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Transcription
00:00 Et pendant ce temps-là, le gouvernement confirme qu'il prévoit de prélever entre 1 et 3 milliards d'euros dans les excédents du régime Agir Arco,
00:07 un régime complémentaire qui distribue des pensions à 13 millions de retraités et qui affiche, on peut le dire aussi, une santé éclatante avec une cagnotte de 68 milliards d'euros.
00:17 Alors pourquoi, Baptiste Morin, est-ce que ce magot intéresse l'État ?
00:20 Parce qu'il cherche à financer sa réforme des retraites, plus précisément la revalorisation des petites retraites.
00:26 Le gouvernement veut ponctionner quelques milliards d'euros chaque année dans les caisses de l'Agir Carco,
00:31 sauf que les partenaires sociaux qui gèrent ce régime négocient en ce moment même entre eux pour fixer les règles des prochaines années.
00:38 Il est question d'abandonner la décote en vigueur qui a permis de dégager ces excédents florissants,
00:43 et puis de revaloriser les retraites complémentaires des salariés du privé à hauteur de 5% à partir du 1er janvier.
00:49 Pour Michel Bogas de Force Ouvrière qui était sur Europe 1 ce matin face à Alexandre Lemaire,
00:54 les projets du gouvernement mettront à mal ceux de l'Agir Carco.
00:57 Le gouvernement vient obéir les possibilités de l'Agir Carco de pouvoir augmenter comme il faut les pensions de retraite du privé.
01:04 C'est une espèce de détournement de fonds que fait le gouvernement.
01:08 Détournement de fonds donc de l'exécutif faux, répond Olivier Dussopt,
01:12 le ministre du Travail, invité de Sonia Mabrouk sur Europe 1 et CNews.
01:16 Cet argent dont on parle, le milliard d'euros environ à horizon 2026,
01:19 c'est un argent qui n'existerait pas s'il n'y avait pas eu la réforme.
01:22 Donc l'État n'est pas en train de piquer de l'argent aux retraités du privé.
01:25 Je conteste cette arme, effectivement.
01:27 Olivier Dussopt, et alors à quelle issue doit-on s'attendre, Baptiste Morin ?
01:30 Eh bien le gouvernement laisse les partenaires sociaux poursuivre leurs discussions
01:33 en les incitant quand même assez fortement à proposer d'eux-mêmes de reverser chaque année
01:38 une partie des excédents du régime complémentaire.
01:40 Participation spontanée en quelque sorte, mais syndicats et patronats n'ont pas trop le choix.
01:45 Faute d'accord, Olivier Dussopt laisse planer la menace d'une mesure dans le projet de loi de finances
01:49 de la sécurité sociale qui sera débattue au Parlement dans les prochaines semaines.
01:53 Dans les colonnes des Échos ce matin, Patrick Martin, le patron du Medef, s'y oppose franchement.
01:58 Bref, le bras de fer n'est pas terminé.
02:00 À suivre, merci Baptiste Morin, chef du service économie d'Europe 1.

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