« Tous en mêlée », c'est le rendez-vous rugby que l'on vous propose tous les lundis et tous les jeudis pendant la Coupe du monde. Anne-Sophie Bernadi et sa bande d'experts vous présente tous les enjeux de ce Mondial avec, aujourd'hui, le journaliste Yann Chabenat et l'ancien international Hugo Bonneval.
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00:00 [Générique]
00:10 Bonjour à toutes et à tous et tous en mêlée, votre rendez-vous sur les réseaux sociaux de l'équipe.
00:15 On se projette sur ce week-end de demi-finale à venir dans cette Coupe du Monde 2023.
00:20 Malheureusement, un week-end de demi-finale sans les Bleus, éliminés en quart par l'Afrique du Sud.
00:26 Dimanche dernier, on est à J+4, je ne sais pas si on se sent un petit peu mieux, ils ont souri en tout cas.
00:31 Hugo Bonnevolle et Yann Tidonin, ça va ?
00:32 - Salut, bonjour. - Bonjour, bonjour.
00:35 - Hugo, tu danses carrément ? - Non, je ne danse pas du tout.
00:38 - Il s'est dandiné sur le générique.
00:40 [Rires]
00:42 Bon allez, on passe au sommaire et on va reprendre notre sérieux pour parler donc de cette équipe de France.
00:47 Oui, on va continuer à en parler puisqu'on réalise péniblement que les Bleus ne font pas partie du dernier carré de cette Coupe du Monde.
00:53 À J+4, voit-on cette défaite différemment ?
00:56 On parle de l'avenir des Bleus, aussi cette élimination remet-elle en cause le projet Fabien Galtier ?
01:01 Les demi-finales commencent demain soir, sans nous, après des quart de finale de haute voltage.
01:07 Ces demi sont nettement moins sexy.
01:10 Argentine-Nouvelle-Zélande, Angleterre-Afrique du Sud.
01:13 Alors, est-ce qu'on peut vraiment voir des surprises sur ces deux affiches ?
01:16 Et puis, il ne reste que quatre matchs à pronostiquer.
01:19 Ces demi, la petite finale et la finale.
01:21 Yann Chabnat est complètement largué, disons-le, au concours des pronos.
01:25 Hugo Bonneval n'est qu'à un point de Maxime Hermos qui est en tête.
01:29 D'ailleurs, personne n'a pronostiqué la Nouvelle-Zélande pour le sacre final.
01:33 Est-ce que les Blacks pourraient être la grande surprise de cette Coupe du Monde 2023 ?
01:36 Ce n'est pas une surprise s'ils sont champions du monde.
01:39 Au début de la compétition, vous n'auriez jamais dit ça ?
01:41 C'est une des quatre meilleures nations du monde.
01:43 Alors, ils se font ouvrir en deux par l'Afrique du Sud à Twickenham.
01:46 Ils gagnent le quatre nations en leur en mettant 30 aussi.
01:48 Ce n'est pas la dixième nation mondiale qui sera championne du monde.
01:52 Ils sont trois fois champions du monde.
01:53 On aurait parié notre maison sur la Nouvelle-Zélande.
01:56 Non, mais moi, depuis le début, il y a les quatre.
01:59 Mais les quatre, ils se retrouvent en quart de finale.
02:00 France, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, Irlande.
02:02 Pour moi, c'est un des quatre qui sera champion du monde.
02:04 Parmi les quatre favoris, c'était le moins favori.
02:08 Oui, peut-être.
02:10 Après, qui soit en finale.
02:12 Moi, j'ai pronostiqué la Nouvelle-Zélande contre l'Irlande.
02:15 Donc, ils sont quand même trois fois champions du monde.
02:18 Marc Rakil, je te dis, Marc Rakil,
02:22 Marc Rakil, Stade de France 2003.
02:24 Je reviens à la fin.
02:26 Le débat avant le débat.
02:27 Allez, on ouvre plutôt le premier thème.
02:30 Ce 15 de France et maintenant,
02:31 bon, à croire qu'on aime se faire un petit peu de mal,
02:33 je vous propose qu'on parle encore des bleus.
02:35 C'était dimanche soir, le 15 de France s'est incliné d'un tout petit point,
02:39 28 à 29, face aux champions du monde en titre sud-africain.
02:43 Ça fait quatre jours qu'on rumine un petit peu.
02:46 Alors, avant de se projeter, est-ce qu'on la voit différemment cette défaite ?
02:49 Yann, je sais que tu étais en plateau, en plus, sur l'équipe de soir avec Benoît Cossé dimanche soir.
02:54 Est-ce qu'aujourd'hui, tu fais une analyse différente de ce match-là ?
02:57 Différente, non, mais je la complète avec effectivement quand même une vraie analyse sur le rôle de l'arbitre.
03:04 Ça a été la grosse polémique après le match.
03:06 Dès que Fabien Gueltier et Antoine Dupont prit la parole,
03:09 ça a été pour souligner les erreurs arbitrales.
03:12 Effectivement, il y a deux, trois situations.
03:14 La transformation de Ramos avec la montée de Colby et puis l'éventuel en avant d'Ezcebet dans les 22 mètres
03:22 qui aurait selon moi effectivement mérité d'appeler au moins la vidéo.
03:24 Ça n'a pas été le cas.
03:25 Ça ne remet pas en cause la victoire de l'Afrique du Sud et la défaite de l'équipe de France.
03:30 Mais en revoyant ce match-là, parce que je l'ai revu plusieurs fois,
03:34 il y a des situations qui interpellent un petit peu.
03:37 Hugo, on parle d'arbitrage ou on n'en parle pas ?
03:40 Mais moi, le problème que j'ai avec l'arbitre, c'est qu'au rugby, il n'y en a pas qu'un.
03:44 Il n'y a pas que celui au milieu du terrain qui prend des décisions.
03:46 Les mecs dans les quarts, ils ont autant d'importance parce qu'ils appellent.
03:50 Les arbitres de touche aussi, bip.
03:52 Donc en fait, ce n'est pas seulement l'arbitre central qui a été aveuglé ou non de la situation.
03:58 Voilà, moi, c'est ça qui me dérange.
03:59 Parce que si le mec dans le Tiempo, il se dort dessus pendant deux heures à Roland-Garros
04:03 et qu'il est comme ça, tu vois, le mec sur le terrain,
04:07 je pense que l'arbitre central, c'est tellement compliqué.
04:09 Ça va vite. Il faut se placer par rapport au ruck, par rapport aux lignes de hors-jeu.
04:13 Il a énormément de choses à voir, le mec.
04:15 L'arbitre central, ce n'est pas lui à dire si Colby part avant ou pas.
04:17 Et tu ne peux pas dire que c'est de sa faute.
04:18 Tu as raison de préciser.
04:21 Je veux dire, il y a quatre, cinq arbitres quasiment aujourd'hui sur un terrain de rugby.
04:25 Tu en as un central, mais tu as du monde autour qui doit l'aider
04:28 et qui ont en plus le pouvoir de donner des décisions également.
04:32 Voilà, la relecture du match pour comprendre un peu les raisons de la défaite.
04:36 Mais sur l'aspect arbitrage, je pense qu'il y a peut-être une réflexion à mener
04:40 sur aujourd'hui la façon dont les matchs internationaux sont arbitrés,
04:44 notamment par ces différences culturelles entre les arbitres de l'hémisphère nord et de l'hémisphère sud.
04:48 Parce que au Kif, si Weynbars arbitre ce match-là,
04:51 effectivement, il y a des situations qui sont peut-être beaucoup plus logiquement
04:55 dans l'esprit d'un nordiste sifflé, alors que là, avec au Kif, un sudiste, ce n'est pas fait.
04:59 Donc il y a peut-être une harmonisation sur laquelle il faut travailler.
05:02 Les arbitres sont profilés par les équipes.
05:04 Le 15 de France savait très bien qu'il était bel au Kif,
05:06 connaissait très bien son style d'arbitrage,
05:08 donc il n'y avait pas de surprise par rapport à ça.
05:09 Donc au-delà des décisions, c'est aussi une réflexion globale à avoir.
05:13 L'ambiance générale du match, en fait, c'est comment l'histoire du match est créée
05:17 et comment tu l'as construit aussi avec l'arbitre.
05:18 À certains moments clés, si tu es dominant, si tu es sûr de toi,
05:24 l'arbitre, c'est des images qui restent dans sa tête, dans son inconscient,
05:26 et qui, au fur et à mesure du match, ces images lui reviennent.
05:29 Si à certains moments clés, tu n'es pas capable de lui donner les bonnes images aussi,
05:33 il est à chaque fois dans l'hésitation, dans ce qui s'est passé.
05:37 Et exactement ce que tu dis, au Weinbarns, il est beaucoup plus strict.
05:41 Par exemple, je lisais, mais dans l'équipe, en début de semaine,
05:45 il y a un arbitre français qui disait,
05:46 il a énormément parlé avec les joueurs sur toutes les zones de rock.
05:50 Il les prévenait beaucoup.
05:52 Peut-être que la méthode européenne ne l'aurait pas prévenue.
05:54 De suite, il aurait mis pénalité une fois, pénalité deux fois.
05:56 Et donc, tout le monde est obligé, vu que tu prends des pénalités
06:00 et risques de prendre des points, tu fais plus attention.
06:03 Lui, il a été beaucoup dans la pédagogie en disant "attention, attention".
06:07 Et donc, c'est vrai que ça, ça a énervé les joueurs français.
06:09 Plusieurs fois, tu vois Antoine qui est énervé, tu vois Greg Aldrid qui est énervé,
06:11 Charleau Dumont qui essaye.
06:13 Il faut apprendre à jouer avec ces deux côtés de l'arbitrage, malheureusement.
06:18 - Une des leçons à tirer de ce match-là pour l'avenir
06:22 et pour le mandat de Fabien Gatier qui s'ouvre en vue de la prochaine Coupe du Monde.
06:25 Voilà, ça, c'est un dossier sur lequel les Français peuvent s'améliorer.
06:28 Après, quand on revoit le match, il y en a d'autres.
06:30 Quelles autres leçons, qu'est-ce qui vous laisse le plus de regrets finalement
06:33 si on exclut cet arbitrage dont on vient de parler ?
06:35 - Non, mais moi, tu vois, je vais te parler.
06:37 Moi, ça me fait mal au cœur pour certains mecs.
06:39 Voilà, pour certains joueurs avec qui j'ai eu la chance de jouer,
06:42 de voir un Thao arrêter comme ça, de voir un Wini arrêter comme ça,
06:44 ça me fait mal au cœur en fait.
06:46 Alors après, bien évidemment, il y a plein de choses.
06:49 Voilà, tu les as battus au mois de novembre dans une situation différente
06:52 où ils prennent un rouge assez tôt dans le match.
06:54 T'en prends un aussi un peu plus tard.
06:57 Moi, ça n'allait pas se jouer à beaucoup, quoi qu'il arrive.
07:01 Ça allait se jouer à un point ou deux, à une pénalité, à une transformation.
07:05 Et malheureusement, ça tombe du mauvais côté.
07:07 C'est d'autant plus rageant, je pense.
07:08 - Je vais faire de la fiction à rebond,
07:10 mais est-ce que ce match-là, finalement, cette victoire à Marseille,
07:13 moi, je me suis posé la question, ce succès en novembre,
07:15 mais comme tu disais, avec le carton rouge de Dutoye,
07:17 il y a celui ensuite de Dupont aussi.
07:18 Mais est-ce que ce n'est pas un succès un petit peu en trompe-l'œil,
07:22 même si c'est un peu exagéré,
07:23 mais sur lesquels les Français ont acquis et ont dégagé une confiance,
07:28 je ne dirais pas une suffisance,
07:29 mais une confiance au moment d'affronter les Sudafs ?
07:31 Et dans l'engagement, dans l'agressivité,
07:33 je ne les ai pas trouvés comme je les avais retrouvés à Marseille.
07:36 C'est peut-être une impression, mais de me dire,
07:38 ils n'avaient plus peur des Sudafs, ils les ont déjà battus.
07:42 Ils avaient cette confiance-là.
07:44 Et est-ce que finalement, le danger ou la peur de mal faire
07:48 ou la peur d'échouer était suffisamment élevé chez les Français ?
07:52 Je ne sais pas, mais c'est vrai que pendant quatre ans,
07:54 ils ont quand même réussi à créer une histoire, à créer un processus.
08:00 Ils ont battu toutes les nations mondiales.
08:01 Tu bats tous les...
08:03 Moi, je ne considère pas que tu les bats avec de la chance.
08:06 Sur Marseille, il ne tombe peut-être pas si mal que ça le match,
08:08 s'il n'y a pas l'exclusion de Dutoy et que tu les joues...
08:10 Oui, mais avec des 6, tu vois, tu vois...
08:12 Non, mais au vu du match derrière,
08:14 peut-être que ce match-là n'était peut-être pas
08:16 l'illustration d'une maîtrise totale du 15-9 France.
08:18 Non, mais tu sais, le côté...
08:20 On joue parce qu'on a peur et donc on joue sur l'excitation,
08:23 sur la motivation de la crainte.
08:25 Ça a marché un match.
08:26 Ça a marché en 2007, un match en quart.
08:28 Ça a marché en 99, un match en demi.
08:31 Et les matchs d'après, toute l'excitation, elle est retombée.
08:33 Et là, finalement, tu les vois arriver avec de la sûreté,
08:36 avec de l'assurance, avec des bases solides.
08:38 Malheureusement, ça ne suffit pas.
08:39 On en parlera après.
08:40 Qu'est-ce qu'il faut faire pour les quatre prochaines années ?
08:42 Mais je trouve quand même qu'ils ont réussi à construire
08:44 des fondations qui sont quand même supérieures en termes de solidité,
08:48 en termes de rigueur, que ce qui a pu être fait,
08:51 les mandats précédents, je trouve.
08:53 Après, je ne sais pas ce que tu en penses.
08:56 -Projetons-nous justement sur le mandat à venir,
08:59 en tout cas la prochaine Coupe du monde,
09:00 ce sera en 2027, en Australie.
09:02 On le sait, tout le monde du rugby était derrière
09:04 cette Coupe du monde à domicile en France.
09:06 Tout le monde était derrière.
09:08 Quand on voit tous les moyens mis à disposition,
09:11 les efforts consentis par les clubs et aussi par la FED,
09:13 les fameux 42 joueurs libérés chaque semaine,
09:16 le staff, quasiment une trentaine de personnes,
09:18 on parle autour de Fabien Galtier,
09:20 mais qu'à la fin, Fabien Galtier justement ne fait pas mieux.
09:23 C'est la troisième fois consécutive que les Bleus s'arrêtent
09:26 au stade des quarts de finale d'une Coupe du monde.
09:28 Est-ce que ça remet en cause le projet Fabien Galtier ?
09:32 -Vas-y, Anne, commence.
09:33 -Bon, le projet, non, il va être redéfini,
09:36 mais Florian Gré, le président de la FED,
09:38 de toute façon, a renouvelé sa confiance à Fabien Galtier
09:41 en jugeant qu'il était l'homme de la situation.
09:42 Fabien Galtier a précisé qu'il était évidemment sous contrat.
09:44 Ça avait été signé avant le début de la Coupe du monde,
09:46 donc peu importe le résultat de cette Coupe du monde,
09:50 Fabien Galtier aurait poursuivi sa mission.
09:52 Maintenant, il y aura sûrement des ajustements,
09:54 notamment au niveau de la quantité du staff dont il a pu disposer.
09:58 Là aussi, le président de la Fédération a annoncé
10:00 que de toute façon, il n'aurait pas les moyens humains
10:03 dont il a pu disposer jusqu'à maintenant.
10:06 -Mais il reste indiscutable, selon toi, Hugo, Fabien Galtier ?
10:09 -Bah écoute, c'est le sélectionneur avec 80 % de victoire.
10:11 C'était partagé parce que tu te dis sur un mandat,
10:17 Marc Lèvremont 2011, il fait un grand chelum
10:19 et il termine finaliste de la Coupe du monde en 2011
10:20 avec tant de péripéties bonnes et mauvaises,
10:23 et que là, on va dire sur quatre ans, un peu plus,
10:25 avec cette fameuse flèche du temps où il savait où il voulait aller,
10:27 où tout le monde était lancé sur le même objectif,
10:29 et bien tu es éliminé en quart.
10:33 Et bien voilà, il n'y a rien à dire.
10:34 Enfin, je veux dire, c'est comme ça.
10:36 Après, pour ce qui est du staff, etc.
10:38 Tu sais ce que tu perds, comme dans toute relation.
10:40 Tu ne sais pas ce que tu retrouves.
10:41 Voilà, donc tu sais que tu perds Laurent Labide,
10:45 tu sais que tu perds Karim Geysal,
10:46 tu sais que tu perds Thibaut Giroud aussi, qu'on le veuille ou non,
10:48 qui a été, je pense, très important dans leur performance.
10:53 -Tu vois, là, ils vont récupérer d'autres.
10:56 Il va falloir qu'ils s'intègrent aussi.
10:58 Il va falloir qu'ils s'intègrent avec Fabien,
10:59 avec tout ce que ça représente autour.
11:02 Et comment les joueurs aussi vont se familiariser
11:04 avec ces nouveaux discours aussi.
11:06 Donc voilà, c'est...
11:09 Et je pense que c'est important que Fabien Galtier,
11:10 pour le coup, reste en place au sein de l'équipe de France.
11:13 Ne voyez pas chez moi un soutien aux sélectionneurs.
11:16 Mais en toute objectivité, ce qu'il a accompli depuis quatre ans
11:20 permet aussi de réorganiser le rugby français.
11:23 C'est-à-dire que oui, il y a le 15 de France,
11:24 mais tout ce qu'il a apporté au niveau de la structure,
11:27 au niveau de l'organisation, au niveau des méthodes de travail,
11:29 rejaillit sur l'ensemble du rugby français.
11:31 Et donc ça, aujourd'hui, c'est aussi important
11:33 de pouvoir s'inscrire dans le temps et de poursuivre le travail effectué.
11:36 -Oui, je mets un petit bémol à ça,
11:37 c'est que tout le monde a fait l'effort parce que c'est là.
11:41 Parce que c'est...
11:42 -Oui, oui, c'est ça, de l'initial.
11:43 -T'as raison. -Tout le monde s'est pris dans les bras.
11:45 Tout le monde s'est dit "Allez, on va tous pousser ensemble",
11:46 parce que ça fait huit ans qu'on est ridicule,
11:48 qu'on se fait éliminer en quart
11:50 et que surtout, les performances annuelles dans les tournois, etc.
11:54 sont très, très mauvaises. -Tu parles des clubs, là ?
11:56 -Oui, oui, oui.
11:56 Je te parle de l'association Club Fedé.
11:59 Et donc là, tout le monde s'est dit "Ça y est, on récupère Fabien,
12:01 on lui donne tous les moyens, on croit en lui,
12:04 tous les clubs font l'effort de se tenir la main
12:07 et allez, on pousse tous ensemble".
12:08 Parce que c'est la Coupe du Monde en France,
12:09 parce que tu sais que ça va bénéficier à tout le monde,
12:11 les retombées TV, les pubs, etc.
12:13 -T'es en train de dire qu'en Australie,
12:15 les matchs avec le décalage horaire à 6 heures du match...
12:17 -Je suis en train de te dire que,
12:18 est-ce que les mecs vont faire le même effort
12:19 pour envoyer les mecs à l'autre bout du monde dans quatre ans ?
12:22 Je sais pas.
12:23 -Donc selon toi, les clubs vont plus jouer le jeu ?
12:25 -Ah non, non, non, je dis pas qu'ils vont.
12:27 Non, il y a les conventions qui sont signées.
12:29 -Bon, après, oui, après, il y a tout ça, moi, je sais pas.
12:31 -Mais intéressant d'avoir le point de vue du Stade Toulousain,
12:34 par exemple, le plus gros pourvoyeur d'internationaux
12:36 et malheureusement pour eux,
12:37 le plus gros pourvoyeur de joueurs blessés,
12:39 également, au sein de cette équipe de France.
12:41 -Est-ce qu'il n'y a pas un lien de cosplay ?
12:43 Comment on raconte ?
12:44 Parce qu'il y a beaucoup de matchs, beaucoup de blessés ?
12:46 -Oui, je me souviens du Gomola tirant la serre-nette d'alarme
12:49 en janvier dernier concernant la situation de Julien Marchand,
12:52 d'essayer de gérer au mieux son effectif
12:54 avec les échéances importantes du Stade Toulousain
12:56 et celle du 15-2 France aussi.
12:58 -Regarde...
13:00 -Les choses, voilà, Florent Gris et René Bousquetel
13:02 ont aussi communiqué là-dessus en disant
13:04 qu'il n'y avait rien qui était remis en cause après cette défaite.
13:07 Donc, pour l'ensemble du rugby français,
13:09 il faut vraiment aussi qu'on poursuive dans le même chemin.
13:13 -Oui, non, mais il a raison.
13:15 Après, est-ce que ça va le faire ? Je sais pas.
13:17 Mais je prends toujours cet exemple, mais 2007,
13:20 la Nouvelle-Zélande perd en quart face à la France.
13:22 La Nouvelle-Zélande de 2007, c'est le Brésil de 2006 au foot.
13:25 C'est une armada, c'est Maco, Colline, Soyo, Alonso, Roselming,
13:28 Carter, Abayron, Keller, Moulienna, etc.
13:32 Ils se font ouvrir en 2007 par la France.
13:35 Maco, plus personne n'en veut au pays, il est maintenu.
13:39 Graham Henry, personne n'en veut, il est maintenu.
13:41 Stevenson, qui est l'adjoint, il est maintenu.
13:43 2011, ils sont champions du monde.
13:44 2015, ils sont champions du monde.
13:46 Donc, je te dis pas qu'ils vont être champions du monde
13:48 deux fois d'affilée dans quatre ans et dans huit ans.
13:51 Mais bon, c'est bien aussi qu'il y ait de la continuité
13:53 et de leur laisser cet espoir encore de nous faire rêver dans quatre ans.
13:59 J'ai l'impression qu'il va y avoir un problème.
14:00 Là, on va se dire, OK, bon, on a perdu en quart de finale.
14:02 Qu'est-ce qu'on change ?
14:03 Et vous allez me répondre, bah non, on change rien.
14:05 On a déjà tout mis et ça ne gagne pas.
14:07 Et ce qu'on va changer, au contraire, on va faire à la baisse
14:10 parce que la Fed, il y a un trou dans le budget, etc.
14:13 Il faut faire des concessions.
14:14 Galtier, il va accepter ça.
14:16 J'ai l'impression qu'on change rien, mais on fera encore moins bien.
14:19 Mais on sera encore moins en quart de finale.
14:20 - Comme a dit Yann, Florian Grille, lui, il a prévenu.
14:25 Il y a un déficit de budget.
14:27 Il va falloir qu'ils fassent des ajustements en termes de staff,
14:30 en termes de peut-être que les stages ne sont plus aussi sympas à Monaco
14:33 et que tu seras un peu plus de temps à Marcoussis.
14:35 Je ne sais pas.
14:36 Je trouve qu'ils avaient fait quand même quelque chose d'exceptionnel.
14:38 Ils avaient compris qu'il fallait sortir de Marcatras.
14:40 Ce n'était plus possible.
14:41 Il fallait quitter cet endroit.
14:43 Ils ont compris qu'il fallait ramener les familles avec les mecs
14:46 parce que partir quand tu as des enfants,
14:49 quand tu as un mois, un mois et demi sans les enfants, ce n'est pas vrai.
14:52 Ce n'est pas parce que tu es tous ensemble que tu es meilleur.
14:55 En tournée en Nouvelle-Zélande en 2018,
14:57 on est tous ensemble le matin du match à Auckland
15:00 avec nos gilets et nos trucs dans le parc.
15:04 Non, mais c'est horrible.
15:04 Il est 9h30 du matin, tu as Whitelock qui vient avec ses deux enfants au parc,
15:07 à l'air de jeu.
15:08 Et le soir, ils jouaient contre nous, ils nous ont mis 40.
15:10 Tu vois, ça ne l'a pas gêné.
15:12 Ils ont compris ça.
15:12 - Pas manquer de fraisures mentales.
15:13 - Je trouve que c'est très bien.
15:15 Alors, est-ce que peut-être qu'ils vont être obligés un peu de réduire la voilure
15:17 parce que, bon, en termes de budget, ils n'ont plus le choix.
15:20 Mais je trouve que tout ce qui a été fait, en termes de cohésion, de tout ça,
15:24 je trouve que c'est quand même...
15:26 Ça n'avait pas été fait avant
15:28 et je n'ai pas l'impression que les joueurs en étaient mécontents.
15:31 - Oui, d'accord, ça a été fait, mais on ne va pas plus loin que le quart de finale.
15:34 On va devoir se serrer la ceinture.
15:36 Donc, il se font les ajustements parce que là, vous écoutez,
15:39 en 2027, on fait encore moins bien qu'un quart de finale.
15:42 Si on a moins de moyens pour faire ce qu'on a fait là
15:44 et que ça ne va pas plus loin qu'un quart.
15:46 - Je pense déjà qu'il va falloir leur laisser...
15:47 La première chose dont le staff, à mon avis, du Climat de France a besoin,
15:50 c'est de temps, un petit peu.
15:52 On va évidemment très vite basculer sur le tournoi.
15:54 Il va y avoir d'énormes ambitions, le rachat, le tournoi du rachat,
15:57 le tournoi de la reconquête, on va appeler ça.
15:59 Mais je pense que Fahmé Galtier et son staff vont déjà devoir
16:02 s'intéresser au jeu, simplement.
16:03 Et en plus, ça tombe bien, c'est ce qu'ils aiment le plus.
16:04 Mais voilà, dans quatre ans, comment ça se pose les questions dans quatre ans ?
16:07 Quelle rugby gagne ?
16:09 Et dans ce cas-là, comment on doit jouer dans quatre ans pour gagner ?
16:12 Et comment on décide d'y arriver ? Avec quels outils ?
16:14 Et à ce moment-là, se mettra en place un plan sur quatre ans.
16:17 On reparlera peut-être à ce moment-là de la flèche du temps,
16:19 mais pas partir tout de suite en disant
16:20 "Bon voilà, on va changer cinq joueurs
16:24 et puis les cinq nouveaux qui vont arriver seront
16:26 ceux qui nous feront gagner en 2027".
16:28 Non, établir un vrai bilan de ce qui s'est passé,
16:31 repartir avec moins, mais quand on a moins, on travaille plus.
16:35 En général, on a plus d'idées, donc souhaitons-leur d'avoir plus d'idées.
16:38 Et puis de réfléchir sur ce que Fabien Galtier veut comme jeu
16:43 au sein de ce 15 de France, parce que l'élimination du 15 de France,
16:45 elle vient aussi peut-être d'un manque de précision
16:48 dans ce que Fabien Galtier voulait faire sur cette Coupe du Monde au niveau du jeu.
16:52 Tu parles de bilan.
16:53 Yann, Hugo, si je vous demande justement de faire le bilan
16:56 de cette Coupe du Monde pour les Bleus,
16:58 est-ce qu'il reste malgré tout positif avec tout ce qu'on vient de dire ?
17:01 Ah non.
17:02 Tu ne peux pas dire que c'est un bilan positif en perdant en quart de finale.
17:05 Ça serait mentir.
17:07 Moi, je trouve que les quatre ans ont été positifs.
17:09 Il faut lui donner encore ça.
17:13 Mais factuellement, enfin, tu vois, c'est bête et méchant,
17:17 mais factuellement, tu es éliminé en quart à la Coupe du Monde chez toi.
17:19 C'est ni bête ni méchant, c'est factuel.
17:21 Oui, voilà.
17:21 Non, mais ce que je veux dire, c'est que...
17:22 Il n'y a pas de gants à prendre sur le fait de...
17:24 C'est triste.
17:24 Moi, je te dis, je suis triste pour des mecs.
17:26 Et on l'est tous.
17:27 Je suis triste pour des mecs.
17:29 Et j'aimerais...
17:31 Les Sudaf, ils ont une moyenne d'âge de plus de 30 ans.
17:33 Ils ont 60 sélections.
17:34 Les Néo-Zélandais ont une moyenne d'âge de plus de 30 ans.
17:36 Ils ont 60 sélections.
17:37 Nous, on a une moyenne d'âge de moins de 30 ans
17:39 et on a en moyenne 30 sélections.
17:40 Il y a des mecs aujourd'hui qui ont 30 ans.
17:42 Comment tu vas faire pour amener ces mecs,
17:44 qui, à mon sens, sont les meilleurs du monde à leur poste,
17:46 comment tu fais pour les amener dans quatre ans, à 34 ans ?
17:48 Soit ces mecs-là jouent comme les Irlandais et font 17,
17:51 entre 17 et 25 matchs par an.
17:53 Et tu peux les amener dans quatre ans.
17:54 Ils auront 34.
17:55 Voilà.
17:56 Dwayne Vermeulen a 37 ans.
17:57 Sam Whitelock en a 35 ou 36.
17:59 Soit ils en font 35 et dans deux ans, ils ont tous 32 ans.
18:03 Ils sont tous morts.
18:04 Baye, Danty, Ramos, Ficou, Olivon, Greg Aldrit, Toto Dupont.
18:16 C'est ça, la vraie question.
18:18 Ils auront tous 32, 33, 34 dans quatre ans.
18:20 J'ai peur que ce dont tu parles, à la fois en Nouvelle-Zélande
18:22 et en Afrique du Sud, ne soit pas duplicable avec le système français.
18:24 Tu as raison.
18:25 Aujourd'hui, c'est impossible.
18:26 Les joueurs Néo-Zélandais, on le sait, sont protégés.
18:28 Ils jouent dans un nombre de provinces assez réduite.
18:30 Les Sud-Africains, c'est exactement la même chose.
18:32 On a des joueurs qui sont dispersés dans plusieurs clubs.
18:35 C'est d'ailleurs une volonté justement du staff aussi,
18:37 à un moment donné, de ne plus se cantonner seulement
18:39 aux deux ou trois gros écuries.
18:41 On va prendre des joueurs un petit peu partout.
18:44 Les problématiques ne sont pas les mêmes.
18:45 Et je ne pense pas qu'on puisse arriver à ça.
18:47 Par contre, il y a un truc intéressant, c'est qu'il y a les U20
18:48 qui sont champions du monde.
18:49 Tous ces joueurs-là vont avoir ou ont pour certains déjà du temps de jeu
18:52 dans les grosses écuries du top 14.
18:54 Donc, il va y avoir un renouvellement logique de génération.
18:59 Tu es déçu, et j'entends "déçu" pour ceux qui sont partis.
19:04 Il y a peu de joueurs finalement qui partent sur des victoires.
19:07 - Oui, on ne l'a jamais gagné.
19:09 C'est sûr que là, il y en a un qui est trop content.
19:11 - On retient toujours les gars qui, pour leur dernier match,
19:13 soulèvent un trophée et tout.
19:14 Mais combien de mecs ont arrêté sur des éliminations
19:16 en championnat sur des demi-finals ?
19:19 Malheureusement, c'est aussi la loi,
19:22 la pitoyable loi du sport de haut niveau.
19:25 - Est-ce que White Lock pourrait partir justement sur une victoire ?
19:28 Alors, on se projette sur ces demi-finals,
19:30 le Néo-Zélandais et cette équipe de Nouvelle-Zélande
19:33 qui affrontera l'Argentine.
19:34 Ce sera la première affiche de ce week-end de demi-finale,
19:37 demain soir et puis samedi, Angleterre, Afrique du Sud.
19:41 Alors, d'après les bookmakers et puis d'après les observateurs,
19:45 de toute façon, Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud, largement favoris.
19:48 On espère peut-être tous cette finale Nouvelle-Zélande-Afrique du Sud,
19:53 la première et la deuxième nation mondiale ou pas.
19:55 En tout cas, je vous pose la question,
19:57 est-ce que ces demi-finales, elles sont jouées ?
19:59 Déjà.
20:00 - Non, non, vas-y.
20:01 C'est toi qui m'en prononces.
20:03 C'est ce que je dis.
20:05 Je vais peut-être mettre l'Argentine, moi.
20:07 - C'est...
20:08 - Trop tard.
20:08 - Oui, trop tard.
20:09 - Je suis désaffamée, on le sait.
20:11 - Alors, la question, est-ce que c'est déjà joué ?
20:14 Écoute,
20:17 au vu de...
20:18 - C'est pas la même chose, les deux.
20:19 - Ouais, au vu des différents matchs depuis le début de la Coupe du Monde,
20:22 malgré la défaite inaugurale de la Nouvelle-Zélande,
20:26 ils sont quand même montés en puissance.
20:27 Ils font un quart de finale face à l'Irlande.
20:29 Ça faisait très longtemps, peut-être même les quatre ans passés,
20:33 que je ne les avais pas vus,
20:36 faire un match avec une telle intensité.
20:40 Moi, je pense qu'ils sont favoris.
20:41 Ils ont joué l'Argentine.
20:43 Alors, ils ont déjà...
20:44 Malheureusement, sous Ian Foster, ils ont connu leur première défaite historique
20:48 contre l'Argentine,
20:50 qui plus est en Nouvelle-Zélande aussi.
20:53 Le dernier match en Argentine, ils en ont mis 40.
20:56 Ils leur roulent dessus.
20:57 Ils les font exploser dans tous les sens.
20:59 Ils tiennent le ballon, un peu à l'image de ce qu'ils ont fait contre l'Irlande.
21:00 Ils tenaient le ballon, ils n'ont rendu aucun ballon au pied.
21:03 Et malheureusement, les Argentins ont fini par exploser physiquement.
21:08 Moi, s'ils continuent sur cette lancée,
21:10 j'ai du mal à les voir perdre contre l'Argentine vendredi soir.
21:16 Parlons de ce premier match, donc, Argentine-Nouvelle-Zélande.
21:18 Ça fait peu de doute pour toi aussi, Ian.
21:21 Je parlais des bookmakers un peu pour se dédouaner de ce qu'on va dire.
21:24 La cote, elle est impressionnante.
21:26 Je crois que la victoire de l'Argentine, elle va être à 9 ou 10.
21:28 Quelque chose comme ça.
21:29 Ah oui, d'accord.
21:30 Non, les conditions de l'exploit, pour moi,
21:32 ne sont clairement pas réunies parce que l'Argentine n'a pas montré
21:36 ce qu'elle avait montré justement lors de ses victoires face aux Néo-Zélandais.
21:39 C'est-à-dire, ce qu'on connaît des Argentins,
21:41 c'est une agressivité incroyable, une défense de fer.
21:45 Et puis, il y a quelques inspirations individuelles avec des joueurs d'expérience
21:50 qui faisaient parfois et souvent la différence.
21:52 Là, aujourd'hui, je ne les trouve pas dans cette dynamique.
21:54 Donc, je pense que l'exploit, pour moi, des deux demi-finales,
21:57 c'est celui qui est le plus déséquilibré.
21:59 L'Argentine a clairement, pour moi, très, très peu de chances de battre les Néo-Z.
22:05 Il faut prendre le score absolument pour espérer exister
22:08 dans ce match parce qu'autrement, les Néo-Zélandais,
22:11 comme tu disais, ils sont en pleine montée actuellement.
22:14 Ils sont libérés de la pression maintenant parce que, finalement,
22:17 ils savent que personne ne les a vraiment donnés comme grandissime favori.
22:21 Donc, ils sont motivés, je pense, à l'idée de remettre la Nouvelle-Zélande
22:26 au centre de l'échiquier rugbistique.
22:28 Pas grandissime favori sur cette Coupe du Monde, mais grandissime favori,
22:32 en revanche, sur la demi-finale qu'on va voir demain soir.
22:35 Ça peut jouer. C'est des ressorts psychologiques.
22:38 J'essaie de trouver ce que je peux pour ces Argentins.
22:42 Non, moi, je ne vois pas.
22:44 Là, ça y est, ils sont en mode...
22:45 Les deux ont perdu un match de poule.
22:48 Les deux ont eu un début de Coupe du Monde assez difficile
22:52 où ils avaient besoin de se mettre en ordre de bataille.
22:55 Après, moi, le quart de finale que fait la Nouvelle-Zélande,
22:58 franchement, c'est monstrueux.
23:00 Ils ont récupéré...
23:02 Je ne savais pas si Sam Kane allait démarrer quand même
23:05 parce que capitaine depuis le début de la Coupe du Monde, mais toujours blessé.
23:08 Il le donne à Savea avec Dalton Papali en set qui fait quand même ses matchs.
23:12 Sam Kane, il fait un match là, samedi soir.
23:15 Le comtesse qui prend en revue dans les 22.
23:17 Il a une maîtrise incroyable.
23:19 Et d'autant plus face aux Irlandais où il y a quelques années,
23:22 Peter O'Mahony, le 6 de l'Irlande, lui avait dit...
23:25 Je l'édite, "You shit version of Richie Macco".
23:30 Enfin bon, ils ont été monstrueux.
23:33 Jordi Barrette aussi est revenu au milieu du terrain.
23:35 Il a fait un boulot. Il a plaqué à tour de bras.
23:38 C'est lui qui retourne le pilier dans l'embûte pour éviter de laisser
23:40 en milieu de seconde mi-temps.
23:42 Le petit jeu, le jeu au pied des Néo-Zélandais qui avait été critiqué face aux Français,
23:46 là contre les Irlandais, il a été parfait.
23:49 Face à cette défense, ils ont réussi à trouver la faille que tout le monde cherchait.
23:53 Dans le système irlandais, tout le monde réfléchissait.
23:55 Oui, le jeu au pied, l'alternance, c'est petit par-dessus, parfaitement maîtrisé.
23:59 Et Kane, moi, c'est sur la maîtrise et sur la défense,
24:02 sur la qualité des premiers plaquages.
24:04 Il a été monstrueux.
24:05 Donc je les sens vraiment à l'abri par rapport à l'Argentine,
24:08 à ce à quoi tu faisais référence, c'est-à-dire peut-être le surplus de confiance.
24:12 Non, là, ils sont en mode phase finale.
24:15 Ils sont chez eux, ils savent comment ça se passe.
24:17 Tu as les mecs qui sont rentrés, qui sont revenus, les Frizzell,
24:19 les Jordi Barrette qui sont revenus.
24:22 Ça a fait du bien énorme à l'équipe.
24:25 Mounga, qui pour moi était peut-être pas discutable en début de compétition,
24:30 mais il y avait un focus sur lui,
24:33 à montrer sur le quart de finale qu'il était le patron dans cette équipe black.
24:36 Donc franchement, dis-moi la finale.
24:41 Un peu comme tu as dit, je crois que c'est des demi-finales,
24:43 c'est celle qui, à mon sens, est la plus déséquilibrée,
24:45 celle qui paraît sur le papier la plus déséquilibrée.
24:48 Eh bien, justement, parlons de celle qui est moins déséquilibrée,
24:52 quoique toujours déséquilibrée, Angleterre, Afrique du Sud.
24:55 Là aussi, on va essayer de trouver des arguments pour nos petits Anglais.
24:59 Seule équipe de ces demi-finales à être invaincue.
25:02 J'ai peur de ne pas vous convaincre.
25:05 Finalement, ces Anglais, dernière nation européenne engagée.
25:08 Bon, au pire, ils terminent quatrième.
25:10 Ils sont toujours là.
25:11 C'est déjà réussi.
25:11 Personne ne peut les supporter.
25:13 Quatrième de cette Coupe du Monde.
25:15 Ok, tu aurais parié sur la victoire de la Nouvelle-Zélande.
25:17 Je te l'accorde, passons.
25:19 Mais tu n'aurais pas parié sur une Angleterre quatrième de cette édition ?
25:22 Non, mais les Anglais, toujours pareil.
25:24 Personne ne peut les blérer.
25:25 Un jeu à deux à l'heure.
25:28 Mais ils sont toujours là.
25:29 Et c'est les seuls à ne pas avoir perdu un match.
25:30 Ils sont au Touquet là-bas, à la plage.
25:33 C'est Dubaï pour eux, il faut leur dire.
25:35 Il y a un peu de soleil, la mer, c'est Dubaï pour les Anglais.
25:37 Personne n'en parle.
25:38 Ils sont entre eux.
25:39 Ils ont remis Steve Borswick.
25:40 Ils ont remis Farel Landis.
25:42 Ils ont les deux frigos américains au centre.
25:46 Ils ont un jeu qui n'est absolument pas énergivore.
25:48 Ils ont récupéré tous les cartons qu'ils avaient.
25:50 Vunipola, Tom Curry, Farel en cours de compétition.
25:53 Ils n'ont pas un PT.
25:55 Ils sont là.
25:56 Et samedi soir, sous la pluie.
25:58 Alors, je trouve qu'ils ont un jeu similaire à la Frigue du Sud,
26:01 en un peu moins bon.
26:03 Mais c'est un jeu basé sur le défi physique.
26:05 Ils ont une très grosse défense.
26:06 Ils ont une très grosse mêlée.
26:07 Ils ont un 10 qui va gérer le jeu au pied à la perfection.
26:10 Qui en défense ne bouge pas d'un mètre.
26:12 Ils ne perdront pas un mètre sur la ligne d'avantage avec Farel Landis.
26:15 Et voilà, ça va être encore un match, à mon sens, plus accroché.
26:19 - Ah oui.
26:20 Et alors moi, c'est toujours particulier avec les Anglais, comme tu dis.
26:22 On les déteste.
26:24 Après l'élimination de l'équipe de France,
26:26 de voir que l'Angleterre est encore en compétition.
26:28 Qu'elle n'est absolument pas donnée favorite face à la Frigue du Sud.
26:31 Ça relance un peu d'excitation autour de ce match-là.
26:34 Parce que je me dis, alors je ne les aime pas comme tout le monde,
26:35 mais ils peuvent le faire.
26:37 - Bien sûr.
26:38 - Ils peuvent le faire.
26:38 Et comme tu disais, les conditions de jeu défavorables, s'il pleut et tout.
26:42 Il y aura forcément peut-être en mémoire la finale de 2019 aussi,
26:46 qui traînera dans la tête de certains joueurs.
26:48 - Et la finale de 2007, à la France.
26:49 - Et la finale de 2007 aussi, même si ça concerne moins de joueurs
26:53 et c'est un peu plus vieux.
26:53 Mais ces Anglais-là, avec un peu de réussite.
26:56 Alors là, il faut qu'ils soient leur maximum.
26:58 Effectivement, il faut qu'ils soient leur maximum
26:59 et que les Sudafs soient peut-être un petit peu moins bons.
27:02 Il faudra peut-être deux cartons jaunes,
27:03 parce qu'on a vu qu'un seul ne suffisait pas pour les Français, pour les Bas.
27:05 Donc il en faudra peut-être deux.
27:06 Mais je veux dire, il faudra là aussi des circonstances favorables aux Anglais.
27:09 Mais à l'image de Farrell, qui va rentrer plein d'arrogance,
27:13 plein de fierté, tu sais que les glitchs...
27:17 - Voilà, il ne faut les aimer pas, mais ils sont toujours là.
27:18 - Il faut les prendre au sérieux.
27:20 - Quand ça compte, ils sont toujours là.
27:22 - Mais face à ces Sudafs, on y croit vraiment ?
27:24 Alors que Erasmus, Aline et 23, même joueurs,
27:27 que pour la victoire en quart face au bleu,
27:30 le 15 de départ est identique et le banc 5-3 également.
27:33 Ça montre qu'ils sont quand même très sûrs de leur force.
27:35 On en doutait peu, mais...
27:37 - Ils sont champions du monde en titre, triples champions du monde.
27:40 Ils ont battu la France, donnée favorite, chez elles en quart.
27:44 Pourquoi changer une équipe qui gagne ?
27:45 Voilà, après, c'est aussi du jeu de communicants.
27:49 Ils vont chacun se tirer un peu les verres du nez.
27:54 - Ils ont aussi fait le même parti anglais ?
27:56 - Franchement, non.
27:57 - Mais bien sûr, mais tu n'es pas à l'abri qu'ils prennent un quart.
27:58 - Bien sûr ou non ?
28:00 - Mais moi, je dis bien sûr, parce que le sport fait que...
28:03 La magie du sport fait que tu ne sais pas ce qui peut se passer avant.
28:05 Voilà, même sur Nouvelle-Zélande-Argentine,
28:08 même si je pense à 90% que la Nouvelle-Zélande va gagner,
28:11 tu n'es pas à l'abri qu'il y a...
28:12 Il n'y a pas eu encore de vrai carton pénalisant sur un match coupé.
28:19 Tu vois ce que je veux dire ?
28:20 Le carton rouge à la neuvième sur un vrai déblayage dans la tête,
28:24 un truc où potentiellement tu ne le fais pas exprès,
28:27 mais tu le prends en pleine tête.
28:29 - Et un truc qu'un Sudaf pourrait faire ?
28:30 - Ce ne sera pas pour la finale, ça.
28:31 - Tu vois, tu n'es pas à l'abri qu'il y ait un truc comme ça.
28:33 - Un scandale arbitrage en finale.
28:34 - C'est terrible si ça arrive en finale.
28:36 - Avec O'Keefe.
28:37 - Mais non, mais tu vois, tu n'es pas à l'abri.
28:40 Je te dis, les Anglais, ils sont là.
28:41 Ils sont là et ils seront là jusqu'à la 80e.
28:44 - L'exploit est petit, mais il faut le rendre possible.
28:46 Donc, il y a des conditions et des temps de passage.
28:48 Si l'Angleterre encaisse des points rapidement
28:52 et que derrière, tu vois les Sudafs mettre les barbelés comme ça.
28:54 - Si ils se font emporter en mêlée,
28:54 s'ils se font rouler sur les ballons portés,
28:57 si les Anglais sont obligés de jouer au rugby,
28:59 ça va être compliqué.
29:00 Si les Anglais sont derrière assez rapidement
29:03 et qu'ils sont obligés de produire pour essayer de remonter.
29:06 - Le banc des Sudafs, les Anglais auront le même problème que les Français.
29:11 - Regarde, ils ont changé de mec le banc des Anglais.
29:13 Moi, je le trouve très, très méchant.
29:15 Ils font rentrer Genji à gauche, Sinclair talonneur.
29:18 Ils font rentrer Billy Vonnipoula en 8.
29:20 Ils font rentrer Danny Kerr, George Ford,
29:22 qui peuvent t'amener un peu plus de dynamisme et de volume de jeu.
29:26 Ce n'est pas un banc où tu te dis,
29:28 bon, ils ne font pas rentrer des peintres.
29:31 Vonnipoula en 8 quand il rentre au milieu du terrain, ça c'est bon.
29:33 - Tu n'as pas le joueur avec la plus-value,
29:36 ni parmi les titulaires vraiment et ni parmi les remplaçants,
29:39 où tu dis, tiens, lui peut faire basculer le match.
29:42 - Ils n'ont pas ce factor X ou cet impact player.
29:45 Je n'aime pas ces anglicismes,
29:47 mais voilà, ces joueurs qui sont capables de faire basculer le match
29:50 face à des Sudafs qui vont encore une fois tisser leur toile,
29:54 mettre un système défensif en place,
29:56 être à la fois dans l'initiative et dans le contrôle en attaque,
30:01 comme ils l'ont été contre les Français.
30:04 Le problème à résoudre, il est quand même très, très compliqué
30:06 pour des joueurs qui, à mon avis,
30:08 n'ont pas toutes les clés à la fois individuelles et collectives
30:10 pour répondre au défi.
30:12 - Si Hugo Bonneval n'avait pas mis les Sudafs
30:15 en champion de cette Coupe du Monde,
30:18 il aurait pronostiqué l'Angleterre.
30:20 C'est ce que tu nous as dit avant l'émission.
30:22 On voit les pronoms tout de suite de nos consultants.
30:25 Et donc Hugo Bonneval qui a mis l'Afrique du Sud, bien sûr.
30:29 - J'ai mis l'Afrique du Sud champion du monde.
30:32 Je t'ai dit, si l'Angleterre ne jouait pas l'Afrique du Sud en demi,
30:34 un Angleterre-Nouvelle-Zélande,
30:37 c'était la grosse cote.
30:39 - Mais je t'ai dit, sous la flotte.
30:40 - Voilà, sous la flotte.
30:42 Oui, non, ne dis pas ce que je n'ai pas dit.
30:44 - Bon, on voit les pronoms de nos consultants.
30:48 Tout le monde joue dans ces pronoms.
30:51 - Regarde Marc-Raquille.
30:53 Il vient de faire de courir, il faut partir à point.
30:55 Avant la semaine dernière.
30:56 Marc-Raquille, il me reste deux tours de plateau.
31:00 - Le petit drapeau en haut, tout à droite, c'est le vainqueur final.
31:04 Donc, sachez que si vous avez le bon vainqueur final,
31:07 le bon champion du monde,
31:09 ça rajoute 15 points.
31:10 Donc, Yann, 30 + 15, tu peux encore essayer de rivaliser
31:14 si l'Afrique du Sud remporte le titre.
31:16 Hugo également en ligne,
31:17 comme Kumbam et Bonaparte,
31:19 ceux qui ont prononcé qu'il était la France ou l'Irlande.
31:22 La France regarde 43.
31:25 J'ai été très ambitieuse sur les pronoms.
31:28 - Je peux reprendre Max.
31:29 Anne, toi, je peux te reprendre.
31:30 - Mais c'est impossible, parce que là, on a tous mis les mêmes scores.
31:34 - Non, mais sur le champion en finale.
31:35 - Oui, mais alors attends, là, on a tous mis les mêmes scores.
31:39 Donc, sachez que si vous mettez le bon vainqueur,
31:41 ça rapporte deux points.
31:42 Mais vous marquez des points de bonus
31:45 si l'écart que vous avez inscrit là,
31:48 que vous avez pronostiqué,
31:50 est à plus ou moins trois points.
31:52 Ça fait six points d'un coup.
31:53 - La prochaine fois, je regarde l'émission avant de la faire.
31:56 - 4,44.
31:57 - Pour le +23 du Gaume, pareil logique.
31:59 Tu vois, au vu de ce que tu as dit, comme le +25, effectivement...
32:01 - Mais donc, du coup, là, les écarts sont hyper proches.
32:03 Donc, tout le monde peut potentiellement mettre des bonus.
32:05 Moi, j'ai mis des écarts très élevés en me disant,
32:07 s'il y a +23, je serais peut-être la seule à marquer ce bonus.
32:10 - Bien vu.
32:11 - Eh ouais.
32:12 - La NASA, préparez-vous, ça chauffe.
32:14 - Bon, Argentine, Nouvelle-Zélande, très déséquilibrée,
32:17 mais pour autant, 16 points pour Yann.
32:22 On n'est pas à +30 non plus, quoi.
32:24 Vous pensez que les Argentins, ils vont tenir le coup,
32:26 les fameuses 21 minutes ?
32:28 - Bah ouais, malheureusement.
32:29 Enfin, quand j'entends les très bons arguments d'Hugo,
32:33 je me dis qu'effectivement, vous avez sûrement raison
32:36 en voyant une marge beaucoup plus conséquente
32:38 que celle que je n'ai signalée.
32:40 - On a beaucoup vécu cette scène, tout au long des Toussaints,
32:44 en mêlée, une fois que tu voyais tes pronoms,
32:46 tu te disais, ah, marge, j'aurais peut-être pas dû mettre ça, finalement.
32:50 - C'est la confirmation que je suis absolument nul en chronostics,
32:51 donc c'est bien.
32:53 Mais face à des redoutables concurrents...
32:56 Non, non, +16, oui, c'est pas assez.
32:57 - +20 obligatoire, Hugo ? Au moins ?
33:00 - Non, mais moi, je ne sais pas...
33:02 - T'as mis +23. - Ouais, j'ai mis +23,
33:04 mais les pronoms, tu sais, je suis obligé de monter les choses.
33:07 - Moi, je vais juste y jouer. - Mais non, mais arrête,
33:09 qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
33:11 Tu crois que j'ai les scores avant les autres ? Jamais.
33:13 - Je suis d'accord avec un score peut-être plus large,
33:15 mais si un score large, et que les Néo Z,
33:18 ont vraiment pris le large à la 60e,
33:20 ils feront tourner, il y aura du coaching en préparation de la finale,
33:23 il y aura un petit pic, enfin, un petit creux de motivation.
33:26 À ce moment-là, les Argentins, sur l'énergie,
33:29 sur l'envie de bien terminer, iront peut-être plus en point.
33:30 - J'essaie toujours de m'imaginer les scores.
33:32 Je me dis, tu vois, 42 à 20, un truc comme ça, ça passe.
33:35 Un 50 à 10, Manso, je veux bien, mais bon...
33:38 - Et toujours l'idée de les bouffer sur le gong, me dit-on,
33:42 quand tu donnes tes pronoms. - Quoi ?
33:44 - Je vais les bouffer. - Mais non, je te mets...
33:46 Eh, regarde, je casse la ligne au dernier moment, là.
33:49 - Tu n'as pas d'amis en Régie, tout est dit dans cette oreillette.
33:51 Bon, OK, gros écart, donc, entre l'Argentine et la Nouvelle-Zélande.
33:55 Un petit peu moins pour l'autre match, l'Angleterre,
33:58 face à l'Afrique du Sud, bon, quand même, personne ne se risque
34:01 à mettre l'Angleterre, pfff, j'étais à deux doigts.
34:04 - Non, ouais, toujours. - Ah, grand Scott, la pluie !
34:06 La pluie, j'entends la petite voix du Go Bonneval qui me dit,
34:09 mais s'il pleut, quand même... - Tu vois...
34:11 - Ecoute, moi, je pense que... - Si il pleut,
34:13 enfin, pardon, juste, enfin, s'il pleut,
34:14 si t'avais eu Angleterre, Nouvelle-Zélande, tu me dis, ouais, la pluie,
34:16 là, l'Afrique du Sud, les mecs sous la pluie,
34:18 ils savent s'adapter aussi, et ils ont un jeu qui peut totalement
34:21 s'adapter à des conditions climatiques. - Ça nivelle un peu les...
34:23 - Oui. - Et ça permet de faire...
34:25 Enfin, ça va un peu moins vite. - Oui, mais sur le terrain, bon.
34:27 - Ça va un peu moins vite. Après, moi, ce que t'as dit tout à l'heure,
34:30 je le pense vraiment, c'est-à-dire que si l'Afrique du Sud
34:33 arrive à prendre le score assez rapidement,
34:35 et donc qu'ils obligent les Anglais à devoir jouer,
34:39 là, sur des contres, sur des turnovers, ça peut être compliqué.
34:41 Mais si c'est kiff-kiff, à la 60e, il y a trois, cinq points d'écart,
34:46 là, ça va commencer à réfléchir, je pense, différemment.
34:49 - Ouais, il faut réfléchir. - Je pense.
34:50 Mais c'est vrai que si, au bout de...
34:52 Si, à la mi-temps, il y a 10 points d'écart pour l'Afrique du Sud,
34:54 et que donc l'Angleterre est obligée, à un moment, de tenir le ballon,
34:57 de jouer, de proposer des séquences, j'ai du mal,
35:00 par rapport à ce qu'ils ont proposé depuis le début de la compétition,
35:02 j'ai du mal à penser qu'ils arriveront à être vainqueurs à la fin.
35:07 - Eh bien, nous aurons la réponse lundi pour un nouveau numéro de Tous en Mêlée,
35:10 qui débriefera ce week-end de demi-finale,
35:13 avec Yann Chabonat aux commandes de Tous en Mêlée.
35:15 - On peut pronostiquer sur les pronostiqueurs,
35:17 moi je pronostique pour Hugo Bonneval, vainqueur.
35:19 Mais moi, je ne vais pas me pronostiquer.
35:21 - Inception dans les classements de pronos.
35:25 Prenez soin de vous, passez un bon week-end de demi-finale,
35:28 régalez-vous devant ces affiches, et à lundi.
35:30 [Musique]