• il y a 2 ans
Jean-Luc Brassard, porte-parole de la FRAS.

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Transcription
00:00 Jean-Luc Brassard, vous avez été nommé porte-parole de la Fondation ici pour le Cambosco
00:06 et du même coup vous êtes voisin des lieux.
00:09 Donc, l'annonce d'un projet, un, pourquoi avoir accepté d'être le porte-parole de l'organisme telle?
00:16 Ça a été une grosse négociation, ça a duré environ 10 secondes.
00:21 Premièrement, évidemment le Cambosco a de l'encore,
00:24 donc à peu près tous les gens de Valleyfield ont mis passé leur jeunesse ici et qui amènent leurs enfants et leurs petits-enfants maintenant.
00:30 C'est un site qui est extraordinaire, qui a vivoté longtemps malheureusement de subvention à subvention
00:35 et puis là il y a un projet concret avec des gens qui ont les moyens, les règles financiers aussi pour l'amener à flot.
00:42 Puis aussi avec un mandat de la ville qui est de le rendre à la population
00:47 avec un encadrement peut-être moins laissé aller au niveau de la nature.
00:52 Ça m'intéresse, moi j'ai fait mes entraînements ici quand j'étais athlète, je me suis épanoui dans cette nature-là.
01:00 C'est un petit bijou de nature, c'est une île au milieu de Saint-Laurent,
01:04 on trouve toute la végétation possible, tous les animaux possibles,
01:08 des aigles à tête blanche aux tortues qui ont 75-100 ans en passant vers des, bon les chevreuils on les connaît maintenant,
01:15 mais un paquet d'animaux qu'on voit dans des livres mais qu'on a l'occasion nous autres d'avoir dans notre cour arrière.
01:21 C'est de mettre en valeur avec ces gens-là, puis c'est aussi de mettre en valeur les bâtiments qui étaient laissés à l'abandon,
01:26 ils ont été obligés d'être détruits pour certains parce que trop abîmés par l'usure du temps, par l'abandon.
01:31 Puis qu'il y a une clientèle qui n'a pas nécessairement accès à la nature, qui puisse en profiter.
01:36 C'est important aussi des gens avec des déficiences intellectuelles, avec de l'autisme,
01:39 qui sont encadrés, qui ne sont pas laissés libres comme l'air,
01:43 qui sont encadrés par des éducateurs, par des gens qui sont responsables.
01:47 Souvent on a l'impression, parce que même quand j'étais athlète, on avait des conférenciers qui venaient nous dire,
01:53 souvent pour vous épanouir, allez prendre une marche en nature.
01:55 Ça va faire le même effet que 45 minutes de méditation ou de grandes séances de yoga.
02:01 Allez juste respirer de l'air, allez voir la nature, ça l'épanouit.
02:05 Alors de voir des gens qui, avec leurs difficultés, n'ont peut-être pas la possibilité de voir ça,
02:09 puis maintenant ils vont pouvoir s'épanouir dans ce milieu-là, c'est comme un gagnant-gagnant pour tout le monde.
02:14 Comme voisin, tu as dénoncé souvent à multiples reprises les actes de vandalisme qui étaient commis sur le site.
02:22 Si maintenant, avec cette nouvelle mouture-là, cette nouvelle façon de faire,
02:26 est-ce que ça te rassure davantage justement quant à l'entretien des lieux?
02:31 Oui. Parmi les projets que l'organisme Les Fraces va faire, il va y avoir une barrière à la porte.
02:36 Parce qu'à un moment donné, on ne voit pas que les gens viennent nécessairement prendre des marches à 10 heures le soir.
02:40 On s'entend que c'est un petit peu louche, puis l'emplacement faisant en sorte que des petits deals de drogue,
02:45 puis n'importe quoi d'autre, passent le temps, c'est la place de la place, t'es au milieu du bois, personne ne te dérange.
02:50 Mais là, en ayant une barrière qui va ouvrir selon les heures des parcs de Salaberry de Valleyfield,
02:55 et puis aussi en ayant une présence 24 heures, bien ça devient plus fatigant de commencer à venir faire des mauvais coups.
03:01 Le vandalisme, il y en a eu beaucoup ces derniers temps.
03:04 Il y a même eu des coups de feu assez récurrents aussi sur le site, sur les bâtiments ici.
03:09 Ça a été pris pour site, c'était facile, c'était le fun, il n'y avait pas personne.
03:12 Il y avait des gens qui jouaient à des espèces de, ce qu'on appelle du "spin-ball", mais avec des vrais balles.
03:16 Ils se tiraient dessus aussi, ça se promenait à travers les familles qui venaient prendre des marches.
03:21 Il y avait trop de choses qui n'avaient pas leur place dans un parc.
03:24 Moi, je suis de ceux qui pensent que pour être sensibilisés à la nature, il faut venir dans la nature aussi.
03:29 Puis là, on a la chance de venir dans la nature.
03:31 La différence du Cambosco, disons, par rapport au Parc Sauvé,
03:34 le Parc Sauvé, c'est un site extraordinaire au milieu de la ville, mais c'est plus un parc aseptisé.
03:38 Tandis que le Cambosco, c'est un parc naturel, avec beaucoup d'arbres, avec encore des écosystèmes qui sont...
03:43 Il y en a de tout ici, des écosystèmes.
03:45 Il y a des arbres multisentenaires, comme des écosystèmes de marécage qui sont prolifiques pour la végétation.
03:51 Puis en amenant les gens à venir les toucher, se les faire expliquer,
03:57 c'est le meilleur moyen d'avoir le respect pour la nature après, plutôt que de la détruire.
04:01 Alors, là aussi, c'est un avantage pour tout le monde, encore une fois.
04:04 Pour les voisins, mais pour aussi les résidents de la ville qui viennent se promener avec leurs chiens, avec leurs enfants,
04:09 de pouvoir le faire en toute sécurité, puis de ne pas se sentir nécessairement sous pression,
04:14 et de se demander « qu'est-ce qui va se passer si je prends ce sentier-là? »
04:17 – Merci beaucoup. – Merci.