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Demain, quand les lycées de France ouvriront leurs portes, ce n'est pas un élève qui manquera à l'appel, mais Dominique Bernard, professeur de français assassiné à Arras le 13 octobre par un ancien lycéen radicalisé. Charline lui rend hommage dans sa chronique, suivie d'une minute d'applaudissements.

Retrouvez toutes les chroniques de Charline Vanhœnacker sur https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-charline-vanhoenacker

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Amusant
Transcription
00:00 Bonsoir la France Inter !
00:02 Demain à l'ouverture de tous les lycées de France, ce n'est pas un élève qui manquera à l'appel, non.
00:08 Ce sera le professeur de lettres Dominique Bernard qui a donné son savoir et puis sa vie pour sauver celle des autres.
00:15 D'après un témoignage, le terroriste cherchait un prof d'histoire.
00:19 Et alors ça c'est particulier, cette manie qu'ont les terroristes de vouloir écrire leur futur en massacrant notre présent quand même.
00:26 Alors on dit vous savez, le savoir est une arme et ça les islamistes, ils l'ont pris au premier degré.
00:32 C'est à dire qu'un jour il y a dû en avoir un qui s'est retrouvé avec un livre en main
00:36 et il s'est coupé en tournant la page.
00:38 Et le livre c'était pas le Coran, ça se voit qu'ils l'ont pas lu.
00:43 Non non c'était pas une grammaire non plus, sinon les djihadistes ils diraient "merde !
00:47 ils savent accorder le participe passé avec l'auxiliaire avoir, on est foutus !"
00:52 Et voilà désormais dans les écoles on est moins préoccupé par le passé simple que par le futur compliqué.
00:57 Alors vous vous souvenez quand on entendait dire "ouais les profs,
01:01 toujours en grève alors qu'ils finissent à 17 heures et qu'ils ont toutes les vacances
01:05 et en plus ils se font assassiner par un ancien élève ?"
01:08 Déjà que l'éducation nationale avait du mal à recruter.
01:12 "Ouais avant j'étais prof mais
01:15 après la naissance de mon premier enfant j'ai cherché un métier moins risqué donc je suis devenue pompier, je songe même à entrer
01:22 dans l'armée"
01:24 On regrette l'époque où la plus grande menace pour l'éducation nationale c'était Jean-Michel Blanquer.
01:29 Oui vous savez ici notre métier c'est de faire sourire même quand tout le monde est triste ou atterré.
01:36 C'est à dire qu'on a un petit peu la blague carambar au milieu des plaquettes de l'exomile.
01:40 Après un deuil il y a plusieurs étapes, il y a le déni,
01:44 la colère et la reconstruction. Et avec nos blagues on est les petits maçons comme ça, qui essayent de vous aider à aller mieux.
01:52 En plus le casque de chantier va très bien à Guillaume Meurice.
01:55 Et puis tout à l'heure Aymeric Lomprey va certainement vous demander "Est-ce que vous allez bien ?"
02:00 Sentez-vous libre de répondre ce soir vraiment.
02:05 Et pour conclure dans tous les drames personnels ou collectifs,
02:10 le premier rire marque la fin de l'état de sidération.
02:14 Et sortir de la sidération c'est nécessaire si on veut se mettre à réfléchir et à comprendre.
02:19 Nous ici on pense que le rire n'empêche pas le recueillement.
02:22 Je vous cache pas qu'en radio c'est compliqué la minute de silence rapport au silence en radio, voyez.
02:29 Alors pour rendre hommage à Dominique Bernard et à son courage inouï, à Samuel Paty et à tous les enseignants, je vous propose,
02:36 et vous chez vous aussi, une minute d'applaudissement.
02:40 (Applaudissements)
02:42 (...)
02:44 (...)
02:46 (...)
02:48 (...)
02:50 (Applaudissements)
03:19 (...)

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