• il y a 2 ans
Dans Rothen s'enflamme ce lundi sur RMC, Jérôme Rothen révèle que l'entraîneur de l'OL Fabio Grosso est loin de faire l'unanimité au sein du vestiaire de l'OL, actuel dernier de Ligue 1. 

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Transcription
00:00 Elle est lunaire cette sortie médiatique.
00:02 - Non mais ce qui est lunaire c'est l'arrogance qu'il a, le petit rire.
00:04 Et le petit rire, je peux te dire que je pense qu'on va pouvoir le ressortir
00:08 si ça continue de la sorte.
00:10 Et tout est fait aujourd'hui pour que Lyon continue à dégringoler.
00:15 Du moins dégringoler, ils sont derniers au classement,
00:17 mais dégringoler au nom de défaites,
00:20 parce que je vois pas comment le club, aujourd'hui dans cette situation-là,
00:25 peut rebondir.
00:27 Et j'ai fait mon... Alors, bien sûr que là on parle de John Textor,
00:31 et je trouve ça, encore une fois, incroyable ce genre de discours,
00:34 c'est une méconnaissance totale du monde sportif déjà,
00:38 mais surtout du football en Europe, qu'il découvre.
00:43 Parce que c'est très difficile quand il dit "Oui, mon équipe,
00:46 vous avez vu des équipes descendre avec le jeu qu'on a".
00:48 Mais quel jeu en fait ? Tu nous analyses quoi en fait ?
00:51 Tu nous analyses l'effectif que t'as mis en place, qui est inapproprié.
00:55 Tu nous analyses les joueurs, les gens qui sont à la tête du sportif,
01:00 que tu changes, parce que là Ponceau il vient de dégager.
01:03 Maintenant tu vas en ramener d'autres, des copains à lui.
01:06 Le directeur sportif ou à la cellule recrutement, comment il travaille ?
01:10 Alors déjà qu'avant c'était pas folichon-folichon,
01:13 avec Bruno Chéreau et Ponceau,
01:16 mais là c'est la Bérezina, franchement.
01:18 Là tu te sors des joueurs de nulle part, que tu connais pas,
01:21 tu te mets en difficulté parce que tu prends un entraîneur qui,
01:25 soit disant connaissait l'Olympique Lyonnais.
01:27 Mais t'imagines que l'entraîneur Grosso,
01:29 et c'est pour ça que je te dis que j'ai essayé d'avoir des gens du vestiaire,
01:34 et je les ai eus, tu vois.
01:35 Et je peux te dire que Grosso,
01:37 je vais pas dire les noms bien sûr parce que ça peut les mettre en difficulté,
01:41 mais Grosso il est déjà sur la scellette.
01:45 - Il est lâché par le vestiaire de Lyonnais.
01:46 - Il y a quasiment plus un joueur qui peut se le voir.
01:49 Il y a des joueurs expérimentés, très expérimentés, qui m'ont même dit,
01:53 "il est dans ce qui est peut-être le plus nul des entraîneurs que j'ai eus".
01:59 Non mais c'est la vérité, qu'il a mis tout le monde à dos,
02:02 il a essayé de recadrer certains.
02:04 Alors tout le monde a mis Cherky dehors,
02:06 mais il n'y a pas que Cherky attention, mais Cherky il prend cher,
02:08 il prend plus que les autres, ce qui est agressant.
02:10 - De la part de Grosso tu veux dire ?
02:11 - Ouais, de la part de Grosso, mais ce qui est agressant,
02:13 mais ça on la voit, il se cache pas, ça se voit au niveau des actes,
02:16 à chaque fois il le met sur le banc, il le punit,
02:18 il l'a encore puni hier, bon c'est pas le seul.
02:21 Mais je vais te dire les méthodes.
02:23 Déjà, ça fait 15 jours de trêve internationale,
02:26 quand tu as un président ou un propriétaire comme John Textor,
02:30 qui est capable de te sortir cette phrase-là,
02:32 s'il était un petit peu plus ancré dans le football,
02:36 et qu'il avait envie de voir que c'est une mission survie aujourd'hui,
02:40 envie de s'imprégner de ce qu'est l'Olympique Lyonnais,
02:42 envie de se rapprocher du vestiaire, parce que quand t'es propriétaire
02:45 et que tu vois que t'es dernier au classement en 3 points
02:48 après 8 journées parce que c'était avant le match,
02:51 il y a des questions, tu peux y aller, voir comment ça se passe,
02:54 parler avec des cadres du vestiaire,
02:56 parler, le ressenti avec l'entraîneur, avec le staff, avec les supporters.
03:00 Non, ça il le fait pas parce que sinon il tiendrait pas ce discours-là.
03:03 Et quand je te dis que le club est en grand danger,
03:05 c'est que déjà, moi je pars du principe que s'ils gardent cet entraîneur-là,
03:09 ils sont morts.
03:10 Ils sont morts, ils vont dégringoler.
03:12 Ben oui, c'est dur, mais tu peux aussi refaire une erreur de casting.
03:17 - Après, t'es plus coach en 2 mois de compétition.
03:19 Vous imaginez quand même que la plupart des joueurs, ils peuvent plus le voir.
03:23 Les 15 joueurs de trèfle, ceux qui sont pas partis avec leur sélection nationale,
03:27 ils ont fait 2 séances par jour.
03:29 Il a fait du gros travail physique sans ballon,
03:34 et du fractionné, et du fractionné.
03:36 Ils étaient rincés les mecs, déjà avant de jouer Clermont.
03:40 Plus derrière, des choix incroyables.
03:42 Hier, avant le match de Clermont, ils convoquent le groupe le matin, très tôt.
03:47 Ils convoquent un groupe élargi.
03:48 À midi, ils disent à certains, à 3 joueurs en particulier, ils étaient 23 je crois,
03:53 "Vous rentrez, j'ai pas besoin de vous."
03:55 Ils sont 20, mais sur la feuille, t'en as un petit peu moins.
04:00 Ils passent l'après-midi, et à 18h, à 18h, ils disent à un champion du monde,
04:04 "Tu rentres chez toi, à Tag Lafrico."
04:06 - Ouais. - Ah bon ? D'accord.
04:08 Tu dis au jeune Le Penant, qui a rien demandé, "Tu rentres chez toi."
04:11 Et les autres, vous restez là, on est focalisés,
04:13 et puis on fait des choix qui sont bizarres,
04:15 parce que même les joueurs expérimentés,
04:18 je finis là-dessus et je donne la parole à Duga et à Eric,
04:21 les joueurs, ils savaient même pas dans quel schéma tactique ils jouaient hier.
04:25 C'était un 4-3-3, un 4-2-3, ils savaient pas tellement,
04:27 il y a des rôles hybrides pour tout le monde,
04:29 avec des mecs qui parlent même pas français.
04:31 Franchement, c'est la bérésine.
04:32 - Alors, ce que je vous propose, on parlera de Fabio Grosso dans un deuxième temps,
04:34 mais déjà, la déclale lunaire de Textor, comment t'as pris ça, toi, Duga ?
04:39 - Moi, je suis pas surpris.
04:41 Il fait du Textor, il fait ce qu'il est.
04:43 Arrogant, incompétent, il y connaît que dalle.
04:46 Voilà, et il préfère...
04:48 C'est tellement catastrophique, il préfère rigoler.
04:51 Écoute, j'espère qu'il va pas rigoler trop longtemps.
04:53 Moi, je serais supporter de l'Olympique Lyonnais,
04:55 je serais malheureusement catastrophé,
04:57 parce que des matchs de football, tu peux en perdre.
05:00 Mais il y a rien de pire, c'est quand l'espoir, il y en a de moins en moins.
05:05 Et là, encore plus, alors j'étais pas au courant de ce qui se passe dans le vestiaire
05:10 et les problèmes qui commencent à pointer entre les joueurs et l'entraîneur.
05:18 C'est vrai que ça laisse augurer pas grand-chose de bon,
05:21 surtout qu'en plus, pour le coup,
05:24 Lyon a des joueurs d'expérience pour mobiliser les jeunes.
05:27 Et même ces joueurs d'expérience n'arrivent pas à faire la différence
05:30 qu'à l'État de Sarre, Lovren, Tolisso, Lopez, Lacazette.
05:34 Voilà, ça, c'est des joueurs qui devraient être capables de redresser la barre.
05:38 Et c'est pas le cas.
05:39 Donc on a l'impression que tout part à volo dans ce club.
05:42 Avec un président qui fait le pitre, parce que je suis désolé,
05:48 il fait le pitre en conférence de presse, il fait rien d'autre.
05:51 Quand tu t'attends à avoir un capitaine qui tient la barre,
05:54 un commandant qui te tient, le bateau qui dérive avec poigne
05:58 et qui montre une orientation, une idée,
06:01 t'as envie d'être solidaire avec lui, de t'encourager.
06:06 Et que tu vois que le mec, il fait le pitre.
06:07 Je suis désolé, tu te dis, mais à qui faut se raccrocher dans ce club ?
06:11 Quelle est la boussole dans ce club ?
06:13 Quelle est le...
06:15 Alors, je reste "rassuré", c'est que les supporters sont encore là.
06:21 J'ai vu 42 000 ou 45 000 supporters.
06:23 Peut-être pas pour longtemps, hein, Dugas ?
06:24 Peut-être, mais ils sont là.
06:25 Ils ont soutenu les joueurs tout le match.
06:26 Après, ils ont changé en championnat de l'Europe 2.
06:28 Pour jouer contre Clermont, 45 000 personnes à Lyon.
06:32 Bravo, bravo.
06:32 Voilà, les supporters sont là.
06:34 J'espère qu'ils seront là le plus longtemps possible,
06:35 parce que les joueurs vont avoir besoin d'eux.
06:37 Parce que dans ce club, j'ai l'impression que c'est un tel cirque
06:39 que malheureusement, il va falloir que ça se passe entre joueurs et supporters.
06:43 Il n'y a qu'eux qui peuvent sauver le club.
06:45 Donc, je suis très inquiet, moi aussi.
06:47 Et avec qui ?
06:48 Oui, oui, j'avoue, capte-tu ?
06:51 C'est souvent les présidents ou les entraîneurs, voire même les joueurs,
06:55 qui pensent que ça ne peut pas arriver,
06:58 que ça arrive.
06:59 Ce ne serait pas la première grande équipe avec un grand nom.
07:02 Alors, pas grande équipe du moment.
07:03 Je parle de grands clubs avec un gros budget,
07:06 prédestinés à jouer les premiers rôles qui descendraient.
07:09 C'est arrivé à Monaco, c'est arrivé à l'OM à la fin des années 70,
07:12 c'est arrivé à Bordeaux, Nantes, Lens, Auxerre.
07:17 Donc, ça peut arriver à Lyon.
07:22 Si ce que nous raconte Jérôme, il n'y a pas de raison d'en douter, du coup,
07:26 puisqu'il a fait une enquête profonde.
07:30 Une enquête interne.
07:31 Une enquête interne.
07:32 Mais ce que tu racontes là,
07:34 et ça me fait même mal de l'entendre parce que ça veut dire que le vestiaire
07:39 est déjà contre l'entraîneur.
07:41 C'est chaud parce que déjà, sans savoir tout ça,
07:44 hier soir, quatre joueurs de le match, je dis, ils y votent tout droit.
07:48 Ça ressemblait à une équipe qui va tout droit.
07:51 Et pourtant, on est relativement tôt dans la saison.
07:53 - Mais Eric, on est encore plus inquiet quand le président est aussi déconnecté.
07:56 - Mais il y a deux choses qui sont encore plus inquiétantes.
07:59 C'est la conférence de presse surréaliste d'après match.
08:03 Et puis ce que nous raconte Jérôme, là, tu t'imagines,
08:06 ça veut dire que s'il est réaliste, le président,
08:10 et s'il se rend compte que l'entraîneur a perdu le vestiaire,
08:12 tu vas changer deux fois l'entraîneur dans la saison.
08:15 Mais c'est arrivé à qui, ça ?
08:17 - C'est arrivé à Nantes, à l'époque de Ménec.
08:18 Souviens-toi, ils sont sauvés à la fin.
08:20 - Oui, mais voilà.
08:22 - Ça a dû arriver à Paris ou à Marseille, non ?
08:24 - Deux dans la saison ?
08:26 - Trois fois dans une saison.
08:26 - Ouh, je voudrais pas.
08:28 Nous, on est habitués à changer beaucoup, mais deux dans la même...
08:31 Bon, je vais enquêter si mes copains savent, envoyer du texto.
08:36 - Eric, à l'arrivée, si tout ça se confirme,
08:39 le fait que le vestiaire ne puisse le voir déjà au bout d'un peu plus d'un mois,
08:45 je dirais qu'il n'y a pas de solution.
08:47 Miracle, quoi.
08:49 Il s'est mis tous les mecs à dos.
08:51 Tu sais, pour jouer le maintien, et tant mieux pour moi,
08:54 je ne l'ai joué qu'un an.
08:55 Mais l'année où je l'ai joué, elle a été très ususante et fatigante.
09:01 - Dans un grand club, au PSG, donc c'est une question énorme.
09:03 - Mais si t'es déconnecté, s'il y a des clans, si ça s'entend pas,
09:06 si l'entraîneur, tout ce qu'il met en place, ça te casse la tête,
09:09 mais tu peux pas y arriver, en fait.
09:11 Tu peux pas lutter.
09:12 C'est impossible, parce que là, il y a des joueurs, c'est les garants de tout ça.
09:18 Dire, moi, quand je vois Lopez, hier, le match qu'il fait,
09:21 où le deuxième but qu'il prend, il est avancé, il est un peu perdu,
09:26 même tu le sens sur sa tête qu'il est pas bien.
09:29 L'Auveraine, le match, il est catastrophique.
09:32 La casette devant, il essaye.
09:33 T'as l'impression que c'est le seul, et d'après mes informations aussi,
09:38 c'est un petit peu le seul qui essaye de rassembler.
09:42 Mais est-ce que ça va durer ?
09:43 Parce que là, Eric, tu disais, le match à Marseille, il est...
09:47 - C'est dimanche soir.
09:47 - Il est problématique pour Marseille si ça tourne pas bien.
09:50 - Non, mais c'est sûr que le plus peur, c'est Lyon quand même.
09:53 - C'est sûr.
09:54 - On faisait le débat sur l'OM tout à l'heure, mais là, c'est clair que...
09:57 - Ils vont se faire éclater, les Lyonnais, vu comment ils jouent.
09:59 Faut pas comparer quand même le jeu de Lyon à le jeu de Marseille.
10:01 - Oui, c'est vrai, c'est vrai, Duga.
10:03 Oui, mais à l'arrivée, ça fera 10 matchs, 3 points.
10:08 - Et aucune victoire.
10:09 - Mais 10 matchs, t'es quasiment à un quart du championnat.
10:12 - T'es même à un tiers du championnat.
10:14 - Un tiers, ouais, c'est ce que j'allais dire.
10:16 Maintenant, t'as que 34 matchs.
10:18 - Et tu vas nous dire que tu joues pas le maintien ?
10:20 Non, mais il y a des connexions totales du président, du propriétaire, ce que vous voulez.
10:24 - Je crois qu'il a été surpris par la question, moi, sur le coup.
10:26 Je pense.
10:27 - Il va en conférence de presse, il s'attendait à quoi ?
10:29 - Ben oui, c'est de la romance.
10:31 - Ça veut dire que mes connaissances, c'est du milieu, en plus.

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