Aujourd'hui dans l'Eco d'Ici, nous mettons en avant l'histoire d'un entrepreneur montpelliérain. Maxime Okoye.
Il a grandi dans un milieu modeste et a lancé son entreprise dans le digital à seulement 23 ans.
Maxime créé Le Web hurleur en 2015 et devient consultant en marketing digital et expert Facebook, un métier encore nouveau il y a huit ans. Le but : accompagner les entreprises qui souhaitent se lancer sur le web "J'ai commencé par aider les commerçants de mon quartier, surtout des restaurateurs. J'aidais les gérants à se faire connaître sur les réseaux sociaux".
Aujourd'hui, il travaille pour Google, Harley Davidson, Eminence, SOS Méditérranée ou encore Little Marcel.
Il a grandi dans un milieu modeste et a lancé son entreprise dans le digital à seulement 23 ans.
Maxime créé Le Web hurleur en 2015 et devient consultant en marketing digital et expert Facebook, un métier encore nouveau il y a huit ans. Le but : accompagner les entreprises qui souhaitent se lancer sur le web "J'ai commencé par aider les commerçants de mon quartier, surtout des restaurateurs. J'aidais les gérants à se faire connaître sur les réseaux sociaux".
Aujourd'hui, il travaille pour Google, Harley Davidson, Eminence, SOS Méditérranée ou encore Little Marcel.
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00:00 France, Bleu Héron et France 3 Occitanie aussi pour vous réveiller, pour commencer cette journée,
00:04 ce jeudi 5 octobre, les Codici. Alors c'est notre rendez-vous chaque jour où on vous présente ceux
00:09 qui font bouger l'économie de notre département, du moins au départ, puis après on espère qu'ils
00:13 vont faire bouger l'économie du monde entier. Aujourd'hui, Maxime Okoye, bonjour.
00:18 - Bonjour.
00:18 - Je vous ai mis la pression.
00:19 - Alors, pardon.
00:19 - Je vous ai mis tout de suite la pression, j'espère bien que vous allez faire bouger
00:22 l'économie du monde entier.
00:23 - Moi aussi, moi aussi.
00:24 - Do you speak English ?
00:25 - Yes.
00:25 - Ah, ben oui, vous avez fait vos études en Angleterre.
00:28 - C'est ça, vous êtes bien enseigné.
00:30 - Non, je ne me suis pas enseigné, je l'ai vu tout de suite. Je me suis dit,
00:31 oh ce garçon, il a fait les études en Angleterre. Vous venez d'où ?
00:34 - De Poitiers, originellement.
00:37 - Attendez, yesterd'hui, on avait déjà l'invité qui était à cette même place,
00:41 vous venez de Poitiers.
00:42 - C'est ce que j'ai vu.
00:42 - Qu'est-ce qui se passe avec Poitiers, là ?
00:43 - Il y a une ville à Poitiers qui s'installe à Montpellier.
00:45 - Vous n'êtes pas la même personne que celle d'hier ?
00:46 - Non, non.
00:47 - Vous n'avez pas juste coupé les cheveux ?
00:48 - Non, non.
00:49 - D'accord. Vous n'arrivez pas de Poitiers ce matin, rassurez-moi.
00:52 - Non.
00:52 - Parce que sinon, à ce moment-là, on va déménager.
00:54 Nous, on n'a qu'à aller à Poitiers, ce sera plus simple pour nos invités.
00:56 - Pourquoi pas ? Pourquoi pas ?
00:58 - Vous venez de quelle ville de l'héros, je veux dire ?
01:00 - De Montpellier.
01:00 - Ah, de Montpellier, ben ça va.
01:02 Donc le trajet n'a pas été trop long ?
01:04 - Non.
01:04 - Vous n'avez pas rencontré de punaises de lit ?
01:06 - Non, non.
01:07 - Vous n'êtes pas venu rentrer en mouais ?
01:08 - C'est un peu l'obsession.
01:09 - C'est un peu l'obsession en ce moment, on se pose beaucoup de questions à ce sujet.
01:13 On espère qu'il y a affaire à bouger l'économie de notre département et même du monde entier, Guillaume.
01:16 - Ça a déjà bien commencé puisque...
01:18 - Racontez-nous.
01:19 - Maxime, vous avez créé il y a 8 ans, en 2015, le web hurleur.
01:24 Qu'est-ce que c'est que cette affaire-là, le web ?
01:26 - Ah !
01:27 - Ça va ? Ah non, mais...
01:28 - Il est fou, c'est ça.
01:29 - Je vous avais prévenu, hein, Maxime.
01:31 - Il a bien résumé le web hurleur.
01:33 - Eh ben merci beaucoup, bonne journée.
01:34 - Merci d'être venu.
01:35 - Bonsoir, on a tout compris.
01:36 - Vous pouvez retourner un poitier, Maxime. Non, non, sérieusement.
01:39 C'est quoi le web hurleur ?
01:41 - Donc, je suis consultant en publicité numérique.
01:43 C'est-à-dire que j'aide les entreprises, petites ou grandes, les associations, les radios éventuellement,
01:48 à trouver davantage de clients, à se faire connaître sur le web de la bonne manière.
01:56 - Oui, parce que c'est devenu indispensable aujourd'hui.
01:58 - Oui, oui. Quand j'ai commencé en 2015, il y avait trop peu d'entreprises qui s'y mettaient,
02:03 qui étaient sur les réseaux, qui étaient friandes de ça.
02:06 Ils avaient un peu peur de ce qu'on pouvait dire d'elles,
02:08 elles ne savaient pas trop comment s'y prendre.
02:10 - Oui, oui. On le faisait, mais un petit peu, c'était un peu du bricolo-bricolette,
02:13 chacun un petit peu, voilà, mais ce n'était pas forcément une démarche très professionnelle.
02:17 Or, vous, vous avez une démarche pro.
02:19 - Tout à fait. Nous, on arrive avec un budget précis, avec une liste de choses
02:25 pour voir si, pour l'entreprise, c'est une bonne plateforme,
02:29 est-ce qu'il faut aller sur Meta, sur YouTube, sur Snapchat, voilà.
02:32 On peut citer tous les réseaux sociaux.
02:34 - Donc, avec le Web Hurleur, vous êtes donc consultant en marketing digital et expert Facebook.
02:39 Il faut être expert pour Facebook, parce que tout le monde le maîtrise maintenant,
02:43 mais il y a des trucs qu'on ne sait pas, et des petites clés, des astuces,
02:48 et en fait, vous, vous êtes là pour les décrypter et les expliquer, c'est ça ?
02:52 - C'est ça. Il y a le Facebook que vous utilisez, que vous voyez,
02:55 et puis, il y a l'autre Facebook que nous, on utilise,
02:58 où on va essayer d'utiliser les algorithmes de la plateforme
03:01 pour mettre en avant les entreprises qu'on veut mettre en avant.
03:05 - C'est quoi l'autre Facebook ? C'est un peu comme le Web ?
03:07 Il y a le Web et le Dark Web, et il y a Facebook et le Dark Facebook ? Non !
03:11 - Alors, c'est pas le Dark Facebook, voilà, c'est pas négatif,
03:13 simplement une autre interface qui nous permet à nous, les professionnels,
03:17 de venir, par exemple, cibler les personnes qu'on veut cibler pour les entreprises.
03:21 - Attendez, quand vous parlez d'autre interface,
03:23 c'est-à-dire que c'est quelque chose qui n'est pas accessible au grand public, c'est ça ?
03:26 - C'est accessible au grand public, mais via un lien spécial.
03:29 N'importe qui peut le trouver. Tout le monde a ce qu'on appelle
03:32 un gestionnaire de publicité Facebook, mais il faut savoir comment y aller.
03:35 - Alors, vous avez une belle... On peut les citer, vos clients, ou pas ?
03:38 Ou ça se fait pas ? Ils sont sur votre site en même temps.
03:41 Google. Excusez-moi, je commence par Google.
03:44 - Google ? - Excusez du peu, quand même.
03:46 - Je connais pas. - Harley Davidson, les motos.
03:48 - Oui ? - Eminence.
03:50 - Ah, les slips ? - Oui. Athéna, c'est les slips aussi.
03:53 Les sous-vêtements aussi. Little Marcel.
03:55 - Alors, Little Marcel, c'est cette success story de cette entreprise,
03:58 du gros du roi, je crois qu'Athéna, le gros du roi, et qui vous a fait confiance.
04:02 Et alors, concrètement, vous aidez ces gens comment ?
04:06 Parce qu'on pensait que des boîtes comme Little Marcel, Eminence, même Google,
04:10 ils ont leurs propres experts en digital numérique, ou numérique digital,
04:14 je sais pas dans quel sens il faut le mettre.
04:16 - Alors, oui, ils ont leurs propres experts, mais ils vont toujours venir chercher
04:19 une personne encore plus spécialisée, qui connaît très très bien la plateforme.
04:23 Donc, de manière très concrète, Little Marcel va venir me voir en me disant
04:27 "Bah nous, aujourd'hui, on est un peu sur les réseaux sociaux, mais on aimerait bien
04:30 voir si c'est possible de vendre un peu plus de t-shirts ou de parapluies sur Facebook,
04:35 comment on fait ?" Et moi, je vais conseiller en disant "Votre public a tel âge, tel âge,
04:40 je pense qu'il faut utiliser des vidéos, des visuels, tel produit marcherait bien."
04:44 Et derrière, je vais essayer de montrer la bonne publicité à la bonne personne
04:49 au bon moment, et pour ça, les algorithmes savent très très bien faire.
04:53 Vous avez déjà remarqué que parfois, vous aurez votre téléphone et vous avez l'impression
04:56 qu'il y a une publicité, presque que vous êtes sur écoute, vraiment que c'est bien fait.
04:59 - Alors tiens, pour vous en parler Maxime, je vais vous poser la question.
05:03 Moi, je me suis amusé à faire le test un jour, une conversation sur un sujet,
05:07 mais vraiment un truc dont je ne parle jamais, et trois jours après,
05:10 j'avais des pubs sur Facebook en rapport avec ce sujet-là.
05:13 C'est quoi l'explication ? C'est Big Brother qui nous écoute,
05:16 ou il y a un algorithme qui nous écoute ?
05:18 - Alors, je ne pense pas qu'on vous écoute.
05:20 C'est une boîte un peu opaque, donc je n'aurai pas la réponse sûre et certaine.
05:25 En fait, ce qui se passe, c'est que les algorithmes vous connaissent tellement bien,
05:28 il y a des études qui montrent que lorsque vous avez passé quelques heures sur la plateforme,
05:32 les algorithmes vous connaissent mieux que votre mari ou votre femme, par exemple.
05:35 - Uniquement en fonction des posts qu'on fait ?
05:37 - Des likes que vous mettez, des vidéos que vous regardez et que vous ne regardez pas.
05:41 Lorsque, je ne sais pas, le président s'exprime, met la vidéo sur Instagram,
05:45 si Instagram vous montre la vidéo et que vous ne la regardez pas,
05:48 pour Instagram, c'est une information, comme si vous avez mis un like.
05:52 Donc, plus vous passez de temps, plus il sait interpréter ce que vous faites.
05:55 Quand vous sortez de Facebook ou d'Instagram, parce qu'on a mis des petits pixels,
05:59 des petits traceurs, la plateforme sait où vous allez,
06:02 donc il sait que vous avez passé, je ne sais pas, une heure sur le site de l'équipe
06:05 pour regarder les résumés du match d'hier.
06:08 Et petit à petit, il vous connaît suffisamment pour être capable de prédire votre comportement,
06:13 pour savoir que vous allez probablement être intéressé par tel jeu de société,
06:17 tel jeu vidéo ou tel film.
06:19 Donc, quand vous parlez avec votre femme du film,
06:22 et qu'une heure après, vous avez votre téléphone et que vous avez la publicité de ce film,
06:27 c'est simplement de la prédiction très bien faite de l'algorithme.
06:30 - Alors, moi, j'ai quand même un doute là-dessus, parce que, figurez-vous que j'essaye de piéger mon téléphone.
06:34 Des fois, je dis des choses qui n'ont rien à voir avec ma vie,
06:36 juste pour voir s'ils vont me proposer des pubs par rapport à ce que j'ai inventé.
06:39 - C'est ce que tu as dit ?
06:40 - C'est déjà arrivé.
06:41 Donc là, il y a quand même un mystère à propos de ça.
06:43 Par exemple, je peux dire "litière pour chat".
06:46 Je déteste les chats, je n'ai pas de chat à la maison, je ne risque pas de me retrouver dans un magasin pour chat.
06:49 Mais vous allez voir que dans quelques minutes, je vais avoir une pub pour la litière pour chat.
06:52 Restez par là, je vous montre dès que ça arrive.
06:54 - Je vais y rester un petit peu.
06:55 - Litière pour chat, on le répète une deuxième fois.
06:57 - Eh, ben voilà, ça y est !
06:58 - Non, il exagérait un petit peu là.
07:00 - Là, j'ai exagéré. Mais je vous promets que ça arrive.
07:02 - Google vous a proposé aussi de devenir conférencier, Maxime.
07:05 - C'est ça, c'est ça.
07:06 Juste avant le Covid, je suis devenu speaker pour Google.
07:09 En fait, j'avais sorti un petit livre où j'expliquais comment faire de la publicité en ligne.
07:14 Voilà ma méthode.
07:16 Google qui s'implantait à son an à Montpellier, qui cherchait un speaker
07:19 pour venir parler de ces thématiques aux entrepreneurs de la région.
07:23 - Et dernière chose, vous n'avez pas que des grosses boîtes comme clients qui font beaucoup de sous.
07:28 J'ai l'impression qu'il y a aussi une démarche personnelle,
07:30 parce que vous travaillez aussi pour SOS Méditerranée, pour le secours catholique.
07:34 SOS Méditerranée, c'est aussi une petite référence à l'histoire de votre papa
07:37 quand il est arrivé en France, les difficultés qu'il a pu avoir pour retrouver un boulot,
07:41 alors qu'il était diplômé, je crois, c'est ça ?
07:44 - C'est ça, c'est ça.
07:45 - Racontez-nous en deux mots.
07:46 - Mon chemin professionnel, il est vraiment allié à celui de mon père, je pense.
07:49 On peut arriver à la fin des années 80.
07:51 - Il est arrivé à Centrafrique ?
07:52 - Exactement. Il a 25 ans.
07:54 C'est un étudiant plutôt brillant, parce qu'il a une bourse d'excellence
07:57 accordée par la Centrafrique pour venir étudier.
07:59 Il obtient une maîtrise de chimie avec l'effet d'installation du jury en France.
08:03 Il a passé les 30 années qui ont suivi à faire tout, sauf de la chimie.
08:08 - Agent de sécurité, agent d'entretien ?
08:11 - Exactement. Il n'a jamais réussi à trouver un travail dans sa voie.
08:15 C'est vraiment un truc qui m'a marqué.
08:17 Je me suis dit, moi je créerai mon propre emploi.
08:19 Et c'est ça que, finalement, Internet permet aussi.
08:22 C'est la chance que j'ai eue, c'est d'être là, à cette époque-là.
08:25 Je ne voulais pas connaître la même chose.
08:27 - Merci Maxime Aucoyer d'être venu ce matin nous parler du Web Hurleur.
08:30 On tape le Web Hurleur et on vous trouve tout de suite.
08:33 - Exactement.
08:34 - Hein Vivian ?
08:35 - Exactement. Et puis vous tapez aussi Francebleu.fr
08:37 où vous avez toutes les infos concernant l'éco d'ici.
08:39 - Absolument. Dans quelques minutes il y aura même la vidéo.
08:42 - Merci d'être venu en tout cas ce matin.
08:44 - Merci Maxime.
08:45 - Et bon retour à Poitiers.
08:47 - Non, à Montpellier.
08:49 - Ça se passe comme ça chaque matin à 7h15 sur France Bleu et Rôles Éco d'ici.
08:52 À suivre Virginie Vives qui nous emmène avec elle.
08:55 On va partir encore en immersion.