• l’année dernière
Transcription
00:00 C'est vraiment déhumanisant, parce que c'est comme si on te disait "Qu'est-ce que tu es ?"
00:04 "Cette chose ou cette autre chose, vu que chaque autre chose ne peut pas exister"
00:11 "Je te compte comme humain ? Je te compte comme mon proche ?"
00:17 "Je te compte comme mon proche ? Je te compte comme mon proche ?"
00:24 "Je te compte comme mon proche ?"
00:28 "Je te compte comme mon proche ?"
00:30 Une partie de moi, grosse, l'ai dû domestiquer, le mettre dans un casserole et le fermer, pendant des années.
00:40 Pour moi, l'important était d'avoir un corps masculin,
00:45 pas de me vêtre comme un homme, de faire le homme.
00:49 Si j'avais pu changer mon corps, je l'aurais fait tout de suite.
00:52 J'avais aussi cette difficulté de me voir.
00:58 Je m'identifiais comme une fille, je ne savais pas.
01:01 On me disait que j'étais une fille, et je suis une fille.
01:04 Je me souviens d'un enfant qui m'a demandé "Est-ce que tu es homme ou femme ?"
01:11 Je ne voulais pas dire que je suis une femme, ça me faisait mal.
01:15 Mais ça me faisait mal aussi dire que je suis un homme.
01:18 Et donc, je suis resté silencieux.
01:20 Il y a plusieurs façons de faire un coming out.
01:27 Et personne n'a encore trouvé le meilleur.
01:29 Une transition de genre est l'un des actes les plus insolites et subversifs qui existe.
01:38 Pour cela, nous devons remplir le monde de nos narrations,
01:43 même si elles sont complètement différentes les unes des autres.
01:46 Et patience si on perd le rigole classique, il faut la diagnosis.
01:55 Tous mes amis me demandent "Comment vas-tu ?"
01:57 Mais je suis encore à Dieu !
01:59 Et comment j'aurais voulu grandir ?
02:01 Je ne sais pas.
02:02 [Musique]