• l’année dernière
"Quand il était joueur, il était virulent avec les médias. Mais c'est un bras de fer perdu d'avance, tu ne peux pas gagner contre la presse. Il ne répond jamais aux questions."
Manu Petit ne comprend pas l'attitude défiante et hostile de Luis Enrique envers les médias.

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Transcription
00:00 "RMC, Retaine Sans Flamme"
00:01 "Va falloir venir chez nous, il faut pas avoir la grippe ni la gastro,
00:04 parce que ça va se régler comme d'habitude, comme des hommes, comme des corses."
00:09 "Faites entrer l'accusé."
00:10 *Rire*
00:11 Et on rouvre le dossier, Louis Sénriquet ce soir, dans le procès de Retaine Sans Flamme.
00:15 C'est le comportement du coach parisien avec les journalistes qui va être jugé
00:19 deux semaines après son échange tendu avec Alexandre Ruiz après la victoire à Rennes.
00:23 Louis Sénriquet a parlé de son rapport tendu avec la presse ce midi.
00:27 Je vous le cite, "C'est mon travail, j'apprécie de faire les interviews,
00:30 quand on perd c'est différent, c'est plus de souffrance,
00:32 mais comme tout entraîneur je me sens très bien,
00:34 j'essaie de renvoyer l'affection que je reçois.
00:37 Si vous me posez une question de manière agréable,
00:39 je vous répondrai de manière agréable."
00:42 Le PSG va disputer 5 matchs en 18 jours, 3 rencontres de Ligue 1,
00:45 et puis la double confrontation face à l'AC Milan aux Ligues des Champions,
00:48 ça signifie une multiplication du nombre de prises de parole pour le technicien parisien.
00:51 Alors ce soir, le comportement de Louis Sénriquet est accusé,
00:55 accusé de poser problème, accusation portée par le procureur Petit.
00:58 Bonsoir M. le procureur. — Bonsoir.
01:00 — Louis Sénriquet et son comportement seront défendus par l'avocat Maître Roten.
01:04 Bonsoir Maître. — Hola chicos.
01:06 — Et le verdict sera rendu par Aaron, supporter parisien qui nous rejoint en 32-16.
01:10 Salut Aaron. — Excellent Aaron, en général.
01:12 Salut Aaron. — Salut, salut Dérome, salut à tous.
01:14 — Bonsoir. — Je pars de loin en fait, je suis face de Parisien, c'est ça ?
01:17 — Bah pourquoi ? On sait jamais. — Pourquoi ?
01:19 — Ok, donc c'est à moi, j'y vais. — Alors, attendez.
01:21 Aaron, sois attentif à tous les arguments, c'est toi qui rendras le verdict.
01:25 — Aaron, Aaron, tu es fan de Jérôme Roten, non ?
01:28 — Je suis fan de... Je suis gaucher, donc je suis fan de Jérôme Jot, pour Roten.
01:31 — Ok, d'accord. Non, mais bon, contre-courant, pas du tout, tu as le temps, vas-y.
01:35 — La victoire ne sera que pour le bel. — Moi, j'ai été commis d'office dans cette histoire,
01:38 donc j'aime bien défendre les causes perdues.
01:40 — Alors allons-y M. le procureur, pour vous, le comportement de Louis Sénriquet
01:43 peut finir par poser problème.
01:44 — Ça fait déjà un bail, hein, c'est pas nouveau, c'est pas quelque chose que j'ai inventé,
01:48 c'est tout le monde le dit, que ce soit en France, que ce soit en Espagne,
01:50 partout où il est passé, il a toujours eu des problèmes, même quand il était joueur,
01:54 il était relativement virulent également avec les médias.
01:57 C'est une histoire de « je t'aime moi non plus », et c'est un bras de fer, en fait,
02:00 qui est destiné à être perdu de sa part, parce qu'on ne peut pas lutter contre la presse.
02:05 T'as pas besoin de te prendre la tête dans ce sens-là, dans la mesure où tu sais que tu seras
02:09 toujours perdant, parce que la presse sera toujours unanime et sera toujours solidaire
02:13 face à quelqu'un qui les attaque.
02:15 Donc quand je vois Louis Sénriquet depuis son arrivée au Paris Saint-Germain,
02:18 au début, j'étais plutôt enchanté, et puis rapidement, ça s'est vite parti en sucette.
02:23 Pourquoi ? Parce que, jusqu'à te dire qu'aujourd'hui, je n'écoute même plus
02:27 ses conférences de presse, parce qu'en fait, il ne répond quasiment jamais aux questions,
02:31 même quand on pose des questions sur le jeu, sur des choses concrètes,
02:34 sur lesquelles justement, dans le nouveau projet du Paris Saint-Germain,
02:37 t'as envie de partager, t'as envie de savoir ce qu'il a envie de mettre en place,
02:41 t'as envie de savoir son analyse.
02:43 Après le match contre Newcastle, quand j'écoute son analyse,
02:45 je suis très content des joueurs, j'ai rien à reprocher.
02:48 Je veux dire, pourquoi tu joues ce jeu en permanence et après,
02:52 tu te plains justement quand tu vois la déclaration qu'il a faite,
02:54 là encore aujourd'hui, en disant "si tu me poses une question agréable,
02:57 je vais te répondre de façon agréable, excuse-moi".
03:00 Je veux dire, la presse aujourd'hui, les médias sont devenus parties prenantes
03:03 aujourd'hui dans le montage financier que reçoivent les clubs,
03:08 mais également les joueurs. Donc, soit corporate, même si t'aimes pas,
03:12 je prends mon exemple, il y a un nombre incalculable de journalistes et de journaux,
03:17 j'avais pas envie de leur parler parce que j'avais en face de moi,
03:20 je veux pas dire des abrutis, mais des mecs qui cherchaient à chaque fois
03:23 la polémique, le petit grain de sable.
03:26 Mais t'es obligé de le faire parce que ça fait partie intégrante de ton travail.
03:30 Et quand je vois qu'à chaque conférence de presse, à chaque question qu'on lui pose,
03:35 il ne répond jamais à la question, il botte en touche, il a un regard cynique,
03:38 des fois même arrogant, il prend ça de haut.
03:41 J'ai envie de lui dire "mais Coco, le PSG n'a pas besoin de ça à l'heure actuelle
03:45 sur le banc de touche parce qu'avec tout ce qu'ils ont connu sur les années précédentes,
03:49 à la fois dans les problèmes sportifs, mais également sur des sorties d'autoroutes
03:53 de certains joueurs dans leur comportement, on n'a pas envie d'avoir un entraîneur
03:57 aujourd'hui qui met un petit peu de l'huile sur le feu parce qu'aujourd'hui, ça va.
04:03 Mais imagine si le PSG, ça va pas en championnat et en Champions League,
04:07 mais la presse, ils vont le défoncer comme jamais.
04:10 Et là, je me demande comment il va réagir. Donc moi, j'ai envie de lui dire
04:14 "change un peu, mets un peu d'eau dans ton vin parce que c'est un combat perdu d'avance
04:18 et à force de t'enfermer dans cette attitude, tu deviens la propre caricature de toi-même en fait".
04:24 Et au final, on se dit, moi je suis journaliste accrédité,
04:28 et Dieu sait, il y en a beaucoup que je ne porte pas dans mon cœur,
04:31 mais je me dis "mais à quoi ça sert d'aller à la conférence de presse ?
04:34 Parce que même si j'ai des questions bien précises sur le match qui vient de se dérouler,
04:37 il ne va pas me répondre et au contraire, il va me prendre de l'eau".
04:39 Donc au final, ça ne fait que rajouter de l'huile sur le feu
04:42 et je trouve que le PSG n'en a pas besoin et ça ne remet pas en question ce qu'il est en train de mettre en place,
04:46 que je trouve plutôt positif, même si ça prend du temps à mettre en place.
04:49 Mais je lui souhaite bonne chance à ce niveau-là,
04:51 mais en tout cas sur la communication, il faut qu'il change.
04:53 - Et si je peux me permettre, le journaliste, ça reste la cournois de transmission entre l'acteur et le public.
04:58 Donc forcément, quand tu parles à un journaliste, tu parles directement à la personne qui parle à tout le coup.
05:02 - Il en a marre des polémiques, je ne veux pas créer une polémique parce que ce n'est pas moi qui l'a créée,
05:05 c'est lui-même qui se la crée depuis des années.
05:07 Mais il y a plein d'entraîneurs, Klopp, Guardiola, quand je les vois,
05:12 je me dis, même un celoti, il n'a pas besoin de sourire.
05:14 Je suis même persuadé que si tu leur demandais de ne pas venir au Confédé en Depresse, ils ne viendraient pas.
05:18 Mais ils le font parce que c'est une partie intégrante de leur métier.
05:23 - Parole à la défense, Maître Roten, pour vous, ce n'est pas un problème ?
05:26 - Non, aujourd'hui, ce n'est pas un problème.
05:28 Alors c'est vrai que Manu, je ne dis pas que je suis totalement en désaccord avec ce qu'il dit,
05:34 mais il anticipe déjà au cas où ça se passe mal, dans plusieurs semaines.
05:39 Oui, mais sauf qu'il y a un entraîneur, et ce n'est pas si vieux que ça,
05:42 c'était le cas de l'année dernière, Christophe Galtier.
05:45 Christophe Galtier, il faisait de la kalénothérapie avec la presse,
05:49 il répondait à tout le monde, il était copain avec tout le monde,
05:53 il était ceci avec un beau sourire pour nous expliquer les problèmes du vestiaire,
06:01 mais tout en protégeant, en fait, on ne comprenait rien à ce qu'il voulait mettre en place,
06:05 et ce qu'il nous expliquait, de toute façon, ça se voyait sur le terrain,
06:09 où on a l'impression que certains joueurs étaient livrés à eux-mêmes.
06:12 Aujourd'hui, ça a changé.
06:14 On est passé de tout à quasiment rien, en effet, dans la relation avec les journalistes,
06:19 c'est la personnalité de Louis-Henriquet, elle est comme ça, moi j'apprends à le découvrir.
06:23 - Comme Marcel Hinault et Gatouzou, on a dit.
06:24 - Oui, oui, pareil, exactement.
06:27 J'apprends à le découvrir.
06:28 Contrairement à Manu, qui le connaît personnellement parce qu'il a eu affaire à lui dans le vestiaire,
06:32 moi je le découvre, et en effet, je vais juste rester focalisé sur ce que je vois,
06:41 c'est-à-dire qu'il y a eu beaucoup de changements au Paris Saint-Germain,
06:44 que pour moi, la façon de faire avec les joueurs, l'image qu'ils donnent au Paris Saint-Germain,
06:50 me convient totalement, moi le Parisien, d'accord, et je ne suis pas le seul dans ces cas-là.
06:55 - Toi, tu occultes toute cette partie.
06:57 - Oui, pour l'instant, oui.
06:58 - Tu ne penses pas que c'est un boomerang qu'il jette, qu'il peut lui revenir dans la figure ?
07:01 - Là où c'est vrai, il devrait peut-être par moment, et il l'explique aujourd'hui,
07:07 j'ai bien aimé sa phrase quand il dit "si vous me posez une question..."
07:10 - Ah non, qu'il faut être gentil, il ne faut pas monter pas de manche.
07:12 - C'est ça Gérard, ça veut dire qu'on ne pose pas les questions qu'on veut, il faut être gentil pour les joindre.
07:16 - Mais pas du tout, il y a une...
07:17 - Envoie-nous les questions qu'on a envie que tu poses et puis on...
07:19 - On en revient à la même chose, là il y a un désaccord et souvent c'est les journalistes qui se braquent.
07:25 Moi, je reste persuadé que quand tu te mets un petit peu plus dans la peau du joueur,
07:30 alors quand certains journalistes qui n'ont pas été dans le vestiaire, qui n'ont pas été joueurs,
07:33 et c'est pour ça que nous les consultants, on est là aussi, sinon on ne serait pas là,
07:36 parce que les journalistes, vous êtes formés pour ça, vous parlez la plupart du temps beaucoup mieux que nous,
07:42 vous avez un meilleur vocabulaire, il n'y a pas de souci.
07:44 Nous, on apporte l'expérience du vestiaire, l'expérience du terrain.
07:48 Et à partir de là, quand vous posez, certains journalistes posent des questions après une victoire du Paris Saint-Germain,
07:54 des questions qui sont dans le négatif, automatiquement l'entraîneur il va se braquer.
07:58 Surtout que quelques jours avant...
07:59 - Et on en revient...
08:00 - Ça a toujours été comme ça !
08:02 - Non, attends, attends, je vais finir là-dessus.
08:04 - Pourquoi tu t'enfermes dans ce combat ?
08:05 - On en revient à la...
08:08 t'es culotté, à la fessée reçue à Newcastle,
08:11 où du début jusqu'à la fin le PSG était totalement dépassé,
08:14 et Louis Sennereke était avec.
08:16 Il a répondu des choses pour expliquer la situation,
08:20 et il en a pris plein la tronche, et il a accepté.
08:23 Quelques jours après, il va faire un résultat à Rennes,
08:25 contre une équipe qui a vaincu.
08:27 Il gagne à Rennes, de belle manière.
08:29 On lui pose une première question, et la deuxième c'est "oui, qu'est-ce qui a amélioré ?
08:33 Les 20 premières minutes étaient pas bonnes."
08:35 Je peux comprendre, humainement,
08:37 qu'il avait pas envie de parler négativement du Paris Saint-Germain, c'est tout, c'est aussi simple que ça.
08:42 - Le verdict d'Aaron, qui remporte ce procès ?
08:44 Manu Petit ou Jérôme Rotten, alors ?
08:46 - Le choix est très complexe, très très complexe,
08:49 mais je vais aller vers Jérôme Rotten.
08:51 Je m'en excuse, Manu.
08:53 - Ah mais je m'en doutais, t'inquiète !
08:55 - Non mais si je peux un peu développer mon argument ?
08:58 - Bah oui, bien sûr, en 30 secondes s'il te plaît.
09:00 - En 30 secondes, d'accord.
09:01 Alors aujourd'hui, ce que j'aimerais évoquer, c'est de dire que la place de Louis Sennereke,
09:05 elle est prépondérante au sein du Paris Saint-Germain,
09:07 c'est-à-dire qu'il y a eu un changement, on le dit tous les ans presque,
09:10 il y a eu un réel changement avec Neymar, Verratti, Messi et Ramos qui ont quitté le navire.
09:18 Donc je pense que Louis Sennereke, aujourd'hui, il prend la place un peu d'Etollier,
09:21 et il a une communication qui est peut-être trop virulente,
09:24 mais je pense qu'elle a sa place aujourd'hui au Paris Saint-Germain, tout simplement.
09:27 Et que les entraîneurs qui bottaient en touche, comme le disait Jérôme Rotten,
09:32 et comme Christophe Galtier et Mauricio Pochettino, c'était insupportable à voir.
09:36 - Exactement, c'est pas la bonne stratégie.
09:38 - Je pense que Louis Sennereke rentre un peu dans l'art, si je puis dire,
09:40 qui va au combat et l'altercation avec Alexandre Ruiz,
09:45 bon, elle est un peu légitime, mais c'est vrai que quand tu gagnes 3-1 face à Rennes,
09:49 tu peux te permettre, je trouve pas que c'est normal qu'il y ait des questions négatives à ce niveau-là.
09:53 - Merci Aaron d'avoir rendu ton verdict, victoire de la France et de Jérôme Rotten !
09:57 - Manu, c'est comme ça, c'est un jeu.
09:58 - Mais non, mais c'est pas parce que t'es gentil avec les journalistes
10:00 qu'ils seront sympas avec toi, c'est grave.
10:03 - Je pense qu'on en reparlera bientôt de Louis Sennereke.
10:05 - L'artiste nous attend.

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