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Transcription
00:00 Il n'est pas question de pouvoir laisser un boulevard
00:03 au pouvoir qui a échoué.
00:05 Je crois que le président lui-même avait dit
00:07 que s'il n'arrive pas à rétablir la sécurité à l'est du Congo,
00:11 il considérera qu'il a échoué son mandat.
00:14 Je pense que c'est là où nous sommes aujourd'hui.
00:17 À trois mois d'élection, on est en train de tuer,
00:20 on est en train de violer.
00:21 Plus de 5 millions de notre population
00:24 est sans-abri, est déplacée interne.
00:27 Je pense que laisser le boulevard à un pouvoir qui a échoué
00:31 et qui reconnaît son échec,
00:33 ça serait un grave tort de notre part.
00:36 -Pour cette réaction du désormais candidat,
00:39 je me tourne vers vous, Armelle Charrier.
00:42 Candidat charismatique à la présidentielle,
00:44 c'est le moins qu'on puisse dire.
00:46 En quoi cette annonce est-elle marquante ?
00:49 -Elle est marquante parce que déjà,
00:51 elle permet de parler de la RDC
00:53 et surtout, Denis Moukouébé porte le combat
00:57 qu'il mène pour les femmes.
00:58 C'est ce dont il fait allusion, d'ailleurs,
01:00 dans le sonore qu'on a entendu,
01:02 et la tension qu'il y a dans l'est du pays.
01:06 On a encore en RDC,
01:07 qui est un pays extrêmement riche en minerais,
01:10 qui est extrêmement...
01:12 Dans une possibilité de criminalité,
01:14 tout un réseau de tensions
01:17 entre le Rwanda et la RDC,
01:19 avec, évidemment, des victimes,
01:22 et parmi elles, toutes les femmes violées.
01:24 Quand il a été, effectivement, arrivé à être une prix Nobel,
01:28 il avait expliqué que ça faisait des années
01:30 qu'il se battait pour rétablir, en fait,
01:33 un peu de dignité à ces femmes qui sont violées massivement.
01:37 Quand les hommes rentrent dans les maisons,
01:39 c'est plusieurs générations de femmes violées en même temps.
01:42 Derrière, cet homme qui a beaucoup de charisme
01:46 et qui s'est mis à les aider les unes après les autres
01:49 délicatement dans son hôpital,
01:51 est devenu une figure médiatique,
01:53 est devenu un prix Nobel,
01:54 parle maintenant au nom des femmes, je dirais,
01:57 et il revient sur de la politique intérieure
02:00 en disant "je vais aider", son pays en plus général,
02:03 mais on sait qu'il a en tête toute cette heste de la RDC.
02:06 - Par sa voix, c'est finalement la société civile
02:10 qui tente de s'exprimer, de se faire entendre,
02:12 de devenir un acteur politique. Ca peut fonctionner ?
02:15 - C'est très compliqué.
02:17 C'est à la fois très adultère que l'on voit ça,
02:20 parce qu'on pense à des pays
02:21 qui ont besoin d'une société civile active qui se mette en place.
02:25 On pense au Liban, à beaucoup d'autres pays africains,
02:28 mais on a une difficulté,
02:30 parce que non seulement vous avez un président,
02:33 le président Tshisekedi, qui, lui, va pouvoir un 2e mandat,
02:36 puisqu'il va proposer de faire cette élection-là,
02:39 qui est un tour,
02:40 vous avez une opposition morcelée,
02:42 qui ne peut pas être d'une grande aide,
02:44 et vous avez la société civile qui arrive avec le prix Nobel,
02:48 mais derrière, c'est compliqué,
02:50 parce que vous avez un homme qui est extrêmement intègre.
02:53 Il faut se rendre compte ce que c'est que d'être intègre
02:56 lorsque vous avez en face de vous de la corruption, du banditisme,
03:00 des crimes.
03:01 C'est un homme à qui sa famille,
03:03 on a plusieurs fois la menacée,
03:05 donc il a mis sa famille à l'abri,
03:07 il a continué à être menacé,
03:09 les équipes qui travaillent pour lui continuent à être menacées.
03:13 Quand il va passer à l'étape supérieure,
03:15 celle d'un candidat en présidentiel,
03:17 la menace va être d'autant plus importante
03:20 que les enjeux sont colossaux derrière.
03:22 -Merci beaucoup, Armel,
03:24 pour le décryptage de jour après cette conférence.

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