Au quartier résidentiel à Bonoua se dresse fièrement cet immeuble. C’est l’un des témoins des années fastes de l’ananas dans la cité . Il appartient à un riche planteur d’ananas, des années 80 récemment disparu. A l’intérieur de cet immeuble, travaille cet homme, Raymond Aka Kouassi, président d’une coopérative d’Ananas. Il fait partie de ceux qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui les sauveurs de l’ananas à Bonoua.
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00:00 Au quartier résidentiel à Bonnois se dresse fièrement cet immeuble. C'est l'un des témoins
00:08 des années fasses de l'ananas dans la cité. Il appartient à un riche planteur d'ananas des années
00:14 80 récemment disparu. A l'intérieur de cet immeuble travaille cet homme Raymond Akka Kwasi,
00:22 président d'une coopérative d'ananas. Il fait partie de ceux qu'il est convenu d'appeler
00:28 aujourd'hui les sauveurs de l'ananas à Bonnois. La Côte d'Ivoire était le premier fournisseur
00:33 de l'ananas au niveau du marché de l'Union Européenne. On avait atteint le pic d'une
00:40 quantité d'autant de 250 000 tonnes et malheureusement avec l'introduction d'une autre
00:48 variété qui est le M22, le M22 a supplanté notre variété. Et c'est comme ça qu'il y a eu une
01:01 rouillée vers l'évianculture et puis le palmier. Mais nous sommes restés dans cette filière parce
01:13 que c'est notre profession. Il fallait avoir du cran pour avoir de l'imagination, pour pouvoir
01:21 maintenir le cap et se battre pour aller vers la relance. La solution idoine afin de réussir
01:28 cette relance réside dans la transformation et cette réalité n'échappe pas à Raymond Akka. Nous
01:35 avons jeté notre devolu sur la transformation parce qu'on s'est dit que pour avoir un revenu
01:43 stable et paier, il fallait que nous maîtrisions non seulement la production mais maîtriser aussi
01:48 l'environnement, le marché. Et comme c'est des produits péristables, pour accroître la valeur
01:59 ajoutée, il faut absolument passer à la transformation. Pour y arriver, les producteurs
02:07 ont mis en place des coopératives en vue de mutualiser leurs forces. D'où la création des
02:12 structures coopératives comme celle de Raymond. La transformation, les femmes s'y adorent. A la
02:19 gare routière de Bonoa, Antoinette produit du jus d'ananas. Elle travaille encore manuellement.
02:24 Antoinette fait partie de la coopérative présidée par Adèle Avelé. Son organisation regroupe
02:42 plusieurs centaines de femmes dont l'objectif est d'arriver à la transformation de l'ananas.
02:48 Je fais le jus naturel, 100% bio, 100% naturel. Parce qu'il y a des gens qui aiment beaucoup le
02:59 jus d'ananas. Nous sommes d'abord dans la cité de l'ananas, donc il faut valoriser l'ananas.
03:08 Cet ananas, bien qu'exporté, est aussi vendu au plan local. Ses vendeuses sont installées par
03:14 endroit en bordure de route sur l'axe Aboisso-Rabigan. C'est le cas de Soulanges-Bao. Ici,
03:20 les problèmes ne manquent pas. Les pertes sont souvent énormes, surtout en saison pluvieuse.
03:26 Tout ça c'est pour moi. Vraiment ça me fait des pertes. La fatigue, et puis vraiment,
03:31 on jette la gens quand c'est pas joli à voir. Je souhaiterais vraiment que les femmes viennent
03:35 m'aider. Si j'avais une machine pour presser du jus, du jus naturel, vraiment ça me fera plaisir.
03:40 Ça va éviter vraiment de faire toutes ces pertes. Vraiment c'est ce que je souhaiterais. Malgré
03:46 ces difficultés, ces femmes ne démordent pas. Christine vient d'arriver du champ avec un
03:52 chargement d'ananas. Si on avait les moyens, on allait faire partir à Abouake, Yamsoukro,
03:58 jusqu'en Ounok. Mais on n'a pas les moyens, on n'a pas le moyen de transport. Les camions nous
04:04 demandent deux millions pour faire déplacer les bagages pour aller jusqu'en Ounok. A quelques
04:08 kilomètres de Bonois se trouve l'exploitation de Traoré. Il est producteur d'ananas. Il a
04:14 hérité cette profession de son père. Traoré salue les efforts du gouvernement à soutenir la filière.
04:20 Nous disons merci à monsieur le ministre, énormément merci pour ce don qu'il a fait.
04:26 Au moment où l'enjeu venait, il faut dire qu'on était dans de nombreuses difficultés. Pour avoir
04:31 un tracteur, il fallait aller jusqu'à Samo ou à Kaokoro. C'était vraiment une casse-tête pour
04:37 les planteurs de la zone à Aloré jusqu'à Djemini. Cependant, les problèmes de la filière sont
04:43 énormes. L'augmentation du prix des intrants risque de plomber les efforts des producteurs.
04:49 Traoré a un appel aux autorités compétentes. L'ananas est pourvoyeur d'emploi. Donc si vraiment
04:55 le secteur, la filière de l'ananas est vraiment considérée comme les autres filières, je pense
05:00 que ça va réduire beaucoup le chômage en Côte d'Ivoire. Puisque je me souviens bien, hier,
05:04 l'ananas avait à peu près 2% du PIB ivoirien. La filière ananas a de beaux jours devant elle.
05:11 La raison, ses inconditionnels sont nombreux et se battent à longueur de journée pour réussir sa relance.
05:18 Salut !
05:19 Merci.
05:20 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]