Crimes à la une : New York Le roi du costard

  • l’année dernière
Un homme d'affaires est enlevé sur le parking d'un restaurant. Sa rançon s'élève à plusieurs millions. La police se lance dans une course contre la montre pour le retrouver vivant

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Harvey était un homme d'habitude.
00:11 Tous les matins, il quittait sa maison de l'Upper East Side pour se rendre dans le Queens.
00:18 Il s'arrêtait toujours dans le même restaurant pour prendre son petit déjeuner.
00:22 Ce matin-là, il est sorti du restaurant à 9h pour rejoindre sa voiture et se rendre au travail.
00:31 Quand tout à coup, deux hommes ont surgit derrière lui et l'ont fait grimper dans sa voiture sous la menace d'un couteau.
00:45 Terrifié, Harvey a dit à ses agresseurs de prendre son argent et sa voiture. Mais c'était pas juste un vol. Les types voulaient plus.
01:00 Harvey n'a aucune idée de là où le conduisent ses agresseurs.
01:05 Et il craint qu'ils l'enterrent vivant.
01:18 [Générique]
01:46 [Générique]
01:54 Il est 10h et Harvey est absent à une réunion très importante concernant l'avenir de sa société de prêt-à-porter, Lord West.
02:05 Dans les années 90, Lord West était la marque phare de prêt-à-porter de luxe pour hommes.
02:10 On parle d'une entreprise qui vendait une centaine de milliers de costumes chaque année à des hommes tels que Ralph Lauren et Pierre Cardin.
02:19 Harvey Weinstein était le roi du costard à New York.
02:22 À New York, quand on a de l'argent, on aime le montrer et les beaux habits font partie du tableau.
02:26 Les grosses fortunes, les célébrités qui étaient conviées à des galas ou à des événements caritatifs à New York portaient bien souvent des costumes estampillés Lord West.
02:39 Même si Harvey habillait les personnalités les plus riches du moment, lui se faisait plutôt discret.
02:45 Harvey était un homme plutôt humble.
02:47 Oui, il avait beaucoup d'argent et vivait dans l'Upper East Side.
02:50 Il aurait pu passer ses journées avec l'élite de la société, mais il préférait prendre son petit déjeuner dans un resto du Queens.
02:57 Il s'était construit tout seul.
02:59 Il avait grandi à Brooklyn, comme moi, mais lui s'en est mieux tiré financièrement.
03:06 L'objectif de Harvey, c'était de tirer tout le monde vers le haut.
03:12 C'était un homme très respectueux de l'opinion des autres.
03:16 C'était la personne la plus intègre que je connaisse.
03:19 Un véritable mentor.
03:21 Au cours de ma vie d'adulte, lorsque j'ai dû faire face à des défis ou à des questionnements, je me demandais comment Harvey aurait réagi à ma place.
03:29 Et bon nombre de personnes l'ont pris comme exemple.
03:32 Harvey était pront à offrir une deuxième chance aux gens.
03:35 Il pensait que le travail était la clé de la réussite.
03:38 Si ses employés venaient le voir pour lui exposer leurs soucis, il faisait en sorte de les aider.
03:59 On attribuait son succès à sa façon de diriger ses employés.
04:03 Et lui était prêt à relever le niveau d'un cran.
04:06 Harvey venait de contacter un emprunt de 3 millions de dollars.
04:17 Et il était question d'étendre l'entreprise.
04:20 Ce jour-là, Harvey a 45 minutes de retard à sa réunion d'administration.
04:26 Ce qui surprend toutes les personnes présentes.
04:29 Il était réglé comme un coucou.
04:32 Donc tout le monde a commencé à s'inquiéter.
04:35 Et c'est là que sa fille appelle.
04:39 Harvey était censé passer prendre sa fille à l'aéroport après la réunion.
04:45 Mais il n'est jamais venu.
04:47 Et quand Harvey donnait sa parole, vous pouviez compter sur lui.
04:50 Donc l'inquiétude grandit.
04:53 Si Harvey n'était pas là, c'est que quelque chose lui était arrivé.
04:56 Du coup, plusieurs cadres de la compagnie Lord West se sont rendus au restaurant habituel de leur président
05:09 pour savoir ce qu'ils s'y étaient rendus ce matin-là.
05:12 En apprenant que Harvey avait pris son petit déjeuner sur place,
05:15 les cadres ont repris leur voiture et sont tous partis dans différentes directions
05:18 pour essayer de retrouver la trace de la voiture de leur patron.
05:22 Après de longues heures de recherche infructueuse,
05:25 les cadres contactent la famille d'Harvey pour lui annoncer que ni Harvey,
05:29 ni sa voiture n'ont été retrouvés.
05:32 La panique s'empare de la famille d'Harvey.
05:36 Ils sont convaincus que quelque chose de grave est arrivé à Weinstein
05:40 et ils se rendent au commissariat.
05:42 La famille demande à déclarer la disparition au commissariat de la 19e circonscription.
05:47 Mais les officiers répondent que c'est impossible.
05:50 Il n'y avait rien de suspect,
05:52 si ce n'est le fait qu'il n'était pas là où il aurait dû se trouver.
05:55 En général, il s'écoule bien 48 heures avant qu'une enquête pour disparition soit envisagée.
06:01 Vous imaginez bien que les policiers ne peuvent pas courir les rues
06:05 à chaque fois qu'ils reçoivent un appel signalant une disparition.
06:08 Parfois il s'agit d'enfants sortis jouer qui voient pas l'heure tourner
06:11 et qui rentrent plus tard que prévu.
06:13 Si les membres de la section de recherche sortaient après chaque coup de fil,
06:17 il n'y aurait pas de section de recherche tout simplement.
06:20 Mais la famille d'Harvey insiste.
06:24 Elle sait que quelque chose cloche.
06:26 Et elle était prête à tout pour retrouver sa trace.
06:40 La police refusant d'accéder à sa requête,
06:45 la famille contacte la mairie.
06:47 Harvey était une personne pétrie de modestie,
06:52 mais ça ne l'empêchait pas pour autant d'aller échanger quelques balles
06:55 sur un terrain de tennis avec le maire d'Inkins.
06:58 Ils habitaient le même quartier de l'Upper East Side,
07:02 donc ils étaient amis, ils se connaissaient bien.
07:05 Dans les années 90, tous les jours,
07:08 je recevais un résumé détaillé des crimes commis en ville.
07:12 La disparition a eu l'effet d'un tremblement de terre.
07:15 Harvey était un homme d'affaires très riche,
07:19 et il avait disparu en plein jour.
07:22 Donc on a eu tôt fait de mobiliser des hommes,
07:25 parce qu'on s'est tout de suite dit que l'affaire était à prendre très au sérieux.
07:30 J'étais dans mon bureau quand j'ai reçu un appel du chef de la brigade
07:35 exigeant que je me rende au service des personnes disparues.
07:38 J'y suis allé, et j'ai informé la famille
07:41 que le protocole de recherche...
07:43 ...le protocole de recherche était lancé pour Harvey,
07:50 et que la priorité était désormais de découvrir
07:53 ce qui avait bien pu se passer ce matin du mois d'août.
07:57 Mais personne ne pouvait imaginer
08:02 à quel point la situation d'Harvey était désespérée.
08:06 Il faut bien comprendre qu'à ce moment,
08:09 Harvey était enchaîné, il ne pouvait plus bouger.
08:12 Il était terrifié et n'obtenait aucune réponse de la part de ses ravisseurs.
08:16 Et alors que le pauvre homme est déjà terrifié,
08:21 ses deux ravisseurs lui annoncent que sa famille
08:24 devra verser la somme de 3 millions de dollars pour le revoir vivant.
08:28 [Musique]
08:32 [Musique]
08:35 [Musique]
08:40 [Gémissements]
08:48 [Gémissements]
09:16 [Cri]
09:19 [Musique]
09:25 Dès la première minute, la disparition de Harvey
09:33 a semé la panique dans son entourage.
09:35 Alors vous imaginez le niveau de stress au bout de 20 heures.
09:38 Les enfants de Harvey étaient hors d'eux et fous d'inquiétude.
09:45 Cette disparition ne ressemblait pas à leur père.
09:48 On a lancé un avis de recherche pour Harvey et son véhicule.
09:53 Les enquêteurs passent la ville au peigne fin,
09:57 mais ils ne trouvent aucune trace d'Harvey.
09:59 Les policiers vont alors interroger ces enfants
10:02 pour en savoir un peu plus sur la routine quotidienne de leur père
10:05 et connaître ses petites habitudes.
10:07 Ils apprennent que Weinstein sera tous les matins
10:10 dans le même restaurant du Queens pour prendre son petit déjeuner.
10:14 Les policiers se rendent sur place
10:16 et interrogent tous les employés du restaurant,
10:19 ainsi que les clients se trouvant encore là-bas.
10:21 On a interrogé les serveuses, on a interrogé le gérant.
10:26 Tous ont déclaré que Harvey était bien présent ce matin-là.
10:30 Il a pris son petit déjeuner et il est parti
10:32 sans qu'il constate quoi que ce soit d'anormal.
10:34 On a demandé s'ils avaient été témoins d'une bagarre sur le parking,
10:38 mais personne n'avait rien vu.
10:40 On n'avait aucune piste sérieuse à suivre.
10:43 Mais plus tard dans la soirée, l'affaire connaît un rebondissement.
10:48 La police reçoit l'appel d'une patrouille du Queens
10:52 qui dit avoir repéré la voiture d'Harvey.
10:54 La voiture se trouvait à Brooklyn,
10:58 dans la 83e circonscription, si ma mémoire est bonne.
11:01 Juste à côté du Queens.
11:03 Les enquêteurs inspectent la voiture de fond en comble
11:06 et font une découverte.
11:08 Il n'y a aucune empreinte.
11:10 Apparemment, la personne qui avait conduit le véhicule
11:12 l'avait ensuite nettoyé de fond en comble
11:14 et avait pris soin de retirer toutes les empreintes.
11:17 Tout ça a éveillé le soupçon.
11:20 Personne ne nettoyerait une voiture
11:22 à moins d'avoir quelque chose de très grave à se reprocher.
11:25 La police a désormais la conviction
11:27 que Harvey court un grand danger
11:29 et qu'il faut faire vite.
11:31 Dans des situations comme celle-là,
11:33 chaque minute, les policiers sont en train de faire le travail.
11:36 On était sur le pied de guerre,
11:38 mais sans demande de rançon,
11:40 l'affaire n'était pas considérée comme un enlèvement.
11:43 Un matin, un appel est passé au siège
11:58 de la société Lord & Company.
12:00 Le groupe a été appelé à la police.
12:02 Le groupe a été appelé à la police.
12:04 Un appel est passé au siège de la société Lord & West.
12:07 Au bout du fil, c'était une femme à la voix rauque
12:12 et à l'accent étranger.
12:14 La brigade criminelle a été mise sur le coup,
12:30 car il ne s'agissait plus seulement d'une disparition,
12:33 mais aussi d'un changement avec demande de rançon.
12:36 La première chose à faire était de trouver un maximum de renseignements
12:39 sur une certaine organisation nommée Black Cat,
12:42 parce qu'on n'en avait jamais entendu parler.
12:45 On a transcrit le nom de Black Cat
12:47 à l'unité de police chargée de surveiller les gangs,
12:50 et personne ne connaissait ce nom.
12:52 Ensuite, j'ai demandé à contre-coeur
12:54 à ce que les fédéraux soient contactés,
12:56 et eux non plus ne connaissaient pas les Black Cat.
12:58 Une organisation, ça peut être tout et n'importe quoi.
13:00 Un groupe terroriste, un cartel de drogue,
13:02 on n'en savait rien, et toute leur requête était infructueuse.
13:05 Alors que les policiers se renseignent sur cette organisation inconnue,
13:09 ils doivent également informer la famille d'Harvey
13:11 de l'évolution de la situation.
13:13 Pour la police, il était essentiel de limiter la diffusion de l'information.
13:16 Seule la famille proche d'Harvey devait être mise au courant.
13:20 Ils nous ont annoncé que Harvey avait été enlevé,
13:23 et qu'ils espéraient qu'il était en bonne santé.
13:26 Pour moi, Harvey était...
13:31 Je le considérais comme mon grand-père.
13:34 On essayait de se convaincre que Sarah Vissar
13:38 ne serait pas stupide au point de lui faire du mal.
13:41 Mais on n'en savait rien.
13:45 Rien du tout.
13:47 Dans une affaire comme celle-là,
13:49 notre objectif est tout simplement
13:51 de retrouver la victime saine et sauve le plus vite possible.
13:54 Il n'y avait pas une minute à perdre.
13:57 Mais quelque chose continuait de turnupiner l'esprit des enquêteurs.
14:01 Une chose que la femme du téléphone avait dite.
14:03 La femme avait exigé une rançon de 3 millions de dollars en liquide.
14:08 Les membres de la direction de l'Ordwest
14:10 savaient que Weinstein venait d'obtenir un prêt de 3 millions de dollars en espèces.
14:14 Et pour eux, c'est pas seulement une coïncidence.
14:17 On a commencé à fouiner au siège de la société.
14:22 On s'est intéressés à ses proches collaborateurs,
14:25 avec qui il travaillait tous les jours.
14:27 Dès le début de l'enquête, les policiers comprennent
14:30 qu'ils vont devoir marcher sur des oeufs,
14:32 car les enjeux sont extrêmement élevés.
14:34 Seuls les employés les plus haut placés de la compagnie
14:37 sont au courant qu'une enquête est en cours.
14:40 On a passé le nom de tous les employés dans notre base de données.
14:45 On s'est aussi renseignés sur les personnes susceptibles de savoir
14:49 qu'une telle somme était disponible à cette époque de l'année.
14:52 On a aussi consulté le relevé de présence le jour de sa disparition.
14:56 Le relevé apprend aux enquêteurs que ce jour-là,
14:59 tout le monde, que ce soit dans les bureaux ou dans l'usine, était présent.
15:03 On n'a rien trouvé de significatif.
15:06 Alors que les policiers sont à la recherche d'indices au sein de la société,
15:13 ils sont loin d'imaginer que Harvey Weinstein
15:15 se trouve à moins de 10 kilomètres, enterré dans un...
15:21 Harvey est dans ce trou depuis deux jours, sans eau ni nourriture,
15:26 et il commence à penser qu'il va mourir ici.
15:29 Quand tout à coup, il se retrouve aveuglé par la lumière du soleil.
15:34 On lui donne de quoi reprendre quelques forces ?
15:42 L'instinct de survie de Harvey reprend le dessus.
15:48 Il faut dire qu'il a servi dans le corps des Marines.
15:51 Et ce trou lui rappelle, elle est trop chère.
15:55 À l'âge de 18 ans, Harvey s'est engagé dans le corps des Marines.
16:07 Et très vite, il s'est retrouvé sur les plages d'Iwo Jima,
16:09 luttant pour notre pays en pleine Seconde Guerre mondiale.
16:12 Et c'était quelque chose dont il était très fier.
16:16 Il savait qu'il devait garder son sang-froid s'il voulait survivre.
16:20 Il savait que la banane s'abîmerait vite,
16:24 donc c'est ce qu'il a mangé en premier.
16:26 Il a gardé la pomme pour plus tard,
16:29 et il a décidé de se rationner en eau.
16:32 Ayant retrouvé un peu d'énergie, Harvey a une idée.
16:44 Harvey est convaincu qu'il existe un moyen de sortir de cet enfer.
16:48 Et il est bien décidé à le trouver.
16:52 Harvey a beau se démener comme un diable,
16:59 tout ce qu'il a dans l'estomac, c'est une banane et un peu d'eau.
17:02 Et il a 68 ans.
17:06 Il a donc évidemment pas la force de dépenser.
17:09 Il a donc besoin d'un peu d'eau.
17:12 Il a donc évidemment pas la force de déplacer seul un bloc de métal de 50 kilos.
17:16 Et son imagination commence certainement à lui jouer des tours.
17:28 Harvey se trouve au fond d'un trou noir et n'a aucun moyen d'en sortir.
17:40 La seule chose qui lui permet de tenir le coup,
17:43 c'est l'idée qu'il sera secouru très bientôt.
17:46 En 1993, on a dénombré près de 2000 meurtres dans cette ville.
18:02 À nous, journalistes du Post, on traitait 5 à 6 faits divers de ce genre par jour.
18:09 Ce fort taux était dû principalement à l'épidémie de crack et à la guerre des gangs.
18:14 La ville était bien différente à cette époque.
18:17 Les enlèvements ont connu une hausse à cause de la drogue.
18:21 L'enlèvement de Weinstein était le 26ème de l'année,
18:25 et on était seulement en août.
18:28 Une unité opérationnelle a été mise sur pied pour enquêter sur l'enlèvement.
18:35 Les enquêteurs se relayaient nuit et jour pour que l'un d'eux soit toujours présent
18:39 au cas où les ravisseurs recontacteraient la famille.
18:42 Dans notre jargon, on appelle ça faire souvenir.
18:47 On s'installe chez la famille de la victime pour pouvoir intercepter les coups de fil des ravisseurs.
18:51 En général, l'équipe est constituée d'un brigadier et de deux officiers au grade plus élevé.
18:58 L'équipe reste en place 12 heures à la fois.
19:01 Avant qu'une autre équipe vienne prendre la relève.
19:05 On fonctionne par créneau de 12 heures,
19:08 ce qui nécessite donc deux équipes.
19:11 Dans le cas d'un enlèvement, la première équipe qui arrive apporte un panneau en liège
19:16 qui est fixé sur un mur et sur lequel on écrit tous les faits initiaux.
19:20 Et au fur et à mesure que les heures s'écoulent,
19:24 chaque nouveau fait est inscrit sur le panneau.
19:27 Ainsi, toute la progression de l'enquête est visible.
19:31 Comme ça, si un nouveau policier est dépêché sur l'enquête,
19:34 on n'a pas besoin de perdre du temps à reprendre tous les faits avec lui.
19:38 Car toute la chronologie est visible sur le panneau.
19:42 Il a juste à lire.
19:44 Et si les ravisseurs passent un coup de fil,
19:50 on peut transmettre toutes les informations qu'ils ont.
19:53 Les enquêteurs doivent faire profil bas
19:56 pour s'assurer que les ravisseurs ne soupçonnent pas que la police est sur le coup.
20:01 Car la première règle dictée par les ravisseurs,
20:05 c'était de ne surtout pas contacter la police.
20:08 Les premiers jours, on ronge notre frein.
20:14 On attend qu'une piste soit découverte ou que quelque chose arrive.
20:17 On attend qu'une piste soit découverte ou que quelque chose arrive.
20:20 On attend qu'une piste soit découverte ou que quelque chose arrive.
20:23 On attend qu'une piste soit découverte ou que quelque chose arrive.
20:26 La famille se sent impuissante.
20:36 Et on ignore toujours si Harvey est encore en vie ou non.
20:39 Et on ignore toujours si Harvey est encore en vie ou non.
20:42 Après plusieurs jours de silence, la famille reçoit enfin un appel.
20:56 C'est la même femme que pour le premier appel.
20:58 Et elle donne l'ordre aux enfants d'Harvey de se rendre sur la 12e avenue
21:01 où quelqu'un viendra leur rencontre.
21:04 C'est à la famille que revient la décision de payer au nom de la rancherie.
21:07 C'est à la famille que revient la décision de payer au nom de la rancherie.
21:10 Nous, on conseille toujours de remplir une mallette avec de faux billets
21:13 ou avec des journaux découpés sous la forme de billets.
21:16 Mais les enfants refusent et veulent mettre de vrais billets
21:19 dans l'espoir de récupérer leur père vivant.
21:22 Un million de dollars en billets de 50,
21:25 deux millions en billets de 100.
21:28 Et le tout pesait 40 kilos,
21:31 record de la plus lourde rançon de l'histoire.
21:35 Au cours des heures qui suivent,
21:38 le fils d'Harvey se prépare pour la rencontre,
21:41 sachant que des policiers en civil le suivront de près.
21:44 On a mis quatre ou cinq voitures banalisées sur le coup
21:47 pour ne pas se faire repérer.
21:50 On craignait que le fils aussi se fasse enlever.
21:53 Le fils d'Harvey se rend au point de rendez-vous avec l'argent.
21:58 Et il attend.
22:02 Il attend.
22:05 Il attend longtemps.
22:10 Mais personne ne vient à sa rencontre.
22:16 Il s'agit du premier appel d'une longue série
22:23 de communications très frustrantes avec les Black Cat.
22:26 Au cours des jours suivants,
22:29 les ravisseurs appellent plusieurs fois,
22:32 donnent rendez-vous à la famille,
22:35 mais ils ne se monteront jamais.
22:38 Plusieurs appels sont tracés
22:42 et on découvre qu'ils ont été passés depuis des cabines téléphoniques.
22:45 On s'est rendu sur place,
22:48 on a coupé les combinés de trois des cabines
22:51 pour les faire analyser au labo
22:54 dans l'espoir de découvrir des empreintes,
22:57 mais on n'a rien trouvé.
23:00 Malheureusement pour nous,
23:03 on ignorait que les combinés étaient recouverts d'une matière
23:06 qui empêchait toute adhérence.
23:09 Donc, quand on a appliqué la poudre empreinte,
23:12 on n'a rien trouvé.
23:15 Et vu le nombre de personnes qui utilisent les cabines téléphoniques,
23:18 on s'est dit que c'était un effort qui serait vain.
23:21 Donc on a mis un terme à cette piste.
23:25 On commence à se demander si ces types ne se fichent pas de nous.
23:28 On est paumés.
23:31 On enchaînait les journées de 16 heures.
23:35 Les choses qui en temps normal ne me gênaient pas
23:38 commençaient à me taper sur les nerfs.
23:41 On était tous vraiment sous pression.
23:44 Harvey a disparu depuis six jours
23:47 et les enquêteurs savent que le moindre faux pas peut être fatal.
23:50 Le seul point positif,
23:53 c'est que personne n'est au courant de l'enquête.
23:56 Le secret est bien gardé.
23:59 Et si l'histoire venait à s'ébruter, alors ça pouvait sonner le glas pour Weinstein.
24:02 Les ravisseurs pouvaient parfaitement décider de ne pas récupérer l'argent
24:05 et de laisser Harvey mourir dans son coin.
24:08 Personne n'était au courant de l'enquête.
24:11 Ni les ravisseurs, ni les médias. Personne.
24:14 Mais Larry est arrivé.
24:18 En 1993, je suis chroniqueur judiciaire pour le New York Post
24:21 et je travaille dans les commissariats.
24:24 Je couvre toutes les affaires qui se produisent la nuit
24:27 jusqu'au petit matin.
24:30 Ce matin-là, je suis dans l'ascenseur
24:33 pour rejoindre le bureau de la brigade criminelle
24:36 et il faut savoir que je m'entends bien avec tout le monde,
24:39 qu'il s'agisse du boss ou de la réceptionniste.
24:42 Je suis en train de me faire un appel.
24:45 Je suis en train de me faire un appel.
24:48 Et quand j'entre dans le bureau,
24:51 tous les visages se tournent vers moi et deviennent livides.
24:54 Personne ne dit un mot.
25:00 Et ça a titillé ma curiosité.
25:03 Alors, j'ai commencé à poser des questions à droite à gauche.
25:06 Et le lendemain matin,
25:09 j'étais en possession du nom de Harvey et d'un bref résumé de l'affaire.
25:12 C'était le genre d'histoire
25:15 dont les journalistes et les lecteurs du New York Post étaient friands.
25:18 On parle d'un homme d'affaires richissime
25:21 qui est enlevé en plein jour et d'une rançon de 3 millions de dollars.
25:24 Bref, ce genre de faits divers
25:27 qu'on croise une ou deux fois dans une carrière.
25:30 Je connais donc l'histoire dans ses grandes lignes.
25:33 Larry se pointe et me demande si on est bien en train d'enquêter
25:36 sur l'enlèvement d'un type nommé Weinstein.
25:39 "Pose-moi un article là-dessus, Weinstein est un homme mort."
25:42 Je sais que je tiens un scoop explosif
25:45 et mon instinct me dit d'écrire un article là-dessus.
25:48 Mais dans mon fort intérieur, je sais que si je le fais,
25:51 Weinstein risque de le payer de sa vie.
25:54 On s'est longuement interrogés sur la conduite à tenir.
25:57 Devions-nous écrire un article sur l'enlèvement d'Harvey ?
26:00 En tant que journaliste,
26:03 on nous apprend que notre devoir est d'informer le public.
26:08 L'apparition d'un article pouvait mener Harvey à la mort.
26:11 Donc, on a décidé qu'on ne publierait rien.
26:17 Ça a été un vrai soulagement.
26:20 On a vraiment apprécié que le New York Post ne publie rien.
26:23 J'ai promis à Larry qu'il aurait l'exclusivité.
26:26 Larry a obtenu la garantie qu'il aurait la primeur de l'histoire.
26:31 Dès que Weinstein serait rentré chez lui,
26:34 ça est sauf comme on l'espérait.
26:37 Larry couvre l'affaire en toute discrétion.
26:40 Les ravisseurs continuent d'appeler la famille d'Harvey.
26:43 La famille d'Harvey est très inquiète.
26:50 Ils commencent à croire que les ravisseurs les vont marcher.
26:53 Au fond d'eux, ils savent pertinemment
26:57 que leur père est peut-être déjà mort.
27:00 Donc, on demande à la famille d'exiger la preuve que Weinstein est vivant.
27:05 On retenait tous notre souffle.
27:08 Harvey a dit qu'il allait bien
27:28 et qu'il fallait apporter l'argent de la rançon aux ravisseurs.
27:31 Quand les proches d'Harvey reçoivent ce coup de fil,
27:34 ils se sentent aux anges, car ils savent qu'Harvey est en vie.
27:37 Toutefois, ils ignorent encore pour combien de temps.
27:40 Car au sein de sa voix, la famille a su qu'Harvey n'est pas dans son état normal.
27:45 Ils ont compris que Harvey vivait une situation très traumatisante
27:48 et ça les a terrifiés.
27:51 Après ce coup de fil, il va s'écouler encore deux jours
27:55 avant que les ravisseurs donnent des nouvelles.
28:01 Il était environ 3 heures du matin.
28:04 Ils ont fixé un point de rendez-vous à la famille
28:08 tout près d'un parc.
28:11 Le fils d'Harvey roule avec sa voiture
28:19 jusqu'au point de rendez-vous.
28:22 Et tout à coup, un break fait son apparition.
28:30 Un type en descend et s'approche de la voiture du fils.
28:33 Il lui dit qu'il fait partie des Black Cat
28:37 et prend l'un des sacs qu'il met dans le break.
28:40 Ensuite, il prend le deuxième sac et va dans le parc.
28:44 Au bout de 15-20 minutes, l'homme sort du parc
28:50 et se dirige vers une cabine téléphonique.
28:53 Le fils d'Harvey l'entend dire qu'il a tout l'argent
28:56 et qu'il faut venir le récupérer.
28:59 Le break revient et récupère l'homme et le sac.
29:02 Les policiers suivent le break de loin,
29:09 mais ils font en sorte de rester discrets
29:12 pour ne pas effrayer les ravisseurs
29:15 qui pourraient décider de tuer Weinstein,
29:18 dans l'hypothèse où il serait encore vivant.
29:21 On met en place une surveillance rapprochée du véhicule.
29:24 Pour une surveillance rapprochée,
29:27 on suit le véhicule, une autre dans la même rue un peu plus loin
29:30 et une autre encore dans une rue parallèle.
29:33 Comme ça, si la surveillance dure trop
29:36 ou si le véhicule surveillé s'amuse à prendre des chemins de traverse
29:39 en regardant dans son rétro,
29:42 c'est jamais la même voiture qui le suit.
29:45 Tout se passe selon le plan. Le break est sous bonne surveillance.
29:48 Mais au bout d'une heure, le ton des échanges change
29:51 et il devient clair que les policiers ont perdu le break de vue.
29:55 Au final, l'argent est parti, on n'a pas attrapé les ravisseurs
29:58 et on n'a pas récupéré la victime. C'est mauvais signe.
30:01 Mais tout à coup, j'entends un des gars dire
30:05 qu'il a retrouvé le break sur la 174ème rue.
30:08 Puis un autre gars qui le suit sur la 168ème rue.
30:11 La police suit le véhicule à distance
30:16 pour rester hors de vue. Et ce pendant 3 heures.
30:19 Je regarde ma montre, je vois que la filature dure depuis 3h10,
30:22 alors je dis
30:25 "interceptez la voiture". Et ça devient une course poursuite.
30:28 Les voitures allument sirènes et girofards
30:38 et poursuivent la voiture sur la 12ème avenue, où elle s'arrête peu après.
30:41 On se trouve sur les anciens terrains de Pologne.
30:48 On est dans un des grands stade de football de New York.
30:51 Là où l'équipe de baseball des New York Giants
30:57 avait l'habitude de s'entraîner.
31:00 Il y a aussi d'anciennes catacombes là-bas.
31:05 Le conducteur sort de sa voiture et se dirige vers les catacombes.
31:08 On le prend en chasse.
31:13 Il est arrêté et mis en garde à vue.
31:16 L'homme se précipite dans un cul-de-sac.
31:19 Il est arrêté et mis en garde à vue.
31:22 Et il s'avère qu'Harvey connaît très bien le suspect.
31:25 Il a été arrêté et mis en garde à vue.
31:33 Et il s'avère qu'Harvey connaît très bien le suspect.
31:36 Il a été arrêté et mis en garde à vue.
31:39 L'homme s'appelait Fermin Rodriguez.
31:42 C'était un employé de l'entreprise de prête-à-porter Lord West.
31:49 Fermin était opérateur de machines à coudre chez Lord West.
31:54 Le véhicule est enregistré au nom de Fermin.
31:57 Et on découvre qu'il habite sur la 110ème rue.
32:00 Donc les policiers espèrent retrouver Harvey là-bas.
32:03 L'appartement est fouillé de fond en comble.
32:07 Mais aucune trace d'Harvey.
32:10 Un autre indice est découvert.
32:14 Les équipes retrouvent le sac d'argent qui avait été emporté par le break.
32:18 Il se trouve dans la baignoire.
32:21 Pendant que des hommes fouillent l'appartement,
32:25 Fermin lui est interrogé au commissariat.
32:28 En effet, il a été conduit au quartier général, au 1 Police Plaza.
32:34 On savait que le temps nous était compté.
32:37 Et à ce moment, notre seul et unique lien avec la victime,
32:40 c'était Fermin Rodriguez.
32:43 J'essaie d'établir une communication avec l'individu.
32:46 C'est le début de l'interrogatoire.
32:49 Je commence par demander des informations d'ordre général.
32:52 Mais je sentais que quelque chose clochait.
32:55 Cet homme mentait comme il respirait.
32:58 Ça ne lui demandait aucun effort.
33:01 C'est assez rare. En général, les suspects qui enchaînent les mensonges
33:04 se retrouvent rapidement acculés et sont pris au piège.
33:07 Lui, c'était tout le contraire.
33:11 Il a produit un tissu de mensonge sans jamais se retrouver empêtré dedans.
33:14 Au bout de quelques heures,
33:19 j'étais convaincu que toute son histoire était un vaste mensonge.
33:22 Parce que c'était difficile à croire.
33:25 Fermin explique à l'inspecteur Santiago
33:28 que Harvey se trouve dans un trou à proximité de la 12e avenue.
33:31 D'après ce qu'il me racontait,
33:34 Harvey était retenu prisonnier dans un trou.
33:37 Et ça me semblait insensé.
33:40 Mais sa version restait inchangée.
33:43 Donc, au bout d'un moment,
33:46 je lui ai dit,
33:49 si ce que tu dis est vrai,
33:52 dans ce cas, tu vas nous conduire jusqu'à ce trou
33:55 pour qu'on le récupère.
33:58 On prend la voiture
34:01 et on roule jusqu'à une zone entre la 12e avenue
34:04 et la 158e rue à Manhattan.
34:07 Là-bas, on tombe sur une voie de service
34:10 et je demande au ravisseur
34:13 où se trouve le fameux trou.
34:16 On parcourt un peu moins d'un kilomètre
34:19 et on traverse la voie ferrée
34:22 et après, on tombe sur une sorte de barrière.
34:25 Je suis tellement lessivé que je n'arrive même pas à l'escalader.
34:28 Donc, je reste à l'arrière avec Fermin.
34:31 La zone était très escarpée.
34:34 Il fallait grimper en haut d'une colline.
34:37 C'est une zone boisée
34:40 et on entend le trafic des voitures pas très loin.
34:43 Je pensais tomber sur une ancienne construction
34:46 mais j'avais beau regarder autour de moi,
34:49 il n'y avait rien, juste des arbres et des rochers.
34:52 Alors, on s'est mis à crier le nom de Harvey.
34:55 J'étais convaincu que Fermin nous avait menés en bateau.
34:58 Pendant que j'attendais mes gars,
35:01 j'ai commencé à réfléchir
35:04 et je me suis demandé
35:07 si j'allais me faire un coup de coeur
35:10 et si je devais me faire un coup de coeur
35:13 avec un autre gars.
35:16 J'ai commencé à réfléchir et je me suis demandé
35:19 comment je réagirais si on ne retrouvait pas Harvey.
35:22 Cette idée me terrifiait.
35:25 Harvey !
35:28 Harvey !
35:31 Harvey !
35:34 Harvey !
35:37 Harvey !
35:40 C'est fini.
35:43 C'est fini.
35:46 Mais au bout d'un moment, on a entendu quelque chose.
35:58 Harvey !
36:01 On s'est dirigé vers l'endroit d'où nous était provenu la voix
36:04 et par terre, on a aperçu une plaque en métal
36:07 recouverte de planches en bois.
36:10 On a tout déblayé
36:13 et on a soulevé la plaque en métal qui recouvrait la totalité du trou.
36:16 Et on a vu Harvey.
36:28 C'était une très belle surprise.
36:31 On ne s'attendait vraiment pas à le retrouver.
36:35 Quand on a ouvert le trou et la lumière du soleil a touché son destin,
36:38 c'était une expression que je n'avais jamais expérimentée.
36:41 La première chose qu'il a faite, c'est de prendre une grande bouffée d'air frais.
36:50 Il avait juste besoin de respirer.
36:55 Et pendant qu'il respirait,
36:58 il a levé son visage vers le ciel et le soleil
37:01 et on pouvait clairement lire le bonheur dans ses yeux.
37:04 Ça a été une vraie explosion de joie.
37:07 Vraiment.
37:10 C'était tout simplement incroyable. Quel soulagement.
37:13 Harvey se tient debout,
37:16 enfin à l'air libre, dont il remplit ses poumons.
37:19 Et au bout d'un moment, il demande.
37:22 Je peux avoir une cigarette ? On avait retrouvé notre Harvey.
37:25 Malgré tout ce qu'il avait enduré, il avait encore de l'humour.
37:30 Incroyable.
37:33 J'aurais jamais survécu à tout ça.
37:49 Non, je n'aurais jamais été capable.
37:52 Troupir dans un trou en terre pendant 13 jours, impossible.
37:55 Je serais sorti de là avec un sacré coup sur la cafetière.
37:58 Harvey est rapidement conduit à l'hôpital
38:01 pour subir un examen complet
38:04 et les médecins lui annoncent qu'il est en parfaite santé,
38:07 alors qu'il n'a rien mangé depuis deux semaines.
38:10 On était fous de joie.
38:14 Ce soir-là, alors que je rentrais chez moi en voiture,
38:17 j'avoue que j'étais en larmes.
38:20 J'ai dû m'arrêter à deux ou trois reprises
38:23 pour me sécher les yeux et reprendre mes esprits.
38:27 Finalement, comme je m'y attendais,
38:30 le commissaire Kelly a tenu sa parole
38:33 et j'ai pu m'entretenir avec Harvey le soir même chez lui.
38:37 Harvey, Harvey !
38:40 Comment tu te sens ?
38:43 Je me sens super bien.
38:46 Tu peux nous dire comment tu as pu le faire pendant si longtemps ?
38:49 Je suis content.
38:52 Je suis content de ce que tu as fait.
38:55 Je suis content de ce que tu as fait.
38:58 Je suis content de ce que tu as fait.
39:01 Je suis content de ce que tu as fait.
39:04 Tu peux nous dire comment tu as pu le faire pendant si longtemps ?
39:07 Les États-Unis ont été en colère il y a 50 ans, mon ami.
39:10 Merci Harvey.
39:13 Ayant moi-même fait partie du corps des Marines,
39:16 j'ai discuté de tout ça avec Harvey
39:19 et j'ai eu l'impression qu'il n'avait subi aucune séquelle
39:22 de sa captivité qui avait duré 13 jours.
39:25 C'était tout bonnement incroyable.
39:29 (Applaudissements)
39:32 Il est dit que les événements ne font pas le homme, ils le révèlent.
39:39 Et je pense que c'est exactement ce qui s'est passé
39:42 dans le cas d'Harvey Weinstein.
39:45 Il a montré la vraie fierté du vrai New Yorker.
39:49 Tous les hommes ne sont pas égaux face à l'adversité.
39:52 Quelles étaient les probabilités que Harvey Weinstein
39:55 ressorte dans une telle forme au bout de 13 jours ?
39:58 Je suis si fier de notre département de police
40:01 et de la média,
40:04 notamment le New York Post,
40:07 qui a peut-être connu quelque chose de tel.
40:10 Mais nous sommes conscients de la nécessité de faire en sorte
40:13 que nous augmentions les chances de produire Harvey en un.
40:16 (Applaudissements)
40:43 Au cours des jours suivants,
40:46 les enquêteurs interrogent Fermin
40:49 et obtiennent une confession complète.
40:52 D'après certaines rumeurs, l'entreprise était en difficulté
40:55 et Harvey avait réussi à obtenir un prêt.
40:58 Fermin Rodriguez a recruté plusieurs de ses amis
41:03 pour enlever Harvey Weinstein.
41:06 Et c'est une autre amie de Fermin,
41:12 la comptaine Aurelina Leonor,
41:15 qui passait les coups de fil au nom de l'organisation Black Cat,
41:18 un nom que Fermin avait inventé de toute pièce.
41:21 Je crois qu'il n'avait pas vraiment réfléchi aux conséquences.
41:24 Il pensait sans doute récupérer l'argent de la rançon
41:27 et s'enfuir avec pour vivre tranquille jusqu'à la fin de ses jours.
41:40 (Rires)
41:43 Le frère de Fermin, Antonio, n'a pas été jugé au tribunal.
41:47 Il a directement été envoyé à l'asile,
41:50 l'asile de Wards Island.
41:53 Pour Harvey, le plus difficile dans tout ça,
41:58 c'est quand il a appris que c'était l'un de ses employés qui avait fait le coup.
42:01 Ça a été une vraie trahison.
42:04 (Bruits de la télé)
42:07 (Bruit de la télé)
42:32 (Bruit de la télé)
42:35 Après quelques jours de repos et des repas consistants
42:42 qui lui permettent de retrouver bonne mine,
42:45 Harvey est de retour au travail.
42:48 (Cris de la foule)
42:54 On voyait bien qu'il avait vécu quelques jours difficiles.
42:58 Son visage était plus rugueux qu'avant, sa silhouette plus émaciée.
43:01 Mais il avait toujours cette étincelle dans les yeux.
43:04 Sa volonté de vivre m'a littéralement bluffé.
43:08 Imaginez passer 13 jours dans la solitude la plus totale et dans la peur aussi.
43:14 Le dénouement de cette histoire était purement incroyable.
43:20 Cet homme était incroyable.
43:23 On parle d'un véritable survivant quand même.
43:26 (Bruits de la télé)
43:31 (Bruits de la télé)
43:34 (Bruits de la télé)
43:38 (Bruits de la télé)
43:42 (Bruits de la télé)
43:46 (Bruits de la télé)
43:50 (Bruits de la télé)
43:54 (Bruits de la télé)
43:59 (Bruits de la télé)
44:02 (Bruits de la télé)
44:06 (Bruits de la télé)
44:09 (Bruits de la télé)
44:12 Merci à tous !

Recommandations