Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval
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00:00 Il est 19h et c'est un plaisir de vous retrouver pour Face à Philippe Devilliers.
00:04 Cher Philippe, bonsoir.
00:05 Bonsoir Yves.
00:06 Est-ce que vous avez passé une bonne semaine ?
00:07 Excellente.
00:08 Bon, j'ai un micro.
00:09 On ne va pas chanter, mais on va parler de Michel Sardou dans cette émission.
00:13 En fin d'émission.
00:14 Merveilleux.
00:15 On a énormément de choses à traiter.
00:16 Dans un instant, Geoffroy Lejeune va nous rejoindre.
00:18 Mais il faut qu'on avance.
00:19 Et c'est le sujet de cette rentrée, cher Philippe Devilliers.
00:22 La crise migratoire et ses milliers de clandestins arrivés sur l'île de Lampedusa en Italie.
00:26 Le ministre de l'Intérieur avait assuré qu'aucun clandestin arrivé illégalement de Lampedusa
00:31 ne serait accueilli en France.
00:33 Patatras.
00:34 Deux semaines plus tard, les voilà donc à Paris, dans le 18e arrondissement.
00:38 Et les jardins d'éols qu'on a souvent traités sur cette chaîne.
00:41 Pourquoi les jardins d'éols ?
00:42 Parce que c'est là où il y a aussi les toxicomanes.
00:45 On voit la déclaration de Pierre Lissiat.
00:47 On salue Geoffroy Lejeune qui vient de nous rejoindre.
00:49 Pierre Lissiat qui parle justement de ces migrants illégaux.
00:55 On constate effectivement depuis l'arrivée massive de migrants à Lampedusa
00:58 qu'il y a aujourd'hui des arrivées à Paris.
01:03 On le constate et c'est d'autant plus une situation qu'on pouvait anticiper.
01:07 Il y a énormément de problèmes de toxicomanie.
01:09 Et je crois que c'est criminel de laisser s'installer sciemment des migrants,
01:14 donc des populations dans un état de détresse humanitaire,
01:18 au milieu de consommateurs et surtout de trafiquants de crack.
01:21 Avant de vous faire réagir, réécoutons le ministre de l'Intérieur.
01:25 C'était face à Sonia Mabrouk le 20 septembre dernier.
01:28 Ils sont accueillis que s'ils respectent les règles de l'asile,
01:32 s'ils sont persécutés.
01:33 Mais si c'est une immigration qui est juste irrégulière,
01:35 non, la France ne peut pas les accueillir comme d'autres pays.
01:38 Ce serait une erreur d'appréciation que de considérer que les migrants,
01:41 parce qu'ils arrivent en Europe, doivent tout de suite être répartis
01:43 dans tous les pays d'Europe et dont la France, qui prend déjà largement sa part.
01:46 Et donc ce que je veux dire à nos amis italiens qui, je crois,
01:48 sont parfaitement d'accord avec nous,
01:50 c'est que nous devons protéger les frontières extérieures de l'Union européenne,
01:52 les aider à cela et surtout tout de suite regarder les demandes d'asile.
01:55 Et quand les gens ne sont pas légitimes à l'asile,
01:57 tout de suite les renvoyer dans leur pays.
01:59 Est-ce que le gouvernement a menti en disant
02:02 "aucun accueil de migrants illocaux arrivés de Lampedusa" ?
02:07 Moi, j'ai un mot pour ça.
02:08 Tartarinade.
02:10 Tartarin de Tarascon.
02:12 On a eu le jeune tartarin d'Armanin qui nous dit,
02:18 premièrement, il n'est pas question qu'ils partent de Lampedusa
02:23 pour franchir la frontière et pour arriver chez nous.
02:28 Moi, vivant, le drapeau des FLN ne flottera jamais sur un jet.
02:33 On connaît la formule.
02:35 Premier serment et deuxième serment,
02:36 il n'est pas question non plus de les répartir à l'intérieur de l'Europe.
02:40 Or, on vient d'apprendre, juste avant d'entrer dans ce studio,
02:46 premièrement, qu'ils sont arrivés à Paris, tout près d'ici,
02:51 et bientôt en province, parce qu'en fait c'est là qu'ils voulaient aller.
02:56 Et deuxièmement, que les 27 viennent de décider
03:02 d'une répartition, d'une relocalisation, d'une redistribution des migrants
03:08 à charge pour ceux qui ne veulent pas payer,
03:10 pour les pays qui ne voudraient pas payer,
03:13 de se rendre à une amende de 20 000 euros par migrant
03:17 qu'on n'accepte pas chez soi.
03:18 Qu'est-ce que ça veut dire tout ça ?
03:21 Ça veut dire que tous ceux qui, depuis des années,
03:27 font mine de croire qu'on peut résoudre nos problèmes d'immigration tout seuls,
03:31 alors qu'on a donné le pouvoir à Bruxelles.
03:36 Vous savez ma définition du pouvoir ?
03:37 Le pouvoir, c'est quand on l'a.
03:39 Et quand le pouvoir n'a plus le pouvoir, il n'a plus le pouvoir.
03:42 Eh bien, tous ceux qui nous disent
03:44 "on va résoudre nos problèmes d'immigration,
03:46 il faut plus de fermeté, il faut plus de volonté",
03:49 c'est faux, c'est un mensonge, c'est une imposture.
03:53 Ils ont largué le pouvoir, ils n'ont plus les manettes,
03:57 ni l'accélérateur, ni le frein.
03:59 Quand un pays n'a plus de frontières
04:01 et que juridiquement il n'est plus souverain,
04:03 il ne peut rien faire.
04:05 Et donc, il y a un moment donné où la colère des Français,
04:11 quand ils vont s'en apercevoir,
04:12 parce que pour l'instant les Français font confiance,
04:14 ils disent "oui, mais alors, il faut de la volonté".
04:17 Enfin, ça y est, Darmanin, ils ont tous la volonté.
04:21 Ça fait 50 ans qu'on a la volonté,
04:22 mais ça fait 50 ans qu'on refile les pouvoirs à Bruxelles.
04:25 Et en fait, c'est Madame van der Leyen
04:28 qui maintenant, toute seule, impose sa politique migratoire.
04:31 Et cet après-midi, qu'est-ce que je vois ?
04:34 Viktor Orban qui dit "on nous passe dessus,
04:38 les Polonais, les Hongrois".
04:40 C'est-à-dire qu'en fait, on n'a pas tenu compte de leur point de vue,
04:42 on n'a pas tenu compte de leur avis.
04:44 Là, voilà, c'est l'Europe qui devient totalitaire et dictatoriale
04:48 et qui veut nous imposer le multiculturalisme.
04:52 Moi, ce que vous dites me fait penser,
04:54 et puis ce qu'on voit en ce moment,
04:55 me fait penser à l'archive qu'on a regardée ensemble
04:57 il y a quelques semaines,
04:58 peut-être même que c'était la semaine dernière,
04:59 où on vous voit, vous, Philippe, en 1992,
05:01 expliquer que demain, avec Schengen,
05:03 enfin avec Maastricht,
05:05 un migrant pourra s'installer où il veut en Europe,
05:08 si ce traité est adopté.
05:10 Ma question, elle est très simple,
05:12 c'est, des années plus tard,
05:14 est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui,
05:15 le poids politique en Europe de la France
05:17 est suffisant pour imposer autre chose ?
05:19 C'est-à-dire, si Emmanuel Macron, rêvons un peu,
05:22 si Emmanuel Macron décidait de faire un bras de fer
05:24 avec la Commission, avec d'autres pays en Europe,
05:26 est-ce que vous pensez qu'on aurait la possibilité
05:27 de rétablir des frontières,
05:28 ou est-ce que c'est absolument terminé,
05:30 il faut sortir des traités, il faut liquider cette Europe ?
05:34 La puissance politique, elle est établie sur le droit.
05:38 Quand vous êtes puissant, vous imposez le droit,
05:40 vous imposez votre droit.
05:42 Et donc, pour répondre à votre question,
05:45 si Emmanuel Macron veut peser du poids de la France,
05:50 il faut changer le droit.
05:51 Et comme il a proposé le changement de constitution,
05:54 moi je lui ai fait deux suggestions.
05:57 Assurer dans la constitution le primat
06:00 de la souveraineté populaire sur les juges,
06:01 puisqu'il y a cinq cours suprêmes aujourd'hui
06:03 qui font ce qu'elles veulent.
06:05 Et deuxièmement, imposer le primat de la souveraineté nationale
06:10 par rapport à la Commission de Bruxelles,
06:11 qui fait ce qu'elle veut.
06:13 Si on fait ça, si on met ça dans la constitution,
06:15 par exemple par le biais d'un référendum,
06:18 alors les Français redeviendront un peuple souverain.
06:22 Cette primauté-là est intimement liée
06:24 au second sujet qu'on va traiter,
06:26 puisque dans l'actualité judiciaire,
06:27 Philippe de Villiers, c'est une claque
06:29 qu'inflige la Belgique à la France
06:32 concernant Salah Abdeslam.
06:33 Rapidement, je recontextualise.
06:36 La cour d'appel de Bruxelles a interdit mardi
06:38 de procéder au transferment du djihadiste
06:40 censé purger sa peine de perpétuité incompressible en France
06:43 pour les attentats du 13 novembre.
06:45 La cour relève que le retour d'Abdeslam en France
06:48 risque de conduire à une violation,
06:50 et c'est ça qui est essentiel,
06:51 des articles 3 et 8 de la Convention européenne
06:53 des droits de l'homme,
06:54 article relatif à une peine,
06:57 au traitement inhumain ou dégradant
06:58 et au respect de sa vie privée et familiale.
07:01 On va écouter Olivier Fischer,
07:02 qui est l'une des victimes des attentats du 13 novembre
07:05 et qui a témoigné cet après-midi.
07:08 Ça résonne comme un véritable scandale
07:12 de la part de la justice belge
07:13 qui vient aujourd'hui cracher au visage des victimes.
07:18 En tout cas, moi, je le ressens comme ça.
07:21 Je ressens ça comme un véritable déni
07:23 d'application de la justice,
07:25 où les Belges, finalement,
07:26 soustraient Salah Abdeslam à l'application d'une peine
07:31 qui a été prononcée dans un tribunal
07:32 au nom du peuple français.
07:33 Ça, je trouve ça absolument scandaleux.
07:36 Pour prendre cette décision,
07:37 la juge belge s'est appuyée sur le droit européen.
07:40 Comment vous l'interprétez ?
07:42 Je vous l'ai de le dire très bien.
07:46 La Convention européenne des droits de l'homme
07:51 refuse ce qu'elle appelle dans son article 3
07:54 "tout traitement inhumain et dégradant".
07:58 Et la juge belge s'hésite de cet article
08:00 pour dire "la détention à perpétuité incompressible
08:06 c'est un traitement inhumain et dégradant".
08:09 C'est une interprétation de la Convention européenne
08:11 des droits de l'homme.
08:12 Mais cette Convention européenne des droits de l'homme,
08:14 ça fait longtemps qu'on aurait dû la dénoncer.
08:17 Parce qu'elle nous cause les pires ennuis.
08:19 Et là encore, tous les politiciens vont contourner l'obsacle.
08:23 Et d'ailleurs, ils commencent à expliquer
08:25 "oui, la juge belge, la juge belge,
08:26 qu'est-ce qu'elle fait, la juge belge ?"
08:28 Mais ce n'est pas la juge belge,
08:29 elle applique la Convention européenne des droits de l'homme.
08:32 Il faut dénoncer cette Convention européenne des droits de l'homme.
08:35 Je vous raconte une anecdote qui me vient à l'esprit
08:37 en vous écoutant, en écoutant votre question.
08:40 Un jour, j'étais avec mon ami Jean Foyer,
08:42 vieil ami, garde des Sceaux du général de Gaulle.
08:46 C'était un monstre sacré.
08:48 Et un jour, il me dit "ha, la Convention européenne des droits de l'homme".
08:51 Et il me raconte qu'il a voulu la faire ratifier
08:58 par le Conseil des ministres.
08:59 Et le général de Gaulle, au dernier moment, s'est repris,
09:01 il n'a dit pas question.
09:03 Et il dit "Foyer, il faut que vous compreniez
09:06 qu'il y a la France, puis l'État, et puis enfin le droit".
09:14 Voilà.
09:15 Et en fait, cette Convention européenne des droits de l'homme,
09:17 elle a été ratifiée à la sauvette par monsieur Alain Poer,
09:23 qui faisait l'intérim après la mort de Pompidou
09:26 de l'élection présidentielle.
09:28 Et en fait, c'est l'inverse, c'est le droit, puis l'État, puis la France.
09:32 Alors aujourd'hui, c'est le droit, c'est les juristes qui commencent.
09:35 Vous savez, il y a une phrase de Royal Collar qui disait
09:37 "toutes les révolutions commencent avec les juristes,
09:40 elles se terminent toujours sans eux".
09:42 On parle de la menace terrorisme toujours.
09:45 Le Figaro fait sa une ce matin sur cette menace islamiste.
09:49 Le spectre djihadiste revient en force sur le territoire.
09:52 La menace islamiste pèse toujours sur la France.
09:55 Voilà comment titre le Figaro ce matin.
09:57 Et voilà ce qui est dit, les experts de l'antiterrorisme l'ont surnommé
10:00 "la menace endogène, présentée comme la plus difficile à détecter".
10:03 Elle concerne aujourd'hui 5273 islamistes en puissance
10:08 qui grenouillent sur le territoire national.
10:11 Sans compter les filières extérieures qui passent par les flux d'immigration illégale.
10:15 Quel regard vous portez sur cette menace-là ?
10:18 J'ai lu cet article, c'est excellent, une enquête excellente du Figaro.
10:24 Et je repensais à mes années de jeune sous-préfet.
10:29 Donc là c'est le sous-préfet qui parle ?
10:32 Oui, le sous-préfet de Vendôme.
10:35 J'avais à ma disposition ce qu'on appelait les renseignements généraux
10:38 qui ont été supprimés depuis par Giscard.
10:41 C'était vraiment incroyable qu'on ait supprimé les renseignements généraux.
10:48 Et maintenant on est à la DGSI.
10:50 Et en fait je pensais à la chose suivante.
10:52 On me disait toujours, pour un homme du renseignement, il y a trois malfrats.
10:59 Parce que le gars il part en vacances, etc.
11:01 Et donc là je lisais les chiffres ce matin, je vous les donne.
11:04 Pour un malfrat il y a trois membres des renseignements ?
11:07 Oui, c'est ça, oui, pardon.
11:11 Et là aujourd'hui il y a 5800 personnes en France
11:16 qui sont considérées par la DGSI comme dangereuses,
11:20 susceptibles de commettre un acte criminel, un attentat par exemple.
11:28 Et il y a 5000 personnes agents du renseignement, toutes catégories confondues.
11:36 C'est considérable, c'est deux fois plus qu'en 2015.
11:39 Donc il y a un effort qui a été fait, incontestable.
11:42 Mais en fait il en faudrait 15 000
11:45 si on reprend les chiffres de la sous-préfecture de Vendôme.
11:48 Pourquoi ? Parce qu'il y a les vacances, on ne peut pas les suivre en permanence, etc.
11:53 Donc en réalité, 5800, 5800 personnes, 5800 suspects.
12:01 Et parmi ces suspects il y a des gens incroyables
12:05 qui sont partis en Syrie quand ils étaient condamnés à 7 ans de prison.
12:09 Et ça y est, ils ont fait les 7 ans. Donc ils sortent maintenant.
12:12 Ils sortent et ils vont dans la nature.
12:16 Donc en fait on est sur une poudrière et on ne le sait pas.
12:22 Vous avez parlé d'Emmanuel Macron tout à l'heure.
12:24 Restons sur le président de la République qui était dans le Lot-et-Garonne
12:28 puisqu'il était question de présenter un vaste plan pour lutter contre l'insécurité.
12:33 Il y a d'ailleurs eu la mise en place sur l'ensemble du territoire
12:36 de nouvelles brigades de gendarmerie, 238 nouvelles brigades très précisément.
12:41 Et puis dans cet entretien, il a été interrogé sur les émeutes.
12:45 Et il présente son diagnostic.
12:47 Moi je veux savoir si vous avez vous le même diagnostic.
12:50 Non, ça c'est sur l'insécurité, on le verra dans un instant.
12:52 Mais d'abord sur les émeutes, Emmanuel Macron.
12:55 On écoute le chef de l'État qui a réagi sur les émeutes, c'était cette semaine.
13:06 C'est des gens très jeunes, c'est le problème de l'autorité à l'école.
13:10 Ce qu'on fait depuis la rentrée va dans ce sens.
13:12 C'est le problème de la restauration de l'autorité parentale.
13:16 C'est le problème de la discipline qu'on doit avoir par rapport aux réseaux sociaux.
13:21 La réponse est aussi multifactorielle, elle s'installera dans la durée.
13:25 Est-ce qu'il se trompe le président de la République ?
13:26 Il est multifactoriel.
13:31 Quand on dit multifactoriel, le recteur de l'académie, de la faculté,
13:38 il a dit "le problème est multidimensionnel".
13:42 Moi quand j'entends multidimensionnel, multifactoriel,
13:47 ça veut dire qu'en fait on ne sait pas.
13:50 Alors moi je sais.
13:55 J'ai lu et relu, grâce à Charlotte Danlesas,
14:00 qui avait fait une chronique là-dessus, qui m'avait alerté.
14:03 J'ai lu et relu le travail de l'inspection générale de la justice.
14:10 Et on nous a menti trois fois.
14:13 Il faut lire ce rapport.
14:15 Et plus la préfecture de police.
14:19 Première fois, on nous ment en nous disant "ce sont des enfants".
14:22 Ils viennent de le faire, ils viennent de le dire.
14:23 Des enfants, problème d'école, abandonnés, mineurs,
14:28 et problème d'autorité des parents.
14:30 Bon, c'est faux.
14:32 Ils ont une moyenne d'âge de 18 à 24 ans,
14:35 donc ce ne sont pas des mineurs.
14:37 Ils ne sont pas abandonnés et 64% sont actifs.
14:43 Donc c'est faux.
14:46 Le profil est faux.
14:49 Ensuite on dit, c'est Matteo et Kevin, vous vous souvenez, d'Armel.
14:57 La préfecture de police et l'inspection générale de la justice disent
15:02 qu'ils sont pour la grande majorité d'origine maghrébine subsaharienne
15:11 et de nationalité française, sachant que je la donne.
15:15 Et troisièmement, et c'est peut-être le plus important,
15:18 toute la classe politique a expliqué,
15:22 tout en se confondant, qu'en fait ils en voulaient aux violences policières.
15:28 Faux.
15:30 En fait, il y en a 4 ou 5% qui parlent.
15:33 8, c'est 8%.
15:35 C'est 8% qui disent que c'est en lien avec la mort de Mel.
15:38 Les autres, en fait, qu'est-ce qu'ils font ?
15:40 Ils brûlent les commissariats, les écoles, les mairies,
15:45 ils s'en prennent aux élus, c'est-à-dire en fait,
15:47 ils s'en prennent aux symboles de la France.
15:49 Donc c'est beaucoup plus grave.
15:50 Donc pourquoi cette idée de faire l'autruche
15:54 quand on est le président de la République ?
15:55 J'ai une question pour vous.
15:56 Emmanuel Macron avait eu une phrase exceptionnelle à l'époque,
15:58 il avait dit "qui aurait pu prévoir cela ?"
16:00 Vous faites justement partie des gens qui ont prévu ça,
16:03 et depuis très longtemps.
16:05 Vous qui le connaissez, Emmanuel Macron,
16:06 vous avez eu beaucoup de discussions avec lui,
16:07 il est même venu chercher chez vous une forme de légitimité vis-à-vis de la droite
16:11 pour montrer qu'il avait compris un peu les problèmes du pays, etc.
16:16 Comment vous expliquez le fait qu'il soit incapable de nommer la question,
16:19 parce que vous l'avez dit, c'était votre deuxième point,
16:21 la question de l'immigration, la question de l'origine étrangère,
16:25 de l'extraction de l'immigration,
16:28 qui est dans ces émeutes que vous et moi on voyait à l'œil nu,
16:31 depuis elle a été documentée par le ministère de la Justice.
16:33 Comment vous expliquez qu'il soit incapable,
16:35 incapable, et il ne l'a toujours pas fait d'ailleurs, de nommer ce problème ?
16:39 C'est dans sa nature, c'est quelqu'un qui a été distingué
16:45 comme "young global leader" au Forum de Davos.
16:51 Il croit à l'homme global, interchangeable.
16:55 Il ne croit pas aux racines, il ne connaît pas la campagne,
16:58 il ne connaît pas les encrages de tendresse, ça ne lui parle pas.
17:03 C'est un homme de la ville, c'est un métropolitain multiculturaliste,
17:07 profondément multiculturaliste, c'est-à-dire qu'il pense sincèrement
17:11 que si on met ensemble des peuples qui n'ont rien à voir les uns avec les autres,
17:17 par leur tradition, par leur mœurs, ça va marcher, il le pense.
17:21 Exactement comme au Liban, dans les années 60,
17:23 quand j'étais à Sciences Po, il y a des gens qui nous disaient
17:25 "c'est le pays du lait et du miel, vous allez voir,
17:28 le multiculturalisme ça va marcher".
17:30 Ça n'a jamais marché nulle part, mais il est sincèrement convaincu
17:34 que la tentative vaut la peine.
17:38 Il est profondément mondialiste,
17:41 il ne croit pas à la notion au temps long, il ne croit pas à cela.
17:48 C'est quelqu'un, n'oubliez pas qu'il a joué avec Carlito, il s'amuse.
17:53 Carlito, oui.
17:54 Et dans les discussions que vous pouviez avoir avec lui,
17:56 est-ce que la question de l'identité, au sens large du terme,
17:59 est-ce que la question revenait ou c'est absent de son logiciel ?
18:02 Alors un jour je lui ai parlé de l'identité, il m'a dit "non, la personnalité",
18:05 parce que l'identité évolue.
18:07 Je lui ai dit "oui, mais l'identité évolue à partir d'une matrice, une civilisation".
18:12 Et comme disait Malraux,
18:14 "une civilisation s'appuie sur une religion, en l'occurrence la chrétienté".
18:17 Voilà, ça pour lui c'est quelque chose...
18:20 Il pense à... il est progressiste,
18:23 c'est-à-dire qu'il pense qu'il faut tout tenter,
18:26 par un puits d'être transhumaniste,
18:29 il pense que le progrès va nous libérer de la tradition.
18:36 Et là, par exemple, le fait de mettre l'avortement dans la Constitution,
18:39 au moment où on va faire voter une loi sur l'euthanasie,
18:42 il ne se rend pas compte du signal qu'il envoie.
18:45 C'est un signal mortifère.
18:46 Et vous en aviez parlé la semaine dernière.
18:48 Il a un peu évolué, du moins l'exécutif a évolué, sur la question de la sécurité,
18:53 et notamment l'insécurité.
18:54 On entendra dans un instant Éric Dupond-Moretti qui parlait du sentiment d'insécurité.
18:58 On l'a interrogé le même jour sur cette question,
19:01 et le journaliste dit d'ailleurs "ce sentiment d'insécurité"
19:05 réponse d'Emmanuel Macron, "parfois pas qu'un sentiment".
19:08 Il y a de l'insécurité parce qu'il n'y a pas assez de présence,
19:11 et donc aujourd'hui il y a un problème de sécurité en France,
19:13 en milieu rural, voilà ce que lui demande le journaliste,
19:16 nous avons un problème de sécurité partout,
19:18 dès qu'il n'y a pas de présence, et c'est pour ça qu'il faut aller en remettre.
19:23 Ça change avec le discours de son garde d'Esso,
19:26 nous sommes en septembre 2020,
19:28 et pire que l'insécurité, Philippe de Villiers,
19:31 il y a le sentiment d'insécurité.
19:34 L'ensauvagement, c'est un mot qui développe, me semble-t-il,
19:39 le sentiment d'insécurité, et je vais vous dire quelque chose.
19:41 - Le sentiment ? C'est un sentiment ?
19:43 - Madame, je vais vous dire quelque chose.
19:45 Pire que l'insécurité, il y a le sentiment d'insécurité.
19:48 Par quoi est-il nourri le sentiment d'insécurité ?
19:51 D'abord, par les difficultés économiques que traverse notre pays.
19:54 Les gens ont peur, bien sûr.
19:56 Par le Covid, ça fait peur aussi, ça fout la trouille.
20:00 Par certains médias, je voudrais vous dire quelque chose,
20:02 pardonnez-moi, mais autrefois,
20:04 vous appreniez un crime.
20:07 Voilà, on poussait tous des cris d'orfraie.
20:09 Maintenant, sur certaines chaînes d'info continue,
20:12 c'est plus un crime que vous apprenez,
20:14 c'est 50 crimes, mais c'est le même en réalité.
20:16 Et ça nourrit le sentiment d'insécurité, tout ça.
20:18 L'insécurité, il faut la combattre.
20:20 Le sentiment d'insécurité, c'est plus difficile, madame.
20:22 C'est pour ça que je vous dis que je veux m'adresser
20:24 à l'intelligence des Français et pas à leur bas instinct.
20:27 Parce que le sentiment d'insécurité, c'est de l'ordre du fantasme.
20:32 – Réponse de Philippe Devilliers.
20:34 Alors, vous l'aimez bien, Eric Dupond-Moreti,
20:36 vous nous l'avez dit sur cette antenne.
20:37 – Oui, il est faux cogné.
20:39 – Essayez d'être son avocat.
20:41 – Oui, je l'ai.
20:42 – Allez-y.
20:43 – Il est en chemin, comme Jacques Attali.
20:52 Et il est en chemin vers le président.
20:56 Puisque le président disait la même chose il y a deux ans.
21:00 Et maintenant il dit non, non, c'est pas un sentiment.
21:02 Vous avez vu, il a repris le journalisme du service public.
21:05 Le journaliste du service public, il récite sa leçon.
21:07 Il dit, il y a donc un sentiment.
21:09 Non, il n'y a pas de sentiment, c'est un fait.
21:13 Le réel, voilà.
21:15 Et moi, en écoutant à l'instant Eric Dupond-Moreti,
21:20 je me disais, qu'est-ce qu'il pense du sentiment
21:26 d'être poursuivi injustement par la justice ?
21:29 C'est un sentiment, pour lui ?
21:34 Il y a beaucoup de Français qui nous regardent
21:36 et ils ont le sentiment qu'on leur fait les poches.
21:43 Un sentiment.
21:44 Ils ont le sentiment que les prix montent.
21:48 C'est un sentiment.
21:49 Ils ont le sentiment que le pouvoir d'achat baisse.
21:52 Ils ont le sentiment que dans leur village, on ne se reconnaît plus.
21:57 Autour de soi, on a l'usine qui se démonte,
22:00 la mosquée qui s'installe et le porte-monnaie qui se vide.
22:02 C'est un sentiment.
22:04 On a plein de sentiments comme ça.
22:05 On a le sentiment qu'on n'est plus chez soi,
22:07 que dans beaucoup de quartiers, les Français se sentent étrangers.
22:12 On a le sentiment que le pays décroche à bas bruit.
22:18 On a le sentiment.
22:19 Et puis bientôt, ce sera la réalité.
22:23 Et donc, quand les hommes politiques ont un sentiment,
22:26 ça veut dire que le peuple, lui, vit la réalité,
22:28 mais avec un tout petit peu d'avance.
22:30 Il la vit dans sa chair.
22:31 – Et en matière d'insécurité, est-ce que vous avez le sentiment
22:33 qu'Éric Dupond-Morettis moque de nous ?
22:36 – Alors non, parce qu'il passait plus de temps dans les prisons à l'époque
22:42 qu'avec les braves gens.
22:44 Parce que c'est son tropisme.
22:46 En fait, il a cette culture de la défense sociale nouvelle
22:55 des années 70, l'idée que la prison, c'est le mal.
23:00 Et qu'il faut tout faire pour insérer, réinsérer, sans mettre en prison.
23:04 Et donc, en fait, pour lui, la prison, c'est l'injustice.
23:07 Là, en ce moment, à mon avis, étant donné qu'il est poursuivi
23:11 par la haute cour, d'une manière à mon avis grotesque,
23:16 parce que c'est des hommes politiques, en fait, qui revêtent une toge.
23:21 Moi, j'ai vu un jour Pascua passer comme ça dans la haute cour.
23:24 C'est une guignolade, une pantalonnade des hommes politiques
23:29 qui jugent un homme politique, ce n'est pas crédible.
23:31 Mais maintenant, à mon avis, je pense que le matin, le soir,
23:35 en machin son chewing-gum, il doit dire, c'est quand même tout ça,
23:37 c'est un peu des connards.
23:39 – Ouf, Philippe…
23:40 – Le sentiment, à mon avis, que les juges du syndicat de la magistrature
23:45 sont des juges politiques, ce n'est plus peut-être pour lui un sentiment.
23:49 Ce n'est plus ce que ça, c'est la réalité.
23:52 – Philippe Devilliers, Geoffroy Lejeune,
23:53 j'ai le sentiment qu'il y a une obligation, c'est la publicité.
23:56 Mais j'ai le sentiment qu'on va revenir dans un instant
23:58 pour parler de la statue de Saint-Michel.
24:00 Vous parliez de symboles dans les villages ou dans les villes.
24:03 La statue de Saint-Michel, vous l'avez défendue, corps et âme.
24:06 Vous avez même fait un papier dans le Figaro il y a quelques mois.
24:08 – Il y est allé.
24:09 – Il y est allé, bien sûr.
24:11 On en parle dans un instant après la publicité.
24:13 9h30 sur CNews, la suite de Face à Philippe Devilliers.
24:18 Chose première, chose due, on va parler de la statue Saint-Michel.
24:21 C'est un combat long de deux ans, Philippe Devilliers,
24:23 pour au final voir la statue de Saint-Michel au sable de l'Aune,
24:26 13 mètres plus loin.
24:27 La statue a été bénie samedi dernier.
24:29 On va voir d'ailleurs les images au pied de la paroisse.
24:32 Je rappelle les faits, cette statue était implantée
24:34 avant sur un emplacement public.
24:36 Une association, l'AICARD, la Libre Pensée,
24:39 avait demandé le déboulonnage de la statue
24:41 au nom de la séparation de l'Église et de l'État.
24:43 La justice administrative lui avait d'ailleurs donné raison.
24:46 Vous êtes mobilisé pour que cette statue reste à son emplacement.
24:50 Pourquoi ? Et quel regard vous portez sur ce qui s'est passé ?
24:53 - C'est la victoire des Sablais et la victoire du maire Yannick Moreau,
24:58 auquel je rends hommage, qui est un maire tout à fait remarquable,
25:01 qui a montré un grand courage et aussi une certaine habileté
25:03 parce qu'il a dit "bon ben vous voulez pas ?
25:05 Vous voulez déboulonner la statue ?
25:07 On va la mettre sur un terrain privé".
25:08 Et elle a été bénie par le curé des Sables et l'évêque dimanche dernier.
25:14 Je trouve ça magnifique.
25:15 Donc l'archange Saint-Michel a triomphé des anges mauvais.
25:19 Ça pose la question de la laïcité.
25:23 Il y a deux sortes de laïcité.
25:26 Il y a la laïcité du vide, la laïcité de la table rase,
25:30 qui cherche à éradiquer tous les symboles du patrimoine,
25:34 de nos racines, de notre société, de notre passé.
25:39 Cette laïcité-là, elle fait le lit du Wauquistan et de l'Islamistan.
25:47 Et puis il y a une deuxième laïcité, la mienne et celle de beaucoup de Français,
25:52 la laïcité amoureuse.
25:56 C'est une laïcité qui respecte la distinction du temporel et du spirituel,
26:01 mais qui la nourrit d'une mémoire vivante
26:05 sans laquelle la société laisse grandir des plantes d'hébétudes
26:12 qui promènent leurs étourdissements dans l'air du temps.
26:16 Et en fait, cette laïcité amoureuse, ce ne sont pas les catholiques qui l'ont inventée,
26:21 ce ne sont pas les royalistes qui l'ont inventée,
26:23 ce sont les historiens républicains.
26:25 Après la guerre de 1870, ils sont allés à la recherche d'une sacralité d'incarnation
26:30 et ce sont eux qui sont allés chercher Jeanne d'Arc,
26:32 ce sont eux qui sont allés chercher les voies,
26:35 qui sont allés chercher Sainte-Marguerite, Sainte-Catherine et Saint-Michel.
26:39 Donc ce sont les Jules, Jules Kichra, Jules Michelet, Jules Ferry,
26:43 qui pour conforter la République, sont allés bien avant l'Église chercher Saint-Louis,
26:50 Jeanne d'Arc, Clovis, c'est-à-dire un saint crème de substitution,
26:54 qui a donné son fruit dans la tranchée,
26:55 puisque quand je suis allé un jour à Chambretaud,
26:58 deux kilomètres depuis Dufout, dans un grenier,
27:00 j'ai découvert un drapeau magnifique, "Quand la France voudra".
27:03 C'était les élèves, les anciens élèves de l'école publique,
27:07 les anciens élèves de l'école catholique,
27:09 qui se sont retrouvés frères d'âme dans la tranchée.
27:11 C'est ça la France.
27:12 - En fait, tout le monde sera d'accord sur ce que vous avez dit
27:14 sur les historiens républicains et sur les Jules.
27:17 Est-ce qu'il n'y a pas une forme d'hypocrisie malgré tout sur la question de...
27:21 En fait, vous avez dit c'est eux qui ont inventé la laïcité amoureuse.
27:23 Non, c'est avant tout, c'est Jésus, c'est le temporel.
27:27 La distinction entre le temporel et le spirituel, c'est catholique,
27:29 en tout cas, c'est chrétien comme vision des choses.
27:32 Et moi, ma question, c'est est-ce que Michel Houellebecq a dit il y a quelques années,
27:36 "Rien n'ira bien tant que le catholicisme ne sera pas déclaré religion de l'État en France".
27:41 Est-ce qu'au fond, c'est un peu ça plutôt que vous vouliez dire ?
27:44 - Alors, il y a René Rémond un jour qui a répondu à votre question en disant
27:52 la chrétienté, c'est la France, la fille née de l'Église.
27:57 La chrétienté, c'est la France parce qu'il y a la primogéniture
28:00 par rapport à toutes les autres religions qui sont venues après
28:04 ou qui viendraient après.
28:06 La primogéniture, c'est-à-dire le droit d'honnesse.
28:09 Il y a un droit d'honnesse de la chrétienté en France, fille née de l'Église.
28:14 Voilà. Il n'y en a qu'un qui ne s'en est pas aperçu.
28:19 - C'est le pape François.
28:20 - Un condatant contre le climato-scepticisme.
28:23 Mais sinon, voilà, vous avez raison.
28:26 - Avançon, on parle souvent du service public qui s'effondre.
28:29 Et je voulais vous soumettre deux images.
28:31 Ça s'est passé le même jour.
28:33 Les deux se sont déroulées samedi dernier.
28:36 D'abord à Perpignan. Il est 15h.
28:38 Vous avez une file d'attente impressionnante aux urgences.
28:41 C'est filmé par les sapeurs-pompiers afin de dénoncer les embouteillages
28:45 aux urgences pouvant mettre en danger la vie des patients.
28:48 Quasiment à la même heure, mais 1 000 km plus loin.
28:52 750 personnes ont manifesté à Quimper contre l'accès régulé
28:56 pendant la nuit aux urgences de l'hôpital de Carré.
28:58 Et les manifestants ont placé une catapulte devant les forces de l'ordre et la préfecture.
29:04 Quel regard vous portez sur l'effondrement du service public
29:06 et plus précisément du service de soins aujourd'hui ?
29:11 Alors nous sommes devant un paradoxe incroyable
29:14 puisque on n'a jamais autant dépensé d'argent.
29:21 C'est inouï.
29:23 Et en même temps, jamais les services publics n'ont été dans un tel état.
29:26 L'éducation, la santé, les transports, tous les services publics sont en piteux état.
29:34 Alors en fait, il y a deux causes.
29:39 Quoi qu'il en coûte, on ne s'en relève pas en fait.
29:44 Et puis il y a la guerre en Ukraine.
29:46 Peut-être qu'on va en parler, je souhaite en parler parce que les choses évoluent.
29:51 Et en fait la France, je parlais tout à l'heure d'un pays déclassé.
29:57 Qu'est-ce que c'est un pays déclassé ?
30:00 Selon les normes internationales, je parlais avec Agnès Verdier-Molinier,
30:05 elle validait mon raisonnement.
30:08 D'ailleurs le JDD a fait un papier là-dessus, excellent, dimanche dernier.
30:12 C'est elle qui explique que la dette va devenir un problème mondial.
30:17 Donc premier critère, la dette.
30:19 3 000 milliards d'euros.
30:22 Ensuite, la charge de la dette, c'est-à-dire ce qu'on paye chaque année.
30:25 On est entre 50 et 80 milliards en 2027.
30:28 Ça sera plus élevé que le budget de l'éducation nationale.
30:33 Le troisième critère, c'est le déficit extérieur.
30:36 En 2022, 164 milliards d'euros.
30:40 Et enfin, et j'insisterai là-dessus, les prélèvements obligatoires.
30:44 Quand j'étais jeune sous-préfet à Vendôme, un jour je suis invité à dîner chez Giscard.
30:49 Et il me dit "Vous savez Philippe, le seul critère d'un pays libéral ou d'un pays socialiste,
30:56 c'est le prélèvement obligatoire".
30:58 Parce qu'aujourd'hui on est à 37-38, si jamais on arrive à 40,
31:03 on devient un pays socialiste à 40%.
31:06 Aujourd'hui on est à 45,6, je vais vous dire 46.
31:10 Ça veut dire qu'en fait, on travaille pour l'État, la corvée fiscale,
31:15 comme on aurait dit sous l'ancien régime, on travaille pour l'État jusqu'à la mi-juin.
31:19 Et après on travaille pour soi.
31:20 Bon, c'est pas jouable.
31:21 C'est pas jouable parce qu'on décourage toute forme de création.
31:24 C'est-à-dire qu'il y a un déséquilibre entre la sphère publique et la sphère privée.
31:27 Un pays dans lequel il y a un tel déséquilibre entre la sphère publique et la sphère privée,
31:31 il ne crée plus de valeur ajoutée, il ne crée plus de valeur.
31:34 Et quel regard vous portez sur la colère des Français ?
31:36 Parce que là c'est du concret.
31:37 Ils demandent juste une chose, c'est d'être soigné, d'être protégé, d'être en sécurité.
31:42 Il y a cet effondrement qui est là pour le coup très concret.
31:46 La colère des Français va exploser le jour où les Français vont accéder
31:53 à la compréhension intime et ultime de ce qui se passe.
31:58 Un pays qui a largué sa souveraineté, qui ne peut plus rien pour les Français
32:04 et en même temps qui est envahi.
32:06 Bon, on va vous mettre en difficulté Philippe Devilliers
32:09 parce que déjà vous avez été bienveillant avec Éric Dupond-Moretti la semaine dernière,
32:14 là, forcé de constater que c'était plus dur.
32:16 Et la semaine dernière vous nous avez également surpris concernant Jean-Luc Mélenchon.
32:20 Jean-Luc Mélenchon était au Maroc cette semaine dans un contexte
32:23 où les relations entre Rabat et Paris sont extrêmement froides.
32:25 Le chef de file insoumis appelle à renouer le lien avec le Maroc,
32:29 qui je le rappelle son pays natal, tout en attaquant la France
32:33 et appelant à tourner la page, je cite, de l'arrogance.
32:36 Regardez cette séquence.
32:38 Ça suffit, il faut tourner la page de l'arrogance, de donner des leçons,
32:43 de regarder les gens de haut.
32:45 Et toute cette ambiance si spéciale que nous avons maintenant dans les pays européens,
32:50 qui se vivent comme des forteresses,
32:53 et qui semblent mépriser le reste de l'humanité sans se rendre compte
32:57 que nous avons une vie commune. Je ne cesserai de le dire.
33:00 Nous avons une vie commune.
33:02 Des enfants, des familles, en commun.
33:05 Alors il est temps qu'en France on baisse le ton.
33:09 Moi j'ai une question à vous poser là Philippe.
33:13 La semaine dernière vous avez décrit un personnage,
33:15 et j'étais d'accord avec vous, le personnage de Mélenchon d'avant.
33:18 Le Mélenchon lettré, cultivé, fin débatteur, etc.
33:21 Et vous lui trouviez des qualités, et j'étais d'accord avec vous.
33:23 Le Mélenchon que vous voyez sur ces images,
33:25 est-ce que vous ne pensez pas que c'est une autre personne ?
33:27 Oui.
33:28 Oui parce que là il a le geste de Robert Speer, Starkouenada,
33:34 le bûcher monsieur.
33:36 Vous voyez ?
33:38 Et là il m'inquiète.
33:42 Pourquoi il vous inquiète ?
33:44 Parce que son attitude,
33:48 c'est une blessure à la tradition diplomatique la plus ancienne,
33:54 qu'on apprenait lorsqu'on était jeune homme politique.
33:57 Cette tradition veut que quand on est à l'étranger,
34:01 on ne critique pas son pays.
34:04 Jamais.
34:06 On lave son linge sale en famille.
34:09 Et la deuxième chose qui m'inquiète,
34:12 c'est qu'il est indigne.
34:16 C'est ce marketing qui ne dit pas son nom,
34:23 et qui consiste à aller faire la pêche aux voies en Méditerranée.
34:27 Parce que c'est ça qu'il fait.
34:29 Et là c'est pas digne de sa part.
34:32 Quand on est un homme politique, on se tient droit.
34:34 On n'a pas besoin d'un col en amidon,
34:36 d'aller chercher des voies comme ça.
34:38 Je connais bien le Maroc.
34:41 J'ai très bien connu le roi Hassan II.
34:43 J'espère qu'un jour on aura l'occasion d'en parler,
34:45 parce que j'ai passé trois heures avec lui au moment de Maastricht.
34:48 Et je me souviens qu'il m'avait dit
34:50 "On n'aime pas les courbettes, nous on aime l'otais."
34:52 C'est-à-dire quelqu'un qui se tient droit.
34:54 Et en fait, Mélenchon, là, il se courbe, il ne se tient pas droit.
34:58 Là, il va chercher son picotin de popularité.
35:00 Ce n'est pas digne d'un homme politique,
35:02 quelles que soient ses opinions.
35:04 Philippe de Villiers, vous vouliez parler de la guerre en Ukraine.
35:07 Parlons-en.
35:08 Hier, à Grenade, en Espagne,
35:10 en marche du troisième sommet de la Communauté politique européenne,
35:13 Emmanuel Macron a pu s'entretenir avec Volodymyr Zelensky.
35:16 Emmanuel Macron a réitéré la détermination sans faille de la France
35:20 à se tenir aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps qu'il faudra.
35:23 Il a d'ailleurs posté cette photo avec Volodymyr Zelensky,
35:26 tout en interrogeant le chef ukrainien sur ses besoins à l'approche de l'hiver.
35:30 Écoutons le chef de l'État et on en parle juste après.
35:33 On l'entendra un peu plus tard.
35:35 Comment vous voyez la suite de ce conflit ?
35:37 Je rappelle qu'on va atteindre, je crois, le 600ème jour de guerre.
35:40 Alors, je pèse mes mots.
35:45 Je pense que dans l'affaire de l'Ukraine,
35:50 il y a les vérités officielles et puis la vérité tout court.
35:54 Je vais prendre quelques exemples.
35:58 La vérité officielle, on nous a dit,
36:02 la contre-offensive va être sous-droyante.
36:08 Elle ne l'a pas été.
36:10 Oui, mais il faut du temps.
36:12 Pour l'instant, elle n'a pas atteint son objet.
36:15 Et le front est gelé, immobilisé.
36:20 Pour combien de temps ? Pour longtemps.
36:22 Avec tous les risques des puissances nucléaires,
36:25 les uns face aux autres, qui se tiennent par la barbichette.
36:28 Ensuite, on nous a dit,
36:31 les sanctions vont mettre à genoux la Russie.
36:34 La Russie, elle a créé de nouvelles industries,
36:36 elle a des nouveaux débouchés,
36:38 elle nous refile son gaz par l'Azerbaïdjan.
36:40 Donc, elle n'est pas du tout à genoux.
36:42 Après, on nous a dit,
36:44 les sanctions n'ont aucune influence sur l'économie française,
36:47 le pouvoir d'achat, l'inflation, l'énergie.
36:50 Et puis, on a Bruno Le Maire qui dit,
36:53 oui, on n'est pas là pour faire gagner de l'argent à Poutine sur le pétrole.
36:56 Ah ah, il fait donc un lien avec l'Ukraine.
36:59 Et personne ne nous dit ce que coûte,
37:02 pour les contribuables français, la guerre en Ukraine.
37:05 Mais Macron vient d'annoncer
37:07 qu'on va encore mettre des milliards et des milliards et des milliards,
37:10 pendant que les Français, eux,
37:12 se serrent la ceinture pour aller chercher de l'essence.
37:15 Après, on nous a dit, la Russie, elle est isolée.
37:18 On a vu qu'on s'est fait virer d'Afrique
37:21 parce que l'Afrique, elle est pour la Russie en Ukraine,
37:24 elle est isolée, autour d'elle, l'Inde, la Chine, le Brésil et l'Afrique.
37:29 C'est un tiers de l'humanité.
37:31 Les BRICS.
37:33 Après, on nous a dit,
37:35 alors ça c'est le pompon,
37:37 et je terminerai par là,
37:39 le bloc atlantiste est plus uni que jamais.
37:42 Et qu'est-ce qu'on découvre depuis quelques jours ?
37:45 Écoutez la cascade,
37:48 les Polonais sont fâchés avec les Ukrainiens,
37:51 affaire de céréales, affaire d'armement.
37:54 Il y a un nouveau Slovaque qui est arrivé,
37:59 qui est pro-russe,
38:01 donc il n'y a plus d'unanimité,
38:03 mais surtout, aux États-Unis,
38:05 il y a la suspension des crédits pour l'Ukraine.
38:08 Et donc, qu'est-ce que dit maintenant Macron ?
38:12 Il dit, il va falloir faire tout seul.
38:14 Donc nous voilà, tout seul,
38:16 il y avait les Occidentaux,
38:18 maintenant il y a les Européens,
38:20 dans une guerre européenne,
38:22 où on est impuissant,
38:24 donc il n'y a qu'une solution,
38:26 que moi j'appelle de mes voeux,
38:28 c'est la conférence de Paris.
38:30 Voilà la France, la grande France,
38:32 la France qu'on attend.
38:34 Si de Gaulle était là,
38:36 l'homme du Québec libre,
38:38 l'homme qui a sauvé le Liban,
38:40 il dirait, allez on fait la conférence de Paris,
38:42 on les met tous autour de la table,
38:44 on va passer de l'argent pour rien.
38:46 Et surtout, il faut arrêter.
38:48 Quand je vois que les Anglais
38:50 veulent envoyer des hommes,
38:52 des hommes, des soldats,
38:54 pour former les Ukrainiens en Ukraine,
38:56 ça c'est l'article 5 du traité de l'OTAN.
38:58 On va finir par déclencher un conflit nucléaire.
39:02 Donc je ne comprends pas
39:04 comment nos hommes politiques
39:06 mentent à ce point par omission,
39:08 et qu'ils ne disent pas,
39:10 je suis le seul à dire ça, le seul,
39:12 pourquoi je suis le seul,
39:14 qu'est-ce qui se passe,
39:16 pourquoi tout le monde est gêné,
39:18 tout le monde a peur,
39:20 il ne faut pas avoir peur,
39:22 il ne faut pas avoir peur de la vérité,
39:24 parce que c'est la vérité qui fera la paix.
39:26 Dans l'actualité internationale toujours,
39:28 et parfois certains constatent un deux poids deux mesures,
39:30 notamment cette semaine,
39:32 puisque l'Arménie est laissée quasiment seule
39:34 face à l'Azerbaïdjan.
39:36 La ministre des Affaires étrangères,
39:38 Catherine Colonna,
39:40 a dit que l'Arménie est en harmonie,
39:42 réaffirmant le soutien et la solidarité.
39:44 En revanche, Emmanuel Macron n'a pas le temps
39:46 de passer sa déclaration,
39:48 mais il nous a expliqué cette semaine
39:50 que l'heure n'était pas aux sanctions,
39:52 mais au dialogue avec l'Azerbaïdjan.
39:54 C'est suffisant selon vous ?
39:56 Non.
39:58 Je pense que la France obéit à l'OTAN,
40:00 à cause de la Turquie,
40:02 c'est pour ça que Macron a fait cette déclaration,
40:04 parce qu'il ne veut pas gêner Erdogan,
40:06 et la France obéit à l'Union Européenne.
40:08 Et je vais vous dire ce qu'il faut faire.
40:10 Si on veut vraiment montrer au monde
40:12 qu'on est du côté des Arméniens,
40:14 des gestes symboliques, mais très forts.
40:16 Premièrement, il faut dire à Mme von der Leyen
40:18 "coucou, je panier, tu restes à Bruxelles,
40:20 passez le week-end plutôt que de venir
40:22 au campus de Renaissance".
40:24 Voilà un geste fort.
40:26 Pourquoi ? Parce qu'elle a du sang sur les mains.
40:28 Elle s'est déshonorée.
40:30 C'est elle qui a conclu le 18 juillet 2022
40:32 le fameux contrat de gaz,
40:34 le gaz azerbaïdjan.
40:36 Le gaz azerbaïdjan qui vient de Russie.
40:38 C'est honteux.
40:40 C'est une honte.
40:42 Elle porte la honte sur elle-même.
40:44 Elle porte la honte de l'Europe.
40:46 Elle ne doit pas venir à Bordeaux.
40:48 Renaissance, c'est le parti de Macron.
40:50 Ensuite, il faut virer, expulser,
40:52 c'est la moindre des choses,
40:54 l'ambassadrice de l'Azerbaïdjan.
40:56 Ensuite, il faut demander
40:58 au président du Sénat et de l'Assemblée nationale
41:00 de dissoudre les groupes d'amitié.
41:02 France-Azerbaïdjan.
41:04 Et puis peut-être,
41:06 il faudrait mettre fin
41:08 aux avoirs d'Alief en France,
41:10 dans les banques.
41:12 Et enfin,
41:14 il faut exiger des Nations Unies
41:16 le rapatriement des personnes déplacées.
41:18 Parce que là,
41:20 il y a eu 100 000 Arméniens
41:22 qui ont été déplacés
41:24 et on dit, ben voilà, c'est comme ça,
41:26 c'est trop tard et on ne fait rien d'autre.
41:28 Mais non, il faut exiger
41:30 que ces personnes puissent
41:32 regagner leur pays,
41:34 le Walkarabah.
41:36 Il nous reste 3 minutes.
41:38 Je me permets juste de retirer
41:40 la petite formule "coucou Chpagné"
41:42 parce que je sais que sur les réseaux sociaux,
41:44 ils peuvent considérer que c'est du 1er degré
41:46 alors que c'était évidemment du 2nd.
41:48 Il nous reste 3 minutes, Philippe Devilliers.
41:50 Et en 3 minutes, on va faire les 3 derniers thèmes
41:52 qui sont des pépites.
41:54 D'abord, ces 2 images, face à face.
41:56 20 ans séparent ces 2 images.
41:58 Février 2003 et le plaidoyer de Colin Powell
42:00 pour la guerre en Irak
42:02 devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.
42:04 Preuve irréfutable que Saddam Hussein
42:06 avait des armes biologiques
42:08 et qu'il comptait en produire.
42:10 Octobre 2023, Mathilde Panot devant les députés
42:12 présentant dans cette fiole des punaises de lit
42:14 rappelant qu'elle avait alerté depuis des années
42:16 sur cette guerre.
42:18 20 ans séparent ces 2 images.
42:20 Comment vous les traduisez ?
42:22 Je pense qu'il faut bien la regarder,
42:24 Mathilde Panot, parce qu'elle restera dans l'histoire
42:26 ...
42:28 ...
42:30 auprès des grandes figures
42:32 féminines
42:34 qui ont sauvé notre pays,
42:36 du légendaire français.
42:38 Il y a eu Geneviève qui a étendu les mains.
42:40 Elle n'avait pas de fiole,
42:42 mais elle a étendu les mains et la fait reculer Attila et Léa.
42:44 Il y a eu
42:46 Mathilde, la reine Mathilde
42:48 qui d'une main agile
42:50 a tissé la tapisserie de Bayeux.
42:52 Et puis il y a eu
42:54 Jeanne d'Arc
42:56 qui nous a sauvé des Anglais.
42:58 Je pense que Mathilde Panot restera dans l'histoire,
43:00 dans la guerre
43:02 des punaises, ce que Jeanne d'Arc
43:04 a été dans la guerre de 100 ans.
43:06 Avançons, il nous reste moins d'une minute trente.
43:08 On n'arrivera pas à faire les 3 thèmes, mais vous allez choisir
43:10 cher Philippe de Villiers. Est-ce qu'on fait le roi Midas
43:12 et Anne Hidalgo ou est-ce qu'on parle de
43:14 Michel Sardou ? On l'a tisé avec le micro.
43:16 ...
43:18 Je trouve qu'on est durs
43:20 avec Madame Hidalgo, parce que
43:22 elle a réussi
43:24 quelque chose que le roi
43:26 Midas n'a jamais tenté,
43:28 c'est de transformer
43:30 dans sa ville et dans
43:32 l'imaginaire collectif, les rats en
43:34 surmulons. C'est vrai que c'est
43:36 une expérience assez forte. Une toute petite
43:38 minute. Michel Sardou, on termine
43:40 avec ça, pourquoi ? Parce qu'il a fait son retour
43:42 en nouvelle tournée pour
43:44 La Star, je me souviens d'un adieu,
43:46 et ses premiers concerts à Rouen. Il y a 57
43:48 dates. Alors sachez qu'on a eu une petite mauvaise nouvelle
43:50 aujourd'hui, puisqu'il a dû en annuler 2.
43:52 On lui souhaite un prompt
43:54 de rétablissement. 4 ans
43:56 après sa dernière danse, au nom de sa
43:58 dernière tournée, qui je le rappelle avait réuni
44:00 450 000 fans.
44:02 Et vous vouliez parler de Pierre
44:04 de la Noé. Je ne suis pas sûr que les téléspectateurs connaissent,
44:06 et je pense qu'on a une image de Pierre de la Noé.
44:08 Oui. Regardons.
44:10 Allez-y. Pierre de la Noé,
44:12 c'était un parolier extraordinaire.
44:14 Il a composé
44:16 toutes les plus belles chansons
44:18 pendant 40 ans. Et un jour,
44:20 il était
44:22 devenu un ami pour moi, et un jour,
44:24 il me dit "Comment tu crées
44:26 quand tu écris un texte au Puy du Fou,
44:28 et comment toi tu crées tes chansons ?"
44:30 J'étais fasciné par ça. Il me dit "Voilà,
44:32 je sors le matin, je prends mon café, je vais
44:34 dans la rue, dans les rues étroites de Paris,
44:36 et là j'écoute les fenêtres.
44:38 Et j'écoute les phrases,
44:40 j'écoute les mots,
44:42 et je me mets à écrire. Parce que
44:44 j'écoute les mots qui tombent avec le linge,
44:46 j'écoute les chansonnettes,
44:48 et avec ça,
44:50 j'ai l'intuition créatrice.
44:52 Fantastique. Pierre de la Noé.
44:54 - Votre chanson préférée ?
44:56 - Connemara. - Connemara ? - Oui, les lacs du Connemara.
44:58 Donne-lui quelque temps.
45:00 - Mettons...
45:02 - Le but n'est pas limite, c'est ça. Par esprit de contradiction.
45:04 Une chanson de droite, rien ne va.
45:06 - Oui. Merci
45:08 beaucoup, Philippe Devilliers. - Merci.
45:10 - Merci beaucoup, Geoffroy Lejeune. - Merci, Philippe.
45:12 - Vous avez cartonné encore la semaine dernière.
45:14 Pour garder la concurrence dans le rétroviseur,
45:16 comme dirait certains.
45:18 Dans un instant, c'est l'heure des
45:20 Pro 2, on a énormément de choses à traiter.
45:22 Merci à tous les deux. On se retrouve la semaine prochaine,
45:24 bien sûr. Mais nous, on se retrouve ce week-end.
45:26 - Demain soir, Régaton. - Demain soir,
45:28 bien sûr. Et allez les Bleus !
45:30 À 21h, c'est les Bleus, le 15 de France. - Allez les Bleus,
45:32 et demain, on débriefera les audiences de Philippe Devilliers.
45:34 - Allez, rendez-vous dans un instant
45:36 pour l'heure des Pro 2.
45:38 Et de croire voir trois jours et deux nuits