Laurent Toubiana.

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00:00:00 Il était attendu, hors épidémie, 616.194 morts.
00:00:05 Beaucoup de gens croient encore qu'il y a eu beaucoup de morts et beaucoup de malades.
00:00:10 Le confinement est une décision politique.
00:00:13 Ce sont des politiques qui s'appuient sur des scientifiques,
00:00:18 mais ces scientifiques, ce n'est pas la totalité du monde scientifique.
00:00:22 Ce sont des gens qui ont été choisis.
00:00:25 Ce n'est pas parce qu'on est testé positif à quelque chose que l'on cherche
00:00:29 que forcément ces gens-là peuvent transmettre la maladie.
00:00:33 Le 11 février, à Luxembourg, se donnait un colloque
00:00:49 où j'ai eu l'immense plaisir de rencontrer Laurent Toubiana.
00:00:53 Bonjour Laurent Toubiana.
00:00:55 Bonjour.
00:00:57 Qui a donné une conférence qui, pour moi, était implacable, facile d'accès aussi.
00:01:05 Ma fille était dans le public de 13 ans, qui m'a dit "papa, j'ai tout compris".
00:01:09 Vous êtes chercheur à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale,
00:01:13 épidémiologiste.
00:01:15 Vous êtes par ailleurs directeur de l'IRSAN,
00:01:16 l'Institut de recherche pour la valorisation des données de santé,
00:01:21 qui travaille justement sur les épidémies.
00:01:24 Vous êtes un fin connaisseur du sujet
00:01:27 et vous avez écrit, vous êtes l'auteur de "Covid-19, une autre version de l'épidémie".
00:01:33 Une autre vision.
00:01:34 Une autre vision de l'épidémie,
00:01:38 on pourrait dire aussi une autre version,
00:01:41 puisque les médias,
00:01:43 j'ai fait une erreur qui en dit long,
00:01:47 parce que les médias ont eu leur version.
00:01:50 Je pense que dans ce travail que vous faites aussi
00:01:52 et que nous on fait chez Kéros depuis des années,
00:01:54 on essaye de construire, de rechercher la vérité
00:01:58 en allant piocher un peu partout ce que n'ont pas fait les médias de masse.
00:02:01 Et le sous-titre c'est "Ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas"
00:02:06 "Vérité d'un épidémiologiste".
00:02:08 Et donc vous avez fait une conférence là-bas qui, je le répète, était pour moi
00:02:13 claire, limpide, et faut-il le rappeler Laurent Toubiana,
00:02:17 avec des chiffres tirés des instances officielles.
00:02:19 Ce ne sont pas des chiffres que vous tirez de votre chapeau.
00:02:22 D'effet, ce sont les chiffres que tout le monde peut récupérer sur Internet.
00:02:31 Ils existent, ils sont parfaitement officiels.
00:02:34 Et je ne vais pas chercher des chiffres ailleurs
00:02:39 que ce que les gens peuvent récupérer facilement.
00:02:43 Donc mon travail se situe plutôt en termes de comprendre
00:02:51 ce qui se passe à partir de ce que tout le monde peut comprendre.
00:02:56 Donc les données sont parfaitement accessibles à tout le monde.
00:03:02 Malgré ça, on vous a dit que vous ne respectiez pas les standards,
00:03:07 j'ai été en pleuvoir sur Internet, de la communauté scientifique.
00:03:09 On ne sait pas trop ce que ça veut dire en fin de compte,
00:03:11 mais ça ne veut rien dire.
00:03:15 Nous allons commencer, vous allez refaire cette présentation,
00:03:21 et moi je vais poser des questions parfois si j'en ai.
00:03:24 Peut-être des questions parfois un peu bêtes,
00:03:25 mais je crois qu'il faut poser toutes les questions
00:03:28 pour être sûr qu'on comprend bien ce qui se passe.
00:03:33 D'entrée de jeu, ce que vous dites m'interpelle,
00:03:36 parce que moi je ne savais pas qu'il y avait des standards
00:03:40 en termes d'approche scientifique.
00:03:45 En réalité, il y a des méthodes standards, oui,
00:03:49 des méthodes que chacun utilise, et ça, je les ai utilisées.
00:03:54 Il y a des données qui existent aussi,
00:03:57 ces données sont accessibles à tout le monde.
00:04:00 Donc quand on fait un travail scientifique,
00:04:02 le standard c'est de suivre effectivement la méthode scientifique
00:04:06 qui consiste à dire d'où viennent les données,
00:04:09 qu'elles ont étudié leur qualité, si vous voulez,
00:04:12 et puis ensuite, quelle méthode on utilise,
00:04:15 et effectivement, les méthodes vaut mieux qu'elles soient standards.
00:04:20 Mais ce n'est pas obligatoire,
00:04:22 il peut y avoir des méthodes non standards,
00:04:24 et dans ce cas-là, on fait une nouvelle publication,
00:04:27 c'est une innovation, mais en ce qui nous concerne,
00:04:31 j'utilise des méthodes purement standards,
00:04:34 et vous verrez, ce n'est pas bien plus compliqué
00:04:37 qu'une règle de trois, je vais dire,
00:04:40 mais j'exagère toujours en disant ça.
00:04:43 En fait, ce sont des calculs relativement accessibles
00:04:47 à tout bon chercheur.
00:04:50 Donc déjà, c'est une toute petite chose,
00:04:54 les gens qui disent que je n'utilise pas des méthodes standards,
00:04:57 eh bien, écoutez, c'est leur responsabilité,
00:05:03 je suis un chercheur tout à fait officiel dans un institut public,
00:05:09 et j'ai moi-même fait partie de commission d'évaluation
00:05:14 de la recherche scientifique,
00:05:16 puisque j'ai été membre de commission spécialisée
00:05:20 et membre du conseil scientifique de l'Inserm,
00:05:22 donc voilà, en méthode standard, je pense m'y connaître un petit peu.
00:05:27 C'est important de le préciser,
00:05:28 tous ceux qui ont eu un discours qui sortait de la voie officielle,
00:05:33 on a été leur chercheur d'époux,
00:05:35 et donc c'est bien de préciser que vous travaillez,
00:05:38 vous êtes un chercheur respecté, en tout cas, vous l'étiez avant,
00:05:43 maintenant c'est un peu plus compliqué, mais on va commencer.
00:05:47 Le respect en termes de...
00:05:49 Je n'en sais rien, la notion de respect existe,
00:05:54 mais ce qui est important,
00:05:57 c'est les publications que j'ai pu faire depuis le début de ma carrière,
00:06:03 et ça atteste un certain sérieux, on veut dire,
00:06:07 pour le reste, le respect, je m'en fiche un petit peu.
00:06:10 Voilà, ce qui est important,
00:06:13 c'est d'essayer de comprendre ce qui s'est passé,
00:06:17 c'est ce que je vais tenter de faire.
00:06:20 Allons-y.
00:06:22 Donc oui, c'est une autre vision,
00:06:24 alors ça peut être effectivement une autre version de l'épidémie,
00:06:29 mais en termes de version, je trouve que le mot est un peu connoté.
00:06:35 Disons que j'ai préféré ma version du titre,
00:06:40 en tout cas c'est une vision de cette épidémie,
00:06:43 et cette vision, à dire vrai, je l'ai eue très tôt,
00:06:47 puisqu'elle résulte d'une expérience d'environ 30 ans.
00:06:54 Donc, vous avez dit qui j'étais, je ne vais peut-être pas me répéter,
00:06:58 mais disons que je suis effectivement épidémiologiste,
00:07:02 et je travaille au sein d'un laboratoire,
00:07:05 qui est une unité Inserm,
00:07:08 qui met en place la méthodologie autour du traitement des données,
00:07:17 de santé, et diffuse de la connaissance dans ce domaine.
00:07:23 Je suis aussi accessoirement directeur de l'IRSAN,
00:07:27 c'est l'Institut de Recherche pour la Valorisation des Données de Santé,
00:07:31 mais surtout, je dirige un groupe qui s'appelle Systèmes Complexes et Epidémiologie,
00:07:36 depuis près de 30 ans.
00:07:40 Nous vivons donc une époque formidable, Laurent Toubiana.
00:07:43 Expliquez-nous.
00:07:45 Oui, bien écoutez, vous voyez, les rues sont pleines de passants affairés,
00:07:50 les terrasses de café sont bondées.
00:07:53 Effectivement.
00:07:55 Les clients sont serrés, insouciants, ils badinent, ils plaisantent, ils pavanent,
00:08:00 ils semblent heureux.
00:08:01 Tout va bien ?
00:08:02 Tout va très bien.
00:08:04 Le soleil brille et nul ne s'inquiète.
00:08:06 Des petits nuages qui flottent mollement dans les urnes.
00:08:10 Tout le monde a déjà oublié la période numéro un,
00:08:14 qui était une période de sidération, souvenez-vous, en hiver 2019-2020.
00:08:21 Plus exactement à partir de janvier 2020, on a commencé à se…
00:08:28 Vous m'entendez ?
00:08:29 Oui, très bien.
00:08:30 On a commencé à entendre parler de quelque chose qui venait de Chine.
00:08:34 Oui, et pendant que tout le monde commençait à en parler,
00:08:40 moi j'étais encore en train de parler d'épidémie de grippe à cette époque-là,
00:08:44 parce qu'en France s'est vissée une petite épidémie, mais on en reparlera.
00:08:50 Et donc à l'époque déjà, j'avais eu des journalistes qui m'interrogeaient là-dessus,
00:08:57 mais on s'intéressait assez peu de cette épidémie qui venait de très très loin.
00:09:03 Néanmoins, très rapidement, j'ai tenté de comprendre ce qui se passait
00:09:08 parce qu'il y avait déjà des données.
00:09:12 Mais avant de partir là-dessus, j'anticipe un peu, même beaucoup,
00:09:19 je tiens à rappeler cette phrase de Jacques Ellul,
00:09:24 « Dans une démocratie, il faut associer les citoyens aux décisions de l'État.
00:09:31 Il faut donner aux citoyens le sentiment d'avoir voulu les actes du gouvernement,
00:09:35 d'en être responsable, d'être engagé à les défendre et à les faire réussir. »
00:09:42 Et pour placer les meilleurs moyens, pour placer les individus en état de suggestivité,
00:09:49 l'un des ressorts, mais le plus efficace, c'est de répandre la peur.
00:09:53 Ce qui est formidablement bien fait.
00:09:55 Oui, et c'est la raison pour laquelle je vais tenter de vous rappeler
00:10:02 quelques petits moments difficiles que nous avons tous vécus.
00:10:06 En tout cas en France, où il y a eu plusieurs allocutions du président de la République.
00:10:12 Et là, je vais vous en montrer une qui est intervenue environ une semaine après la précédente.
00:10:21 Et c'est le soir où on nous a appris que nous allions tous consigner à résidence, à savoir confiner.
00:10:29 Souvenirs.
00:10:30 Chacun d'entre nous doit à tout prix limiter le nombre de personnes avec qui il est en contact chaque jour.
00:10:38 Les scientifiques le disent, c'est la priorité absolue.
00:10:42 C'est pourquoi, après avoir consulté, écouté les experts, le terrain, et en conscience,
00:10:53 j'ai décidé de renforcer encore les mesures pour réduire nos déplacements et nos contacts au strict nécessaire.
00:11:03 Dès demain midi, et pour 15 jours au moins, nos déplacements seront très fortement réduits.
00:11:13 Cela signifie que les regroupements extérieurs, les réunions familiales ou amicales ne seront plus permises.
00:11:20 Se promener, retrouver ses amis dans le parc, dans la rue, ne sera plus possible.
00:11:26 Il s'agit de limiter au maximum ces contacts au-delà du foyer.
00:11:32 Partout sur le territoire français, en métropole comme outre-mer,
00:11:37 seuls doivent demeurer les trajets nécessaires.
00:11:41 Nous sommes en guerre.
00:11:43 Toute l'action du gouvernement et du Parlement doit être désormais tournée vers le combat contre l'épidémie.
00:11:50 De jour comme de nuit, rien ne doit nous en divertir.
00:11:55 Dès mercredi, en Conseil des ministres, sera présenté un projet de loi permettant au gouvernement de répondre à l'urgence.
00:12:03 Et, lorsque nécessaire, de légiférer par ordonnance.
00:12:06 Nous sommes en guerre.
00:12:09 Et la Nation soutiendra ces enfants à hauteur de 300 milliards d'euros.
00:12:15 Je vous demande d'être responsables tous ensemble et de ne céder à aucune panique.
00:12:23 D'accepter ces contraintes, de les porter, de les expliquer.
00:12:27 Quelles sont dès lors les stratégies possibles pour arriver à ces objectifs ?
00:12:33 Le Conseil scientifique a évalué les conséquences d'une telle option.
00:12:36 Elles sont implacables.
00:12:37 Et d'ici quelques mois, c'est au moins 400 000 morts supplémentaires à déplorer.
00:12:42 Il faut aller plus loin.
00:12:44 Après avoir consulté les scientifiques, j'ai décidé qu'il fallait retrouver, à partir de vendredi, le confinement qui a stoppé le virus.
00:12:55 Vive la République et vive la France !
00:12:59 Je vais m'arrêter juste un petit instant ici parce qu'en réalité, je vous ai montré deux discours différents.
00:13:11 Celui du début du premier confinement et le, après, en blanc, avec un fond blanc, c'était le deuxième confinement.
00:13:21 Celui qui a eu lieu à l'automne en France.
00:13:26 Ces deux discours durent chacun environ trois quarts d'heure.
00:13:33 C'est très, très long.
00:13:35 Et là, j'en ai fait une réduction au maximum en à peu près 2,5 minutes.
00:13:42 Mais tous les mots sont importants.
00:13:45 Vous voyez qu'on s'appuie sur des scientifiques.
00:13:51 Et il y a le mot « guerre » qui revient à plusieurs reprises.
00:13:53 Et puis, à la fin du discours, on nous dit qu'il faut faire sienne ces décisions-là et il faut les répandre.
00:14:06 Donc, on demande, c'est exactement ce que nous a appris Elul, c'est qu'on demande à la population de devenir quelque part des émissaires de cette décision.
00:14:21 Et donc, il faut absolument la faire réussir.
00:14:25 Et dans le deuxième discours, j'ai insisté sur le fait qu'on nous rappelait que si on ne le faisait pas, il y aurait très probablement 400 000 morts supplémentaires.
00:14:35 Ce qui est quelque chose, on y reviendra tout à l'heure, mais quelque chose d'absolument ahurissant.
00:14:40 Et donc, ça fait effectivement très, très peur.
00:14:44 Donc, le résultat d'un tel discours, c'est des rues absolument vides.
00:14:51 Nous étions dans une sorte de monde irréel, vraiment quelque chose de tout à fait exceptionnel.
00:14:59 Ça n'est jamais arrivé dans Paris comme ça.
00:15:03 Et puis aussi, des scènes de ce type, voilà, c'est arrivé, mais ça, c'est arrivé plus tard.
00:15:10 Puisque, à dire vrai, les masques, il n'y en avait pas dans un premier temps.
00:15:16 Puis après, ils ont été rendus obligatoires et de toute façon, il fallait limiter nos contacts.
00:15:22 Donc voilà, tout a été oublié, volontairement oublié, passé aux oubliettes.
00:15:33 Le marathon parlementaire sur le pass vaccinal voté dans l'urgence, puis ensuite arrêté presque immédiatement après.
00:15:41 Est-ce que ça, ça a été oublié ?
00:15:43 Est-ce qu'on a oublié les médecins qui réclamaient des sanctions exemplaires pour tous ceux qui refusaient la vaccination ?
00:15:52 Voilà, la population n'a pas oublié, je pense, mais elle veut oublier très probablement parce qu'elle est en colère.
00:16:00 Et notre devoir est de ne pas oublier et d'analyser vraiment ce qui s'est passé.
00:16:07 C'est ce que nous allons tenter de faire.
00:16:09 Laurent Toubet, une petite question avant de continuer.
00:16:11 Est-ce que vous, en tant qu'épidémiologiste qui avez une expérience de 30 ans,
00:16:16 imaginez qu'un jour, un confinement, un masquage total de la population, un lockdown pourrait arriver ?
00:16:27 Non, bien sûr que non, je ne pouvais pas imaginer ça.
00:16:31 Vous savez, moi je suis épidémiologiste, donc je peux avoir une connaissance de l'histoire,
00:16:37 de ce qui s'est passé au préalable.
00:16:40 Ce n'était pas la première épidémie qui arrivait et les mécanismes sont toujours à peu près les mêmes.
00:16:46 Mais là, on a tout amplifié d'une manière extraordinaire.
00:16:50 Jamais dans l'histoire de l'humanité, on n'avait pu mettre en place des mesures d'un tel excès.
00:17:00 Donc ça, non, je ne pouvais pas l'imaginer parce que pour moi, c'était hors de ma pensée.
00:17:07 Imaginer ça, c'était comme si on avait joué quelque part,
00:17:17 comme si le monde entier était devenu virtuel et qu'il était possible d'appuyer sur des petits boutons pour arrêter tout le monde.
00:17:27 En pensant, en disant, c'est ça qui est extraordinaire,
00:17:31 en disant si tout le monde est arrêté, alors on arrêtera le virus.
00:17:36 Mais ça, c'est une vaste blague parce qu'en réalité, les virus circulent,
00:17:46 disons qu'ils sont susceptibles de diffuser même lorsque les populations sont arrêtées.
00:17:54 Et de fait, l'épidémie, malgré toutes les mesures qu'on a pu prendre, a continué à diffuser.
00:18:04 Alors, nous le montrerons tout à l'heure, elle n'a pas diffusé à la mesure de ce qui nous avait été annoncé, bien sûr,
00:18:14 mais elle a diffusé tout à fait normalement, comme n'importe quelle pathologie virale.
00:18:22 Alors au début, on nous dit que c'est très grave, il y a confinement, mais en fin de compte, vous avez les chiffres, vous avez tout,
00:18:28 donc vous pouvez remettre ça en question, on va le voir.
00:18:30 Oui, c'est ce que nous allons montrer, c'est essentiellement ce que j'ai envie de montrer.
00:18:37 J'ai envie de montrer que tout ce qui a suivi un événement sanitaire arrive,
00:18:45 et ensuite il y a un certain nombre de choses, d'agitation finalement, ou de mesures qui sont prises.
00:18:52 Et si on avait été capable de comprendre que cette épidémie n'était pas aussi grave que les annonces qui en avaient été faites,
00:19:05 eh bien, rien n'aurait pu arriver, c'est-à-dire que les mesures n'auraient pas été nécessaires.
00:19:14 Et donc, il est indispensable pour moi en tout cas de montrer que ce qui a déclenché cette série de mesures ahurissantes,
00:19:25 c'est un événement mineur, et si l'événement est véritablement mineur, alors toutes les mesures qui ont été mises en place étaient inutiles.
00:19:36 Donc, les conséquences sont énormes, vous comprenez bien.
00:19:40 Enormes.
00:19:42 Donc oui, un coup d'œil sur l'histoire, le recul vers une période passée, ou comme aurait dit Racine, vers un pays éloigné,
00:19:49 vous donne des perspectives sur votre époque et vous permet d'y penser davantage, d'y voir davantage les problèmes qui sont les mêmes,
00:19:57 ou les problèmes qui diffèrent, ou les solutions à y apporter.
00:20:01 Alors, ça c'est Marguerite Oursenaert, et c'est dans une émotion que j'écoute tous les samedis depuis une vingtaine d'années,
00:20:11 qui sur France Culture, le samedi matin à 10h.
00:20:16 Oui, donc l'importance de se nourrir du passé.
00:20:20 Alors oui, en effet.
00:20:22 Alors, ce n'est pas pour autant que nous sommes des hommes du passé.
00:20:26 Néanmoins, l'expérience passée peut très certainement nous apprendre sur ce qui va advenir.
00:20:36 Et même si je suis quelqu'un qui a toujours surfé sur le progrès, sur les innovations, en tout genre,
00:20:47 je ne suis donc pas un homme du passé, loin de là,
00:20:50 mais je suis quand même quelqu'un qui cherche à comprendre sur le passé,
00:20:57 parce que c'est une matière, le passé, qui nous permet de comprendre l'avenir.
00:21:06 Et c'est ce que résume la phrase de Marguerite Oursenaert ici,
00:21:10 qui est quelque part une lapalisade, mais une lapalisade qui semble avoir été largement oubliée au cours de cette période.
00:21:19 Donc, schématiquement, pour un épidémiologiste, une épidémie, ce sont des malades et des morts.
00:21:27 Une épidémie est importante lorsqu'il y a beaucoup de malades dans une population en peu de temps.
00:21:36 Et une épidémie est grave lorsque, en peu de temps, le nombre de morts, toute cause, est supérieur à ce que l'on attend.
00:21:46 C'est ce que les médias nous ont dit, donc.
00:21:49 Oui, on nous a dit, d'ailleurs, ça a été repris par le président de la République ici,
00:21:55 puisque c'est un petit morceau que j'ai choisi, il y aura 400 000 morts.
00:22:00 Ça, c'était pour le deuxième confinement.
00:22:03 Mais je n'ai pas montré une autre vidéo de lui, qui était légèrement avant,
00:22:11 et qui prenait appui sur un rapport très connu, puisque c'est le rapport de Ferguson,
00:22:19 qui, lui, prévoyait pour la France 500 000 morts.
00:22:23 Mais nous reviendrons là-dessus.
00:22:25 Si vous voulez, ces nombres absolument faramineux ne pouvaient effectivement qu'être angoissants pour toute la population.
00:22:37 Donc, nous montrerons que pour un épidémiologiste, l'épidémie de Covid n'est ni importante ni grave.
00:22:44 Donc, en gros, il n'y a pas eu beaucoup de malades et il n'y a pas eu beaucoup de morts,
00:22:49 contrairement à ce que l'on nous a dit, et contrairement à ce que encore beaucoup croient.
00:22:56 C'est là toute la difficulté de la chose, c'est que beaucoup de gens croient encore
00:23:05 qu'il y a eu beaucoup de morts et beaucoup de malades.
00:23:09 Mais c'est faux.
00:23:11 Retour sur la petite histoire, une petite épidémie.
00:23:16 Comparaison n'est pas raison à bon.
00:23:18 Je cite cette petite phrase parce que pendant longtemps, on nous a interdit de comparer l'épidémie qui advenait à des choses connues.
00:23:28 Or, c'est complètement stupide, puisque si on fait des études sur les épidémies,
00:23:33 c'est justement pour acquérir de l'expérience et mieux les comprendre.
00:23:37 Donc, ne pas comparer est une aberration.
00:23:41 Ce que vous voyez ici, cette espèce de peigne, ce sont les incidences hebdomadaires de syndrome grippeux en France depuis plus de 30 ans.
00:23:56 Je reviens et je vais prendre un peu de temps pour expliquer ce que c'est,
00:24:02 parce que pendant longtemps, maintenant tout le monde sait à peu près ce que c'est qu'une incidence,
00:24:06 mais je vais revenir tout de même dessus.
00:24:08 Pendant longtemps, on n'a pas utilisé les incidences.
00:24:13 On voyait à la télévision le directeur général de la santé parler en chiffres cumulés.
00:24:19 Les chiffres cumulés ont une propriété, c'est qu'ils ne font qu'augmenter.
00:24:24 Donc, tous les jours, c'était un tout petit peu plus angoissant que la veille.
00:24:30 Or, ce n'est pas du tout un outil qu'on utilise en épidémiologie.
00:24:35 En épidémiologie, pour évaluer l'importance d'une épidémie, on utilise donc des taux d'incidence.
00:24:44 C'est le nombre de nouveaux malades au cours d'une période de temps,
00:24:49 en l'occurrence là, c'est une semaine, dans un lieu donné, en l'occurrence, c'est la France entière.
00:24:55 Et donc, on rapporte ce nombre de nouveaux malades à la population.
00:25:04 C'est pour ça que c'est un taux d'incidence.
00:25:06 Je prends du temps pour dire ça parce que tous les chiffres que je vais donner tout à l'heure,
00:25:14 qui vont suivre, sont fondés sur cette définition-là.
00:25:19 Donc, ce que nous voyons ici, c'est une série de pics.
00:25:26 Ces pics correspondent à l'évolution au cours du temps des épidémies.
00:25:33 On en voit à peu près 37 ici.
00:25:35 Et la dernière, c'était celle de la saison 2019-2020, montre un pic épidémique à 324 cas pour 100 000 habitants.
00:25:44 Alors, je vais revenir là encore là-dessus.
00:25:47 100 000 habitants, c'est à peu près la population d'une ville comme Luxembourg.
00:25:54 Comme je présentais, en fait, il y a 130 000 habitants actuellement dans la ville de Luxembourg.
00:26:02 Et c'est donc une grande ville quand même, Luxembourg.
00:26:07 Il y a quelques années à peine, il y avait 100 000 habitants, mais ça fait 324 cas en une semaine, la semaine la pire.
00:26:19 Alors, le pic que je vais vous montrer ne donne pas une information complète sur l'épidémie qui a eu lieu,
00:26:28 mais ça permet de comparer, si vous voulez, les épidémies les unes après les autres.
00:26:33 Et je vais vous montrer celle de 2014-2015 en France.
00:26:38 Il y avait 836 cas pour 100 000 habitants.
00:26:41 Donc 836 cas en une semaine pour une ville comme la ville de Luxembourg.
00:26:49 Et puis, on va prendre la plus haute, celle qui était intervenue en 88-89, 1900, donc 1793 cas pour 100 000 habitants.
00:27:01 Alors, voilà cette fameuse épidémie de grippe 2019-2020.
00:27:10 C'est celle qui est arrivée juste avant celle de l'épidémie de Covid.
00:27:16 Et ici, ce que l'on voit, c'est la première épidémie de Covid.
00:27:20 Et on voit que son pic, c'est 140 malades pour 100 000 habitants.
00:27:26 Oui, donc ce qui est très peu, Laurent Toubiala.
00:27:29 Oui, disons que c'est une micro-grippe.
00:27:35 On n'a même jamais vu une grippe aussi faible, si vous voulez, en termes de malades.
00:27:42 Et ce qu'il faut savoir, c'est que c'est le même capteur qui prend l'épidémie de grippe 2019-2020 et celui de Covid.
00:27:55 Donc, on ne peut pas remettre en question la validité de ces données-là.
00:28:01 C'est bien le même système, la même méthode qui donne ces chiffres-là.
00:28:07 Donc, c'est comparable.
00:28:08 Donc, c'est vraiment comparable.
00:28:10 Je rappelle que l'épidémie de 2019-2020, c'était une épidémie relativement faible.
00:28:19 L'épidémie qui venait juste avant, 2018-2019, vous voyez, c'est presque le double.
00:28:25 En termes de pic, c'est 622 malades pour 100 000 habitants.
00:28:30 On est très, très loin des 140 malades pour 100 000 habitants de l'épidémie de Covid.
00:28:36 Ici, j'illustre probablement ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:28:41 L'épidémie de 2017-2018, vous voyez qu'elle atteint un pic à 527 malades pour 100 000 habitants.
00:28:50 Pour autant, cette épidémie a touché plus de monde que l'épidémie précédente,
00:28:55 parce que ce qui est important pour avoir le nombre de malades lors de l'épidémie complète,
00:29:02 c'est l'air sous la courbe que l'on voit en dessous.
00:29:05 Et c'est bien plus que 500 malades hebdomadaires pour 100 000 habitants.
00:29:11 Il y a eu bien plus que ça, mais je vous montrerai ça tout à l'heure.
00:29:14 Donc, voici les autres épidémies qui précédaient.
00:29:17 Encore une fois, vous voyez, le pic est nettement supérieur aux autres.
00:29:23 Le pic est quand même intéressant dans une épidémie,
00:29:26 parce que lorsque vous voyez qu'elles ont toutes à peu près la même forme,
00:29:32 ça commence par une pente qui progresse très rapidement.
00:29:37 Et puis, une fois qu'on atteint le pic, ça redescend de l'autre côté,
00:29:41 de manière à peu près symétrique.
00:29:43 Vous voyez ici, ça, c'est l'épidémie de 2014-2015,
00:29:48 où il y a eu une épidémie notoire, cette épidémie en France,
00:29:53 où il y a eu 836 malades pour 100 000 habitants.
00:29:57 Et c'est ce qu'on appelle une courbe en cloche, ou dite gaussienne,
00:30:03 c'est-à-dire une montée presque exponentielle,
00:30:07 puis une redescente presque symétrique à la montée.
00:30:12 Oui, si on compare 2014-2015 au premier épisode de Covid-19,
00:30:17 le premier, c'est les Alpes, et les autres, c'est les montagnes belges.
00:30:22 Oui, je vais faire cette comparaison.
00:30:25 Ah, ben voilà.
00:30:26 Puisque vous me tentez.
00:30:29 En fait, l'air sous cette fameuse courbe en cloche,
00:30:35 c'est 2,8 millions de malades au cours de l'épisode complet.
00:30:40 Vous voyez, ça fait quand même pas mal de malades.
00:30:43 Oui, c'est pas mal.
00:30:44 Et au cours de l'épisode complet de l'épidémie de Covid,
00:30:48 c'est 0,2 millions de malades.
00:30:51 Donc, c'est vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup plus faible qu'une épidémie de grippe.
00:30:58 Vous voyez, le Covid est beaucoup plus faible.
00:31:01 En termes de malades, alors attention, ce sont des malades vus en médecine générale.
00:31:08 Tout n'était pas vraiment… Il faut quand même souvenir ce fait.
00:31:13 C'est qu'à un moment, on a demandé aux médecins généralistes de ne plus intervenir.
00:31:17 Donc, il était assez difficile aux médecins généralistes de relever,
00:31:26 d'être aussi performant que d'habitude en termes de soins, en tout cas,
00:31:32 et aussi en termes de relever du nombre de malades.
00:31:36 Donc, c'est une question qui m'a souvent été posée.
00:31:39 Mais en réalité, ça ne change pas grand chose parce que nous faisons des calculs statistiques
00:31:44 sur les données de ces médecins et le fait qu'on ait moins de médecins,
00:31:52 finalement, agrandit l'erreur, mais n'agrandit pas l'ordre de grandeur.
00:31:57 C'est-à-dire que globalement, on fait une erreur un peu plus grande
00:32:01 en ayant moins de médecins participants, mais l'ordre de grandeur reste le même
00:32:07 parce qu'on arrive à estimer cette valeur.
00:32:10 Donc, ce que je donne ici, ce sont les vraies valeurs.
00:32:15 Je ne donne pas les intervalles de confiance parce que ça allourdirait inutilement le discours,
00:32:20 mais ce qu'il faut retenir, c'est que cette épidémie de Covid était très, très faible.
00:32:28 Donc, la période numéro 2, moi, j'ai découpé toute cette crise en deux périodes.
00:32:35 Une période que j'ai appelée la période de stupeur, la période de sidération.
00:32:41 Et la deuxième période est une période que j'ai appelée de terreur.
00:32:47 C'est la terreur. Et donc, quand j'ai pensé ce truc-là, je ne savais pas quand ça se terminerait.
00:32:56 Mais aujourd'hui, je peux vous dire que ça s'est terminé en février 2022,
00:33:01 et on verra pourquoi tout à l'heure.
00:33:04 Alors, pourquoi la terreur ?
00:33:07 C'est que dans un premier temps, on peut justifier qu'on ne veuille pas,
00:33:15 en tout cas, les gouvernants ne voulaient pas prendre de risques,
00:33:18 et eux-mêmes ont été stupéfaits par ce qui arrivait,
00:33:23 et donc ont cette excuse de dire « c'est arrivé, on a essayé de faire ce qu'on pouvait pour limiter les risques ».
00:33:33 Alors, je dis bien que c'est une excuse, parce qu'il existait quand même des épidémiologistes
00:33:38 qui avaient quand même un peu travaillé là-dessus, et qui auraient pu dire « écoutez, calmez-vous,
00:33:43 il ne faut pas paniquer à ce point-là ». Certains l'ont fait.
00:33:48 Mais après, une fois que la période de stupeur est passée, la période de sidération,
00:33:55 qui n'a pas duré très très longtemps, puisqu'à partir de juin, tout le monde était sorti d'affaires,
00:34:03 après s'est installée une autre période, et je vais montrer ça,
00:34:08 où on a mis en place de plus en plus de mesures et de plus en plus de coercitivité.
00:34:13 Donc, la période de terreur, elle est fondée sur la peur, en fait.
00:34:21 Et on a commencé par nous raconter des histoires de vagues épidémiques,
00:34:26 en disant que certes, il y a eu une vague, mais attendez-vous à ce qu'il y en ait d'autres.
00:34:31 En épidémiologie, à dire vrai, la notion de vague n'existe pas.
00:34:35 On parle de période épidémique, d'épisode épidémique, mais la vague, c'est très très vague comme truc.
00:34:42 Mais en tout cas, ça fait écho, et tout le monde peut comprendre assez facilement.
00:34:46 Vous comprendrez qu'on a joué aussi un peu de cette chose, c'est-à-dire qu'on a rendu simples des choses complexes,
00:34:54 et puis on a essayé de faire comprendre le plus facilement possible, avec des modèles très simples,
00:35:04 qu'on pouvait arrêter cette épidémie, et comme on pourrait arrêter des vagues en mettant des digues,
00:35:10 avec des métaphores de ce type-là.
00:35:14 Donc voici la fameuse... Je vais vous faire une ligne temporelle de ce qui s'est passé depuis à peu près trois ans maintenant.
00:35:24 Donc voici le premier pic épidémique, je vous l'ai montré tout à l'heure, mais là il est remis dans une autre échelle.
00:35:32 On voit que ça fait vraiment un pic, ça dure très très peu longtemps, à l'échelle de temps de trois ans,
00:35:38 c'est juste un petit pic comme ça, et donc il fait bien 140 malades pour 100 000 habitants.
00:35:44 Alors vous me direz, dans ces 140 malades, il n'y a pas tout le monde, puisque ce sont des malades vus en ville.
00:35:50 Alors regardons ce qui s'est passé à l'hôpital. En une semaine, en France, il y a eu 36,5 hospitalisés pour 100 000 habitants
00:36:01 au pire moment de l'épidémie. Voilà, c'est-à-dire que dans une ville comme Luxembourg, il y a eu 37 hospitalisés en une semaine au pire moment.
00:36:15 Oui, ça je rappelle Laurent Toubiana, il faut le redire, que c'est tiré de chiffres officiels.
00:36:20 Oui, mais ce sont des chiffres français, que je transpose à la population de Luxembourg, juste pour marquer les esprits,
00:36:30 mais on aurait pu prendre une autre quantité.
00:36:35 Oui, c'est pour avoir une idée de grandeur, mais dans la plupart des pays européens, c'est peu ou prou la même chose, même si...
00:36:41 Oui, nous sommes d'accord. C'est la raison pour laquelle je travaille essentiellement sur des données françaises,
00:36:48 parce qu'elles étaient vraiment libres, on pouvait y accéder comme on veut, et on y accède toujours.
00:36:53 Tout ce que je donne comme informations est toujours accessible, vous pouvez y retourner.
00:36:59 Alors, il y a eu un gros, gros problème en termes de soins critiques en France, parce que les soins critiques, on n'avait pas suffisamment de lits.
00:37:09 D'ailleurs, essentiellement, on nous a dit, pour nous culpabiliser quelque part,
00:37:15 oui, si vous ne restez pas enfermé, il n'y aura plus de place en soins critiques,
00:37:23 et donc vous allez vous être responsable de la mort de certaines personnes,
00:37:31 parce qu'on aura choisi dans la mesure où nous n'avons pas suffisamment de place.
00:37:36 Donc ça, ça a été une rhétorique vraiment très souvent utilisée, on l'entend encore en écho dans notre tête,
00:37:44 mais vous voyez, il y a eu environ sept années en soins critiques au pire moment de l'épidémie, en une semaine.
00:37:53 D'accord ? Ça fait un par jour.
00:37:56 C'est effrayant.
00:37:58 Oui. Et le nombre de décès, lui, en revanche, est aux alentours, on va arrondir, à 10 décès attribués au COVID pour 100 000 habitants au pire moment.
00:38:13 Donc à ce moment-là, Laurent Toubena, on est bien dans des décès, il n'y a pas encore de politique de testing,
00:38:20 il n'y a pas une confusion entre cas et malades, c'est vraiment, voilà, il y a 9,5 décès.
00:38:26 Alors, il n'y a pas encore de confusion entre cas et malades, néanmoins, en période épidémique, il est très souvent,
00:38:35 si vous voulez, il y a une forme de conformisation là encore, c'est-à-dire que lorsqu'on est en période épidémique,
00:38:43 on attribue assez souvent à la cause épidémique la mort qui arrive.
00:38:49 On verra plus tard qu'en réalité, les gens qui étaient morts étaient des personnes en état de détresse déjà de santé.
00:39:00 C'était des gens extrêmement fragiles, généralement des vieilles personnes qui avaient déjà d'autres maladies chroniques,
00:39:15 de type cardiovasculaire par exemple.
00:39:19 Donc les gens sont morts, c'est un phénomène assez courant.
00:39:26 Les personnes les plus fragiles, à l'occasion d'un stress de type épidémique, meurent à ce moment-là d'une manière presque synchronisée.
00:39:36 Pour peu que ce soit des personnes qui n'avaient pas subi ce stress préalable,
00:39:44 eh bien ils se groupent pour mourir à peu près au moment où arrive l'événement sanitaire.
00:39:51 Et donc ça crée ce que l'on voit statistiquement, une sorte de petit boss ici,
00:39:57 et ça, ça arrive souvent.
00:40:00 On connaît très bien par exemple les cas en hiver de pathologies dites hivernales,
00:40:07 ou alors en été, au moment des canicules, le même phénomène se produit, les personnes faibles meurent.
00:40:16 Voilà. Donc tout de suite après le premier pic, il y a eu un déconfinement,
00:40:29 aux alentours du 10 mai si je me souviens bien, et puis après tout le monde a oublié tout ça,
00:40:36 c'était terminé avec cette épidémie, et on a vu dans les rues les gens faire des manifestations,
00:40:43 ne pas porter de masque parce que de toute façon il n'y en avait pas,
00:40:47 et puis il n'y a pas eu du tout de rebond épidémique,
00:40:53 et d'ailleurs ça, ça démontre que la théorie du confinement était fausse,
00:41:00 dans la mesure où dans la théorie du confinement, dès qu'on déconfinait,
00:41:05 il y avait automatiquement un rebond qui arrivait tout de suite après le déconfinement.
00:41:11 D'ailleurs, si vous vous souvenez bien, à cette époque, il y avait beaucoup d'épidémiologistes comme moi,
00:41:18 que je connais, qui disaient qu'il ne faut surtout pas déconfiner parce que ça va repartir immédiatement,
00:41:24 et ce qu'on a vu c'est que ça n'est pas du tout reparti,
00:41:28 donc ça remet en cause complètement la théorie du confinement,
00:41:32 puisque lorsqu'une partie d'une théorie est fausse,
00:41:37 alors on peut avoir des doutes sur l'ensemble de la théorie.
00:41:41 Mais c'est un des éléments de compréhension du fait de l'inutilité de cette mesure folle.
00:41:52 Oui, et du masque généralisé aussi.
00:41:54 Alors, à partir d'août, de juillet et août, on a commencé à avoir des masques en France,
00:42:03 et comme par hasard, alors qu'ils étaient inutiles au préalable, ils sont devenus obligatoires, même dans la rue.
00:42:09 Et là, on a commencé à nous parler de vagues.
00:42:14 En fait, la fameuse deuxième vague, qui a atteint son maximum le 26 octobre,
00:42:22 c'est-à-dire à peu près le pic est intervenu avant que le président nous dise
00:42:28 « ah ben maintenant on va vous confiner », alors qu'on savait qu'après ça allait descendre.
00:42:33 Bref, encore une aberration.
00:42:37 Mais là, nous avions des masques, et vous voyez, ça n'a pas empêché un petit rebond,
00:42:44 mais ce petit rebond n'était d'abord pas bien haut,
00:42:47 et puis ensuite, non seulement il n'était pas bien haut,
00:42:54 mais il correspondait aussi à l'arrivée de ce qu'on appelle les « virus hivernales ».
00:43:00 Donc, il y avait à peu près tout, et c'est aussi le moment où il y a eu une généralisation des tests,
00:43:07 et j'en parlerai plus tard, qui a produit de l'anxiété supplémentaire,
00:43:13 et donc qui a fait croire que cette deuxième vague était très importante.
00:43:18 En réalité, au maximum de cette vague, il y a eu 83 malades pour 100 000 habitants.
00:43:25 On nous a reconfinés pour ça en France.
00:43:28 Avec les effets dramatiques qu'on sait du confinement.
00:43:32 Oui, bien sûr, mais ça c'est une autre étude, c'est autre chose.
00:43:37 Là, je voulais vous montrer.
00:43:39 Oui, oui.
00:43:40 C'est très simple. Alors, à partir du 1er janvier, là, j'ai marqué, c'était même un petit peu avant,
00:43:46 c'est le début de la vaccination.
00:43:49 Vous voyez là l'espèce de barre grise en pointillé, c'est le début de la vaccination.
00:43:57 Et puis, on a eu un troisième épisode le 22 mars, c'est-à-dire à peu près un an après le premier,
00:44:07 où il y a eu 37 malades en une semaine pour 100 000 habitants.
00:44:11 Vous voyez, c'était vraiment dramatique.
00:44:14 Là, j'ai mis une deuxième barre pour dire que 50 % de la population française avait une deuxième dose à ce moment-là.
00:44:23 Et c'était en plein août, en plein mois d'août.
00:44:26 À ce moment-là, le président de la République française nous a dit qu'il fallait que tous les jeunes soient vaccinés,
00:44:34 parce que vous comprenez, dans les boîtes de nuit, il y avait trop d'échanges, etc.
00:44:38 Et d'ailleurs, il y a eu à ce moment-là une petite épidémie, mais cette épidémie, elle est micropolesque.
00:44:45 Ce qu'on peut voir, c'est qu'il y a eu certes des gens qui ont été testés positifs, mais ça ne faisait pratiquement aucun mort.
00:44:58 Puis, lors de l'hiver suivant, là, le pic est au 24 janvier 2021, donc c'est l'hiver suivant,
00:45:08 il y a effectivement une nouvelle vague, un nouvel épisode qui correspond à un épisode de type hivernal.
00:45:17 Mais à cette époque-là, tout avait été groupé en termes de virus.
00:45:25 On s'attendait à avoir normalement une épidémie de grippe à ce moment-là,
00:45:29 mais on a eu une épidémie de Covid qui n'était pas bien haute, puisque vous voyez, il y a 126 malades pour soigner les 8 enfants.
00:45:36 Et puis, le 24 février, c'est la guerre en Ukraine.
00:45:42 Et quelques temps plus tard, ça a été la fin de toutes les mesures sanitaires,
00:45:49 et je me pose la question, est-ce que c'était la fin de l'épidémie ?
00:45:53 Alors, il faut savoir que pendant l'hiver, vous voyez le cinquième pic, là,
00:45:59 ça a été une grande discussion pour mettre en place ce qu'on a appelé le pass vaccinal.
00:46:06 Puis tout ça, tout de suite après, d'une manière qui a coïncidé avec le début de la guerre en Ukraine,
00:46:13 tout ça a été abandonné.
00:46:15 Donc, est-ce que c'était la fin de l'épidémie ?
00:46:18 Pour le monde des médias, on n'a plus entendu parler de cette épidémie,
00:46:23 on a beaucoup entendu parler de guerre.
00:46:25 En revanche, l'épidémie, elle, a continué à faire ses fameux épisodes,
00:46:31 et on voit que le 27 mars 2022, il y a eu quand même un pic de 95 malades pour 100 000 habitants,
00:46:39 c'est-à-dire supérieur à la fameuse deuxième épidémie.
00:46:43 Donc, Laurent Toubania, si je comprends bien, à ce moment-là,
00:46:49 au moment du déclenchement de la guerre en Ukraine et après,
00:46:52 il y a des pics qui sont plus hauts que quand on confine en octobre 2020.
00:46:58 Exactement.
00:46:59 Mais l'État français ne l'a pas fait.
00:47:01 Mais personne n'en parle plus.
00:47:03 Et il n'y a plus aucune mesure, d'ailleurs.
00:47:05 Ce petit détail, qui peut sembler être un détail, est très significatif en réalité.
00:47:12 C'est-à-dire qu'en effet, ce pic qui est plus haut que celui qui nous avait permis
00:47:18 d'être confinés une deuxième fois et longuement, avec couvre-feu et compagnie,
00:47:22 ce deuxième pic est passé pratiquement…
00:47:26 Ce troisième pic du printemps est passé carrément inaperçu.
00:47:33 Est-ce que je peux risquer de dire alors que le confinement est une décision politique
00:47:40 et non pas sanitaire ?
00:47:41 En voyant ces graphiques ?
00:47:44 Écoutez, oui, vous pouvez le dire.
00:47:48 De toute façon, le confinement est une décision politique, quoi qu'il arrive.
00:47:53 Ce sont des politiques qui s'appuient sur des scientifiques,
00:47:59 mais ces scientifiques, ce n'est pas la totalité du monde scientifique.
00:48:05 Ce sont des gens qui ont été choisis et qui avaient, j'en connais certains,
00:48:11 une propension à tirer les sonnettes d'alarme dès qu'ils voyaient le moindre virus arriver.
00:48:19 Je ne dis pas qu'il ne faut pas tirer les sonnettes d'alarme, je ne dis pas ça.
00:48:23 Je dis qu'il faut probablement faire attention avant de bloquer tout un pays
00:48:30 et de dépenser, d'ailleurs le président dans son discours, je l'avais garé,
00:48:34 300 milliards d'euros.
00:48:36 C'est tellement énorme qu'on n'imagine même pas ce que ça représente,
00:48:40 mais ce sont vraiment des mesures disproportionnées par rapport à ce qui s'est réellement passé.
00:48:50 Donc oui, c'est une décision politique.
00:48:52 Maintenant, ce que l'on voit, c'est que lorsque les événements très forts,
00:48:59 comme la guerre en Ukraine, parce que c'est un événement grave,
00:49:03 quoi qu'il arrive, arrive, on oublie complètement l'épidémie.
00:49:08 Elle vient complètement effacer l'épidémie, qui, elle, poursuit son petit bonhomme de chemin,
00:49:14 qui n'est pas non plus énorme.
00:49:16 95 malades pour 100 000 habitants, ce sont des gens malades,
00:49:20 des gens qui vont à l'hôpital aussi, mais en petits nombres.
00:49:24 Le 3 juillet, nous avons un nouvel épisode épidémique.
00:49:33 Il est lui aussi inexistant, puisqu'on n'entend pas du tout parler.
00:49:37 Essayez de revoir dans les journaux, il n'y en a pas.
00:49:40 Et puis, en septembre, là, peut-être qu'on reprend un petit peu,
00:49:47 mais il est aussi inexistant, celui-ci.
00:49:50 Puis, après, il y a un autre…
00:49:54 En novembre, on se dit « tiens, tiens, il y a eu une épidémie de bronchiolite très forte en France,
00:50:02 elle n'est pas plus forte que d'habitude, mais ce n'est pas grave, on le dit.
00:50:05 Il y a une épidémie de grippe qui n'est pas plus forte que d'habitude,
00:50:08 mais ce n'est pas grave.
00:50:09 Et en plus, il y a une épidémie de Covid.
00:50:14 Du coup, elle existe, mais elle est plus faible que les autres.
00:50:17 Mais on dit « ah là là, ça va être très très grave,
00:50:20 parce qu'il y a trois épidémies en même temps,
00:50:23 il va falloir… il se passe quelque chose de très grave en France, etc. »
00:50:27 Mais en réalité, ça se passe tous les ans comme ça,
00:50:32 sauf qu'il n'y a pas d'épidémie de Covid,
00:50:34 mais on groupe ça avec ce qu'on appelle des syndromes grippaux.
00:50:39 Et globalement, ça se passe avec, bien sûr, toujours les petites crises
00:50:45 du genre hôpitaux saturés, etc.
00:50:48 On connaît ça depuis au moins 20 ans, mais on ne fait rien pour ça.
00:50:55 Donc, une autre question, Laurent Toubénard,
00:50:57 entre janvier 2022 et janvier 2023,
00:51:01 si l'État français avait réagi de la même manière
00:51:04 et les autres gouvernements européens avaient réagi de la même manière
00:51:08 au départ en mars 2020, on n'aurait peut-être pas vu passer la chose ?
00:51:14 Oui, très probablement.
00:51:19 Je ne dis pas qu'il ne s'est rien passé à ce moment-là,
00:51:24 il y a eu effectivement un rebond épidémique au tout début.
00:51:29 C'est-à-dire que la difficulté, si vous voulez,
00:51:33 c'est qu'on avait identifié un nouveau virus.
00:51:38 Avec la notion de nouveau virus arrive toute une fantasmagorie,
00:51:46 si vous voulez, autour de quelque chose de dangereux qui pourrait nous arriver.
00:51:51 Donc, tout ce qui tourne autour des épidémies
00:51:58 est quelque chose de très fort dans l'inconscient collectif, si vous voulez.
00:52:03 Et donc, comme ce truc-là, on avait l'information que c'était un nouveau virus
00:52:08 qui venait après une épidémie de grippe,
00:52:12 on s'est peut-être dit qu'à ce moment-là, il y aurait une hécatombe.
00:52:18 C'est ce que les gens se sont dit.
00:52:20 Pour autant, pour les gens qui se sont intéressés à ces données,
00:52:23 très rapidement, on s'est aperçu qu'il n'était pas possible
00:52:26 que ce soit une hécatombe parce qu'on avait déjà les données de la Chine,
00:52:31 on avait déjà les données du Diamond Princess,
00:52:34 on avait déjà les données de ce qui s'était passé
00:52:38 sur le porte-avions qui était arrivé en France.
00:52:42 Et on pouvait deviner que sur des échantillons de cette nature-là,
00:52:47 on pouvait peut-être éviter de bloquer toute une population.
00:52:53 Donc, il y avait des informations qui nous permettaient
00:52:56 d'être un peu moins stressés.
00:52:58 Et d'ailleurs, c'est ce que j'ai dit, mais j'en parlerai tout à l'heure.
00:53:03 Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question.
00:53:05 Oui, tout à fait.
00:53:06 Je prends peut-être beaucoup de temps pour…
00:53:08 Non, non, pas du tout. C'est très important.
00:53:12 OK, je vais continuer.
00:53:15 Donc, pendant cette période de terreur, on a inventé un truc.
00:53:22 On a manipulé la notion de cas et la notion de malades.
00:53:29 Je veux dire par là que lorsqu'on nous annonçait le nombre de cas confirmés,
00:53:39 c'était confirmé par un test, le fameux test PCR,
00:53:43 dont on a beaucoup parlé,
00:53:45 mais les gens n'étaient pas nécessairement malades.
00:53:48 On a un peu forcé la dose en testant toute la population,
00:53:54 ce qui est une chose qui n'avait jamais été faite.
00:53:57 Et bien sûr, dans cette population, on a trouvé ce que l'on cherchait,
00:54:01 c'est-à-dire des cas.
00:54:02 Mais pour le commun des mortels, c'est-à-dire pour vous et moi,
00:54:08 il y a une confusion qui se fait assez rapidement
00:54:11 entre quelqu'un qui est un cas testé, qui est sain,
00:54:15 et un malade qui, lui, est vraiment malade.
00:54:18 Et donc, vous allez voir, je vais vous montrer,
00:54:20 la différence en termes de statistiques sur le nombre de cas
00:54:25 et sur le nombre de malades.
00:54:27 Dans l'esprit du public, cas et malades deviennent synonymes.
00:54:30 Oui, c'est ça.
00:54:31 D'ailleurs, ça le reste.
00:54:33 Quand on nous annonce un nombre de cas,
00:54:35 on pense que ces gens-là sont malades,
00:54:37 mais en fait, ils ne le sont pas.
00:54:39 Et un cas n'est pas nécessairement transmetteur,
00:54:44 c'est pas parce qu'on est testé positif à quelque chose que l'on cherche
00:54:48 que forcément ces gens-là peuvent transmettre la maladie.
00:54:52 Ça n'est pas prouvé, ça.
00:54:55 Donc, à partir de l'été de 2020,
00:54:58 le moment qui débute la période de terreur,
00:55:02 il y a une mise en place d'une innovation
00:55:05 que j'ai appelée, moi, Testomania.
00:55:10 Plus de 230 millions de tests ont été réalisés.
00:55:15 Alors ça, c'était il y a assez longtemps.
00:55:17 J'imagine qu'il y a encore beaucoup de tests qui sont réalisés,
00:55:20 mais là, j'ai dû arrêter ça au moment…
00:55:22 Rien qu'en France.
00:55:24 Alors ça, c'est juste en France.
00:55:25 Ce qui fait, en France, on est 67 millions d'habitants.
00:55:29 Un test par personne, plus ou moins.
00:55:31 Un petit peu plus, quand même.
00:55:33 Ça fait à peu près trois tests par personne.
00:55:35 C'est quand même beaucoup, en comptant tout le monde, les bébés et tout.
00:55:39 Donc, pourquoi tant de tests ?
00:55:41 Parce que l'abnation de cas se substitue à celle de malades,
00:55:46 et ça, c'est magique.
00:55:48 Parce qu'on trouve ce que l'on cherche,
00:55:51 mais en l'occurrence, ce que l'on cherche
00:55:53 n'a rien à voir avec ce que l'on doit trouver.
00:55:56 Alors, je vais vous montrer.
00:55:58 Je vais essayer de vous montrer ça le plus rapidement possible.
00:56:02 Là, ici, il y a 212 cas pour 100 000 habitants.
00:56:09 Et vous vous souvenez, tout à l'heure,
00:56:11 on avait 140 malades pour 100 000 habitants.
00:56:14 Il y a donc moins de cas que de malades.
00:56:17 Et pour cause, il n'y avait pas de test à cette époque en France.
00:56:20 Il y a eu très, très peu de tests.
00:56:21 Donc, on ne testait pas beaucoup.
00:56:23 Et donc, il y avait plus de malades que de cas.
00:56:28 À partir de juillet 2020, on a commencé à avoir des tests.
00:56:33 Et là, on s'est mis à tester fortement.
00:56:36 Et vous voyez que là, le nombre de cas, au maximum,
00:56:40 atteint 503 cas pour 100 000 habitants.
00:56:43 Et c'est le moment où il y a très peu de malades.
00:56:46 503 cas, vous imaginez que là, on est dans l'ordre de grandeur
00:56:50 de ce que peut être une épidémie de grippe.
00:56:53 On a vu tout à l'heure qu'en moyenne, il faisait 600 malades pour 100 000 habitants.
00:56:58 Là, on a 500 cas pour 100 000 habitants.
00:57:01 Donc, on est dans le même ordre de grandeur qu'une épidémie de grippe.
00:57:05 Je passe très rapidement sur les autres épisodes.
00:57:08 Vous voyez, 366 cas, 249, ça baisse quand même.
00:57:13 Et puis là, souvenez-vous, c'était en hiver 2021-2022.
00:57:19 Et là, juste avant la guerre d'Ukraine,
00:57:22 c'est 503 cas, c'est le cinquième épisode,
00:57:27 511 cas pour 100 000 habitants.
00:57:30 Mais ce n'est qu'un début, parce qu'en réalité,
00:57:33 on passe de la testimonial au délire plus récent.
00:57:37 En effet, au pic, on a atteint quand même les 3776 cas pour 100 000 habitants.
00:57:44 On avait, à cette époque-là, multiplié les tests d'une manière faramineuse.
00:57:51 Alors là, j'ai mis l'ensemble des autres pics à la même échelle que ce pic-là.
00:57:56 Et là, vous voyez que c'est nos fameux 503 cas de tout à l'heure.
00:58:01 Vous voyez, c'est tout petit, petit, petit par rapport aux 3776 cas.
00:58:06 Donc, 503 cas. Il y avait combien de malades déjà ?
00:58:10 83 malades pour 100 000 habitants en une semaine.
00:58:14 Voilà ce que ça donne.
00:58:16 Et là, il y avait 3776 cas et il y avait 126 malades pour 100 000 habitants.
00:58:22 Voilà. Donc, on voit bien ici qu'il n'y a aucun rapport
00:58:27 entre le nombre de cas et le nombre de malades.
00:58:31 Oui, mais s'il y avait un rapport…
00:58:33 Dans la tête des gens, oui, il y avait un rapport, puisque…
00:58:36 Non, mais je veux dire que s'il y avait un rapport quand il y a 83 malades et 503 cas,
00:58:42 divisé par deux, s'il y aurait eu 100…
00:58:45 Je vais faire le travail pour vous.
00:58:47 Les cas positifs à un test ne sont pas des malades.
00:58:50 Au maximum, lors de la deuxième vague, donc la première fois qu'on a mis en place
00:58:54 cette fameuse testomania, il y avait…
00:58:57 L'incidence était de 83 malades pour 100 000 habitants
00:59:00 et l'incidence des tests positifs était 503 cas pour 100 000 habitants,
00:59:04 donc six fois supérieur aux malades.
00:59:06 Mais lors de la cinquième vague, il y avait 126 malades pour 100 000 habitants.
00:59:12 L'incidence, c'était 3 776, ce qui fait 30 fois supérieur aux malades.
00:59:19 C'est pour ça que je dis que c'est du délire, je veux dire,
00:59:22 comment s'appuyer sur des chiffres pareils ?
00:59:25 Voilà.
00:59:26 Si une autorité de santé ou une autorité d'une manière générale veut convaincre
00:59:31 que cette épidémie est dangereuse, il est bien plus avantageux de parler
00:59:35 de cas que de malades, mais dans la tête des gens, c'est la même chose.
00:59:38 Implacable, oui.
00:59:40 Maintenant, une sombre histoire de morts supplémentaires.
00:59:44 Alors, il faut voir ce qui était attendu et ce qui a été annoncé en 2020.
00:59:52 Ce qui était attendu en 2020, c'est-à-dire le nombre de morts
00:59:59 qui seraient susceptibles d'advenir, ça, ça se calcule par des méthodes
01:00:04 tout à fait standards, ce n'est pas Laurent Tubiana qui invente ça,
01:00:09 ce sont des méthodes absolument classiques.
01:00:16 Il était attendu, hors épidémie, 616 194 morts.
01:00:25 Lors du premier confinement, on nous a dit qu'il y aurait 500 000 morts
01:00:31 supplémentaires, soit une augmentation de 81 %.
01:00:36 Alors, 600 000 morts pour la France, en France, il y a 67 millions d'habitants,
01:00:42 au Luxembourg, je crois qu'il y a à peu près 600 000 habitants,
01:00:47 donc ça veut dire la population, en une année, la population du Luxembourg
01:00:51 disparaît en France, d'accord ? Pour se donner un ordre de grandeur.
01:00:56 Ce sont des gens qui, forcément, meurent de tout un tas de choses,
01:01:01 mais vous verrez tout à l'heure que, principalement, les gens qui meurent,
01:01:05 ce sont des gens qui sont très âgés.
01:01:09 Voilà, et on reviendra sur cette question de très âgés,
01:01:12 vous verrez tout à l'heure.
01:01:14 Donc, une augmentation de 500 000 morts, comme ça nous a été annoncé
01:01:19 au moment de la mise en place du premier confinement,
01:01:22 c'est 81 % d'augmentation de la surmortalité.
01:01:28 C'est énorme. Et comment ils calculent ça ?
01:01:31 C'est un truc inimaginable.
01:01:33 Ça, c'était les prédictions de modélisateurs,
01:01:38 de gens qui ont modélisé ce que produirait l'épidémie
01:01:44 sur la base de modèles mathématiques.
01:01:50 Il y a eu énormément de choses dites à ce sujet,
01:01:55 mais ce sont des modèles très sensibles au paramétrage.
01:02:01 C'est-à-dire que, selon les paramètres de ces modèles,
01:02:04 ce sont des modèles dynamiques,
01:02:07 donc des équations différentielles, tout bêtement,
01:02:10 qui, lorsqu'on les fait tourner, selon le type de paramètre,
01:02:16 peuvent produire beaucoup de morts ou pas beaucoup,
01:02:21 ça dépend du paramétrage.
01:02:24 Or, pour le paramétrage d'un tel modèle,
01:02:28 les gens qui ont paramétré ça avaient très peu d'informations,
01:02:33 donc ils ont, au jugé, essayé de déstimer ces paramètres-là.
01:02:38 Et dans leur jugement, ils donnaient alors tout un tas de courbes,
01:02:43 mais on a retenu que celle-là, c'était 500 000 morts supplémentaires.
01:02:46 Donc c'est ça qui fait peur. En fait, on s'en fout.
01:02:49 C'est la charge symbolique qui est importante.
01:02:52 C'est ce qu'on a annoncé aux gens.
01:02:54 Et dans la tête des gens, 500 000 morts, ça dépasse l'imagination.
01:02:59 Ça dépasse vraiment l'imagination, parce que si on avait eu 500 000 morts,
01:03:03 on aurait eu des morts partout, partout, partout.
01:03:07 Oui, et ils se disent « je serais peut-être dans le tas ».
01:03:10 Alors, en plus, mais 500 000 morts,
01:03:14 vous ne pouvez pas imaginer ce que ça représente.
01:03:17 Par la suite, moi, j'ai discuté beaucoup avec…
01:03:20 Discuté, façon de parler. J'ai essayé d'obtenir ces chiffres-là,
01:03:24 les chiffres des pompes funèbres.
01:03:31 Et c'était les premiers à être extrêmement raisonnables,
01:03:35 les pompes funèbres, parce que c'est aussi un indicateur.
01:03:38 On n'a jamais beaucoup parlé de ça,
01:03:41 mais les pompes funèbres sont très rapidement débordées
01:03:45 lorsqu'il y a une épidémie.
01:03:47 Or, là, comme par hasard, il n'y avait pas de débordement des pompes funèbres.
01:03:53 Donc, eux aussi pouvaient nous apprendre qu'il ne se passait rien,
01:03:58 ou pas grand-chose en tout cas.
01:04:01 Mais 500 000 morts, c'est sûr que les pompes funèbres ne pouvaient rien faire,
01:04:05 il y aurait eu des charniers partout.
01:04:08 Deuxième confinement, vous l'avez entendu tout à l'heure,
01:04:11 j'ai fait exprès de prendre ce passage par le président de la République française.
01:04:16 Il nous a annoncé clairement 400 000 morts supplémentaires,
01:04:19 ce qui représentait une augmentation de 65 % d'augmentation.
01:04:24 C'est aussi affolant.
01:04:26 Laurent Toubiana, une petite question aussi.
01:04:29 Quand ils annoncent 500 000 morts avant le premier confinement,
01:04:33 ils tirent évidemment la conclusion que s'il n'y a pas eu 500 000 morts,
01:04:37 c'est grâce au confinement.
01:04:40 Ah oui, oui, mais c'est ça.
01:04:44 C'est-à-dire qu'il y a cette supercherie qui consiste à dire
01:04:48 qu'on vous a prévenu qu'il y aurait 500 000 morts,
01:04:53 les 500 000 morts ne sont pas venus, alors c'est grâce à notre mesure.
01:04:58 Donc ça, c'est aussi une façon de raconter des histoires absolument fabuleuses.
01:05:05 En réalité, je vous ai déjà donné un élément tout à l'heure au passage
01:05:12 pour lequel le confinement n'a pas fonctionné,
01:05:15 mais entre-temps, moi j'ai écrit 7 raisons,
01:05:19 j'ai écrit un article qui s'appelait "7 raisons pour lesquelles le confinement
01:05:22 n'a servi à rien en termes de santé" pour garantir ça.
01:05:27 Et depuis, il y a eu énormément, des tombeaux d'articles
01:05:32 qui ont démontré que le confinement n'avait servi à rien
01:05:36 et n'avait fait qu'empirer.
01:05:39 D'ailleurs, l'un des 7 arguments que j'avais donnés,
01:05:44 c'est le fait que dans des endroits où il n'y avait pas eu du tout de confinement,
01:05:48 les chiffres étaient les mêmes.
01:05:52 Donc quand on compare avec confinement et sans confinement,
01:05:57 on obtient le même résultat.
01:05:59 Donc voilà, cet argument qui consiste à dire
01:06:02 "grâce à nous, on vous a sauvé de tant de morts",
01:06:05 cet argument est totalement fallacieux et menteur.
01:06:10 Et ils sont incapables de démontrer ça, les gens qui viennent de l'Antarctique.
01:06:14 Mais ils peuvent le dire.
01:06:16 Sauf qu'au bout d'un moment, il faudrait que les gens prennent conscience
01:06:20 qu'on les a quand même, on leur a beaucoup menti.
01:06:23 Donc, les morts observées en 2020.
01:06:27 Donc moi je vous ai dit les morts attendues en 2020,
01:06:31 puis les morts annoncées.
01:06:33 Ça fait quand même beaucoup de monde.
01:06:35 Les morts observées dans la classe d'âge de 85 ans et plus,
01:06:41 il y a eu 314 411 morts observées.
01:06:47 Et on peut voir que ça représente,
01:06:52 cette classe d'âge représente presque la moitié des morts en France.
01:06:59 85 ans et plus, c'est une population qui représente 3% de la population française.
01:07:05 C'est-à-dire que 3% de la population française produisent la moitié des décès.
01:07:13 Vous voyez, c'est une classe d'âge qui est extrêmement élevée,
01:07:19 qui grossit d'année en année puisqu'elle a augmenté,
01:07:23 elle a doublé en dix ans, cette classe d'âge-là.
01:07:26 C'est-à-dire que les gens meurent de plus en plus tard,
01:07:29 mais c'est une classe d'âge de gens relativement fragiles.
01:07:35 C'est-à-dire qu'ils sont fragiles, je ne vais pas rentrer dans le détail,
01:07:40 tout le monde comprend.
01:07:42 Donc, on peut calculer ce qu'on appelle une surmortalité,
01:07:48 c'est-à-dire la différence entre ce qui était attendu et ce qui s'est produit.
01:07:53 Et dans cette classe d'âge où on meurt beaucoup,
01:07:56 eh bien, il y a eu 18 782 morts supplémentaires, soit une proportion de 6,3%.
01:08:07 Alors, il se trouve que cette classe d'âge est tout le temps en surmortalité,
01:08:14 c'est-à-dire que comme c'est une classe d'âge qui meurt beaucoup,
01:08:18 de façon de parler, une classe d'âge ne meurt pas,
01:08:21 les gens qui sont dans cette classe d'âge, bien sûr, meurent beaucoup,
01:08:27 mais cette classe d'âge augmente.
01:08:29 Ils sont de plus en plus nombreux, oui.
01:08:30 De plus en plus nombreux, donc, systématiquement, on se trompe sur les morts attendues
01:08:38 et donc il y a systématiquement une surmortalité.
01:08:41 On verra que c'est exactement l'inverse dans les classes d'âge jeunes,
01:08:46 c'est-à-dire les moins de 65 ans.
01:08:48 D'où l'importance de standardiser quand on compare des années,
01:08:50 ce qu'ils n'ont pas fait non plus.
01:08:51 Exactement.
01:08:53 Donc, on va continuer.
01:08:55 Là, c'est la classe d'âge entre 65 et 84 ans,
01:08:59 donc c'est une classe d'âge un peu plus importante en effectif,
01:09:03 en nombre de personnes, en France en tout cas,
01:09:07 et elle représente aussi un nombre relativement important de décès.
01:09:12 C'est normal parce que c'est en gros,
01:09:15 elle correspond à l'âge moyen où on meurt, à l'espérance de vie en France,
01:09:21 ça correspond à peu près à ça, et c'est l'âge auquel on meurt en général.
01:09:27 Les autres, on a déjà largement dépassé l'espérance de vie.
01:09:32 Il y a eu une surmortalité de 4% pour ces gens-là.
01:09:36 Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que 4%, est-ce que c'est beaucoup,
01:09:42 est-ce que ce n'est pas beaucoup ?
01:09:43 Oui, c'est important, 4%, mais ce n'est pas la première fois qu'il y a 4% de surmortalité.
01:09:49 Il y a eu, par le passé, il suffit d'aller un tout petit peu plus loin,
01:09:54 pour s'apercevoir que dès qu'il y a un événement sanitaire important,
01:09:59 eh bien, cette classe d'âge-là trinque quelque part,
01:10:02 c'est-à-dire que c'est eux qui meurent,
01:10:06 et ils meurent en surmortalité à peu près, avec des chiffres à peu près équivalents.
01:10:12 Oui, je suppose, Laurent Toubiana, qu'il y a toujours,
01:10:15 puisque ce sont des chiffres attendus et calculés à l'aide de modèles,
01:10:18 qu'il y a toujours de la sous-mortalité ou de la surmortalité, la plupart du temps.
01:10:22 Les chiffres réels correspondent rarement au type top.
01:10:27 Oui, on essaye de mettre en place des modèles qui nous donnent la réalité,
01:10:35 mais on ne pouvait pas prévoir qu'il y aurait un événement sanitaire important.
01:10:40 Donc, ça, ça ne se prévoit jamais, si vous voulez, un événement.
01:10:46 Mais s'il avait été réellement important, on n'aurait pas eu 6,3% d'augmentation,
01:10:52 on aurait eu, dans les 65%, c'est ce qui était annoncé, 65% d'augmentation,
01:10:58 ce qui est absolument formidable, mais même si on avait eu plus que 6%,
01:11:03 admettons 10%, ce serait vraiment rendu compte.
01:11:06 C'est très important.
01:11:10 Donc, pour les moins de 65 ans, alors là, on a un chiffre étrange,
01:11:17 puisque on est en sous-mortalité, c'est une surmortalité négative.
01:11:21 Alors, j'avance ce chiffre de sous-mortalité, en fait, c'est pour le fun.
01:11:26 En réalité, non, il n'y a pas eu de surmortalité,
01:11:30 et ce chiffre négatif n'est pas significatif.
01:11:34 Donc, je suis obligé de vous le dire, ça veut dire qu'il entre dans une fourchette
01:11:40 qui n'est pas tout à fait significative.
01:11:43 C'est l'intervalle de confiance dont on parlait tout à l'heure.
01:11:46 Oui, oui. Ce qui est significatif, c'est le fait que ces moins de 65 ans
01:11:51 n'ont pas vu de surmortalité à ce moment-là, c'est-à-dire que la fameuse hécatombe,
01:11:58 parce que les moins de 65 ans, eux, représentent 80% de la population.
01:12:03 Eh bien, 80% de la population n'est pas touchée par cette épidémie.
01:12:08 Ça en dit long sur le fait que lorsqu'on a vacciné ou confiné,
01:12:15 c'était toute la population, on n'a pas fait le choix, là, c'était tout le monde.
01:12:21 Donc, vous voyez que 80% de la population n'était pas du tout touchée
01:12:26 en termes de mortalité par cette épidémie.
01:12:31 Et on a bien vu tout à l'heure qu'elle était très peu touchée aussi en termes de maladies.
01:12:38 Le total, c'est qu'au total, il y a eu 27 775 décès supplémentaires,
01:12:48 soit une surmortalité de 4,3%, ce qui est plus que d'habitude,
01:12:55 mais une surmortalité très raisonnable par rapport aux 64,9% annoncés.
01:13:04 Mais ce que l'on peut remarquer d'une manière supplémentaire,
01:13:11 c'est que sur la base de données des causes de mortalité,
01:13:18 vous voyez les deux courbes que l'on voit ici,
01:13:21 ce sont les causes de mortalité les plus fréquentes en France,
01:13:26 mais dans toute l'Europe, c'est la même chose.
01:13:28 Ce sont en bleu les tumeurs et en rouge les maladies cardiovasculaires.
01:13:34 Ce que l'on observe, le petit trait en pointillé avec des points orange que vous voyez là,
01:13:40 c'est la tendance sur les sept dernières années, la tendance de ces courbes.
01:13:50 Et ce que l'on voit, ce qui s'est passé en 2020,
01:13:55 c'est une chute de ces deux causes qui sont les causes principales,
01:14:00 puisqu'elles représentent à elles seules, ces deux causes-là,
01:14:04 50% de la mortalité en France, à peu près.
01:14:08 Quelle bonne nouvelle, tout d'un coup ça chute, Laurent Toubiana.
01:14:11 En 2020, vous voyez, le point extrême sur la droite,
01:14:17 c'est une chute spectaculaire par rapport à la tendance.
01:14:24 Et là, ça pose interrogation, parce que comment se fait-il
01:14:31 que des maladies chroniques, telles que les tumeurs ou les maladies cardiovasculaires,
01:14:38 fassent une telle chute à ce moment-là ?
01:14:41 C'est-à-dire, est-ce qu'une épidémie de maladie de transmissive protégerait contre…
01:14:47 Ce serait vraiment un truc formidable qu'on trouve ça,
01:14:51 protégerait contre une maladie chronique telle que les tumeurs ou les maladies cardiovasculaires ?
01:14:56 Ben non, en réalité, c'est une simple mesure administrative
01:15:02 qui a été mise en place dès le début de l'épidémie,
01:15:05 qui consistait à insérer un nouveau code, une nouvelle codification,
01:15:10 avec toutes les spécifications pour coder cette cause,
01:15:15 et cette cause, c'est le COVID-19.
01:15:18 Il se trouve que le COVID-19 a été pioché dans toutes les autres causes pour se remplir.
01:15:27 Donc, en état, on a mis en place un nouveau code,
01:15:30 parce qu'on pensait qu'il y aurait beaucoup de morts,
01:15:33 mais comme il n'y en a pas eu beaucoup,
01:15:35 eh bien, globalement, ce que l'on voit dans les statistiques,
01:15:39 c'est que des gens qui auraient dû mourir d'une tumeur ou d'une maladie cardiovasculaire
01:15:45 sont morts du COVID.
01:15:47 Et la réalité, c'est qu'ils sont effectivement morts de leur maladie principale
01:15:52 et que le COVID est venu masquer tout ça.
01:15:55 Donc, c'est encore une forme de biais administratif qui est là, cette épidémie.
01:16:03 Voilà, alors nous vivons vraiment une époque formidable,
01:16:08 puisque relancer à période régulière le storytelling du concept simple et de vague,
01:16:14 censé nous submerger, c'est gouverner par la peur.
01:16:19 Cela permet de justifier des mesures disproportionnées et contraignantes,
01:16:23 confinement, masques, et j'en passe, et de meilleurs,
01:16:28 notamment les vaccinations, le pass sanitaire et vaccinal,
01:16:35 et puis la suspension de toute personne qui travaille dans l'administration,
01:16:42 notamment l'administration sanitaire et d'urgence, qui n'était pas vaccinée.
01:16:47 Tout ça persiste encore aujourd'hui en France.
01:16:51 Le choix des autorités de santé dans la gestion de l'épidémie de COVID
01:16:54 a mis en place des mesures disproportionnées à tout point de vue.
01:17:00 Ainsi, elles sacrifient sans distinction l'immense majorité de la population,
01:17:05 au lieu de protéger uniquement les vulnérables.
01:17:09 La population française a tellement souffert qu'elle préfère oublier.
01:17:13 Elle oublie l'état d'urgence sanitaire, voyez le truc en mauve là,
01:17:18 la longue période en mauve, tout ça, c'est urgence sanitaire,
01:17:23 port du masque à partir d'août 2020,
01:17:27 interdiction de déplacement permanente à certaines heures,
01:17:31 puis au-delà de 100 km,
01:17:35 fermeture des restaurants, des musées, pass sanitaire obligatoire,
01:17:40 et fermeture des écoles, des universités.
01:17:43 Voilà tout ce qui a été mis en place et bien d'autres.
01:17:46 Pourtant, par rapport aux épidémies saisonnières,
01:17:48 l'épidémie de COVID s'apparente à une épidémie mineure.
01:17:52 Elle aurait pu passer presque inaperçue
01:17:54 si l'ensemble du dispositif de santé médecin généraliste et hôpitaux
01:17:58 avait été normalement utilisé.
01:18:01 La crise COVID n'a pas été générée par l'épidémie elle-même,
01:18:05 mais par sa gestion calamiteuse.
01:18:09 Toute cette crise est déconcertante et en même temps,
01:18:12 tout était tellement prévisible.
01:18:15 Fin février 2020, à ma petite échelle,
01:18:19 j'ai écrit un… alors fin février, c'était le tout début,
01:18:23 il n'y avait pas eu encore de confinement.
01:18:26 J'avais écrit un texte qui s'appelait
01:18:30 « Une épidémie déconcertante »
01:18:33 et c'était un texte très court à destination du grand public.
01:18:37 Il a été publié le 11 mars,
01:18:41 on l'avait écrit avant.
01:18:43 À cette époque, j'ignorais complètement l'existence d'un conseil scientifique
01:18:47 et pour moi, il était absolument impensable qu'en France,
01:18:50 il soit possible de mettre toute la population en confinement.
01:18:56 Donc, l'analyse décrivait ce qui allait se passer,
01:19:00 prévoyant à la semaine près la date du pic épidémique et sa fin.
01:19:06 Donc, tout avait été prévu par quelqu'un
01:19:11 qui disposait de données là-dessus.
01:19:15 Donc, je peux dire que nos gouvernants ne peuvent pas dire
01:19:21 que personne ne savait.
01:19:23 Voilà, donc ce papier existe toujours,
01:19:27 il se trouve sur le site développé par l'IRSAN à l'époque,
01:19:33 qui existe toujours et qui continue à suivre
01:19:36 ce qui se passe pour cette épidémie,
01:19:39 c'est-à-dire presque rien,
01:19:41 mais on continue à regarder toutes les données que je vous ai montrées
01:19:46 sont disponibles sur ce site,
01:19:48 qui lui-même va chercher les données sur les sites officiels
01:19:52 et les agrège ici.
01:19:54 Donc, on peut parler d'une planification sans être complotiste,
01:19:57 comme ils nous disent.
01:20:00 Non, alors moi, ce que je vous ai montré,
01:20:04 là, vous essayez d'aller dans un sens.
01:20:09 Il existe, de mon point de vue, pas une planification,
01:20:13 mais en tout cas, les esprits étaient préparés.
01:20:15 Ils étaient préparés et d'ailleurs,
01:20:19 j'ai eu entre les mains, assez tardivement d'ailleurs,
01:20:23 ce rapport, un rapport sur l'enquête parlementaire numéro 685
01:20:29 sur le rôle de l'industrie pharmaceutique
01:20:32 dans la gestion de la crise H1N1.
01:20:34 Donc, c'était dix ans avant.
01:20:37 Quand j'ai lu ce rapport,
01:20:39 j'ai eu l'impression d'être face à une sorte de fake news
01:20:44 parce que tout était écrit exactement comme ça s'est passé
01:20:50 pour l'épidémie de COVID.
01:20:52 Tout était écrit dans ce rapport.
01:20:54 Et donc, ce rapport a réellement existé.
01:20:58 Il a pointé effectivement, vous voyez,
01:21:01 industrie pharmaceutique, mais pas uniquement.
01:21:04 Il a quelque part dénoncé certains scientifiques
01:21:10 qui s'aventurent trop.
01:21:12 Les médias ?
01:21:13 Alors, les médias aussi,
01:21:14 mais vous savez, dans le discours du président de la République
01:21:19 que je vous ai montré à deux reprises,
01:21:21 dans l'extrait que je donnais,
01:21:23 il y a eu le président qui s'appuyait sur les scientifiques.
01:21:28 Ces fameux scientifiques étaient déjà pointés
01:21:31 en sept ans, dix ans au préalable, dans ce rapport.
01:21:35 Et ce sont à peu près les mêmes qui ont tenu les mêmes propos.
01:21:40 Mais ce coup-ci, ils ont pris à l'envers
01:21:45 toutes les recommandations de ce rapport
01:21:50 et de l'enquête parlementaire en question.
01:21:52 Et ils ont fait exactement le contraire de ce qu'il fallait faire.
01:21:58 Donc, quelque part, ça fait un peu froid dans le dos,
01:22:02 parce que si vous lisez ce rapport,
01:22:05 vous verrez qu'a priori, on était bien préparé
01:22:08 pour combattre la prochaine épidémie.
01:22:13 Néanmoins, on a fait pire devant le premier.
01:22:16 Oui, je veux dire, pour préciser,
01:22:18 juste quand je parle de planification,
01:22:20 si je comprends bien dans votre article
01:22:22 qui a été publié début mars, avant le premier confinement,
01:22:26 sur le site de l'IRSAN,
01:22:28 vous dites qu'il connaissait déjà les dates
01:22:31 des confinements à l'avance.
01:22:35 Non, je ne dis pas ça.
01:22:37 J'ai mal compris.
01:22:40 Je vais revenir, parce qu'effectivement,
01:22:43 si vous pensez ça, c'est que je me suis concentré.
01:22:47 En réalité, moi, sur la base des données
01:22:50 que j'avais récupérées, j'avais été capable
01:22:53 d'estimer à quel moment le pic épidémique interviendrait.
01:22:59 C'est-à-dire que j'ai fait moi-même un modèle
01:23:03 de propagation épidémique qui me donnait exactement
01:23:08 le pic et la fin de l'épidémie.
01:23:11 Et donc, en voyant ça, on aurait pu se dire
01:23:14 « après tout, ça ne devrait pas être bien grave,
01:23:17 ce sera comme une épidémie de grippe ».
01:23:19 Donc, avec les données dont je disposais,
01:23:21 j'ai réussi, moi, à montrer que l'épidémie
01:23:26 n'était pas si grave que ce qu'elle pouvait paraître.
01:23:32 Et donc, dans ce petit article,
01:23:35 qui était destiné au grand public,
01:23:38 je leur disais « n'ayez pas peur,
01:23:40 il ne va rien se passer ».
01:23:42 Et donc, cet article-là, je l'avais envoyé
01:23:48 à tous les médias, tous ceux que j'avais,
01:23:51 parce que je connais assez bien les médias
01:23:56 pour être intervenu à plusieurs reprises,
01:23:59 pour la grippe notamment.
01:24:01 Donc, c'était assez régulier, qu'on vienne me voir.
01:24:03 Et donc, je leur ai envoyé mon petit article,
01:24:06 mais il n'a pas été repris du tout par la presse.
01:24:09 Je crois qu'il y a eu une seule radio
01:24:10 qui m'avait interviewé à ce moment-là,
01:24:12 en me demandant pourquoi j'avais écrit ça.
01:24:15 Donc, vos prédictions se sont avérées bonnes ?
01:24:19 Oui, d'ailleurs, ça démontre que,
01:24:23 au moins, indépendamment de toute mesure,
01:24:28 il était possible de prévoir exactement
01:24:30 la dynamique de cette épidémie,
01:24:32 puisque moi, j'avais prévu.
01:24:34 Donc, si moi, j'avais été capable de le faire,
01:24:36 d'autres, normalement, auraient dû être capables
01:24:39 de le faire et ne pas prévoir 500 000 morts,
01:24:41 alors qu'ils étaient sûrs et certains
01:24:43 qu'une caricate tombe était impossible.
01:24:47 Donc, l'épilogue, c'est que le 28 janvier 2023,
01:24:52 donc c'est relativement récent,
01:24:54 ça fait très peu de temps,
01:24:57 fin du dispositif d'indemnisation dérogatoire.
01:25:01 Ça veut dire quoi ?
01:25:02 Ça veut dire qu'à partir du 1er février 2023,
01:25:06 c'est la fin des arrêts de maladies dérogatoires
01:25:08 pour le Covid, c'est la fin de l'isolement
01:25:10 obligatoire après un test positif,
01:25:12 c'est la suspension du contact tracing
01:25:15 et c'est l'évolution du système d'information SIDEP.
01:25:19 Ça veut dire quoi ?
01:25:20 Ça veut dire que c'est la fin officielle
01:25:22 du Covid en France.
01:25:24 Après l'ICT.
01:25:26 Parce que tout est supprimé maintenant.
01:25:28 Mais les personnels suspendus,
01:25:31 eux, ne sont toujours pas réintégrés.
01:25:34 Les populations en souffert,
01:25:37 elles veulent oublier,
01:25:38 il est possible qu'elles souffrent encore.
01:25:40 Et voici une des conséquences parmi tant d'autres.
01:25:44 Le record d'inflation en zone euro
01:25:49 explique probablement
01:25:52 la dette qui a grossi énormément
01:25:56 et notamment au cours de cette période
01:25:59 où on a dépensé de l'argent
01:26:01 d'une manière assez folle.
01:26:03 On parlait à l'époque d'hélicoptères monnaies.
01:26:06 Voilà, merci pour votre attention.
01:26:10 Merci Laurent Toubianna pour cet exposé
01:26:14 qui pour moi, je le répète, est implacable.
01:26:17 Je voulais vous poser une dernière question.
01:26:20 Est-ce que vous avez eu des réactions
01:26:23 à certains arguments
01:26:27 qu'on ne peut pas,
01:26:29 sur lesquels on ne peut pas revenir
01:26:31 puisque c'est des chiffres officiels,
01:26:32 des réactions de personnes
01:26:33 qui n'étaient pas à la base d'accord avec vous
01:26:35 et qui ont pu changer d'avis en voyant ça ?
01:26:38 Parce qu'on a envie de se retrouver
01:26:40 avec un parterre d'experts télévisuels
01:26:43 et de pouvoir passer une heure et demie avec eux
01:26:45 et leur montrer ça
01:26:46 et d'attendre leur réponse.
01:26:48 Écoutez, d'abord, moi je ne regarde pas
01:26:53 beaucoup la télévision,
01:26:55 je ne regarde pas les vidéos,
01:26:57 je ne m'intéresse pas trop
01:27:00 aux réactions de ce que je peux dire.
01:27:03 Néanmoins, moi mon impression,
01:27:07 c'est que dans la population,
01:27:09 il y avait des gens qui avaient senti,
01:27:11 d'ailleurs j'ai beaucoup de témoignages
01:27:13 de gens qui, lorsqu'ils me rencontrent
01:27:16 dans la rue ou lorsque,
01:27:17 à l'occasion d'un congrès comme celui qu'il y a eu
01:27:20 au Luxembourg,
01:27:21 viennent vers moi et me disent
01:27:24 « j'avais au fond de moi le sentiment
01:27:28 qu'il y avait quelque chose
01:27:29 qui tournait par rond
01:27:30 et vous, vous m'avez apporté des éléments
01:27:33 pour comprendre ça ».
01:27:35 Il y en a d'autres qui sont intervenus
01:27:37 mais vous remarquerez qu'ils sont
01:27:39 très peu nombreux.
01:27:41 C'est-à-dire que globalement,
01:27:43 la communauté des scientifiques
01:27:45 qui sont intervenus
01:27:47 se sont tous fait descendre
01:27:49 d'une manière éhontée.
01:27:51 On les a traînés dans la boue,
01:27:54 même de grands professeurs,
01:27:56 je ne vais même pas les citer tellement,
01:27:59 mais tellement ils sont connus,
01:28:02 ont été traités de tous les noms,
01:28:05 de charlatans, c'est innommable.
01:28:08 Moi, je ne sens pas,
01:28:10 je sens que les gens qui étaient tangents
01:28:14 ont eu besoin de gens comme nous
01:28:18 pour confirmer leur intuition,
01:28:23 mais la plupart des autres
01:28:26 sont restés sur leur position,
01:28:28 même des scientifiques,
01:28:30 même des gens censés être cultivés
01:28:34 et susceptibles de prendre du recul
01:28:37 sur ce qu'ils ont fait,
01:28:39 ce qu'ils ont dit, ce qu'ils ont cru,
01:28:41 eh bien, ça n'est pas vraiment le cas.
01:28:44 J'en suis un peu, comment dire,
01:28:47 mari, si vous voulez,
01:28:49 et un peu désespéré,
01:28:51 mais ce sera très dur avant que
01:28:53 les choses se remettent en place,
01:28:55 mais je garde espoir.
01:28:57 Vous savez, le temps de l'histoire
01:28:59 est venu, on peut attendre encore
01:29:01 un petit moment pour, si vous voulez,
01:29:03 j'ai écrit la postface du livre
01:29:07 de Pierre Chaillot.
01:29:09 Vous le connaissez bien.
01:29:11 Et donc, dans cette postface,
01:29:14 c'est assez intéressant,
01:29:16 parce que je l'écris comme ça,
01:29:18 un peu à sa demande.
01:29:20 C'était pour moi un peu difficile
01:29:22 d'écrire les choses,
01:29:24 mais j'ai fait aussi un recul
01:29:26 sur l'histoire et essayé de voir
01:29:28 à quel moment on avait trompé le monde.
01:29:32 Il se trouve que ça arrive très souvent
01:29:34 qu'on trompe le monde.
01:29:36 Certaines fois, ça passe,
01:29:39 et tant pis pour l'histoire.
01:29:41 Puis, certaines fois, ça ne passe pas.
01:29:43 Et il faut qu'il y ait encore
01:29:46 des gens qui résistent
01:29:47 jusqu'à ce que ça change.
01:29:50 Je fais partie de ces gens
01:29:52 qui vont continuer à travailler
01:29:54 et essayer d'apporter des éléments
01:29:56 de compréhension.
01:29:58 C'est ce que j'espère,
01:30:00 et j'espère qu'un jour, avec le temps,
01:30:02 les gens comprendront ce qui s'est passé.
01:30:05 Merci pour votre travail.
01:30:07 Merci pour votre témoignage.
01:30:09 On continue aussi à essayer
01:30:11 d'aider les gens à comprendre.
01:30:14 J'espère que nous aurons l'occasion
01:30:19 de rediscuter.
01:30:21 Je travaille encore un peu
01:30:23 sur la mortalité.
01:30:24 Je pense qu'un article va sortir
01:30:26 dans pas longtemps.
01:30:28 Vous en avez eu quelques slides
01:30:30 tout à l'heure,
01:30:31 mais ce sera un article
01:30:33 bien plus complet que ça.
01:30:35 On est là pour vous interjouer,
01:30:38 pour relayer des articles.
01:30:40 C'est notre travail.
01:30:42 Très bien, merci beaucoup.
01:30:44 Merci Laurent Toubiana.
01:30:46 A bientôt, au revoir.
01:30:49 Sous-titrage ST' 501
01:30:51 *Musique*
01:30:53 *Musique*
01:30:55 *Musique*
01:30:57 ...
01:31:20 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]