Découvrez le nouvel album de Grand Corps Malade, "Reflets", où il nous plonge dans une introspection profonde, abordant des thèmes variés comme l'amour, le temps qui passe, et les préoccupations environnementales. Entre poésie et réalité, l'artiste nous offre une réflexion sur la société, nos perceptions et nos relations. Un voyage musical à ne pas manquer !
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00:00 Bienvenue à Morax, Morax World !
00:02 Morax est de retour !
00:17 L'invité du matin. Au départ, il envisageait un album intitulé Portrait, avec chaque chanson
00:23 représentant un portrait. Justement, on va en parler dans un instant. Cependant, l'idée a
00:27 évolué vers Reflet, explorant la réflexion de la société, les perceptions de soi et des autres,
00:33 créant une base pour les thèmes abordés dans l'album que nous allons vous faire découvrir
00:38 ce matin avec David Letart. Bonjour David ! Bonjour Philippe ! Le titre "Et les paroles"
00:43 reflète la complexité des relations et des influences mutuelles. Et ce Reflet, sorti
00:49 vendredi dernier, le 20 octobre, arrive juste après, ou trois ans après, l'album à succès,
00:55 l'album "Mesdames" de Grand Corps Malade. Bonjour Fabien ! Bonjour Grand Corps Malade ! Bonjour !
01:00 Merci d'être avec nous ce matin. Merci d'être là pour nous parler de cet album magnifique qu'on
01:06 avait hâte enfin de découvrir. J'ai envie de dire "enfin il est là". Enfin il est là,
01:10 huitième album. Et puis je vous propose de commencer avec ça. Premier extrait.
01:14 C'était une soirée d'hiver, j'étais rentré pas trop tard, j'ai regardé. L'atmosphère était
01:21 légère, vous faisiez vos devoirs, j'ai aimé. Vous m'avez regardé d'un air qui était content
01:27 de me voir. Je vous ai trouvé plein de lumière, dehors il faisait tout noir. Je ne vous ai pas
01:31 dit que j'étais fier, je vous ai souri sans le savoir. J'ai rêvé. On retient les rêves. Premier
01:36 extrait, vous nous décrivez, Grand Corps Malade, une époque magique qui passe, ma foi, qui passe
01:41 trop vite. C'est ça, oui, c'est ça. C'est que je raconte plein de petits moments, de moments très
01:47 banals, très simples, très classiques. Des petits moments en famille, un petit déjeuner, une balade
01:52 en voiture où on revient de l'entraînement des enfants. Et ces petits moments là qui sont très
01:56 simples, finalement j'ai envie de les retenir parce qu'ils ne sont pas éternels. Et ces petits
02:00 moments là, je sais qu'un jour ils vont vraiment me manquer. Donc voilà, c'est ça l'idée de cette
02:05 chanson, c'est de retenir les rêves. Parce que ces petits moments classiques, finalement, ce n'est
02:09 pas des rêves éveillés. Ils étaient fiers, je crois, que vous pariez d'eux, vos enfants.
02:12 Oui, ils ont bien aimé la chanson, ça m'a fait plaisir. Ils étaient assez émus même à la première
02:18 écoute. Et donc voilà, en plus, c'est le beau clip que vous passez derrière, ils l'ont beaucoup aimé
02:23 aussi. Donc voilà, c'est quand même pour eux, c'était bien qu'ils l'avalident. Ce sont de beaux
02:29 moments justement. On a envie de les retenir quand même les enfants, Grand Corps Malade.
02:33 Oui, c'est ça, on m'avait prévenu que quand on a des enfants, d'un seul coup, le sablier s'accélère.
02:40 Et c'est vrai que tout passe très vite. Un titre composé par Vincent Brion,
02:45 Vincha chanteur et rappeur aussi un mot dessus parce que c'est un titre assez incroyable.
02:51 Oui, c'est Mosiman qui a fait le plus clair de l'album, qui a fait 9 musiques sur Doulouse et
02:58 qui a réalisé l'ensemble avec Guillaume Consley. Mais ce titre là et deux autres, c'est Vincha.
03:02 Vincha a un multi talent, c'est un très bon auteur aussi qui rappait il y a encore quelques années.
03:09 Et là, il s'est remis à faire des productions musicales. Il est très, très fort. Et moi,
03:13 cette musique, elle m'a tout de suite touché. J'ai écrit "Retient les rêves" sur mesure sur la musique.
03:18 On va parler justement de Mosiman et Guillaume Consley dans un instant. Vous êtes passé de
03:22 portrait, en fait, le projet initial à reflet, reflet au pluriel. Comment s'est passé cette
03:28 évolution, grand camp malade ? Oui, vous l'avez dit au début. À la base, je voulais que chaque
03:33 titre de l'album soit le portrait d'un lieu ou de quelqu'un. Finalement, ça a un peu évolué.
03:38 Donc, ce n'est plus des portraits, c'est des reflets. C'est un peu pareil, mais en plus diffus,
03:41 peut être en plus poétique même. Et en effet, c'est le reflet de plein de choses. C'est mon
03:46 reflet à moi, c'est mon auto-reflet. Il y a un titre qui s'appelle "Auto-reflet" où je parle
03:50 de ce que je vois dans le miroir quand je me regarde. C'est aussi le reflet du public. C'est
03:55 un morceau qui s'appelle "Reflet". Souvent, les gens m'arrêtent en me disant "telle phrase ou
03:59 telle chanson, j'ai l'impression que vous parlez de ma vie". D'ailleurs, ça me touche beaucoup.
04:02 Et donc, du coup, c'est ça l'idée. Est-ce que c'est mes paroles qui se reflètent dans le public ?
04:06 Est-ce que c'est le public qui se reflète dans mes paroles ? On ne sait plus trop qui est le
04:09 miroir de l'autre. Mais du coup, c'est ça aussi l'idée du reflet. Et d'une manière plus générale,
04:14 évidemment, c'est le reflet de notre époque, de notre société. C'est un peu tout ça, cet album.
04:20 Regarde finalement les uns sur les autres. Vous parlez d'amour, vous parlez du temps qui passe,
04:25 vous parlez de Paris avec "Rue Lafayette", un titre que j'adore. Vous parlez de vous également,
04:30 vous l'avez dit avec "Auto-reflet". Et puis, vous parlez aussi de ça avec un nouvel extrait
04:34 qu'on va s'écouter.
04:35 Cher Fabien, tu ne me connais pas encore, je suis ton petit-fils. Je t'écris depuis l'année 2083.
04:41 Je te passe ce message afin que ton époque réagisse. Ici, la planète va mal, il faut absolument que tu me crois.
04:46 Jakarta, Lagos, New York ont disparu sous la mer. Mais aussi Venise, Londres et un tiers des Pays-Bas.
04:51 Tombouctou et le Nord, Mali ensevelit sous le désert. Et le fleuve Niger n'a plus une seule goutte d'eau dans ses bras.
04:57 2083, je lui dis à la Suisse un autre regard. Et cette fois-ci, sur le climat, le monde, dans 50 ans,
05:07 votre petit-fils qui vous écrit et puis vous, vous lisez cette lettre avec effroi.
05:13 On ne peut pas à notre époque faire, j'imagine même, mal faire un album, faire 12 titres en parlant du monde qui nous entoure,
05:22 sans parler de l'enjeu climatique, bien sûr. Et donc, du coup, c'est quelque chose qui me préoccupe de plus en plus,
05:28 comme beaucoup de gens. Donc, j'ai choisi comme angle d'attaque de ce thème-là, mon petit-fils qui m'écrit depuis l'année 2083
05:34 et qui me raconte ce qui se passe en 2083, en me disant "C'est pas beau ce qui se passe".
05:39 Donc, peut-être vous, en 2023, c'est à vous de faire le job maintenant, de changer les choses pour que ce ne soit pas si catastrophique dans 60 ans.
05:45 Et malheureusement, dans 2083, je n'ai pas complètement déliré. Je me suis renseigné, j'ai lu les rapports du GIEC,
05:52 j'ai parlé à des spécialistes. Et tout ce que je raconte dans ce titre-là, puisque je donne des exemples très précis,
05:56 malheureusement, ça pourrait bien arriver.
05:59 Oui, je vous invite justement vraiment, nos testataires et auditeurs, à écouter le titre de A à Z.
06:05 C'est une vérité glaçante, en fait. Donc, il y a de fortes chances que ça se passe si on ne change pas, finalement, nos habitudes, Grand Corps Malade.
06:13 Exactement ça. Et j'interpelle un peu. Je sais que ce n'est pas une chanson qui va changer les choses.
06:18 Il y a les scientifiques du monde entier qui essayent vainement de nous alerter. Donc, ce n'est pas une chanson qui va réussir à faire le job.
06:24 Mais voilà, j'interpelle aussi les politiques en disant que les politiques doivent sortir de leur inaction.
06:29 Ils doivent nous contraindre. Donc, ça passera forcément par des doigts pour changer nos habitudes de consommation.
06:34 Et notre invité ce matin, David Letart, c'est Grand Corps Malade.
06:42 On le rappelle, il vient de sortir un nouvel album qui s'appelle Refrain. Il faut absolument se le procurer.
06:47 Il faut absolument l'écouter. Et on va passer un moment exceptionnel, évidemment, à l'écoute de cet album.
06:53 Mais on passe un beau moment ce matin pour bien commencer la semaine.
06:56 Oui, et puis 12 nouvelles chansons, trois ans après le succès, vous l'avez dit Philippe, de Mesdames.
07:01 On parcourt ensemble un peu cet album et puis on va s'écouter un nouvel extrait, voire aussi avec Autoreflets.
07:08 "Au quart de famille, je vois un homme amoureux. Je commence par l'essentiel en auteur rigoureux.
07:12 J'ai grandi en banlieue, je l'ai chanté a cappella. Et cet Autoreflets pourrait même s'arrêter là.
07:17 Je suis devenu un peu poète, pas vraiment écrivain. J'ai laissé quelques textes utiles et beaucoup d'écrivains.
07:22 J'ai les rimes à l'air libre, la silhouette un peu bancale. Pour garder l'équilibre, je m'accroche aux cordes vocales.
07:27 Discipline inclassable, alors disons parolier."
07:29 Un morceau, donc en malette, qui, cette fois-ci, vous parlez de vous.
07:34 Oui, là, je ne parle que de moi pendant cinq minutes. C'est un morceau un peu...
07:37 Une ligne droite de cinq minutes sans refrain, avec une capelleine intensité, une très belle phrase musicale de Mozyman.
07:45 C'est mon Autoreflet. C'est cet Autoreflet. D'ailleurs, la vidéo qui passe derrière vous,
07:51 à un moment où on s'écarte, il y a plein de petits miroirs et on voit de manière très déstructurée.
07:57 Et ça correspond un peu à la chanson. Je parle de plein de petites touches qui composent mon parcours.
08:01 Un parcours un peu chaotique et parfois inattendu.
08:06 Et du coup, c'est un texte que j'ai mis un peu de temps à écrire. Je l'ai écrit en plusieurs fois.
08:09 Et à un moment, j'ai rassemblé toutes les pièces du Puzz pour parler un peu de mon parcours,
08:14 un peu de ce que je suis aujourd'hui, un peu de ma famille, un peu de mon métier, un peu de la scène.
08:18 Beaucoup d'écritures. Et voilà, j'ai mis ça sur une musique assez rythmée.
08:24 Un morceau presque dans leur genre.
08:26 Oui, on voit, c'est vraiment une longue ligne droite sans refrain, que je vous invite également à voir sur YouTube.
08:33 Vous parlez Mozyman, Guillaume Poncelet aussi, les réalisateurs de l'album.
08:38 Une collaboration à quatre mains, encore une fois en diamant.
08:43 Je suis tellement fier et heureux de la musique.
08:48 D'autant plus que ce n'est pas moi qui la compose.
08:50 Mais de bosser avec Vincha d'une part, et surtout avec Mozyman et Guillaume Poncelet.
08:56 Il y a un mélange de rythmique électro, mais aussi énormément d'instruments joués en studio,
09:03 d'instruments organiques.
09:05 On a fait venir des ensembles de cordes, des ensembles de puits, des vraies batteries, des vraies guitares.
09:09 Ce mélange de tout ça donne un résultat que j'adore.
09:14 Je suis très fan du travail qu'ils ont fait.
09:16 Il y a des mélodies très douces, très mélancoliques, très poignantes.
09:20 Et en même temps, il y a des morceaux très rythmés, mais aussi des morceaux très dansants,
09:23 où on sent déjà que sur scène, on va bien s'amuser.
09:26 On l'avait reçu, Mozyman, il y a quelques temps sur ce plateau.
09:29 Il nous avait déjà un petit peu évoqué la suite pour vous.
09:32 Il m'avait dit comme ça, il m'a dit "tu verras la bite, tu ries".
09:35 Il ne s'est pas trompé en tout cas.
09:36 On va écouter un nouvel extrait.
09:38 * Extrait de "Reflet" de Mozyman *
09:57 Grand corps là, de toujours tirer de l'album, le nouvel album "Reflet".
10:01 Et là, c'est l'extrait, c'est aujourd'hui que cela se passe.
10:04 L'actualité est assez anxiogène, mais il y a aussi de très belles choses au présent.
10:09 C'est ce que veut dire ce titre.
10:11 Ouais, c'est aujourd'hui que ça se passe, c'est une ode au présent, en effet, au Carpe Diem.
10:18 En effet, arrêtons d'attendre pour faire les choses, pour s'engager, mais aussi pour profiter.
10:23 Il y a aussi une sorte d'urgence.
10:26 Mais après, c'est une chanson pour le coup très optimiste, comme une hymne au moment présent,
10:33 avec une musique de Mozyman très enjouée, très lumineuse, j'ai envie de dire.
10:39 Et voilà, pour dire les amis, arrêtons de nous plaindre et profitons maintenant.
10:43 Évidemment, en mettant deux, trois petites valeurs sur être solidaire, être généreux,
10:51 s'occuper un peu aussi du climat.
10:52 Je remets une petite cartouche là-dessus.
10:55 Oui, vous avez parfois, Gros Camelot, d'une certaine nostalgie.
11:01 Complètement, je suis un grand nostalgique, moi.
11:03 Ce n'est pas une nostalgie qui me plombe le moral, qui m'empêche d'avancer,
11:07 mais j'aime me retourner sur des choses que j'ai vécues, ce que je ne revivrai pas.
11:11 J'aime bien ce petit placement au cœur, mais il ne me plombe pas, au contraire, il me nourrit et il me fait avancer.
11:16 Il y a 20 ans, vous slamez dans des bars, 17 ans de carrière, environ 700 à 800 concerts au compteur.
11:26 La scène aussi, retrouver votre public, c'est très important pour vous, encore malade.
11:29 Bien sûr, chaque album est un prétexte, un alibi pour retourner vite sur scène.
11:34 Donc oui, j'ai hâte, on va préparer un beau spectacle, on va voir pas mal de musiciens sur scène,
11:40 des cuivres, des cordes, des pianos, on devient un batteur incroyable.
11:44 On est en train de monter l'équipe, on va commencer à s'occuper vraiment de créer le spectacle
11:48 et à partir de janvier, on va être sur les routes.
11:50 On va évidemment venir vous voir.
11:53 Toutes les dates, elles sont sur mon Instagram, pour tout ça, aller vous renseigner.
11:58 J'ai hâte, évidemment très hâte de retrouver le public.
12:00 C'est le 13 janvier justement que va démarrer cette grande tournée,
12:04 vous le parlez justement au Genève, ce sera le 15 mars à l'Arena de Genève.
12:09 Le public suisse, il est comment le public suisse ?
12:11 Attention à ce que vous dites, grand malade.
12:13 Je ne vais pas vous brosser dans le sens du poil gratuitement, je vais dire ce que je pense.
12:18 J'ai un vrai truc avec le public suisse depuis le Paléo.
12:22 En 2006, j'ai fait le Paléo pour la première fois, j'ai découvert un public incroyable
12:27 et puis je suis revenu évidemment plusieurs fois au Paléo, à Genève.
12:30 J'ai fait beaucoup de concerts en Suisse et je sais qu'il y a un vrai public là-bas,
12:35 très chaleureux, très chaleureux pour ceux qui ne le savent pas.
12:38 Vous le savez, vous êtes suisse, mais pour les Français qui ne le savent pas,
12:41 il y a un public très très chaleureux en Suisse, mais vraiment, je pèse mes mots.
12:44 J'adore jouer là-bas.
12:46 La tournée précédente, on était déjà passé à l'Arena de Genève.
12:49 On a vécu un très beau moment, donc on a hâte de revenir.
12:52 Si vous le permettez, grand malade, et pour terminer,
12:54 j'aimerais vous donner un nouveau rendez-vous.
12:56 Ce sera certainement dans une année parce que vous êtes en train de préparer votre troisième film,
13:00 le biopic sur Charles Aznavour, Monsieur Aznavour.
13:03 Les préparations, ça va ? C'est prêt dans la boîte ?
13:08 C'est en cours. Les images sont dans la boîte.
13:11 On a tourné ce film tout l'été.
13:13 Maintenant, il y a encore beaucoup de travail de montage, de mixage, de musique, etc.
13:18 Tout ce que je peux vous dire, c'est que c'est une expérience incroyable.
13:20 C'est un film énorme.
13:23 Il faut qu'on soit à la hauteur du grand Charles Aznavour.
13:25 On s'intéresse surtout à l'avant-succès.
13:27 C'est un film d'époque.
13:28 C'est le grand acteur Tar Rahim qui joue Charles Aznavour.
13:32 Il fait une performance exceptionnelle.
13:34 Avec Lionel Cécilio et Tigran Merki, Tarrian également.
13:38 Vous viendrez en parler sur le plateau ?
13:41 Avec plaisir.
13:42 Ce rendez-vous est pris.
13:44 La prochaine fois, c'est à vous.
13:45 Pas tout de suite.
13:47 Ça sort dans un an, mais on viendra vous voir avec plaisir.
13:50 Grand malade, en tournée, cela démarre je l'ai dit le 13 janvier dans les Îles de France,
13:54 Bruxelles également et la Suisse à l'aréla de Genève le 15 mars 2024.
13:58 Et puis bien sûr les 22, 23 et 24 mars au Zenith de Paris.
14:02 Reflet, votre nouvel album disponible partout.
14:05 On vous suit également sur votre site officiel grandcormalade.fr.
14:10 Merci beaucoup.
14:11 Merci, c'était super.
14:13 Merci à vous.
14:14 Merci en tout cas, très joyeux.
14:14 Merci.
14:15 A bientôt, ciao.
14:16 A bientôt.
14:16 Animatia !
14:18 *Cri*