets pas en cause du tout.
00:56:02 Pour moi, j'ai essayé de les traiter
00:56:04 du mieux possible, en prenant en compte
00:56:06 et essayé de régler les problèmes
00:56:08 de manière à ce que ça ne se reproduise plus.
00:56:10 Moi, j'ai toujours traité dans ce sens-là
00:56:12 et toujours, toujours,
00:56:14 j'ai travaillé dans ce sens-là.
00:56:16 Alors je vais re...
00:56:18 Et ça, on a essayé d'abord
00:56:20 de savoir si c'était vrai.
00:56:22 C'est pour ça qu'il y a toute une procédure
00:56:24 qu'on a essayé de mettre en cause.
00:56:26 Quand vous dites "on a essayé de savoir
00:56:28 si c'était vrai", donc vous tout seul...
00:56:30 Et la responsable juridique.
00:56:32 Et donc vous avez auditionné les victimes,
00:56:34 vous avez entendu les personnes ?
00:56:36 Pas moi, pas moi.
00:56:38 Pas moi, pas moi.
00:56:40 Si, il y en a certaines que j'ai eues au téléphone.
00:56:42 Il y en a une qui avait un problème...
00:56:44 L'île de la Réunion, vous avez ça ?
00:56:46 L'île de la Réunion.
00:56:48 Vous avez l'île de la Réunion ?
00:56:50 Allez-y, on vous écoute.
00:56:52 Sur l'île de la Réunion, il y a eu
00:56:54 une jeune fille qui a eu un problème
00:56:56 avec un professeur de judo
00:56:58 qui était aussi policier.
00:57:00 Et je lui ai demandé qu'elle porte plainte
00:57:02 à la police.
00:57:04 Et cette jeune fille dit...
00:57:06 "Mais la police, c'est...
00:57:08 "Où j'habite, c'est le policier
00:57:10 "qui m'a..."
00:57:12 Euh...
00:57:14 Euh...
00:57:16 Euh...
00:57:18 Vous m'entendez ?
00:57:20 Oui, oui, c'est le policier
00:57:22 qui a été mis en cause.
00:57:24 Elle était très embêtée.
00:57:26 Elle m'a rappelé après.
00:57:28 Elle m'a dit "Je ne veux plus qu'on me parle de ça."
00:57:30 Voilà, donc c'est...
00:57:32 Je vous ai redemandé justement
00:57:34 la procédure exacte.
00:57:36 Parce que ce qui nous intéresse,
00:57:38 c'est comment, par exemple, lorsque vous faites...
00:57:40 Même si vous l'avez confiée à votre secrétaire général.
00:57:42 Est-ce que, par exemple, l'entraîneur qui a été violent,
00:57:44 est-ce qu'il a été mis de côté ?
00:57:46 C'est pour ça qu'on vous demande
00:57:48 dans la procédure... Est-ce qu'il y avait des actions disciplinaires ?
00:57:50 Dans la procédure, il y a à chaque fois...
00:57:52 Il y a une décision qui a été prise.
00:57:54 A chaque fois...
00:57:56 Bon, soit c'était pas probant
00:57:58 et on n'avait pas de preuves,
00:58:00 on arrêtait, ou bien on a décidé d'en avoir d'autres.
00:58:02 Ou bien on a pris une sanction
00:58:04 ou une décision.
00:58:06 Il y a toujours... On n'a rien laissé tomber.
00:58:08 De ce qu'on connaît.
00:58:10 Parce que des rapports, des différents rapports
00:58:12 auxquels on a pu avoir accès,
00:58:14 et d'ailleurs y compris dans les témoignages,
00:58:16 c'est que souvent, l'action disciplinaire
00:58:18 était très tardive,
00:58:20 voire...
00:58:22 Que vous faisiez prévaloir la présomption d'innocence
00:58:24 avant la protection
00:58:26 des victimes.
00:58:28 Alors je vais terminer ma question
00:58:30 et puis ensuite je vous laisserai répondre.
00:58:32 Et de traduire finalement en commission disciplinaire fédérale
00:58:34 que lorsque les affaires étaient
00:58:36 traitées par la justice. Est-ce que c'est le cas ?
00:58:38 Et donc ça veut dire que vous laissiez les auteurs
00:58:40 avec les victimes ?
00:58:42 Non, non, non. Là, nous avions une procédure
00:58:44 de...
00:58:46 Si la personne était en danger,
00:58:48 on prenait des...
00:58:50 Des mesures conservatoires.
00:58:54 Et on a pris des mesures conservatoires plusieurs fois.
00:58:56 Plusieurs fois, donc, de manière
00:58:58 à écarter les personnes concernées.
00:59:00 Ça, on l'a fait.
00:59:02 Donc ça, mesures conservatoires, plusieurs fois,
00:59:04 nous les avons faits à partir du moment où les...
00:59:06 Même une fois,
00:59:08 on a été contre la justice.
00:59:10 Contre Mme Aliaoumari,
00:59:12 qui était,
00:59:14 à cette époque-là,
00:59:16 juge, garde des Sceaux.
00:59:18 Donc nous avions une affaire
00:59:20 avec un gamin qui avait violé,
00:59:22 mais pas dans le cadre du judo,
00:59:24 qui avait violé, dans le cadre familial,
00:59:26 mais il était judoka,
00:59:28 qui avait violé un gamin de 4 ans
00:59:30 et une gamine de 6 ans.
00:59:32 Et ça, c'était... Donc il a été
00:59:34 en maison de redressement, etc.
00:59:36 Et le juge des peines, à 18 ans,
00:59:38 donc comme il était judoka,
00:59:40 lui a conseillé de devenir professeur de judo.
00:59:43 Et donc nous,
00:59:45 nous avons refusé de le licencier
00:59:47 et refusé de le prendre dans nos locaux,
00:59:49 contre l'avis du juge des peines.
00:59:53 - Alors, je vous repose la question,
00:59:56 parce que dans les différents rapports,
00:59:58 justement, il est indiqué que vous faites
01:00:00 le choix, justement, de ne pas
01:00:02 sanctionner les auteurs,
01:00:04 systématiquement.
01:00:06 - Pourquoi ? - Ça a à vous de nous le dire ?
01:00:08 - Mais on n'a jamais...
01:00:10 Il y en a qui ont été sanctionnés.
01:00:12 - Mais à partir du quel moment
01:00:14 les sanctions sont prononcées ?
01:00:16 - Bah, quand il y a... Attendez.
01:00:18 D'abord, un... - Alors, je repose la question.
01:00:20 - Attends, attends, je vais terminer.
01:00:22 - Est-ce qu'au moment où vous avez connaissance
01:00:24 d'un fait, est-ce qu'il y a une mesure
01:00:26 disciplinaire qui est mise en place en attendant
01:00:28 que l'affaire soit jugée par la justice ?
01:00:30 Ou est-ce que ce n'est pas le cas ?
01:00:32 - Non. Nous avions pris la décision.
01:00:34 Bon, comme on est un peu moins...
01:00:36 - Je vais juste préciser,
01:00:38 parce que dans les différents rapports,
01:00:40 on nous indique qu'il n'y a eu que
01:00:42 13 commissions de discipline
01:00:44 entre 2000 et 2020,
01:00:46 ce qui est très peu, en réalité,
01:00:48 pour une fédération de votre niveau.
01:00:50 - Nous avons...
01:00:52 À chaque fois que c'était
01:00:54 en justice,
01:00:56 nous avons laissé la justice faire.
01:00:58 - Alors, avant que ça n'aille en justice ?
01:01:00 - Hein ? - Avant que ça n'aille en justice.
01:01:02 - Non, mais...
01:01:04 Non, mais avant...
01:01:06 S'il y avait des mesures conservatoires à prendre...
01:01:08 Quand c'était traité par la justice,
01:01:10 qu'à partir du moment où il y a la justice qu'il avait,
01:01:12 le dossier qu'on savait qu'il avait,
01:01:14 on ne sanctionnait pas, on préférait
01:01:16 d'abord avoir les résultats
01:01:18 de la justice. Et s'il y avait une mise en danger,
01:01:20 et là, on prenait des mesures conservatoires
01:01:22 et on écartait la personne concernée.
01:01:24 Ça, c'est sûr.
01:01:26 - C'est pas ce qu'indiquent les différents rapports
01:01:28 de l'inspection, et c'est pour ça que je vous
01:01:30 repose la question.
01:01:32 Quand les affaires de justice
01:01:34 peuvent prendre plusieurs mois voire plusieurs années,
01:01:36 le fait de prendre une mesure disciplinaire
01:01:38 ou une sanction disciplinaire
01:01:40 à titre conservatoire permet d'éloigner
01:01:42 l'auteur des victimes.
01:01:44 Donc si vous ne le faites pas,
01:01:46 ça veut dire qu'en attendant que l'affaire de justice soit traitée,
01:01:48 l'auteur reste auprès des victimes.
01:01:50 - Ça, on l'a fait. Les mesures conservatoires,
01:01:52 on l'a fait. Ça, c'est sûr. C'est sûr.
01:01:54 - Donc, systématiquement, vous faites des mesures conservatoires.
01:01:56 - Quand c'est nécessaire.
01:01:58 Quand on l'a estimée,
01:02:00 c'est nécessaire.
01:02:02 - Alors, qui estime quand c'est nécessaire ?
01:02:04 - C'est une proposition du secrétaire général
01:02:06 qui passait en exécutif après.
01:02:08 Donc voilà, il y a tel problème.
01:02:10 Voilà la solution proposée, comme pensez-vous.
01:02:12 Voilà.
01:02:14 - Vous avez évoqué
01:02:16 la question des entraînements durs
01:02:18 et donc des relations
01:02:20 entraîneurs sportifs.
01:02:22 Je vais vous livrer un autre témoignage
01:02:24 qu'on a pu avoir dans le cadre de cette commission.
01:02:26 Et j'aimerais du coup que vous me donniez
01:02:28 votre regard là-dessus.
01:02:30 Donc Cédric Hilarion.
01:02:32 - Qui ? - Cédric Hilarion.
01:02:34 "Lors d'un déplacement pour une compétition,
01:02:36 alors que j'étais très fatigué
01:02:38 étant au régime,
01:02:40 car devant perdre du poids pour le lendemain,
01:02:42 je me suis battu pendant plus
01:02:44 d'une heure avec cet entraîneur
01:02:46 pour l'empêcher
01:02:48 de m'introduire une fève de cacao
01:02:50 dans l'anus. Au cours de cette bagarre,
01:02:52 il m'a mordu le sexe
01:02:54 à trois reprises.
01:02:56 Le lendemain, il est retourné
01:02:58 à son entraînement.
01:03:00 Tout le monde était au courant, il nous l'a dit,
01:03:02 dans les vestiaires,
01:03:04 et l'entraîneur, et on lui a indiqué
01:03:06 que c'était pour forger l'esprit,
01:03:08 pour l'entraîner." - C'est des fous.
01:03:10 Ça c'est des fous.
01:03:12 C'est inadmissible.
01:03:14 Inadmissible.
01:03:16 C'était où ça ?
01:03:18 Je suis désolé mais
01:03:20 tout le monde le sait, mais pas moi.
01:03:22 - Alors ?
01:03:24 - Mais tout le monde le sait.
01:03:26 C'était au niveau national,
01:03:28 au niveau régional, au niveau départemental,
01:03:30 au niveau club ?
01:03:32 - Je vous laisserai regarder
01:03:34 vraiment cette audition de 4 heures.
01:03:36 Je pense que vous y apprendrez
01:03:38 peut-être énormément de choses
01:03:40 sur la fédération que vous avez dirigée
01:03:42 pendant 15 ans.
01:03:44 Parce que nous, on a eu
01:03:46 beaucoup d'éléments et énormément de témoignages
01:03:48 et on continue à en recevoir.
01:03:50 Je trouve très étonnant
01:03:52 le fait d'avoir délégué
01:03:54 à votre secrétaire général
01:03:56 le fait de traiter toutes ces affaires
01:03:58 et de ne pas être informé
01:04:00 en réalité alors que visiblement
01:04:02 de tous les témoignages que nous avons reçus,
01:04:04 tout le monde était informé.
01:04:06 - Non mais il y a des nouveaux là.
01:04:08 J'imagine qu'il y a des nouveaux témoignages.
01:04:10 - Non, ça c'était sous votre présidence.
01:04:12 - Non mais c'est pas ce que je veux dire.
01:04:14 Je veux dire qu'ils n'étaient pas connus
01:04:16 au niveau de ma personne.
01:04:18 Ils sont apparus après.
01:04:20 Ce n'est pas la date des faits,
01:04:22 c'est la date de connaissance des faits
01:04:24 qui est importante.
01:04:26 Ce n'est pas pareil.
01:04:28 Donc la date de connaissance des faits,
01:04:30 il y a des faits, en particulier
01:04:32 ceux de Jimmy Mouzet,
01:04:34 c'est des faits qui avaient 10-15 ans.
01:04:36 - Oui, sauf que là, en l'occurrence,
01:04:38 pour lui, dès le lendemain,
01:04:40 c'était un sujet de plaisanterie dans les vestiaires.
01:04:42 - Ah mais ça, les vestiaires,
01:04:44 j'y suis pas, je suis désolé.
01:04:46 - Mais il y avait beaucoup d'adultes aussi dans ces vestiaires.
01:04:48 Donc l'entraîneur, les personnes étaient informées.
01:04:50 - Mais c'était au niveau national.
01:04:52 - C'est pour ça que je vous dis,
01:04:54 allez voir cette audition.
01:04:56 Vraiment, je pense que vous y apprendrez
01:04:58 énormément de choses
01:05:00 sur la fédération de judo.
01:05:02 Et justement,
01:05:04 l'une des explications à la difficulté
01:05:06 de lutter contre les violences dans le sport
01:05:08 réside dans l'omerta
01:05:10 qui y règne.
01:05:12 Alors l'omerta, elle peut venir des adultes
01:05:14 qui sont au courant de ce qui se passe,
01:05:16 des autres athlètes, des présidents
01:05:18 ou des dirigeants de fédérations.
01:05:20 Et cet omerta proviendrait
01:05:22 du souci
01:05:24 qu'ont les fédérations de préserver leur image.
01:05:26 Notamment par rapport aux autres fédérations.
01:05:28 Patrick Roux déplorait ainsi
01:05:30 au journal "L'équipe" de juin 2023
01:05:32 au sujet de la fédération
01:05:34 "L'autre souci,
01:05:36 quand on fait remonter des signalements,
01:05:38 c'est la comparaison avec les autres fédérations.
01:05:40 On me répond, les autres ne vont pas le faire.
01:05:42 On ne va pas s'autoflageler,
01:05:44 dégrader l'image de notre sport
01:05:46 et perdre des licences. Est-ce que c'est vrai ? "
01:05:48 Non.
01:05:50 Non, mais attendez...
01:05:52 Il écrit un bouquin, quoi.
01:05:56 Voilà.
01:05:58 Patrick Roux.
01:06:00 Non mais c'est aberrant pour moi.
01:06:02 C'est aberrant.
01:06:04 Il y a des faits, il y a des faits. Point. C'est fini.
01:06:06 C'est tout.
01:06:08 Peut-être sur le témoignage précédent
01:06:10 vous ne vous en rappelez pas, c'était au Dojo Nantais.
01:06:12 Dans un club, c'est très difficile
01:06:16 pour nous de savoir.
01:06:18 Nous avons pour vous situer...
01:06:20 La fédération en français judo,
01:06:24 au niveau des nombres de licenciés,
01:06:26 elle est dans les 5 plus grandes.
01:06:28 On a plus d'un demi-million de licenciés,
01:06:30 on a 5600 clubs,
01:06:32 et justement c'est le sujet que je voulais aborder avec vous,
01:06:34 c'est sur l'avenir.
01:06:36 Et là je vous dis,
01:06:38 moi les fédérations nationales
01:06:40 sont incapables de gérer...
01:06:42 Les violences sportives, oui.
01:06:44 C'est dans leur domaine.
01:06:46 Mais les autres,
01:06:48 et tous les problèmes qui sont des problèmes
01:06:50 de cour d'assises,
01:06:52 en gros,
01:06:54 tout ça, on n'est pas capable, nous,
01:06:56 de monter les dossiers comme il faut.
01:06:58 Alors justement, c'est une des difficultés,
01:07:00 puisque ce même entraîneur a été radié
01:07:02 en 2021.
01:07:06 Cet entraîneur en l'occurrence a été radié
01:07:08 en 2021,
01:07:10 donc après l'élection.
01:07:12 Et donc ce qu'on voudrait comprendre,
01:07:14 c'est pourquoi, comme pour l'autre entraîneur,
01:07:16 il n'y a pas eu de sanctions qui ont été prises
01:07:18 avant.
01:07:20 Puisqu'ils ont été remerciés
01:07:22 pour l'un en 2023, pour l'autre en 2021.
01:07:24 Je vais vous parler de Nantes, là ?
01:07:28 Il faut être au courant,
01:07:32 il faut être informé, c'est tout.
01:07:34 Mais s'il a été remercié
01:07:36 en 2021, c'est que les personnes ont été informées,
01:07:38 comment vous expliquez que vous,
01:07:40 ne l'avez pas été ?
01:07:42 Il n'a pas été remercié par la fédération, si.
01:07:44 Mais comment elle l'a su ?
01:07:46 En fait, ce n'est pas à nous
01:07:50 de répondre à ces questions, c'est plutôt à vous
01:07:52 de nous répondre là-dessus.
01:07:54 Ce que je suis en train de vous expliquer,
01:07:56 c'est que cet entraîneur, visiblement,
01:07:58 qui était entraîneur au moment où vous étiez
01:08:00 président de la fédération de judo,
01:08:02 il n'a pas été sanctionné
01:08:04 par rapport aux faits que je vous ai rapportés.
01:08:06 Mais il a été remercié
01:08:08 quelques mois après votre départ.
01:08:10 Comment vous expliquez que le nouveau président
01:08:12 ou la nouvelle direction
01:08:14 ait eu connaissance des faits aussi rapidement ?
01:08:16 Je ne sais pas.
01:08:18 Pas du tout.
01:08:20 Pas du tout.
01:08:22 [inaudible]
01:08:36 Oui, monsieur Rouget,
01:08:38 bonjour, Stéphane Buchoux, député de Vendée.
01:08:40 Désolé pour mon retard,
01:08:42 j'ai eu l'occasion
01:08:44 néanmoins de regarder
01:08:46 le début de l'audition
01:08:48 sur le site internet de l'Assemblée nationale,
01:08:50 qui fonctionne très bien, je vous le confirme.
01:08:52 Je vous invite, effectivement,
01:08:54 comme l'a rappelé Mme la rapporteure,
01:08:56 à visionner l'audition
01:08:58 à laquelle elle a fait référence.
01:09:00 Non, moi, je...
01:09:02 Il y a plein de questions qui me viennent,
01:09:04 mais je ne vous cache pas
01:09:06 que je trouve cette audition
01:09:08 un peu lunaire.
01:09:10 Un peu lunaire
01:09:12 parce que d'abord, un,
01:09:14 j'ai l'impression que
01:09:16 elle n'a pas du tout été préparée,
01:09:18 non, mais...
01:09:20 - Je suis jaloux de ce dessin.
01:09:22 - Oui, mais vous avez reçu une convocation
01:09:24 sur les contours
01:09:26 de la...
01:09:28 de la...
01:09:30 de la mission d'enquête,
01:09:32 la commission d'enquête.
01:09:34 Bon, bref, Mme la rapporteure
01:09:36 l'a très bien dit,
01:09:38 donc je ne veux pas revenir là-dessus.
01:09:40 Simplement, moi, ce que je veux juste
01:09:42 souligner, c'est quand même la gravité
01:09:44 des faits et des témoignages
01:09:46 qui nous ont...
01:09:48 qui nous ont été communiqués
01:09:50 durant cette audition
01:09:52 qui a duré 4 heures,
01:09:54 près de 4 heures,
01:09:56 et je...
01:09:58 je ne sais même plus quel terme employer.
01:10:00 Vous avez été présente
01:10:02 de la Fédération française de judo
01:10:04 pendant 15 ans,
01:10:06 et à vous entendre,
01:10:08 vous n'êtes au courant de quasiment
01:10:10 aucun des cas
01:10:12 auxquels on fait référence.
01:10:14 Donc, comprenez,
01:10:16 enfin, comprenez notre désarroi.
01:10:18 Quand on vous pose des questions un peu précises,
01:10:20 vous nous renvoyez des questions,
01:10:22 or, ce n'est pas nous qui sommes là pour répondre aux questions,
01:10:24 c'est vous qui êtes là pour répondre aux questions.
01:10:26 [Q] J'avais pas du tout compris, c'était comme ça.
01:10:28 Ben...
01:10:30 [Q] Moi, je voulais...
01:10:32 [Q] Je voulais une construction pour la terre.
01:10:34 [Q] Je voulais une construction pour la terre.
01:10:36 Je suis désolé, je suis désolé d'avoir failli
01:10:38 sur ce sujet,
01:10:40 et donc je serai venu avec mon secrétaire général
01:10:42 si je l'avais su.
01:10:44 Donc, secrétaire général et la personne.
01:10:46 Donc ça, je regrette fortement,
01:10:48 fortement de ne pas avoir compris ça.
01:10:50 C'est pour ça que je suis venu tout seul.
01:10:52 Sinon, on venait en groupe,
01:10:54 et donc c'était beaucoup plus simple
01:10:56 d'évoquer les sujets.
01:10:58 Là, je regrette, je suis fautif, complètement,
01:11:00 parce que j'avais pas du tout compris que c'était...
01:11:02 Parce que j'ai l'impression d'avoir bien fait mon travail,
01:11:04 pour tout vous dire,
01:11:06 dans ce domaine-là,
01:11:08 et donc c'était pour ça que je suis très surpris.
01:11:10 Je suis très surpris, moi,
01:11:12 de la tournure que ça prend,
01:11:14 parce que je crois avoir traité tous les dossiers.
01:11:16 Donc, c'est vrai que je les ai pas en tête,
01:11:18 je les ai pas en tête.
01:11:20 Donc ça, c'est sûr.
01:11:22 - Je vais venir...
01:11:24 Permettez-moi de réagir
01:11:26 à ce que vous venez de dire.
01:11:28 Je vais en venir sur, peut-être,
01:11:30 des questions,
01:11:32 ou reposer des questions.
01:11:34 De toutes les auditions
01:11:36 que nous avons menées jusqu'ici,
01:11:38 on voit bien,
01:11:40 et ça nous a été rappelé à de nombreuses reprises,
01:11:42 qu'il y a une forme,
01:11:44 et je pense que le judo, de ce point de vue-là,
01:11:46 ne fait pas exception,
01:11:48 il y a une forme d'entre-soi,
01:11:50 c'est très compliqué d'avoir, effectivement,
01:11:52 les informations, sauf à ce que des personnes
01:11:54 libèrent la parole, et tant mieux
01:11:56 lorsqu'elles le font.
01:11:58 Lorsqu'on vous pose des questions, monsieur Rouget,
01:12:00 à chaque fois, vous nous renvoyez à votre secrétaire général.
01:12:02 Moi, j'ai une question très simple,
01:12:04 un brin provocatrice, je l'admets,
01:12:06 à quoi sert un président de la Fédération française
01:12:08 si à chaque fois qu'on pose une question,
01:12:10 vous renvoyez au secrétaire général
01:12:12 quel a été concrètement
01:12:14 votre rôle pendant ces 15 années ?
01:12:16 Pardon,
01:12:18 mais moi, je ne peux pas
01:12:20 penser que
01:12:22 durant les 15 années pendant lesquelles
01:12:24 vous avez été président de la Fédération française,
01:12:26 vous n'ayez
01:12:28 été le témoin
01:12:30 d'aucune des affaires
01:12:32 qui nous ont été communiquées,
01:12:34 et je m'étonne, puisque je vous disais tout à l'heure
01:12:36 que j'ai regardé, je regarde depuis tout à l'heure
01:12:38 le début de cette audition,
01:12:40 vous êtes parfois assez précis
01:12:42 en termes de souvenir
01:12:44 sur les noms, les prénoms
01:12:46 de certains athlètes
01:12:48 ou certains entraîneurs,
01:12:50 et vous l'êtes beaucoup moins sur d'autres.
01:12:52 Alors, est-ce une mémoire sélective ?
01:12:56 Ou, parce que je vous rappelle
01:12:58 que vous témoignez sous serment,
01:13:00 donc, si vous pouviez être un peu plus précis,
01:13:02 un peu plus loquace,
01:13:04 franchement, je pense qu'on aurait tous à y gagner.
01:13:06 Merci beaucoup.
01:13:08 Tout à fait, parce que
01:13:10 il y a des dossiers qui peuvent être venus par moi,
01:13:12 et puis d'autres par le secrétaire général,
01:13:14 d'autres par... etc.
01:13:16 Donc, ceux que j'ai...
01:13:18 ou m'ont informé en direct,
01:13:20 je les connais un peu mieux,
01:13:22 si vous voulez, que les autres.
01:13:24 Et donc, je les ai suivis de la même manière.
01:13:26 Donc là, c'est aussi les personnes...
01:13:28 Il y a des personnes que je ne connais pas,
01:13:30 donc je ne peux pas les présenter.
01:13:32 Par contre, les cas de technique,
01:13:34 en Bretagne, oui, je les connais.
01:13:36 Même, il y en a, je ne me souviens que de son prénom.
01:13:38 De Caustère, ça y est, ça y est, il m'est revenu.
01:13:40 Donc, c'est De Caustère.
01:13:42 Je pense que c'est ça.
01:13:44 Donc, De Caustère, De Caustère.
01:13:46 Celui-là, je m'en souviens, effectivement.
01:13:48 Donc, ceux-là, en plus, les cas techniques,
01:13:50 c'est du niveau national,
01:13:52 donc, je vais en traiter plutôt cela.
01:13:54 Et donc, le secrétaire général,
01:13:56 toute la masse, quoi.
01:13:58 - Mais ça ne vous interpelle pas ?
01:14:00 - Ça ne vous interpelle pas lorsque...
01:14:02 Enfin, je reprends vos termes, tout à l'heure.
01:14:04 Vous dites...
01:14:06 Moi, j'ai bien fait mon boulot.
01:14:08 Alors, moi, je ne suis pas...
01:14:10 Je vous rassure, je ne suis que député.
01:14:12 Je ne suis ni juge, ni procureur.
01:14:14 Donc, je...
01:14:16 Mais simplement,
01:14:18 dire cela,
01:14:20 lorsque, il y a une demi-heure,
01:14:22 on vous informe,
01:14:24 et donc, j'entends que vous l'apprenez,
01:14:26 que plus de 30 personnes sont venues témoigner
01:14:28 de ce qui est le coeur
01:14:30 de la commission d'enquête, au final.
01:14:32 Les dysfonctionnements au sein de la fédération,
01:14:34 au sein des fédérations de sport,
01:14:36 et en l'occurrence, celle de judo.
01:14:38 Est-ce que vous maintenez toujours
01:14:40 que vous avez bien fait votre boulot pendant 15 ans ?
01:14:42 - On peut toujours faire mieux.
01:14:44 Donc, ça, c'est le principe du sport.
01:14:46 Donc, on peut toujours s'améliorer.
01:14:48 Bon, c'est vrai que,
01:14:50 quand on a un problème,
01:14:52 on peut toujours s'améliorer.
01:14:54 Bon, c'est vrai que,
01:14:56 quand on a... Je crois qu'il y a plusieurs périodes.
01:14:58 Il y a une prise de conscience aussi des problèmes.
01:15:00 Je n'imaginais pas,
01:15:02 et c'est une prise de conscience
01:15:04 qu'on a eue petit à petit,
01:15:06 que les violences, en particulier sexuelles.
01:15:08 Donc, sur les violences sur le tapis,
01:15:10 on a essayé de les traiter, toujours, etc.
01:15:12 Donc, on vient de très loin.
01:15:14 Donc, on vient...
01:15:16 où c'était vraiment très difficile
01:15:18 les entraînements, et maintenant,
01:15:20 ils sont tout à fait corrects.
01:15:22 Donc, ça a évolué.
01:15:24 Bon, nous, c'est vrai qu'on est tombé un peu des nus
01:15:26 sur tous ces problèmes,
01:15:28 enfin, les problèmes dont on a eu connaissance
01:15:30 au niveau sexuel.
01:15:32 Et là, on a mis en place, on a essayé de mettre en place
01:15:34 des choses pour que la parole se libère.
01:15:36 On a donc mis en place
01:15:38 les...
01:15:40 les...
01:15:42 Alors, c'est vrai qu'on a
01:15:44 jamais suivi
01:15:46 les affaires qui étaient suivies par la police.
01:15:48 Jamais. On attendait pour pouvoir sanctionner,
01:15:50 également, en plus. Ça, on ne pensait pas que c'était nécessaire.
01:15:52 Donc, à partir du moment où c'était suivi
01:15:54 par la police. Par contre,
01:15:56 on a pris des mesures conservatoires quand c'était nécessaire.
01:15:58 Pour que la parole se libère,
01:16:00 qu'est-ce que vous avez mis en place ?
01:16:02 On a mis déjà le site,
01:16:04 automatique, et donc on en a fait de la publicité.
01:16:06 Donc, on a fait de la publicité, on en a parlé à tous les cadres
01:16:08 techniques,
01:16:10 donc dans les salles de cadres techniques, etc.
01:16:12 Donc, voilà. Donc, on a mis ça en place,
01:16:14 ça, c'est sûr.
01:16:16 Alors, moi, je... Vraiment, je pense
01:16:18 que je rejoins totalement
01:16:20 l'intervention de mon collègue.
01:16:22 Je pense qu'effectivement,
01:16:24 l'audition
01:16:26 n'a pas été préparée.
01:16:28 Mais en même temps,
01:16:32 je trouve ça intéressant
01:16:34 qu'on perçoive à quel point
01:16:36 un président de fédération et un secrétaire général,
01:16:38 comment fonctionne ce binôme dans certaines fédérations
01:16:40 quand on choisit de déléguer
01:16:42 certaines choses. Par contre, là où je suis
01:16:44 quand même assez ennuyée, c'est que
01:16:46 sur ce que vous nous rapportez,
01:16:48 il y a des choses qui sont très précises dans les rapports
01:16:50 de l'inspection générale,
01:16:52 donc auxquels vous nous dites
01:16:54 le contraire, sur notamment
01:16:56 les mesures conservatoires,
01:16:58 sur les personnes qui sont
01:17:00 mises en cause. Moi, je suis
01:17:02 très ennuyée aussi sur le fait que vous ne puissiez pas
01:17:04 répondre formellement
01:17:06 sur le fait d'avoir reçu
01:17:08 une personne dans votre chambre
01:17:10 ou pas, puisque vous nous dites "je n'ai pas
01:17:12 souvenir, mais je n'ai pas souvenir encore une fois
01:17:14 si vous n'avez pas, oui ou non".
01:17:16 Je termine, mais en l'occurrence,
01:17:18 je pense qu'effectivement, sans parler de mémoire sélective,
01:17:20 je pense qu'on a besoin de réponses précises.
01:17:22 En réalité, soit
01:17:24 et je vais prendre ce cas précisément,
01:17:26 soit vous n'avez jamais
01:17:28 reçu personne dans votre
01:17:30 chambre pour recueillir des témoignages,
01:17:32 soit cela a été le cas.
01:17:34 Il faut que je voie l'audition, et puis si je vois l'audition,
01:17:36 je vois la fille, etc.
01:17:38 Vous savez, quand on est dans un crêpe,
01:17:40 on vit plus ou moins ensemble.
01:17:42 - Vous avez reçu d'autres personnes dans votre chambre ?
01:17:44 - Je n'ai pas souvenir, mais si vous voulez,
01:17:46 si on ne peut pas faire autrement,
01:17:48 parce qu'il n'y a pas de bureau ou des choses,
01:17:50 on prend une chambre ou je ne sais pas quoi, n'importe laquelle.
01:17:52 Donc si vous voulez, c'est bon.
01:17:54 - Est-ce que vous vous rendez compte
01:17:56 de la difficulté pour une femme
01:17:58 de témoigner sur des violences sexuelles
01:18:00 lorsqu'elle est reçue dans une chambre ?
01:18:02 - C'était des violences sexuelles, celle-là ? - Oui.
01:18:04 - Ouais.
01:18:06 - Alors,
01:18:08 vraiment, là pour le coup, je suis sidérée,
01:18:10 parce que vous me dites, si je n'ai pas de bureau,
01:18:12 je prends une chambre,
01:18:14 cela veut dire que cela a pu avoir lieu
01:18:16 à d'autres moments,
01:18:18 et en fait, on peut toujours trouver un bureau
01:18:20 pour auditionner une personne et pour entendre
01:18:22 une personne, ou trouver un lieu neutre
01:18:24 pour recevoir une personne,
01:18:26 et moi je suis assez choquée, je dois le dire,
01:18:28 qu'on puisse, même à un moment,
01:18:30 imaginer recevoir
01:18:32 une personne qui souhaite s'exprimer
01:18:34 sur des faits de violence dans une chambre.
01:18:36 - Oui, et j'ai déjà une question.
01:18:38 - Oui.
01:18:40 - S'il vous plaît.
01:18:42 - Moi, je rajouterais qu'à cela,
01:18:44 que si c'est la pratique
01:18:46 du président de la Fédération française,
01:18:50 je vous laisse imaginer
01:18:58 que si cette pratique est connue
01:19:00 et elle puisse se diffuser,
01:19:02 évidemment,
01:19:04 chez les autres membres
01:19:06 de la Fédération,
01:19:08 donc, vous portez,
01:19:10 en l'occurrence,
01:19:12 vous, lorsque vous aviez ces fonctions,
01:19:14 et l'ensemble des présidents de la Fédération française,
01:19:16 une responsabilité énorme,
01:19:18 énorme,
01:19:20 et l'impression que cela donne
01:19:22 dans l'audition que nous sommes en train de mener,
01:19:24 c'est que les faits sont
01:19:26 minimisés,
01:19:28 donc, oui, on a besoin
01:19:30 d'une réponse précise.
01:19:32 Pour préciser, c'était en 2006,
01:19:34 et vous étiez bien président,
01:19:36 et vous étiez bien président de la Fédération.
01:19:38 - J'étais président depuis 6 mois,
01:19:48 en 2006, oui.
01:19:50 Mais, Cataneo, c'est ça que vous avez dit ?
01:19:52 Je ne sais plus, bon, peu importe.
01:19:54 Bon, je regarderai.
01:19:58 Est-ce que je pourrais revenir avec le secrétaire général ?
01:20:00 Parce que je préférerais... Est-ce que c'est possible, ça ?
01:20:02 Est-ce que c'est possible de revenir
01:20:06 avec le secrétaire général et
01:20:08 la juriste qui a suivi les affaires ?
01:20:10 - Alors,
01:20:14 la personne
01:20:16 qui a témoigné,
01:20:18 c'est Alexandra Soriano.
01:20:20 Je vous redonne son nom.
01:20:22 En 2006.
01:20:24 Et donc, ce qui nous intéresse aujourd'hui,
01:20:26 même si vous ne vous souvenez pas
01:20:28 forcément d'elle,
01:20:30 est-ce que c'était la pratique
01:20:32 de recevoir des femmes
01:20:34 dans des chambres
01:20:36 pour avoir des discussions ?
01:20:38 En l'occurrence, celle-ci a duré deux heures.
01:20:40 - Ce n'est pas du tout la pratique.
01:20:44 Et si,
01:20:46 on a fait une réunion,
01:20:48 parce que c'est comme ça qu'on peut le dire,
01:20:50 dans une chambre, effectivement,
01:20:52 ce n'est pas adapté. C'est sûr.
01:20:56 - Juste pour vous préciser,
01:20:58 pour cette personne, en l'occurrence,
01:21:00 elle avait été témoin et non-victime.
01:21:02 Et elle était venue témoigner.
01:21:04 - Témoigner pour quelqu'un d'autre.
01:21:06 - Voilà.
01:21:08 Alors, ce que je vous invite à faire,
01:21:10 c'est de regarder
01:21:12 vraiment cette audition.
01:21:14 Et vous avez quatre heures
01:21:16 devant vous pour peut-être
01:21:18 vous rendre compte aussi
01:21:20 de l'autre côté de ce que les athlètes
01:21:22 ont pu vivre sous votre présidence
01:21:24 en tant que président
01:21:26 de la Fédération de judo.
01:21:28 Et si vous souhaitez compléter des informations,
01:21:30 je ne sais pas si on aura le temps
01:21:32 d'organiser une seconde audition,
01:21:34 mais vous pourrez tout à fait compléter
01:21:36 votre audition d'aujourd'hui
01:21:38 par un propos écrit,
01:21:40 complété par le secrétaire général de l'époque,
01:21:42 puisqu'il semble avoir
01:21:44 toutes les informations concernant les affaires
01:21:46 qui ont été portées à votre connaissance,
01:21:48 pour avoir justement une vision complète
01:21:50 de votre présidence.
01:21:52 - Alors, pour ma part,
01:21:54 je n'ai plus de questions.
01:21:56 Donc, merci à vous.
01:21:58 - Par contre, si.
01:22:00 Je voulais vous dire,
01:22:02 les fédérations sont...
01:22:04 On leur demande beaucoup,
01:22:06 beaucoup, beaucoup.
01:22:08 Et ils sont responsables
01:22:10 d'énormément de choses.
01:22:12 Ils ont des missions de service public
01:22:14 et puis de plus en plus
01:22:16 de missions qui leur sont données
01:22:18 dans le cadre de la Fédération judo.
01:22:20 De missions qui leur sont données
01:22:22 dans le cadre d'intérêts généraux.
01:22:24 En particulier dans les quartiers difficiles, etc.
01:22:26 Et je ne pense pas que les fédérations
01:22:28 soient des structures
01:22:30 qui soient capables d'absorber
01:22:32 des dossiers aussi complexes
01:22:34 et aussi pointus
01:22:36 que ceux-là,
01:22:38 mais aussi le dopage, etc.
01:22:40 Et donc,
01:22:42 c'est pas du tout
01:22:44 une volonté
01:22:46 de cacher des choses
01:22:48 ou etc.
01:22:50 Par exemple, nous avons,
01:22:52 avec la Fédération internationale,
01:22:54 sur le dopage,
01:22:56 nous avons délégué complètement
01:22:58 une société, donc au niveau international,
01:23:00 tout le traitement administratif
01:23:02 et juridique de tout ce genre d'affaires.
01:23:04 Et je pense
01:23:06 qu'il faudrait créer en France
01:23:08 quelque chose qui enlèverait
01:23:10 cette structure de manière à délocaliser.
01:23:12 Et ça, c'est pour moi
01:23:14 très important,
01:23:16 parce que je pense qu'il y aura
01:23:18 toujours des loupés, et on fera toujours des choses
01:23:20 parce qu'on a un championnat du monde,
01:23:22 parce qu'à une période on a ci, on a ça, etc.
01:23:24 Et certainement qu'on a fait des fautes,
01:23:26 j'en suis conscient,
01:23:28 mais je ne sais pas
01:23:30 si on est taillé,
01:23:32 taillé vraiment, pour pouvoir
01:23:34 gérer ce genre de choses.
01:23:36 Et je ne le pense pas du tout.
01:23:38 Donc c'est ça aussi, moi, j'avais compris que c'était ça
01:23:40 sur une construction, et c'est pour ça
01:23:42 que c'était dans ce sens-là que je voulais intervenir
01:23:44 et vous dire que
01:23:46 on est toujours mal à l'aise
01:23:48 dans ce genre de choses-là, et puis tout le monde se connaît,
01:23:50 c'est vrai, on se connaît tous,
01:23:52 et c'est très compliqué
01:23:54 parce qu'on n'arrive pas à croire des choses de certaines personnes,
01:23:56 c'est vrai peut-être, c'est aussi vrai,
01:23:58 et je crois
01:24:00 qu'il faut vraiment qu'on délocalise complètement
01:24:02 et changer le système.
01:24:04 Ça, c'est quelque chose
01:24:06 que j'étais venu surtout
01:24:08 pour expliquer ce genre de choses.
01:24:10 Alors c'est entendu, d'autant plus
01:24:12 que cela rejoint de nombreux témoignages
01:24:14 qu'on a pu avoir ici, donc sur
01:24:16 ce monde
01:24:18 en vase clos,
01:24:20 où le fait que tout le monde se connaisse,
01:24:22 et il y a eu plusieurs fois la proposition
01:24:24 d'avoir une entité
01:24:26 indépendante, extérieure, qui puisse traiter
01:24:28 ces faits, est-ce que vous avez connaissance
01:24:30 de la cellule SignalSport ?
01:24:32 SignalSport ? Non.
01:24:34 SignalSport, non.
01:24:36 Non, je connais
01:24:40 la société Talon d'Achille.
01:24:42 La cellule SignalSport,
01:24:46 c'est une cellule qui a été mise en place
01:24:48 par le ministère des Sports,
01:24:50 pour recueillir... Quand ?
01:24:52 Il y a maintenant presque 3 ans,
01:24:54 pour recueillir les témoignages
01:24:56 des victimes, notamment sur
01:24:58 les violences sexuelles et sexistes.
01:25:00 Je pense que c'était vers 2019.
01:25:02 Si, je savais, je savais,
01:25:04 je savais, parce que ça a été mis juste quand je suis parti.
01:25:06 Et donc,
01:25:08 justement, voilà,
01:25:10 ça aussi c'est un problème.
01:25:12 Il y a des choses
01:25:14 que la ministre avait et que nous on n'avait pas.
01:25:16 Et qu'elle ne nous avait pas dit.
01:25:18 Donc c'était Marine Sinao à ce moment-là.
01:25:20 Et donc nous on n'avait pas.
01:25:22 Parce qu'il y a eu aussi une concurrence,
01:25:24 c'est moi qui dénonce ou qui dénonce pas,
01:25:26 je ne veux pas attaquer non plus,
01:25:28 mais on est dans une situation très difficile.
01:25:30 Les directeurs régionaux,
01:25:32 qui n'ont pas confiance en nous,
01:25:34 et qui ne nous donnent pas les informations.
01:25:36 Juste avant vous, on a auditionné la ministre Maracinano,
01:25:38 qui nous a indiqué que lorsqu'il y avait un signalement sur la cellule,
01:25:40 ils informaient systématiquement les fédérations.
01:25:42 Eh bien, nous avons eu une réunion,
01:25:44 la réunion dont je vous ai parlé tout à l'heure,
01:25:46 où c'est paru dans le Parisien.
01:25:48 Et donc j'ai demandé moi
01:25:50 à être reçu par la ministre.
01:25:52 C'est moi qui ai demandé,
01:25:54 j'ai même le SMS, j'ai gardé,
01:25:56 j'ai photographié,
01:25:58 parce que la ministre disait que c'était pas vrai,
01:26:00 que c'était elle qui m'avait convoqué.
01:26:02 Et donc je lui ai demandé,
01:26:04 et donc on a comparé nos fichiers,
01:26:06 et dans nos fichiers,
01:26:08 il n'y avait pas les mêmes noms.
01:26:10 Et on n'avait pas les mêmes choses,
01:26:12 parce qu'on a un fichier,
01:26:14 je ne l'ai plus maintenant malheureusement,
01:26:16 mais il y a un fichier où il y a toutes les affaires,
01:26:18 avec la date,
01:26:20 avec la date de dénonciation,
01:26:22 le suivi qui est fait derrière, etc.
01:26:24 On a un fichier que je n'ai pas,
01:26:26 et donc que j'aimerais bien retrouver,
01:26:28 et j'espère que le secrétaire général
01:26:30 va me le donner.
01:26:32 Et si le secrétaire général
01:26:34 a gardé ce dossier-là,
01:26:36 vous verrez qu'on a suivi quand même,
01:26:38 on a suivi les affaires, toutes les affaires ont été suivies.
01:26:40 En février 2020,
01:26:42 il y a eu une convention nationale
01:26:44 sur les violences sexuelles et sexistes.
01:26:46 Est-ce que vous étiez présent ?
01:26:48 Bonne question.
01:26:54 Je ne suis pas certain.
01:26:58 Je peux vous confirmer que vous étiez présent à cette convention nationale.
01:27:00 Peut-être.
01:27:02 Très bien.
01:27:06 Je propose qu'on en reste là.
01:27:08 Si vous pouviez nous faire parvenir
01:27:12 vos recommandations, peut-être par écrit,
01:27:14 vous avez l'adresse mail
01:27:16 où vous avez reçu la convocation,
01:27:18 donc des recommandations, des préconisations
01:27:20 sur comment traiter
01:27:24 tous ces dysfonctionnements au sein des fédérations.
01:27:28 Peut-être avant ça, je vous invite à regarder
01:27:30 cette audition
01:27:32 pour pouvoir prendre la mesure
01:27:34 de tout ce qu'on a pu entendre
01:27:36 comme témoignage ici.
01:27:38 C'est filmé ?
01:27:40 Oui, c'est filmé, mais comme la vôtre aujourd'hui.
01:27:42 Tout est filmé en ligne.
01:27:44 Comme ça, je pourrais voir les têtes des personnes.
01:27:46 Aucun souci. Les personnes ont fait le choix
01:27:50 de témoigner ouvertement
01:27:52 dans le cadre de cette commission d'enquête.
01:27:56 C'était filmé, retransmis en direct.
01:27:58 Vous avez accès aux vidéos.
01:28:00 Vous pouvez regarder et prendre le temps
01:28:02 peut-être de retracer
01:28:04 tous ces témoignages qui nous sont arrivés
01:28:06 dans le cadre de cette commission d'enquête.
01:28:08 Peut-être pouvoir apporter des réponses à ces victimes
01:28:10 qui sont pour certaines d'entre elles
01:28:12 encore en attente des réponses de la part de Fédération de judo.
01:28:14 Je vous remercie.
01:28:16 On essaiera de faire le maximum
01:28:18 pour les victimes, ça c'est certain.
01:28:20 Je vous remercie.
01:28:22 Merci.
01:28:24 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:28:26 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:28:28 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:28:30 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:28:32 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:28:34 Sous-titrage Société Radio-Canada
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01:28:40 Sous-titrage Société Radio-Canada
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01:28:58 Merci à tous !
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