• il y a 2 ans
On se souvient des images de Jacques Chirac surfant sur le sacre des Bleus en 1998, qui lui valut un éphémère effet de grâce dans la France « black blanc beur », ou d’Emmanuel Macron consolant Kylian Mbappé après la défaite des Bleus face à l’Argentine en finale de la Coupe de monde au Qatar. Longtemps, foot et politique ont fait bon ménage. Mais l’embrasement au Proche-Orient déclenché par les attaques terroristes du Hamas a brutalement mis fin à cette divine idylle.

#chroniquepolitique #NathalieSchuck #Guerre #Israël #Palestine #football #Benzema

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Transcription
00:00 On se souvient tous des images de Jacques Chirac surfant sur les Sacres des Bleus en 1998
00:05 ou d'Emmanuel Macron consolant Kylian Mbappé sur la pelouse lors de la Coupe du Monde au Qatar.
00:10 Longtemps, foot et politique ont fait très bon ménage
00:13 et les élus n'hésitaient pas à profiter de l'immense popularité des joueurs.
00:16 Cette divinité s'est arrêtée nette avec le conflit au Proche-Orient.
00:19 Ces derniers jours, plusieurs joueurs français ou évoluants avec le maillot bleu
00:23 se sont fait remarquer pour des prises de positions controversées.
00:26 C'est le ballon d'or Karim Benzema qui adresse ses prières au peuple palestinien
00:30 sans un seul mot de compassion pour les victimes israéliennes
00:33 des attaques terroristes du Hamas, dont de nombreux Français.
00:36 C'est aussi l'élié droit algérien de l'EGC Nice Youssef Attal
00:39 qui partage la vidéo d'un prédicateur radical
00:41 appelant à envoyer un jour noir sur les Juifs
00:44 et qui la retire sous la pression en s'excusant.
00:47 Il ne faut pas politiser le sport.
00:49 C'est ce que disait Emmanuel Macron il y a quelques mois.
00:51 Que des joueurs s'y misent sur le terrain de la géopolitique, ça n'est pas très nouveau.
00:55 Mais c'était plutôt jusque là pour aller dans le sens de l'apaisement.
00:58 L'autre nouveauté, c'est que les politiques n'hésitent plus à les sermonner.
01:01 Alors qu'ils se gardaient bien jusqu'ici de s'attaquer à ces icônes.
01:04 Ils savent que les joueurs sont d'importants influenceurs
01:07 avec des comptes à plusieurs millions de followers
01:09 et ils surveillent leurs prises de positions comme le lait sur le feu.
01:12 Lors des émeutes urbaines de juillet, le tweet de Kylian Mbappé
01:16 sur le petit ange parti trop tôt, Naël, abattu par un policier
01:20 après plusieurs refus d'obtempérer, avait fait grincer des dents dans le monde politique.
01:24 On l'accusait discrètement de souffler sur les braises.
01:27 Quelques jours plus tard, un sondage Odoxa montrait que 67% des Français
01:31 considéraient que Mbappé était sorti de son rôle.
01:34 Ces derniers jours, Christian Estrosi, le maire de Nice, a sommé Youssef Atal de s'excuser,
01:38 menaçant sinon de lui retirer sa place dans le club de sa ville.
01:42 Le sénateur de droite Stéphane Lerudulier a demandé, lui,
01:45 le retrait de la Légion d'honneur de Karim Benzema,
01:48 l'accusant d'avoir souillé le maillot bleu.
01:50 Sous couvert de hoffes, un responsable du Sénat résume crûment l'état d'esprit des politiques
01:55 face aux footballeurs désormais.
01:57 Les jeunes les écoutent, ils ont une responsabilité, ce sont des prescripteurs d'opinion.
02:01 Mais ces connards, je cite,
02:03 "ne regardent avec un souverain mépris depuis le balcon doré de leur appartement de Dubaï,
02:07 on ne peut strictement rien faire".
02:09 [Musique]

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