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00:00 Oui, c'est le premier véritable incident depuis l'annonce de l'interdiction de l'ABAIA dans les établissements scolaires.
00:06 Un proviseur menacé de mort à Clermont-Ferrand pour avoir refusé l'accès au lycée à une élève en ABAIA.
00:12 Ce matin, le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, en déplacement à Lyon,
00:17 il était là-bas à Lyon et il a condamné fermement, n'est-ce pas Jean-Luc ? Bonjour.
00:21 Oui, condamnation sans réserve du ministre de l'Éducation ce matin.
00:25 Il entend bien faire respecter, Gabriel Attal, l'interdiction de l'ABAIA
00:28 et se veut sans complaisance avec ceux qui tentent de s'y opposer.
00:31 Ce sont des menaces qui sont extrêmement choquantes.
00:34 J'ai eu hier le proviseur au téléphone, je lui ai assuré tout mon soutien,
00:38 celui du gouvernement, de l'État et plus globalement, je crois,
00:40 de nos concitoyens face à ces menaces qui sont inadmissibles et inqualifiables.
00:45 Pour moi, les choses sont claires.
00:46 J'ai affirmé une règle claire, celle de l'application de la loi de 2004 sur la laïcité à l'école.
00:52 C'est la loi, toute la loi, rien que la loi.
00:54 En fait, les choses se sont passées en deux temps.
00:56 Lundi, une élève se présente au lycée Ambroise Brugière de Clermont-Ferrand en ABAIA.
01:01 Elle n'est donc logiquement pas acceptée en course.
01:03 Son père est reçu par le chef d'établissement qui lui explique la nouvelle règle.
01:07 Pas de problème mardi ni mercredi, mais jeudi, la jeune fille porte à nouveau le vêtement interdit.
01:11 À nouveau, elle est refusée en course, ce qui provoque la colère de son père
01:14 qui appelle l'établissement et profère des menaces de mort contre le proviseur.
01:18 S'indigne Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui gère les lycées.
01:22 Que en France, dans la République, des équipes éducatives soient menacées de décapitation
01:27 juste parce qu'ils font appliquer les lois est extrêmement grave.
01:29 Ça nous montre l'ampleur du terrain qui doit être conquis.
01:31 Vous savez qu'on a créé des équipes régionales de sécurité qui sont précisément là pour ça.
01:36 On a décidé immédiatement qu'elles soient déployées dès ce matin sur le lycée Ambroise Brugière
01:40 pour sécuriser les choses et rétablir un climat qui soit serein dans le rôle qui est celui de la région.
01:45 Alors pour l'heure, le père est toujours en garde à vue au commissariat de Clermont.
01:48 Il devrait faire l'objet prochainement d'une convocation directe devant la justice
01:53 avec en attendant un contrôle judiciaire.
01:55 Merci beaucoup Jean-Luc Boujon, correspondant européen à l'Union.