Quelles adaptations littéraires ont marqué les stars de cinéma ?

  • l’année dernière
Quelles sont les adaptations littéraires les plus marquantes ?

Nous avons posé la question aux stars de la 5e édition du festival Cinéroman, organisée du 2 au 7 octobre à Nice.
Transcription
00:00 J'avais adoré "L'insoutenable légèreté de l'être" de Kundera et le film de Kaufman,
00:13 oui c'est un bon souvenir pour moi.
00:16 La dernière en date, je vous avais dit que je l'ai relu, mais je l'ai relu et pas revu,
00:20 c'est "L'armée des ombres" de Leflemelville sur le bouquin de Kessel.
00:23 C'est très intéressant de voir comment on adapte, comment on transpose.
00:27 Ce film avait marqué sur la résistance avec ses parts d'ombre.
00:31 C'était pas manichéen, c'était très compliqué de voir le monde à libérer un pays.
00:34 C'était très dur, les règles étaient terribles.
00:36 Autant on en porte le vent.
00:38 D'autant plus qu'il y avait même un spectacle de théâtre qui était venu au Festival de Rametuel,
00:41 formidable, où on racontait dans ce spectacle-là, dans cette pièce de théâtre,
00:46 ils racontaient comment ils ont adapté le livre et comment ils se sont enfermés dans un bureau,
00:50 le producteur, les scénaristes, avec Thierry Frémont.
00:53 C'était génial parce qu'on voyait dans cette pièce comment ils ont adapté "Autant on en porte le vent",
00:58 qui reste une réussite formidable dans l'adaptation des romans.
01:01 Il y avait une chose qui m'a toujours fasciné,
01:02 c'est qu'il y a beaucoup de grands livres qui ont été adaptés au cinéma et c'était des catastrophes.
01:07 Hitchcock disait toujours "il ne faut jamais adapter un grand livre".
01:09 "Autant on en porte le vent" est un contre-exemple, Harry Potter aussi d'ailleurs,
01:13 parce que Hitchcock prenait des romans de série B, il en faisait des films de série A.
01:17 Comme ça, il n'y avait pas la référence.
01:19 Le problème, c'est qu'un livre, quand on le lit, on imagine.
01:22 J'ai bien aimé la version "Mon chien stupide" d'Yvan Attal.
01:26 Je l'ai pas vue.
01:27 Et pourtant, c'est un de mes romans cultes.
01:30 La dernière, la dernière édition est géniale.
01:31 Donc, je n'ai pas retrouvé vraiment le roman et je m'en fous.
01:35 Mais alors, "Son chien stupide" à lui, j'ai adoré la mise en scène, tout.
01:40 Enfin, je trouve que c'est un très beau film, très grand film.
01:44 En tout cas, j'ai découvert pas mal de films que j'aimais.
01:46 Je ne le savais pas au moment où j'avais aimé les livres.
01:48 Les films étaient tirés de livres écrits par Stephen King,
01:52 qui est, je pense, l'auteur le plus adapté, je crois.
01:54 C'est des personnages qui n'ont pas forcément mon âge,
02:00 qui n'ont pas mon sexe, forcément.
02:02 Donc, je pense, par exemple, au personnage dans "La conjuration des imbéciles".
02:06 Je trouve ça merveilleux de pouvoir l'incarner, mais c'est un homme.
02:10 Alors, pourquoi pas ?
02:11 Et l'autre, c'est le personnage de "My absolute darling", qui a 14 ans.
02:15 Alors, vous voyez, c'est difficile de...
02:18 Mais parce que c'est des personnages tellement...
02:20 qui nous emmènent, qui nous font voyager,
02:22 qui nous font vivre par procuration des choses qu'on ne peut pas vivre dans la vie.
02:26 Moi, je rêverais d'adapter "Père et fils" de Tourguenief.
02:29 Toi qui aimes la littérature, je te l'offrirais.
02:31 Ah, ben, je ne l'ai pas du tout.
02:33 Mais je suis trop vieille.
02:35 Je recommande à des jeunes de lire "Père et fils" de Tourguenief.
02:40 C'est un roman sur fond de nihilisme.
02:44 Pfff !
02:45 Ça se passe en un été.
02:47 Et dans cet été-là, il se passe tout.
02:49 Pour le personnage principal, qui s'appelle Bazarov.
02:53 Ah, ben, je vais le lire.
02:54 J'aimerais le voir à l'écran.
02:55 J'aimerais pas le faire, mais c'est un livre de Karine Thuil qui s'appelle "L'invention de Novi".
03:00 C'est un livre, quand je l'ai lu, je me suis dit
03:02 "Qu'est-ce que ça serait bien que quelqu'un fasse le film ?"
03:03 Voilà, moi, j'adore ce livre.
03:04 Mais je veux pas le faire, c'est pas pour moi.
03:06 Moi, je veux bien le voir.
03:07 De toute façon, je suis trop feignant.
03:09 De façon générale, vous savez, quand vous lisez, c'est un espèce de voyage intime.
03:13 Et vous ouvrez votre imaginaire.
03:14 Quand vous avez un film, c'est beaucoup plus réduit.
03:15 C'est une transposition de votre fantasme.
03:17 Et donc, c'est toujours dérangeant et c'est toujours en dessous de ce qu'on pouvait imaginer.
03:20 Et parfois, il arrive au contraire de dire "Waouh, je l'avais pas vu comme ça".
03:25 Mais en général, c'est assez rare.
03:26 En fait, c'est pas tellement les personnages qui m'intéressent,
03:29 c'est les réalisateurs ou les réalisatrices.
03:32 C'est celui qui va raconter l'histoire.
03:35 Donc, c'est plus ces rencontres-là que j'aime.
03:38 Parce que c'est eux qui vont m'emmener dans leur univers.
03:40 Et certains réalisateurs, s'ils sont intéressés par un personnage que moi,
03:44 je vais pas trouver forcément intéressant au départ.
03:47 Je leur fais tellement confiance
03:49 que je vais avoir envie d'interpréter ce personnage.
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