Pour notre consultant, il ne fait guère de doute que le vainqueur du duel entre l'Afrique du Sud et la France, en quart de finale de la Coupe du monde, ira jusqu'en finale. Ecoutez ses arguments.
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00:00 -Tu parles de repos, de faire tourner, ce fameux pic de forme aussi,
00:03 c'est aussi la sacro-sainte formule du pic de forme. On y est ?
00:06 -Oui, il suffit de voir.
00:07 Ca revient à ce que je disais sur les 80 minutes,
00:10 les joueurs qui sont rentrés ou qui sont en phase de retour,
00:14 on va dire, accompli, que ce soit gelon,
00:16 que ce soit bail ou dentier, on les a trouvés
00:19 durant le temps qu'ils ont passé sur le terrain
00:21 à leur meilleur niveau de forme.
00:23 Ca va monter encore.
00:24 Tout le monde va monter d'un cran.
00:26 Les Français vont monter, les Sud-Aves,
00:29 les FIAC vont monter aussi. Toutes ces équipes sont préparées.
00:32 On va pas oublier ce qui s'est passé, mais on va avoir affaire
00:36 à des équipes qui, physiquement, seront très différentes
00:39 de ce qu'on a vu. Quand on sait que le rugby se passe
00:41 sur l'intensité, la réactivité et la puissance,
00:44 on se dit qu'il va falloir que tout le monde monte son niveau.
00:48 -Et sans extrapoler, sans se projeter, on sait que ce quart de finale,
00:52 pour moi, c'est la place à la finale, parce qu'en demi,
00:56 on a potentiellement l'Angleterre ou les Fidjies.
00:59 Sur ce que j'ai vu, je veux bien qu'ils se rebectent tous,
01:02 mais j'ai vu une Angleterre être prise,
01:05 ne pas avoir trop de solutions, même si ils sont favoris
01:08 devant les Fidjiens, qui, eux, les Fidjiens, baissent un peu.
01:11 Je pense que Railaoui, le manager,
01:15 a fait jouer énormément, pratiquement la même équipe,
01:18 pour gagner les matchs.
01:19 Et là, devant le Portugal, on a vu que certains étaient émoussés.
01:23 On les a quand même battus en match amical.
01:26 On est en France, on a battu l'Angleterre l'année dernière.
01:29 Donc, pour moi, c'est l'accès à la finale, avant.
01:32 Je suppose que les Sud-Africains sont dans le même état d'esprit.
01:35 Ils jouent leur titre.
01:37 Ils débarquent à Paris, champions du monde.
01:39 Et ça pèse quand même, parce qu'on a l'ogre, peut-être,
01:42 même s'ils ont perdu devant l'Irlande,
01:45 on a quand même un monstre de ce rugby mondial.
01:47 -Ah oui, clairement. Avec 60 %,
01:49 je crois que c'est entre 60 et 70 % de joueurs
01:52 qui étaient déjà là, au Japon, qui sont champions du monde.
01:55 C'est une énorme expérience dans ce groupe.
01:58 On peut leur parler de l'ambiance du Stade de France,
02:00 du Pays Haut, d'Amiens-Penaud, de Aldrite...
02:03 Ça va pas les donner dans leur préparation.
02:05 Le seul truc, c'est Pollard ou Liboc.
02:08 -C'est le demi d'ouverture.
02:09 Pollard, qu'ils ont rappelé suite à la blessure de Marx,
02:12 le talonneur. Ils ont pas appelé un talonneur.
02:15 Ils ont préféré rappeler l'ancien champion du monde 2019,
02:18 gros buteur. Mais Liboc est rentré un quart d'heure
02:21 au dernier match, a mis 3-3. Pollard a fait le taf 4-4.
02:25 -De toute façon, les Sudaf, ils aiment l'hostilité.
02:27 Ils ont quand même évolué dans leur rugby.
02:30 Ils sont capables d'amener des ballons dans les couloirs,
02:33 ils ont des ailiers, ils sont plus entreprenants,
02:36 mais plus ça monte, plus ils peuvent réduire
02:39 et revenir aux origines de leur jeu de destruction massif
02:42 avec un banc très lourd.
02:43 D'ailleurs, dans la détection et la sélection des enfants,
02:46 si tu es né avec des canines, t'es pas sélectionné,
02:49 faut démolir d'entrée.
02:51 Donc, t'as compris qu'ils lâchent jamais le morceau
02:54 et il y a un beau combat à voir,
02:56 c'est deux Clercs, le demi-de-mêlée,
02:58 face à notre Napoléon français, qui était absent,
03:01 blessé, fracturé, et le petit Dupont,
03:04 qui est le général en chef de cette équipe, quelque part.