Offensive du Hamas : "il s’agit d’une attaque islamiste, intégriste, extrémiste"

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Transcription
00:00 Daniel Alevi, conseiller aux affaires économiques à l'ambassade israélite à Paris.
00:06 Nous avons aussi notre spécialiste de politique internationale, Ludovic Dufoucaud.
00:10 Et puis nous irons aussi à Jérusalem retrouver Claire Duhamel, notre envoyée spéciale.
00:20 Les bombardements sur Gaza se sont donc poursuivis toute la nuit.
00:25 Ils ont même gagné en intensité ces dernières heures.
00:30 Les images qui nous parviennent de Gaza, ce sont les dernières images qui montrent
00:35 l'ampleur des destructions d'habitations, d'immeubles à Gaza.
00:40 Des images et un bilan provisoire qui ne cesse de s'alourdir.
00:44 Au moins 313 morts côté palestinien dans cette bande de Gaza,
00:49 selon des services de santé du Hamas et plus de 300 morts côté israélien,
00:53 selon cette fois les médias israéliens.
00:57 Daniel Alevi, bonjour.
00:59 Vous êtes conseiller aux affaires économiques à l'ambassade israélite à Paris.
01:03 On vient de voir ces images de destruction. Qu'est-ce qu'elles vous inspirent ?
01:08 Je vais répondre tout de suite à votre question.
01:12 Je pense qu'il faut commencer par ce qui s'est passé depuis à peu près 36 heures maintenant.
01:18 C'est une attaque terroriste sans précédent du côté de Hamas.
01:24 Je cherche depuis à trouver les mots adéquats pour décrire cette barbarie
01:29 que nous n'avions jamais rencontrée dans la région, mais je ne trouve pas les mots.
01:33 Des femmes, des enfants, des vieillards enlevés, massacrés.
01:39 Nous en sommes aujourd'hui à pas 300 morts comme évoqué.
01:43 Nous sommes déjà plus de 500 israéliens massacrés.
01:47 Nous avons environ 2000 blessés et beaucoup de personnes enlevées
01:53 et qui se trouvent dans la bande de Gaza.
01:55 Donc ce bilan qui vient de s'alourdir, effectivement, quasiment 600 morts côté israélien.
02:02 On va revenir justement sur cette attaque coordonnée inattendue, massive, du Hamas par les airs,
02:09 la terre et la mer avec cette dimension inédite, ces prises d'otages, de civils, de militaires
02:14 par des commandos armés du Hamas dans les rues d'Israël.
02:17 C'est du jamais vu.
02:18 Il y aurait une centaine d'otages selon les médias israéliens, des chiffres non confirmés par les autorités.
02:25 Regardez ce récit d'Eliott Samuel.
02:28 Sur le plateau du Golan, dans le nord d'Israël, une colonne de fumée s'élève.
02:35 Des tirs revendiqués par le Hezbollah depuis le Liban sur ce territoire contesté,
02:41 à la frontière entre les deux pays.
02:43 Ces tirs ont été effectués en solidarité avec la résistance et le peuple palestinien.
02:48 Dans la foulée, l'armée israélienne décide de répliquer à l'aide de drones
02:53 avec ces frappes qui visent selon elle des positions du Hezbollah.
02:57 De nombreux soldats sont également déployés à la frontière avec le Liban.
03:01 La tension est clairement montée d'un cran ici, avec désormais la possibilité d'un deuxième front.
03:07 Mais pour l'heure, c'est sur Gaza que se concentrent les frappes israéliennes
03:11 au lendemain de l'attaque coordonnée lancée par le Hamas.
03:14 Des bâtiments entiers sont détruits et signent que les combats devraient s'intensifier.
03:19 L'armée israélienne a lancé un appel aux populations vivant près de l'enclave palestinienne.
03:24 "Nous évacuons de nombreuses communautés.
03:27 Notre but est d'évacuer les civils du pourtour de Gaza.
03:30 Cette évacuation doit se faire de la manière la plus sûre possible."
03:33 Dans le ciel israélien, le déluge de roquettes, lui, se poursuit.
03:38 Des frappes qui atteignent toujours de nombreuses villes du pays.
03:41 Samedi soir, c'est le centre de Tel Aviv qui a été touché.
03:45 Le Hamas assure qu'il ne compte pas. S'arrêtez là.
03:48 "Toutes les factions palestiniennes doivent agir pour aider la résistance ici, dans la bande de Gaza.
03:53 Les Palestiniens, le monde arabe et islamique, nous nous battons tous pour Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa.
03:58 Nous demandons également l'ouverture de nouveaux fronts de bataille autour de l'entité sioniste."
04:03 Depuis le début de cette attaque surprise samedi matin, les forces israéliennes tentent de reprendre le contrôle sur leur terre,
04:10 alors que des centaines de militants du Hamas se sont infiltrés.
04:14 Dans la matinée, elles ont réussi à reprendre ce commissariat de Sderot.
04:18 La police affirme avoir neutralisé 10 terroristes.
04:21 Des centaines d'Israéliens civils ou militaires sont en revanche toujours portés disparus.
04:26 Certains sont retenus en hôtel sur le sol israélien où l'armée poursuit ses opérations pour les libérer.
04:32 D'autres ont été emmenés à Gaza et sont désormais faits prisonniers.
04:37 Pour comprendre la réalité des combats qui se déroulent en ce moment, on va prendre la direction d'Ashkelon,
04:43 où nous attend l'envoyé spécial de France 24, Claire Duhamel.
04:47 Ashkelon, une ville où il y a eu de violents combats.
04:50 Claire, vous êtes devant l'hôpital d'Ashkelon, devant les urgences.
04:54 Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur ce bilan côté israélien qui vient d'être revu à la hausse,
05:00 comme nous l'a rappelé Daniel Alevic sur notre plateau ?
05:05 Bonjour, oui, il a été revu à la hausse, à au moins 500 morts côté israélien, plus de 2000 blessés.
05:14 Je me trouve ici devant les urgences de l'hôpital d'Ashkelon.
05:18 C'est à une dizaine de kilomètres de la bande de Gaza.
05:21 Selon le personnel de cet hôpital, au moins 400 blessés sont traités ici, donc 90 dans un état critique.
05:29 C'est ici qu'affluent notamment les blessés suite au combat, dans les zones très proches de la bande de Gaza,
05:35 les kibbouts, les villages où des militants armés palestiniens du Hamas ont ouvert le feu sur des civils
05:43 et fait plusieurs d'entre eux prisonniers.
05:46 Tout à l'heure, ici, plusieurs familles arrivaient avec des photos de leurs proches disparues.
05:52 Elles faisaient le tour des hôpitals dans l'espoir de localiser ces personnes.
05:56 C'est une situation particulièrement compliquée.
05:59 Ici, dans le sud d'Israël, très proche de la bande de Gaza, d'autant que tout le monde pense à ces otages israéliens.
06:08 Selon des estimations, c'est très difficile d'avoir une idée précise, mais il y aurait une centaine de personnes
06:13 qui seraient prises en otage dans la bande de Gaza et dans certaines localités israéliennes.
06:19 Les autorités israéliennes ont annoncé ce matin avoir libéré deux kibbouts et libéré plusieurs des otages qui s'y trouvaient.
06:25 Mais la question, c'est bien sûr le devenir de ceux qui sont dans la bande de Gaza.
06:30 Dans les prochaines heures, normalement, selon nos informations, les brigades Al-Qassam,
06:35 qui sont la branche armée du Hamas, devraient donner le nombre exact d'otages qu'ils retiennent.
06:41 On attend cette déclaration, bien entendu.
06:44 C'est donc une situation particulièrement tendue.
06:47 Et puis, ici, on entend également le bruit des frappes, cette fois-ci,
06:51 qu'Israël mène sur la bande de Gaza en réponse à cette attaque d'hier.
06:56 Merci, Claire. Vous restez bien sûr avec nous depuis Ashkelon.
07:01 Daniela Lévy, on vient d'entendre, et vous en parliez tout à l'heure,
07:05 de cette situation du bilan qui ne cesse d'augmenter.
07:10 En fait, c'est déjà un traumatisme pour Israël.
07:13 C'est un traumatisme inédit qui n'est jamais vu pour les populations.
07:19 Plus rien ne sera jamais comme avant.
07:22 Oui, effectivement, je pense que depuis la création de l'État,
07:25 le plus grand nombre de victimes civiles en une journée.
07:30 Donc, c'est un traumatisme terrible.
07:33 Et ce traumatisme est d'autant plus terrible qu'il n'y a aucune raison,
07:37 aucune raison pour une telle attaque aussi barbare.
07:41 Israël, juste un petit point d'histoire pour mettre les choses dans le contexte.
07:44 Israël a quitté la bande de Gaza en 2005 et est revenu à la frontière internationale.
07:53 Il y a eu un coup d'État fait par le Hamas par la suite,
07:58 qui a détrôné l'autorité palestinienne et qui a commencé dès lors à tirer des tirs de missiles.
08:06 L'attaque barbare, car il n'y a pas d'autre terme,
08:08 les attaques barbares qui ont eu lieu hier ne sont pas seulement un traumatisme pour Israël.
08:13 Je pense que c'est un traumatisme pour toute la communauté internationale et pour toute l'humanité.
08:19 Tout ce pour qui les valeurs d'égalité, de liberté, de justice sont importantes,
08:29 doit être interpellé aujourd'hui par ces actes.
08:32 La valeur des vies humaines sont au cœur aujourd'hui de ce conflit,
08:37 parce que, Claire vient de le rappeler, il y a cette centaine de prises d'otages qui sont aux mains du Hamas.
08:45 On parle de civils, on parle de militaires.
08:48 Est-ce que vous en savez plus exactement sur le nombre de ces otages ?
08:52 Je ne connais pas le nombre exact, mais il est clair qu'il y a des dizaines et des dizaines d'otages civils
09:00 qui ont été pris du territoire d'Israël, non des VIH.
09:06 Vous avez peut-être vu ces photos et ces images d'une personne qui a 85 ans,
09:11 85 ans qui a été pris en otage.
09:13 Vous avez vu cette jeune fille qui a été tirée par les cheveux.
09:16 Et ces deux exemples, deux exemples parmi plusieurs dizaines,
09:20 donc c'est une situation sans précédent qui ne peut être que réprimandée par toute la communauté internationale.
09:27 Et de ce point de vue-là, nous pouvons remercier la plupart des réactions de la communauté internationale
09:33 et la plus grande majorité du monde politique français qui a condamné et a appelé à Israël à exercer son droit de défense.
09:43 Justement, vous êtes satisfait de la réaction de la communauté internationale, de la réaction de vos alliés.
09:48 En France, par exemple, vous avez probablement vu cette annonce du ministère de l'Intérieur
09:53 qui a demandé à ce que les forces de l'ordre protègent des lieux de culte juifs en France.
09:59 Quelle est votre réaction à propos de ça ?
10:01 Je pense que ça rejoint un petit peu ce que je disais avant.
10:04 Il ne s'agit pas ici du combat d'Israël uniquement.
10:07 Il s'agit du combat de tous ceux qui sont intéressés par la liberté.
10:11 Il s'agit d'une attaque islamiste, intégriste, extrémiste, comme on en a pu en voir en France sur ce territoire français il y a quelques années.
10:23 Il s'agit donc d'une menace qui n'est pas uniquement contre Israël, ces islamistes en veulent aux juifs.
10:29 Donc on peut parfaitement comprendre, même s'il n'y a pas de menace peut-être immédiate, je n'en sais rien,
10:34 que le gouvernement français a réagi et nous ne pouvons que saluer ces déclarations de M. Darmanin ce matin.
10:42 Et au niveau des autres alliés d'Israël et des pays voisins dans la région, les réactions peuvent parfois différer.
10:51 Qu'est-ce que vous en pensez ?
10:52 Nous espérons que ces réactions seront les mêmes que celles du reste de la communauté internationale,
10:58 que ce soit celle des Etats-Unis, l'Union Européenne et la France.
11:02 Ça n'est pas encore le cas. Nous avons d'ailleurs des variations dans ces réactions.
11:07 Nous aimerions qu'elles soient beaucoup plus proches que celles de la communauté internationale en général.
11:12 Est-ce que certains Etats appellent plutôt à la désescalade, à la retenue des deux côtés ?
11:17 C'est le cas par exemple de la Russie, de la Chine ou de la Turquie qui propose aussi sa médiation.
11:23 La Turquie avec laquelle Israël a récemment rétabli ses relations diplomatiques.
11:28 Qu'est-ce que vous pensez de la réaction dans le cas ?
11:31 Je pense à nouveau que tous les pays pour qui les valeurs de la liberté et des droits de l'homme sont importants
11:38 et sont les valeurs qui les guident dans leur action quotidienne, tous ces pays-là se sont mis du côté d'Israël.
11:43 Nous ne pouvons qu'exprimer notre satisfaction par rapport à ces réactions-là.
11:47 Est-ce qu'on peut retourner un petit peu sur le terrain, si vous le voulez bien,
11:50 parce qu'il y a beaucoup de questions à propos des opérations toujours en cours autour de la borne de Gaza
11:55 puisque l'armée israélienne a demandé à tous les habitants d'évacuer.
11:59 Selon le Hamas, il y aurait en cours toujours des infiltrations de combattants palestiniens sur le territoire israélien.
12:05 Est-ce que vous avez des informations là-dessus ?
12:07 Ce que je peux vous dire à cette heure-ci, c'est effectivement que le territoire israélien n'a pas été encore "nettoyé"
12:14 de tous ces terroristes du Hamas, qu'il y a encore des poches de combat sur le sol israélien
12:22 et que l'armée d'Israël, évidemment, fait tout pour que ces actions se terminent.
12:28 Et nous espérons que ce sera le cas très rapidement.
12:32 Alors d'un côté, il y a effectivement ces combats à mener vis-à-vis de ces combattants armés du Hamas
12:39 et puis de l'autre côté, il faut aller essayer de récupérer ces otages qui sont a priori déjà dans la borne de Gaza.
12:47 Aujourd'hui, est-ce que Israël a une stratégie, un plan pour récupérer ces otages ?
12:54 Ce que je peux vous dire, c'est qu'il s'agit de quelque chose qui va durer longtemps.
12:59 Les actions qui ont été menées sont des actions qui n'ont pas de précédent, comme je l'ai dit.
13:04 Certains veulent comparer, alors je leur laisse la responsabilité de comparer aux actes au 11 septembre aux Etats-Unis,
13:10 aux attentats du Bataclan, etc. Il y avait vraiment des similarités dans le traumatisme et le choc.
13:15 Je ne veux pas faire des calculs et de l'arithmétique, mais si vous multipliez le nombre de morts par la proportion de population,
13:22 par exemple, la France-Israël, vous arrivez à des chiffres énormes.
13:26 Donc il est clair que ça appelle une réaction forte.
13:30 Et on voit évidemment ces préparations, notamment au travers de l'appel qui a été fait par le gouvernement d'Israël cet après-midi
13:38 à tous les habitants dans les villages et le kiboutzim qui se trouvent autour de la borne de Gaza de partir vers le nord.
13:46 Vous parlez d'une réaction forte, oui. Mais alors comment frapper la borne de Gaza dès lors que vous ne savez pas où sont ces otages ?
13:54 Je pense que la réaction d'Israël par rapport à ce qui se passe, évidemment, nous ferons tout pour récupérer ces otages.
14:02 Évidemment, c'est une question humanitaire. Mais au-delà de cela, il y a une question de réaction et de justice par rapport à ce que le Hamas a fait.
14:10 Israël ne peut pas ne pas réagir. Il s'agit, et je reviens à ce que je disais, mais je pense que c'est le point,
14:16 c'est une lutte qui doit être comprise et approuvée par toute la communauté internationale qui a les mêmes valeurs qu'Israël.
14:23 On ne peut pas permettre des actes si barbares qui nous rappellent des souvenirs qu'on croyait depuis longtemps oubliés.
14:29 En tout cas, ces otages vont rendre plus compliquée l'action d'Israël sur le terrain.
14:34 On va retourner à Eshkelon où se trouve notre envoyé spécial Claire Duhamel. Rebonjour Claire.
14:41 On va s'intéresser justement à cette réponse israélienne. Comment s'organise-t-elle sur le terrain ?
14:46 Vous êtes à une dizaine de kilomètres, vous le disiez tout à l'heure, de la borne de Gaza.
14:50 Depuis quelques heures, une heure et demie environ, on entend le bruit des frappes.
14:59 Ce ne sont pas ces roquettes interceptées par le dôme de fer, mais bien les frappes de l'armée israélienne sur la borne de Gaza.
15:04 On se trouve environ à une dizaine de kilomètres à vol d'oiseau.
15:08 C'est très compliqué d'avoir des informations et surtout de les vérifier, de ce qui nous parvient de la borne de Gaza.
15:14 Mais ce que l'on sait, c'est que le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas fait état de 313 morts d'au moins 1900 blessés.
15:23 Encore une fois, ce chiffre peut être très sous-évalué, d'autant que le ministère palestinien a beaucoup moins de moyens
15:29 pour l'estimation des blessés et des morts que les Israéliens.
15:34 On sait également qu'Israël a coupé l'électricité pendant de nombreuses heures à Gaza,
15:39 ce qui a bien sûr des répercussions énormes sur les populations civiles qui n'ont nulle part ou se cachaient aucun abri, bien sûr, comme il y a en Israël.
15:47 On a appris notamment que 20 300 personnes gazaouies avaient été évacuées de leur domicile,
15:53 considérées dans des zones à risque, vers des écoles de l'UNRWA.
15:57 L'UNRWA, c'est l'agence de l'ONU qui s'occupe de l'éducation, notamment dans la bande de Gaza.
16:02 Il faut dire qu'hier soir, dans sa déclaration, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a exhorté les civils gazaouis à fuir face à une réplique israélienne d'une intensité inédite.
16:13 Il a dit "le problème c'est comment fuir quand on est un civil à Gaza dans la mesure où le territoire est sous blocus israélo-égyptien depuis 17 ans".
16:21 A l'heure actuelle, la frontière avec l'Égypte n'est pas ouverte.
16:24 La frontière avec Israël est une zone extrêmement dangereuse.
16:27 On ne sait pas exactement qui a le contrôle du checkpoint d'Erez à l'heure actuelle.
16:32 Donc certains civils cherchent à des zones qu'ils estiment moins dangereuses dans la bande de Gaza.
16:36 Mais bien sûr, c'est une situation d'extrême angoisse pour les civils gazaouis qui ne savent pas comment faire pour essayer de se protéger face à cette réplique israélienne qui débute.
16:46 - En marge de ces événements, on a appris ce matin que deux touristes israéliens et un égyptien ont été abattus dimanche dans la ville d'Alexandrie.
16:58 Une information des services de sécurité égyptien. Un policier serait impliqué. On va écouter les précisions d'Edouard Drobsy, notre correspondant au CAIR.
17:06 - Les médias égyptiens commencent à confirmer l'information sur le réseau social X.
17:13 On peut voir des vidéos ou des corchises au niveau de la colonne de Pompée, qui est un site antique en périphérie du centre-ville d'Alexandrie.
17:22 Cette vidéo affirme que c'était effectivement un policier qui aurait tiré sur ces touristes.
17:27 On pourrait s'interroger sur la présence de touristes israéliens à Alexandrie.
17:32 Depuis les accords de Camp David en 1978, les citoyens israéliens peuvent se rendre dans la péninsule du Sinaï sans visa.
17:40 Quant à Alexandrie, sur la côte méditerranéenne, la ville hellénique abrite la plus grande synagogue du Moyen-Orient.
17:48 Ce qui pourrait expliquer la présence de ces touristes israéliens.
17:52 Il faut ajouter que lors de la révolution assérienne dans les années 50, la plupart des juifs d'Egypte ont été expulsés vers Israël.
18:01 Aujourd'hui, il en resterait une dizaine, tout au plus dans le pays.
18:05 Et si l'Egypte est un médiateur habituel à des crises qui secouent la région, l'armée égyptienne est tout à fait pro-palestinienne.
18:14 On sait que l'Egypte se pose en interlocuteur, en médiateur naturel dans ce dossier.
18:22 Il y a aussi d'autres pays qui ont offert leur médiation pour Israël.
18:27 Pour Israël aujourd'hui, quel est le meilleur interlocuteur ?
18:31 Comme vous le savez, nous avons une coopération et une alliance stratégique avec les États-Unis.
18:43 Notre gouvernement et notre Premier ministre se trouvent en contact avec différents chefs d'État.
18:51 M. Macron a notamment parlé avec M. Netanyahou et notre président, M. Herzog.
18:57 Nous avons un dialogue continu sur ce qu'il faut faire et ce qu'Israël va faire.
19:02 Nous espérons que les choses vont bien se passer.
19:06 On sait que l'Iran est derrière le Hamas pour faire capoter le processus de rapprochement entre Israël et les pays arabes.
19:22 Est-ce que c'est ce que vous pensez également ?
19:25 Il est clair que l'Iran se trouve derrière le Hamas de façon financière.
19:30 Il encourage, de la même façon que l'Iran utilise d'autres proxys dans la région pour s'imposer de façon régionale,
19:39 notamment le Hezbollah, à travers sa présence en Syrie.
19:44 Il est donc clair que l'Iran joue un rôle dans ce renforcement du Hamas
19:49 et dans le fait que le Hamas soit capable de mener une telle opération en Israël.
19:53 Merci beaucoup, Daniela Levy, d'avoir été avec nous sur ce plateau.
19:57 Merci, Pierre Ludovic, et merci aussi à notre correspondante Claire Duhamel.

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