OM Légendes : Jocelyn Angloma

  • l’année dernière
Notre ancien défenseur s'est confié à notre micro à l'occasion des 30 ans du sacre de 1993 en Champions League. Il se remémore ses meilleurs souvenirs, les pires également, ses coéquipiers, ses coachs et de nombreux moments marquants de sa carrière.

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Transcript
00:00 Quel est le plus mauvais souvenir ?
00:02 C'est ce même jour, le jour de la finale, où je me fracture la jambe aussi.
00:07 C'est un mauvais souvenir dans un bon souvenir.
00:13 Parce que je me suis fracturé. Pourquoi ?
00:15 Parce que je n'ai pas pu faire la fête comme tout le monde.
00:17 Pendant cette période, les festivités, je les ai ratées.
00:27 Allez c'est parti. Jostein Joma, bonjour.
00:30 Quel est votre meilleur souvenir à l'Olympique de Marseille ?
00:34 Meilleur souvenir ?
00:35 Ça reste toujours ce fameux titre.
00:40 La Coupe d'Europe des Clubs Champions, le 26 000.
00:45 Ça reste parce que ce que ça représente à Marseille,
00:49 ce que ça représentait juste avant,
00:52 avant qu'on puisse gagner ce titre.
00:55 Donc je pense que c'est comme tous les joueurs,
00:57 c'est ce qu'on a gagné, c'est ce qu'on a eu de mieux.
01:00 Et je dirais, en seconde lignée, ce public, ce public magnifique,
01:05 ces supporters qui poussent l'équipe à se sublimer, à se surpasser,
01:10 les joueurs à se surpasser, ça aussi, ça reste partagé.
01:15 Mais la Coupe reste ce souvenir magnifique.
01:20 (Applaudissements)
01:39 Quel est du coup le plus mauvais souvenir ?
01:41 C'est ce même jour, le jour de la finale, où je me fracture la jambe aussi.
01:48 Je dirais que c'est un mauvais souvenir dans un bon souvenir.
01:52 Parce que je me suis fracturé. Pourquoi ?
01:55 Parce que je n'ai pas pu faire la fête comme tout le monde.
01:57 Pendant cette période, les festivités, je les ai ratées.
02:01 Le fait d'avoir gagné, ça couvre ce mauvais moment.
02:04 Quel est le coéquipier avec lequel vous êtes le mieux entendu ?
02:09 À Bézipele, pourquoi ?
02:13 C'est un jour où on se connaissait, on a joué dans pas mal de clubs.
02:17 On jouait bien avant. Avant d'arriver à l'OM, on s'était connu à Olosk.
02:21 Et puis à l'OM, je veux dire, on a fini de grandir.
02:26 On s'entendait, on se voyait pratiquement tous les jours,
02:31 avec la famille, les affinités.
02:34 Et jusqu'à maintenant, ça reste l'OM.
02:38 L'OM où on a évolué ensemble, où on a grandi, comme je le disais tout à l'heure.
02:42 Ce coéquipier avec lequel vous aimeriez à nouveau jouer ?
02:47 Moi, je dirais Abedi, mais en même temps Basile.
02:51 Basile, pourquoi ? Parce qu'on prenait toujours un pied avec lui.
02:55 Quel que soit le joueur, quelle que soit la personne qui était à l'OM,
02:58 on prenait toujours un pied avec Basile.
03:01 Dans sa manière d'appréhender les matchs, dans sa manière aussi
03:04 de faire monter la sauce le jour du match.
03:07 Et puis aussi, c'est le gars qui est joyeux, jovial,
03:11 qui amène les gens aussi à se surpasser.
03:15 Allez, mon homme !
03:17 Allez, mon homme !
03:19 Allez, mon chéri !
03:21 Allez, mon chéri !
03:23 Nous t'aimons tous !
03:26 Allez, mon chéri !
03:28 La la la la la la la !
03:30 Le coéquipier le plus fort ?
03:33 Le plus fort ?
03:35 C'est un mot que je n'aime pas trop,
03:37 parce que je trouve que les footballeurs sont tous à un certain niveau.
03:40 Quand on arrive au très, très haut niveau, tout le monde est bon et fort.
03:43 À l'OM, il y avait Pixi.
03:45 Ouais, je ne pense pas que je me suis trompé.
03:49 Au niveau des qualités, qualité intrinsèque, Pixi,
03:54 ouais, Stoïkovic, top niveau.
03:56 Le coéquipier le plus drôle ?
03:59 Je l'ai déjà nommé.
04:01 Parmi nous, il reste toujours, il est toujours dans la tête de tout le monde, c'est Basile.
04:05 Franchement, à l'OM, Bas était,
04:08 je peux dire, à tous les niveaux, parce que tous les joueurs,
04:12 ils l'apprécient.
04:14 C'est ce qui fait, qui se fait de mieux à ce niveau-là.
04:17 Le coéquipier le plus dur à l'entraînement ?
04:22 Moi, j'ai connu Carlos Mousser.
04:24 Ah ouais, Carlos Mousser, je me rappelle, je suis arrivé.
04:27 Quand je suis arrivé, je commence, j'allais assez vite quand même.
04:31 Je passe une fois, deux fois.
04:33 La troisième fois, il m'a dit, je fais passer sa jambe sur la tête.
04:36 Il me dit, fais attention à toi.
04:39 Mais c'était dans les matchs aussi.
04:40 C'est-à-dire, il donnait le tempo à l'équipe,
04:43 surtout défensivement.
04:45 Ouais, vraiment dur.
04:47 Le joueur le plus fort que vous ayez affronté ?
04:49 Il y a eu tellement de bons joueurs.
04:52 Je dirais, à l'extérieur, bien sûr, j'ai rencontré Ryan Giggs.
04:56 Il me prenait toujours le dessus en début de match.
04:59 Après, j'arrivais à contrôler, mais en début de match,
05:02 il me mettait vraiment le feu.
05:03 C'était quelquefois horrible.
05:06 Il allait vite, il savait dribbler.
05:08 Il était déstabilisant.
05:10 Une fois qu'il passait, c'est centre.
05:12 Assez souvent, ça faisait but.
05:15 Donc, ouais, Ryan Giggs.
05:17 Le coach qui vous a le plus marqué ?
05:20 J'en ai deux ou trois, mais il y a quand même Fogotals.
05:24 C'était dans sa manière d'appréhender le match.
05:29 En quelque sorte, on pensait que c'était des involtures,
05:33 mais il connaissait tellement le foot qu'il ne se prenait pas la tête.
05:36 Et puis, la manière dont il faisait confiance.
05:39 C'est vrai que peut-être pour les autres, c'était difficile,
05:42 mais quand il faisait confiance à une équipe ou à des joueurs,
05:44 à certains joueurs, c'était fini.
05:46 Ce joueur-là pouvait s'exprimer totalement.
05:48 La plus grosse colère d'un coach ?
05:51 D'un coach ? Je ne l'ai pas forcément connue énormément.
05:56 Il y a Ivic, ici.
05:59 Tomislav Ivic.
06:02 Il gueulait parce qu'il voulait que tout le monde coure.
06:05 Donc, il se mettait vraiment en colère à ce niveau-là.
06:08 Surtout quand il parlait le croate.
06:11 Donc, oui, Ivic.
06:15 Le match où vous vous êtes senti invincible, où vous marchez sur l'eau,
06:20 où rien ne pouvait vous arrêter ?
06:22 À l'OM, j'ai eu l'occasion de faire un gros match.
06:26 C'était contre Sochaux.
06:27 Mais c'était juste après une période très compliquée.
06:32 Parce que très compliquée, je ne jouais pas trop.
06:34 Après le changement d'entraîneur, justement, Gautal,
06:36 ce qui est arrivé, qui m'a mis en conscience, c'est tout.
06:39 Juste avant, le premier match que je joue,
06:43 je remplace Basile Boli contre Saint-Etienne.
06:45 Je me fais siffler, huer et tout.
06:47 Et j'ai changé de là, j'ai changé la chose.
06:50 Et puis c'était fini.
06:52 Et donc, Sochaux, un jour, pour moi, je pleinais vraiment.
06:55 C'était tellement fort.
06:57 Centre, débordement, tout passait.
07:01 Et enfin, pour conclure, une anecdote que vous n'avez jamais avouée.
07:04 C'est nos conneries, à vrai dire, avec Basile, Abedi, Chris Ruddle et tout.
07:09 Le coup du fromage dans la casquette, on sort, on sort,
07:14 je ne sais pas, je crois, de Allens, on mange.
07:18 Du coup, on prend du fromage,
07:21 on met dans la casquette de Basile et puis deux jours après, il arrive.
07:24 Ça pue comme pas possible parce qu'il n'a pas vu, il n'a pas vu le coup.
07:28 C'était des trucs comme ça qu'on se faisait.
07:31 Et ça, on en a pris plein la tête avec lui par la suite.
07:36 Vengeance, ouais, Basile, ben oui, vengeance.
07:39 Et c'était ça, c'est un peu ça, nos trucs, des conneries, quoi. Voilà.
07:44 [Rires]
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