Thibault de Montbrial : «Nous avons un parti politique présent à l'Assemblée nationale qui cautionne tout ça»

L'avocat, Thibault de Montbrial : «Nous avons un parti politique présent à l'Assemblée nationale qui cautionne tout ça».

Transcript

00:00 Si j'étais ministre de l'Intérieur, je ne pourrais pas faire beaucoup plus que Gérald Darmanin,

00:05 pour une raison très simple, c'est que ce gouvernement et ce président de la République

00:09 sont dans une logique qui n'est pas une logique de cohésion totale sur le sujet.

00:12 On est en même temps.

00:14 Dans le "en même temps", on ne s'en sortira pas.

00:16 Mais si vous étiez en place, qu'est-ce que vous proposez ?

00:19 Qu'est-ce qu'on changera dans notre droit ?

00:20 Il faut tout changer.

00:22 C'est-à-dire qu'il faut faire table rase.

00:25 Il faut que chacun comprenne que si nous ne le faisons pas, bien sûr dans le respect des règles,

00:33 et en prenant le temps de le faire, c'est un choc terrible, je ne sais pas lequel,

00:36 mais un jour ou l'autre, nous aurons un vrai choc terrible.

00:38 Alors quand je dis ça, on me dit "oui, mais il y a eu le Bataclan, etc."

00:40 C'est-à-dire un autre Bataclan ?

00:41 Non, non, non, mais c'est des choses sans doute pires.

00:43 Une perte de contrôle avec des violences qui s'enchaînent, etc.

00:48 C'est ça que nous risquons.

00:49 Ce dont on parlait tout à l'heure, si l'affaire du Moyen-Orient s'embrase,

00:54 si jamais il y a l'intervention d'autres pays, etc.

00:57 Nous aurons alors en France des gens qui n'attendent que ça,

01:00 avec l'influence des services turcs, avec l'influence également, il faut le dire, des services algériens,

01:04 avec l'influence des services russes qui n'ont qu'une envie,

01:07 c'est de nous rendre la monnaie de notre pièce, de notre aide à l'Ukraine,

01:09 et avec l'influence des services iraniens, ce qu'ils commencent à faire beaucoup.

01:12 Tous ces gens-là, on le sait, travaillent à déstabiliser la France,

01:15 notamment dans la perspective des JO, je l'ai déjà dit sur ce plateau.

01:18 La grande différence, c'est que maintenant on a une crise mondiale

01:22 qui risque de permettre que ces projets prennent corps.

01:28 Pourquoi ? Parce que l'attention de toute notre jeunesse est attirée,

01:32 et on le voit à travers la folie sur les réseaux sociaux

01:35 et ce qui se dit lors des manifestations.

01:37 Et j'ajoute un mot qui est très important,

01:39 c'est que nous avons aussi un parti politique qui est présent à l'Assemblée nationale,

01:42 qui représente une vingtaine de pourcents des électeurs français et qui cautionne tout ça.

01:47 [Musique]

01:51 [SILENCE]