Comme lors de chaque fin de saison, c'est avec une certaine émotion et nostalgie qu'on suit les derniers coups de pédales des grands champions qui ont annoncé leur retraite. L'an passé, Philippe Gilbert avait mis un terme à sa carrière sur Paris-Tours. La classique française, traditionnellement l'une des dernières épreuves de l'année, célèbrera à nouveau les derniers tours de roues d'une légende belge du cyclisme ce dimanche 8 octobre, à savoir Greg Van Avermaet. A 38 ans, le coureur d'AG2R Citroën Team - qui courra d'abord pour la dernière fois en Belgique ce mardi sur Binche-Chimay-Binche - s'apprête à imiter Peter Sagan (TotalEnergies) et Thibaut Pinot (Groupama-FDJ). Une belle page du cyclisme qui se tourne. A l'occasion d'une conférence de presse virtuelle organisée ce lundi, le natif de Lokeren est revenu sur cette décision et sur la façon dont il abordait cette dernière semaine de compétition.
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00:00 Ça va être très spécial parce que, comme je l'ai dit devant,
00:03 c'est vraiment mon passion.
00:05 Je parle aussi aujourd'hui avec beaucoup de motivation sur l'entraînement
00:10 et c'est jamais un truc de ma vie.
00:13 Et c'est pas facile pour quitter ça.
00:16 On sait toujours que ça va arrêter un jour,
00:20 mais quand même, quand le jour arrive, ça va être pas facile.
00:24 Ça va être très spécial parce que j'ai fait une très belle carrière de 17 ans.
00:31 On a commencé avec toute notre ambition,
00:35 tout le même sur le même plateau.
00:38 Il y a quelqu'un qui reste deux ans et il y a quelqu'un qui reste 17 ans sur le circuit.
00:44 Je suis très fier de ce que j'ai fait dans ma carrière.
00:49 J'ai eu de très belles victoires.
00:52 J'ai eu beaucoup de places en top 10.
00:55 J'ai toujours été régulier pour faire de bons résultats.
00:59 Et comme ça, je peux dire que je suis très content de ce que j'ai fait.
01:03 Dimanche, c'est un peu dommage la dernière fois,
01:08 mais quand même aussi, je suis très heureux pour dire
01:12 que je peux arrêter sur une bonne note
01:15 et que je peux choisir aussi la fin de ma carrière.
01:18 Je pense que c'est déjà quelque chose de très important.
01:21 Je prends le départ encore avec l'ambition pour essayer de gagner la course.
01:26 Je pense que c'est toujours un peu la clé de ma carrière.
01:30 Je veux vraiment être compétitif.
01:33 Tout le cours, je prends le départ.
01:35 Je veux faire une belle course et ça ne va pas être différent, je pense, dimanche.
01:41 C'est certainement une sensation spéciale parce que tu sais, après ça, ça va arrêter.
01:48 La dernière flamme rouge, ça va être terrible.
01:51 Oui, ça ne va pas être facile.
01:55 Je comprends bien, c'est un parti de ma vie.
02:00 Ça a recommencé une autre chose.
02:03 Je veux être très heureux avec ce que j'ai fait.
02:08 La course, ça reste la course.
02:11 C'est très dur. Il n'y a pas de cadeau sur le vélo.
02:15 C'est pour ça que j'aime aussi parce que quand tu es bien, tu restes devant.
02:21 Quand tu n'es pas bien, tu vas en arrière.
02:24 Il n'y a pas de cadeau.
02:26 Je suis prêt avec le cyclisme et c'était bien.
02:30 Il y a Benjamin Benjamin, le Grec.
02:32 Oui, je roule demain aussi.
02:34 Ça sera la dernière en Belgique, celle-là.
02:36 Oui, c'est ça.
02:38 C'est la dernière en Belgique, mais je pense aussi à Paris-Tours.
02:41 C'est bien pour arrêter.
02:43 C'est vraiment une course que j'ai gagnée, comme tu l'as dit, en 2012.
02:50 C'était vraiment mon premier classique que j'ai gagné.
02:53 C'est une course que j'aime bien.
02:55 Je roule aussi pour une équipe française.
02:58 Je pense que c'est aussi une belle course pour arrêter.
03:02 Avec Benj aussi, ça va être très bien.
03:07 Dans tout ça, si tu dois retenir quelque chose,
03:12 tu retiens ton titre olympique, je suppose.
03:14 Mais si tu dois retenir une chose, ton titre olympique, ta saison 2017, c'est quoi ?
03:18 C'est certainement mon titre olympique, je pense.
03:23 Mais quand même aussi, j'étais le meilleur coureur du monde.
03:28 C'est quand même quelque chose de spécial.
03:30 Je n'ai jamais pensé à réussir ça.
03:34 Ça veut dire que j'étais très bien dans tous les résultats.
03:39 J'ai fait beaucoup de saisons aussi.
03:42 J'ai fini dans la top 10 du monde par le coureur.
03:48 Je trouve ça quand même très spécial.
03:53 Dans le cyclisme, les gens connaissent toujours seulement la victoire.
04:01 Mais chez moi, être compétitif pour les finales,
04:07 c'était toujours mon point de clé sur ma carrière.
04:11 Je n'ai pas trop gagné, mais j'ai fait beaucoup de résultats de fou, je pense.
04:17 Avec beaucoup de top 10 dans tout le classique.
04:19 Ça, c'est aussi quelque chose que j'aime bien faire.
04:23 Évidemment, tout le monde se pose la question de savoir ce que tu vas faire après Paris-Tours
04:28 et ce que tu vas faire dans les semaines et les mois qui viennent.
04:30 Je sais que tu veux te donner une période pour toi, pour ta famille, pour ton environnement.
04:36 Mais quel est ton futur ? Est-ce que tu as déjà tracé des pistes ?
04:40 Pas vraiment.
04:43 Il n'y a pas grand-chose qui va venir, je pense.
04:47 Je veux rester un peu tranquille avec ma famille, profiter bien de la vie
04:52 et aussi pas directement prendre une direction après ma carrière.
04:58 Je veux prendre un peu plus de temps pour vraiment choisir ce que j'aime bien
05:02 et ce que je n'aime pas bien.
05:04 Parce que tu peux dire oui à beaucoup de choses, mais quand tu n'aimes pas vraiment ce que tu fais,
05:09 tu as un problème, je pense.
05:11 J'ai un peu de luxe aussi pour dire ça et pour prendre un peu de temps libre.
05:19 Mais certainement, je suis encore motivé pour faire quelque chose.
05:23 Je ne suis pas en cyclisme, mais je veux prendre un peu plus de temps.
05:28 La première chose, je pense que ça va être un truc avec GCN en novembre.
05:33 Je vais faire un truc avec le vélo sur Pérou.
05:40 Ce sont des choses que j'aime bien.
05:43 Ça va être toujours avec le vélo.
05:46 Je vais faire du sport sportif aussi en octobre.
05:50 J'ai fait un petit triathlon déjà.
05:53 Comme ça, ça va être très bien.
05:56 Je pense que je vais rester bien compétitif.
05:59 Pas sur le même niveau parce que là, tu as un problème, tu vas faire du trainement tous les jours.
06:05 Mais quand même, je veux faire du sport juste pour le plaisir.
06:10 J'imagine que cette semaine, elle va aussi être spéciale parce qu'il y a quelqu'un qui prend également sa retraite cette semaine.
06:14 C'est Michael Scher, que tu connais très bien.
06:17 J'imagine que ça rajoute un peu d'émotion sur ces derniers jours.
06:21 Oui, certainement.
06:23 Il était là avec moi déjà dix ans ou peut-être plus, je pense.
06:28 Il était toujours à mon côté.
06:32 Je pense que c'est quelque chose de très spécial.
06:36 Mais ça va aussi quand même bien qu'on arrête dans le même temps.
06:40 Je pense que nous sommes toujours prêts avec le vélo.
06:45 On a eu de bons moments ensemble, aussi de mauvais temps ensemble.
06:50 Ça crée toujours une émotion très spéciale.
06:54 Je suis content qu'il arrête quand même avec moi.
06:58 C'est le même moment parce que ça va être un peu spécial.
07:02 Quand il est encore dans le peloton, on voit qu'il est dans le peloton et qu'il a arrêté.
07:06 Ça, c'est bien pour moi.
07:08 C'est quoi ton meilleur moment sur le vélo avec Michael?
07:12 Il y en a beaucoup, je pense.
07:15 Mais quand même, je pense que le maillot jaune en Tour de France, en chambre ensemble.
07:20 Ça rigole bien parce que c'est quand même quelque chose de bon.
07:24 Quand tu as le maillot dans la chambre et tu n'as pas vraiment...
07:29 Tu ne tiens pas vraiment le classement général.
07:33 C'était toujours un but dans ma carrière pour prendre le maillot.
07:38 Et quand tu réussis quelque chose comme ça, c'est quand même très spécial
07:43 parce que tu es le leader d'une course, le plus grand du monde.
07:48 Tu ne grimpes pas comme le meilleur, mais c'était toujours bien.
07:53 C'était voulu d'arrêter en même temps que lui ou non?
07:56 C'est vraiment le hasard?
07:59 C'est un peu hasard, je pense, oui.
08:03 Mickey, je pense qu'il veut vraiment arrêter cette année.
08:06 Moi, je n'étais encore pas sûr.
08:09 Lui était vraiment fini avec le cyclisme.
08:12 Je pense qu'il veut vraiment arrêter parce qu'il a pensé que c'était vraiment le temps pour arrêter.
08:18 Moi, c'était un peu différent.
08:20 J'avais encore beaucoup de motivation pour faire d'autres courses ou d'autres buts de ma carrière.
08:28 Après la classique, on a bien décidé.
08:31 Ça peut être bien pour arrêter parce que ce n'est pas facile pour encore gagner une grande classique.
08:38 Dernière question, Greg, qu'est-ce que tu peux me dire sur Mickael?
08:41 Comment tu le décrirais comme personne?
08:45 Je pense qu'il est un mec qui est très fort.
08:48 Je pense qu'il a un grand moteur pour aller très longtemps au front de peloton.
08:54 Je pense que c'est une grande qualité parce qu'il n'est jamais mort, je pense.
09:00 Il a toujours quelque chose dans les jambes.
09:02 Il était un grand talent chez l'espoir et le junior.
09:08 Mais quand même, il a bien pris une bonne décision, je pense, pour faire tout pour les autres coureurs.
09:14 Pas seulement pour moi, mais aussi pour l'outil de porte et l'autre coureur.
09:18 Il travaille toujours bien.
09:20 C'est pour ça, je pense, qu'il a fait une très jolie carrière.
09:24 Il était toujours l'un des meilleurs mecs sur le papier.
09:39 Ça dit quelque chose, certainement, dans une équipe comme la BMC.
09:43 Ce n'était pas facile de faire la sélection, mais quand même, quand tu es un mec qui est vraiment bien,
09:49 c'est très important pour être un mec comme lui dans une équipe.
09:55 C'était un peu le même pour moi, je pense, quand on était là.
09:59 Tu étais toujours sûr que tu avais beaucoup d'aide pour faire la course.
10:03 Ça, c'était vraiment important.