Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonjour, je m'appelle Maxime Sanso et je suis le propriétaire du restaurant Racine à Floreff.
00:04 Un ras-le-bol est pour nous des choses qui ne doivent pas arriver dans notre métier.
00:09 C'est malheureusement ce problème des no-show,
00:12 donc des personnes qui réservent et n'honorent pas leur réservation au restaurant.
00:17 Ça se présente à tous les niveaux de gastronomie, des brasseries aux étoilés, de plus en plus.
00:22 Et pour nous, étant un restaurant avec une toute petite capacité de moins de 20 couverts,
00:28 même une table de deux, c'est une grosse partie de notre chiffre d'affaires
00:32 et du temps de travail qu'on gaspille.
00:35 Et donc c'est des choses qu'on a du mal à tolérer à notre époque
00:38 où on a beaucoup de moyens de communication pour prévenir.
00:42 Ça nous est arrivé samedi soir, on avait 16 couverts de réservés, c'est notre capacité maximum.
00:46 Et on a une table de quatre qui ne s'est pas présentée.
00:49 C'était une table qui est réservée depuis quasiment deux mois.
00:52 Alors nous, notre programme de réservation, il envoie des mails de confirmation,
00:56 des mails de rappel 24 heures avant la réservation.
00:59 Donc on met tout en place de façon douce pour rappeler aux gens qui ont une réservation chez nous.
01:04 Et donc on juge que ça ne peut pas arriver.
01:07 Et qui plus est, quand c'est des adaptations alimentaires à prévoir,
01:11 des personnes allergiques, végétariennes, où on cuisine en fait tout un menu différent
01:15 pour contenter ces personnes et que ces personnes ne viennent pas, il y a la perte financière.
01:19 Chez nous, on sert un menu unique.
01:20 Donc on demande les intolérances, les allergies, on adapte le menu,
01:23 on cuisine des choses différentes pour contenter ces personnes-là.
01:27 Et là, en l'occurrence, oui, on a perdu de l'argent
01:30 et on a aussi jeté de la marchandise qu'on avait cuisinée.
01:33 Et ça, c'est des choses qui, dans nos valeurs, ne peuvent pas, au-delà du financier,
01:37 il y a assez de gens qui meurent de faim sur Terre pour encore jeter de la nourriture.
01:41 C'est des choses qui, pour nous, ne sont juste pas tolérables.
01:43 Alors on essaye de rappeler, d'insister, de laisser des messages vocaux, de laisser des mails.
01:49 Et comme souvent, en fait, on n'a jamais de retour de nouvelles
01:53 parce que, je ne sais pas très bien pourquoi,
01:55 mais par manque de considération et de respect envers nous,
01:59 ça, c'est une chose, mais on n'a jamais de nouvelles, évidemment.
02:03 Certains restaurants aujourd'hui demandent des accomptes.
02:06 Oui, ça se fait de plus en plus.
02:07 Alors il y a des pays où c'est la norme, où c'est normal.
02:10 Chez nous, c'est quelque chose qu'on a sondé auprès de nos clients et ce n'est pas ancré.
02:16 Et donc, un, c'est une solution qui nous coûte de l'argent, qui nous prend du temps.
02:20 Ce temps, on préfère le consacrer aux gens qui ont vraiment envie de venir chez nous.
02:23 Et au-delà de ça, on n'a pas envie d'être restrictif pour certaines personnes
02:27 moins à l'aise avec Internet, qui n'ont pas de carte de crédit.
02:30 Et donc, on veut être accessible à tout le monde.
02:32 Mais dans l'autre sens, on attend que les gens aient l'honnêteté d'honorer leurs réservations
02:37 ou de prévenir dans le cas où ils ne peuvent pas venir ce qui peut arriver.
02:40 Ce qui s'est passé samedi, ce n'est pas la première fois.
02:42 Ce n'est pas la première fois. Alors, heureusement, c'est rare.
02:44 Mais une fois, c'est une fois de trop.
02:46 Je pense qu'on a un secteur qui a déjà été assez en difficulté pour plein de raisons ces derniers temps.
02:53 La crise Covid, comme tout le monde, le personnel, le coût des matières premières, le coût des énergies.
02:59 Et donc, si en plus, on a des clients qui n'honorent pas les réservations, c'est des métiers de passion.
03:04 Et ça, ça met quand même des petits coups au moral quand on se dit mince,
03:09 on donne de notre mieux pour contenter tout le monde.
03:10 Et les gens qui ne comprennent pas ça, oui, c'est jamais chouette.
03:13 Au-delà du fait qu'on perde de l'argent.
03:15 - Votre perte de samedi soir, entre 4 personnes qui annulent, ça s'estime à combien ?
03:19 - Entre 4 et 600 euros. C'est un quart de notre chiffre d'affaires du plus gros service de la semaine.
03:23 On est complet depuis plus de deux semaines. Donc, c'est important.
03:26 Et puis surtout, il y a un tas de gens qu'on refuse.
03:29 On refuse, je ne sais pas, deux, trois fois la capacité du restaurant pour un samedi soir.
03:33 Et donc, on sait que cette table, elle aurait été largement prise.
03:36 Et donc, c'est d'autant plus ralent.
03:38 - Merci.
03:38 - Merci.
03:39 - Merci.
03:39 - Merci.
03:40 - Merci.
03:40 - Merci.
03:41 - Merci.
03:41 - Merci.
03:42 - Merci.
03:42 - Merci.
03:43 - Merci.
03:43 - Merci.
03:44 - Merci.
03:44 - Merci.
03:45 - Merci.
03:45 - Merci.
03:46 - Merci.
03:46 - Merci.
03:47 - Merci.
03:47 - Merci.
03:48 - Merci.
03:48 - Merci.
03:49 - Merci.
03:49 - Merci.
03:50 - Merci.
03:50 - Merci.
03:51 - Merci.
03:51 - Merci.
03:52 - Merci.
03:52 - Merci.
03:53 - Merci.
03:53 - Merci.
03:54 - Merci.
03:54 - Merci.
03:55 - Merci.
03:55 - Merci.
03:56 - Merci.
03:56 - Merci.
03:57 - Merci.
03:57 - Merci.
03:58 - Merci.
03:58 - Merci.
03:59 - Merci.
03:59 - Merci.
04:00 - Merci.
04:00 - Merci.
04:01 - Merci.
04:01 - Merci.
04:02 - Merci.
04:02 - Merci.
04:03 - Merci.
04:03 - Merci.
04:04 - Merci.
04:04 - Merci.
04:05 - Merci.
04:05 - Merci.
04:06 - Merci.
04:06 - Merci.
04:07 [SILENCE]