La directrice de la rédaction Causeur, Élisabeth Lévy, s’est exprimée sur Gérard Depardieu qui livre sa vérité concernant les accusations qui portent sur lui : «MeToo est une grande entreprise de délation, sans le moindre filtre. Il y a des victimes collatérales de ce mouvement».
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00:00 -On devrait peut-être quand même commencer à s'intéresser
00:03 à ces victimes collatérales de cette glorieuse révolution #MeToo
00:06 que vous émettons sur ce plateau.
00:08 Et donc, moi, je considère... -A chaque titre ?
00:11 -Non, je considère qu'il y avait d'autres moyens
00:14 d'atteindre la justice que de s'asseoir
00:16 sur les formes de la justice.
00:18 Il y a d'autres moyens que la délation
00:20 pour améliorer le sort des femmes.
00:22 -C'est une femme qui porte plainte.
00:24 -Non, mais attendez.
00:25 Une femme qui porte plainte, ça... -C'est pas de la délation.
00:29 Je parle de #MeToo.
00:30 #MeToo est une grande entreprise de délation
00:33 sans le moindre filtre, sans le moindre...
00:35 Et c'est ça qui a été... Et c'est ça qui s'est passé.
00:38 Il y a des victimes collatérales de ce mouvement.
00:41 On ne peut pas les passer par pertes et profits.
00:44 Ce sont des hommes dont les noms sont traînés dans la boue.
00:47 -Mais parfois, à juste titre. -Non, vous les traînerez
00:50 dans la boue. Si il y a justice,
00:52 ne vous suffit pas, vous les traînerez dans la boue
00:55 quand il y aura un jugement.
00:57 -Parfois, il y a prescription. -Mais très souvent...
01:00 Quand il y a prescription, il n'y aura pas justice.
01:03 La délation ne remplacera pas la justice,
01:05 prescription ou pas. S'il y a prescription,
01:08 vous ne tiendrez pas justice.
01:09 -Comment vous pouvez prouver ce qui s'est passé il y a 10 ans ?
01:13 -Je vous dis, c'est pour ça... -Même si il n'y a pas de prescription,
01:16 comment vous pouvez prouver ? -Excusez-moi, il faut essayer...
01:20 -Si vous avez 20 personnes... Si, il y en a une,
01:23 mais si vous avez 20 personnes qui disent la même chose
01:26 et que vous... -Avec les mêmes...
01:28 -Pardon.
01:29 La justice va enquêter. Un homme puissant...
01:32 Laissez-moi vous dire une dernière chose.
01:34 -Comment voulez-vous enquêter ? -Dans le cadre...
01:37 Très souvent, dans ces affaires,
01:39 ces accusations d'agression, de violence et de viol
01:43 assorties du mot "emprise",
01:44 mais toute relation amoureuse crée une emprise
01:47 qui peut bouger, mais c'est comme ça.
01:50 -Là, on n'est pas sur l'emprise. -Elle se passe
01:53 dans le cadre de relations
01:54 qui sont au départ consenties, qui existent,
01:57 les femmes ne le nient pas et qui, après, tournent mal.
02:00 Il faut faire attention.
02:02 -Faire attention.
02:03 ♪ ♪ ♪
02:06 [SILENCE]