Crise politique au Niger : Alger décide de "surseoir" à sa médiation

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Transcript
00:00 On passe au Niger pour parler cette fois de la médiation algérienne.
00:02 Alger a décidé de la suspendre et demande des clarifications aux nouvelles autorités nigériennes.
00:06 Yame avait émis des réserves quant à la durée de la période de transition.
00:11 L'Algérie n'a pas apprécié.
00:12 Faut-il pour autant considérer que cette médiation a été tuée dans l'œuf ?
00:15 Écoutez la réponse de Hassnia Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen.
00:22 C'est très tôt pour enterrer la médiation algérienne,
00:25 d'autant plus qu'un acteur important, le ministre de l'Algérie, a dit sa disponibilité,
00:34 mais aussi son accord à étudier la proposition algérienne.
00:38 C'est un élément important.
00:40 Mais on sait aujourd'hui aussi qu'il y a un retrait des forces françaises,
00:44 ce qui rend compliquée toute opération militaire,
00:47 mais qui laisse la voie à une approche plutôt diplomatique.
00:51 C'est la dynamique de négociation qui doit prévaloir.
00:54 Il se trouve que la dynamique de négociation,
00:56 hormis la proposition théorique de l'Algérie, n'existe pas d'autre proposition diplomatique.
01:03 Donc ça c'est un élément important.
01:05 Je pense que les étroits inter-algériens n'ont pas apprécié le communiqué,
01:10 le dernier communiqué du ministère des Affaires étrangères du Niger,
01:13 qui a exprimé une certaine mauvaise humeur.
01:16 Et c'est à mon avis un malentendu à dissiper entre les deux capitales,
01:22 parce qu'il est vrai que dans une proposition de médiation,
01:26 on ne s'attaque pas aux points clivants.
01:29 On commence d'abord par les sujets qui font consensus,
01:32 soit du côté du Niger ou du côté d'Alger.
01:36 Il y avait un point de discorde important, c'est celui,
01:39 bien sûr la période de transition, mais on sait que ce n'est pas à Alger,
01:43 ou à une autre capitale, de préciser ou de donner un calendrier clair.
01:49 L'Algérie, ce qu'elle voulait, c'est d'abord mettre cette proposition
01:52 et prendre le temps de la part d'abord du Niger,
01:56 prendre le temps d'affiner, d'enrichir cette proposition.
02:01 Je crois qu'il est dans l'intérêt du Niger surtout, mais de l'Algérie,
02:05 puisque c'est un pays qui partage des frontières,
02:08 et c'est un pays aussi qui craint des conséquences en cas d'enlisement
02:14 ou de difficultés à gérer la situation,
02:16 qui sent l'intérêt des deux États,
02:19 appele tout s'entendre et continuer cette dynamique de négociation.

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